
BpW vs BpS
(suite)
Dans notre article du 12 octobre (2016) — Quand Willy se meurt de trouille devant le développement du “sedevacantisme”… — nous vous faisions part d’une “polémique” entre Mgr Richard Nelson Williamson et Mgr Donald J. Sanborn concernant la « Résistance Et Indéfectibilité » …
Mgr Sanborn répond aux attaques de Mgr Williamson
Mgr Williamson ayant écrit un billet sur son blogue, le 8 octobre 2016, attaquant Mgr Sanborn et la position sédévacantiste, le 12 (quatre jours après) Mgr Sanborn y répondait :
Dans cette vidéo d’une petite demi-heure en anglais, Mgr Sanborn a donc répondu aux attaques de la fausse Résistance (des Willy and Co) en affirmant avec clarté et l’impidité la doctrine de l’Église face à la confusion des idées adverses.
Pour les non-anglophones, il est donc salutaire de vous narrer les grandes lignes de sa réponse :
La première accusation qui lui est faite par Mgr W. c’est d’avoir une pensée trop « en Noir & en Blanc » !
Il rappel donc que la dernière fois où on lui a fait cette accusation, c’était dans les années 60’ au séminaire Moderniste.
Mgr Donald J. Sanborn est né à New York, où il a fréquenté l’école primaire catholique et secondaire. En 1967, il entre au collège séminaire du diocèse de Brooklyn, où il est spécialisé dans les langues classiques et diplômé cum laude (« avec louange ») en 1971.
Cette même année, mécontent de la formation au séminaire moderniste qu’il recevait, il est entré au séminaire de Mgr Marcel Lefebvre à Écône, en Suisse, devenant ainsi l’un des premiers séminaristes dans la Fraternité nouvellement créée Saint-Pie X (FSSPX).
Il affirme que lorsque l’on a une certitude, notre pensée est vraiment en “Noir & Blanc” et il rappelle que dans ce cas, il n’y a pas de Gris !… il n’y a du Gris que dans la perplexité.
Ensuite, il en vient au sujet :
Pour lui, les questions d’Infaillibilité et d’Indéfectibilité de l’Église sont des sujets très clairs qui ont été définis par la sainte Église et il démontre que ces fausses théories — qui ont été concoctés au début de la résistance — sont fausses.
Tout d’abord il rappelle que l’infaillibilité du Magistère Ordinaire Universel de l’Église, qui est une Vérité de Foi, ne se réalise pas — ou n’existe pas — seulement quand le Pape et les Évêques réitèrent et répètent ce qu’a dit le Magistère précédent de l’Église (des Papes). Mais il existe à chaque fois que le Pape & les Évêques, de façon unanime, enseignent les fidèles en matière de Foi et de Morale.
Ensuite quant à l’indéfectibilité de l’Église, il mentionne que, contrairement à ce que lui disent ses adversaires (les Willy and Co), cela ne signifie pas « survie de l’Église » ! L’indéfectibilité de l’Église signifie que l’Église ne peut jamais donner quelque chose de mauvais à l’ensemble du Troupeau (c-a-d des Fidèles) du Christ.
Nous le savons :
L’Église est Infaillible et préservée de l’Erreur !
Et donc, Mgr Sanborn en conclu que nous savons par la FOI — et nous le prouvons par nos actes, tous les jours, par notre pratique de la Foi — que Vatican d’Eux a une fausse foi et est une fausse religion.
Et donc, nous devons en conclure d’après lui, que ces “prélats” (moderno-conciliaires) qui ‘enseignent’ malheureusement aux âmes cette fausse religion sont des “prélats” hypocrites qui se sont hissés à des places de pouvoir dans l’Église catholique. — (Avant que cette secte maléfique n’éclipse notre sainte Église, ndlr).
