
St Michel terrassera de nouveau le « Dragon » !
Ou comment se remettre du traumatisme récent que les fidèles ont subi malgré eux ou à cause d’eux.
Chers lecteurs,
Nous venons tous de vivre une période difficile moralement et psychiquement tant il est délicat, voire impossible, de s’affranchir complètement des …élections !
Il serait prétentieux de ma part de vouloir ici même apporter des remèdes tout faits et immédiats à un mal profond qui ronge nos contemporains et va même jusqu’à subvertir les bonnes consciences catholiques (par catholiques, il faut entendre ici ceux qui ont gardé la foi des anciens jours…)
Comme le dit le Général Roure (1) :
« Nous sommes confrontés à un monstre que certains ont baptisé l’internationalisme financier, ou l’ultra libéralisme, mais qui, en tout état de cause, est intimement lié à la puissance étatsunienne. Il s’agit de l’avatar le plus ingénieux de l’impérialisme étatsunien relayé par son allié fidèle l’Union Européenne. »
En effet, notre monde tend de plus en plus vers une pensée unique, qui tend à globaliser, unifier, subordonner, synthétiser et entraîne peuples et nations vers la dictature d’un groupe politico financier largement pénétré de l’idéologie mondialiste.
Nous évoluons dans un monde truquages et de désinformations. Quant aux médias, voici ce qu’en dit Aude Lancelin (2) (l’Obs.) en un raccourci objectif :
« l’ensemble des médias est sous la coupe du CAC 40 ».
Beaucoup d’entre nous, “semper idem” ou “tradis”, sommes allés voter sinon au premier tour du moins au second. Deux camps se sont dessinés : les abstentionnistes purs et durs et les votants au premier ou au deuxième tour de l’élection présidentielle de la France ! Chaque camp avec son argumentaire, sa doctrine, son urgence et ses priorités. Je ne renverrai as ici ces deux postures dos à dos car en fait la plupart appartiennent au même camp tout en divergeant sur l’art, la manière et la méthode.
J’ai été psychologiquement sensible aux arguments des uns et des autres, et j’avoue que dans de telles circonstances il est difficile et délicat de jeter es anathèmes sur les uns ou sur les autres.
Toutefois, il faut bien l’admettre, notre déception fut à la hauteur des enjeux !
Dieu a permis l’élection du mondialiste Emmanuel Macron. Et, lorsque Dieu permet sans approuver, nous pouvons être à peu près sûrs que cette permission fait partie d’un châtiment amplement mérité.
Et c’est là, chers lecteurs, où je veux en venir. Car, une fois sorti de l’œil du cyclone « trauma », il nous est un devoir moral et …civique de nous interroger sur ce qui a suscité en nous la raison de ce châtiment qui, en France, dure, dure, dure……
Car l’on voit bien que d’élections en élections rien ne s’arrange vraiment, notamment dans un sens catholique. Les fidèles, à l’affect surdimensionné trop souvent, ont la mémoire courte et ne retiennent des leçons du passé que ce qui leur plait et flatte leur égo et leur attrait pour une certaine culture de la nostalgie.
Il y a une dizaine d’années, est paru un article dans la Voix des Francs (ESR), qui n’a pas pris une ride ! Cet article est une véritable « micro-somme » (quasi théologique !) de ce que tout catholique semper idem devrait savoir et mettre autant que faire se peut en pratique. Je vous livre donc cet article exceptionnel. Ne vous contentez pas de le lire, méditez-le et priez-le. Profitez-en pour faire votre examen de conscience et recenser vos diverses « tentations citoyennes » !!!
L’actualité de cet article est tellement brûlante que je remercie du fond du cœur l’un de mes lecteurs qui a eu la bonne idée de le ressortir de ses cartons personnels !… Mais lisez plutôt :
La Voix des Francs n°5 : http://saint-remi.fr/fr/revue-la-voix-des-francs/1322-la-voix-des-francs-n5.html
ÉDITORIAL
À la lecture des commentaires de la presse nationaliste sur la défaite de Jean-Marie Le Pen et de son parti aux dernières élections, nous avons été affligés de voir le peu d’élévation des commentateurs et l’absence d’analyse par les causes supérieures qui régissent le monde politique. Nous donnons ici notre vision catholique des évènements. Dans cette période post-électorale qui pourrait conduire certains au désespoir, nous publions les plus beaux textes politiques du Cal Pie, rassemblés en un ouvrage La Mission Et La Vocation De La France D’après Le Cardinal Pie. Nous vous le présentons en détail dans la revue. La suite et la fin de l’article sur la Prétendue Chute du pape Libère, par l’abbé Darras saura vous captiver, en particulier la réfutation qu’il fait des arguments de Bossuet par Bossuet lui-même. Nous commençons, sous la plume de notre ami et collaborateur André Saugera, plusieurs articles sur le Chevalier Gougenot des Mousseaux, dont nous avons réédité plusieurs ouvrages. Ce grand catholique anti-libéral, cité par de nombreux auteurs, mérite d’être mieux connu, et la vérité à son égard doit être rétablie.