L’Église est éclipsée…
Mgr Sanborn fait une comparaison très forte mais qui est une parabole très parlante ; il dit :
« …ce sont comme des rats qui montent de la soute d’un navire sur le pont, et même, et tant qu’ils n’ont pas encore été déclarés officiellement comme extérieurs au navire, — qu’ils n’ont pas été rejeté en dehors du navire —, ils n’en restent pas moins des “Rats” et non pas des officiers de Marine ! »
Et ainsi, dit-il, si on ne veut pas déclarer que les “papes” de Vatican d’Eux ne sont pas de VRAIS Papes, et bien la logique fini par triompher ! et c’est ce que l’on voit dans beaucoup de groupes de traditionalistes… qui en arrivent à se retourner (rallier) vers Eux… et se faire dévorer par les loups…
Et c’est aussi, malheureusement, une conséquence de la position de Monseigneur Lefebvre, qui n’a pas été correcte dès le début, sur l’identité de ces “prélats” hypocrites qui nous ont imposé cette fausse religion… cette fausse foi de Vatican d’Eux.
Chers amis lecteurs, l’Église nous a toujours mis en garde contre ce que Dieu appelle dans la sainte Écriture : « La diminution de la Vérité » (1) — c-a-d de la Foi —, et nous recommande son remède qui est tout d’abord la « Prudence de l’entendement » — c-a-d de l’intelligence —, qui est la grande vertu que doivent garder les enfants de Dieu.
Le bouclier de la Foi est l’arme principale par laquelle le Catholique Semper Idem doit se défendre contre ce danger (de la diminution de la Vérité) avec la circonspection de l’intelligence — c-a-d la Sagesse —, la sainteté fondée sur la Vérité.
Il n’y a que l’intelligence et la science qui peuvent accroître la vertu théologale de la charité dans nos âmes, nous dit Saint-Paul dans l’Épître aux Philippiens. Or le moyen que la charité se développe en nous sûrement, c’est qu’elle y grandisse dans l’intelligence et la science du salut, — c-a-d dans la Foi. C’est la Foi, en effet, qui forme la base de toute justice (vie) surnaturelle. Une foi diminuée ne peut, dès lors, porter qu’une charité restreinte et c’est là tout le contraire de l’esprit du Modernisme que nous recommande la sainte Église.
La charité, disent les Modernistes de la secte marrane Conciliaire, est la reine des vertus [sur ce point ils ont raison avec nous et nous sommes d’accord (!!)] mais cela les poussent à ménager le mensonge, à reconnaître à l’erreur les mêmes droits qu’à la Vérité… à croire toujours le moins possible pour plaire au Monde… à rétrécir sans fin les Vérités révélées par égard pour l’erreur.
« Combien donc ils se trompent, ces hommes pour qui le souci de la vérité révélée ne va pas de pair avec celui de l’amour ! Leur christianisme se résume à ne croire que le moins possible, à prêcher l’inopportunité de nouvelles définitions, à rétrécir savamment et sans fin l’horizon surnaturel par égard pour l’erreur. La charité, disent-ils, est la reine des vertus ; elle leur inspire de ménager même le mensonge ; reconnaître à l’erreur les mêmes droits qu’à la vérité, est pour eux le dernier mot de la civilisation chrétienne établie sur l’amour. Et ils perdent de vue que le premier objet de la charité étant Dieu, qui est la vérité substantielle, n’a pas de pire ennemi que le mensonge ; et ils oublient qu’on ne fait point acte d’amour, en plaçant sur le même pied l’objet aimé et son ennemi mortel. » (Dom Guéranger, l’Année Liturgique)
Et cette mentalité fausse — et très dangereuse — du Modernisme et du monde est à l’opposé de la Vérité ! parce que l’objet de la Charité c’est Dieu ; et Dieu EST VÉRITÉ ! Le plus grand ennemi du bon Dieu c’est le mensonge !
Mettre sur le même pied d’égalité Dieu et Son ennemi mortel qu’est le mensonge… c’est vraiment le contraire de la Charité.
Nous voyons dans l’Histoire de l’Église que ce n’est point ainsi que l’entendaient les Apôtres : pour faire germer la Charité dans le monde, ils y semaient la Vérité. Tout rayon nouveau dans l’âme de leurs disciples profitait à l’Amour ; et ces disciples, devenus lumière eux-mêmes au saint baptême (2), n’avaient rien tant à cœur que de ne pactiser point avec les ténèbres. Renier la vérité était, dans ces temps, le plus grand des crimes ; s’exposer par mégarde à diminuer quoi que ce fût de ses droits, était la souveraine imprudence (3).
Le christianisme avait trouvé l’erreur maîtresse du monde ; devant la nuit qui retenait la race humaine immobilisée dans la mort (4), il ne connut point d’autre procédé de salut que de faire briller la lumière ; il n’eut point d’autre politique que de proclamer la puissance de la seule Vérité pour sauver l’homme, et d’affirmer ses droits exclusifs à régner sur le monde. Ce fut le triomphe de l’Évangile, après trois siècles de lutte acharnée et violente du côté des ténèbres, qui se prétendaient souveraines et voulaient rester telles, de lutte sereine et radieuse du côté des chrétiens, dont le sang versé ne faisait qu’augmenter l’allégresse en affermissant sur la terre le règne simultané de l’Amour et de la Vérité.
Aujourd’hui par la connivence de ces Pseudo-catholiques (les conciliaires) l’erreur reprend ses prétendus droits, et nous le voyons sous nos yeux : la charité d’un grand nombre diminue du même coup (5) ; et c’est la nuit (du péché) qui s’étend de nouveau sur un monde agonisant et glacé.
Alors pour nous CSI, la ligne de conduite à tenir — comme des fils de lumière (6) — reste la même qu’aux premiers jours du christianisme : garder la parole de Dieu — la Foi ! Sans terreur et sans trouble, fiers de souffrir quelques fois pour Jésus-Christ, —, comme ceux qui nous ont précédés et comme les Apôtres (7) gardons chèrement la parole de vie (8) ; car nous savons que, tant qu’il restera pour le monde une lueur d’espérance, elle sera dans la Vérité (9). Ne nous préoccupons, quant à nous, que de marcher d’une manière digne de l’Évangile (10), poursuivant, dans la simplicité des enfants de Dieu, notre voie au milieu d’une génération mauvaise et perverse, comme font les astres au firmament dans la nuit (11).
« Les astres brillent dans la nuit, dit saint Jean Chrysostome, ils éclatent dans les ténèbres ; bien loin de perdre à l’obscurité qui les entoure, ils en apparaissent plus brillants : ainsi en sera-t-il de toi-même, si tu demeures juste au milieu des pervers ; ta lumière en ressortira davantage » (12)
« Comme les étoiles, dit de même saint Augustin, poursuivent leur course dans les sentiers tracés par Dieu, sans se lasser de projeter leur lumière au sein des ténèbres, sans se troubler des maux qui arrivent sur la terre : ainsi doivent faire les saints, dont la conversation est vraiment au ciel (13), ne se préoccupant pas plus que les astres eux-mêmes de ce qui se dit ou se fait contre eux (14). »
Alors chers amis CSI, restons ferme dans nos positions doctrinale et cohérents avec elles dans la pratique ; et dans la pratique aussi des sacrements NUC ! (non una cum…et catholique semper idem)
Cave Ne Cadas
(Seconde partie élaborée d’après Dom Guéranger, l’Année Liturgique)
[1] Psalm. XI, 2.
[2] Eph. V, 8.
[3] Ibid. 15, 17.
[4] Matth. IV, 16.
[5] Ibid. XXIV, 12.
[6] Eph. V, 8.
[7] Philip. I, 28-3o.
[8] Ibid. II, 16
[9] Jean. VIII, 32.
[10] Philip. 1, 27.
[11] Ibid. II, 15.
[12] Chrys. in Phil. Hom. VIII, 4.
[13] Philip, III, 20.
[14] Aug. Enarr. in Ps. XCIII, 5-6.
Étiquetéaccusation, attaques, bouclier de la foi, charité, charité restreinte, combat spirituel, confusion, diminution de la Vérité, doctrine de l'Église, Dom Guéranger, Donald. J. Sanborn, église Conciliaire, Église éclipsée, en Blanc, en Noir, erreur, fausse foi, fausse religion, fausse résistance, idées adverses, indéfectibilité, infaillibilité, infaillibilité du Magistère, loups, l’Année Liturgique, Magistère, Magistère précédent, mensonge, mentalité fausse, Mgr Lefebvre, Mgr Sanborn, Mgr Williamson, moderniste, Noir & Blanc, pactiser, polémique, position sédévacantiste, prélats hypocrites, rats, répond, réponse, Richard Nelson Williamson, sagesse, saint Augustin, Saint Jean Chrysostome, saint Paul, se faire dévorer, secte Conciliaire, Secte marrane Conciliaire, sedevacance, survie de l’Église, ténèbres, Vatican d'Eux, vérité, Willy and Co