La Voix des Francs a UN AN ! Nous remercions tous nos lecteurs qui nous ont manifesté en grand nombre leur intérêt et leurs encouragements pour continuer. Nous tâcherons de leur être fidèles. Saintes vacances à tous, avec de bonnes lectures.
Bruno Saglio
LES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES 2007 QUELLE LEÇON EN TIRER.
La lourde défaite de Jean-Marie Le Pen aux dernières élections présidentielles a profondément déçu nombre de catholiques qui avaient mis leurs espérances en votant pour ce candidat (3), qui, il est vrai, avait le courage de défendre contre tous un certain nombre de valeurs de base essentielles à toute société. Beaucoup espéraient voir de nouveau Le Pen au second tour ; son élimination brutale au premier tour était d’autant plus accablante. Nous voudrions à cette occasion tirer quelques leçons de ces évènements. La question que nous posons à tous ces catholiques qui ont voté Le Pen, est la suivante : « est-il possible que les valeurs catholiques puissent revenir au pouvoir à travers un candidat, qui se présente aux élections présidentielles de la république française, par le suffrage universel ? » Ce qui vient de se passer (comme d’ailleurs en 2002) est la preuve que c’est impossible. Mais nous allons appuyer ces faits sur des considérations historiques, philosophiques et théologiques, sur des principes immuables.
Chacun admettra tout d’abord que pour se présenter aux élections présidentielles de la RF, il faut en admettre la constitution, et la règle du jeu. Les principes de base de la constitution de la RF, sont la démocratie au sens Rousseauiste, c’est-à-dire que le pouvoir réside dans le peuple et non en Dieu ; les droits de l’homme contre les droits de Dieu, la laïcité (séparation de l’Église et de l’État), et enfin le suffrage universel. Or ces quatre principes sont chacun une insulte à la majesté et à la souveraineté de Dieu, ce sont des principes hérétiques incompatibles avec la foi catholique. En ce qui concerne la démocratie, voici ce qu’en disait Mgr Henri Delassus (4) :
« Or, le caractère que la démocratie porte au front est celui de Satan : l’orgueil, l’orgueil impatient de tout joug. Son point de départ, c’est la Révolution. Son terme, c’est la destruction des institutions les plus fondamentales dans l’ordre social ; et dans l’ordre religieux, c’est l’athéisme.
La démocratie est contre-nature.
« L’univers lui-même, observe Carlyle, estimé le plus grand esprit qui eût paru depuis Shakespeare chez les Anglais, l’univers lui-même est une Monarchie et une Hiérarchie. Aussi, historiquement parlant, je ne pense pas qu’il y ait eu de nation qui ait subsisté à l’état démocratique. On nous a beaucoup parlé des républiques antiques, du Demos et du Populus. Mais il est à présent à peu près admis que cela ne signifie rien en l’espèce. Jamais, dans les temps anciens, une république à suffrage universel, ou une république à suffrage général, voire quelque république à suffrage très restreint, ne se fonda ou ne tenta de se fonder. Lorsque la masse de la population était composée d’esclaves, et que les votants étaient une sorte de rois, des hommes nés pour gouverner les autres ; lorsque les votants étaient de réels aristocrates ou de dociles clients de ceux-ci, alors, sans doute, le vote, le désordre pêle-mêle des intrigues pouvait, sans immédiate destruction ou sans le besoin d’un… Cavaignac intervenant avec le canon pour nettoyer les rues, suivre son cours. Mais ce n’était point la démocratie telle qu’on la veut aujourd’hui : le peuple souverain dans sa masse. Cela c’est l’opposé de l’ordre naturel. Or, rien ne peut prévaloir contre la nature des choses. Loin donc que la démocratie doive conquérir le monde, il est nécessaire et certain qu’elle fera faillite et qu’elle disparaîtra. Mais elle disparaîtra dans un cataclysme, dans le cataclysme qu’elle aura préparé par les convoitises qu’elle aura déchaînées, par l’impiété qu’elle aura provoquée. Quel mea culpa auront alors à faire les démocrates qui, en affublant la démocratie d’un faux christianisme, l’auront fait entrer dans le cœur de gens qui ne demandaient qu’à aller au vrai et au bien ! »
Ceux qui reconnaissent et s’appuient sur la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, cessent également d’être catholiques. En effet les articles 3 et 6 sont parfaitement opposés à la foi catholique, et à la loi naturelle : Art. 3 : « Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation » Art. 6 : « La Loi est l’expression de la volonté générale ».
Le principe de toute souveraineté ne réside pas dans la nation mais en Dieu, de qui seul découle toute autorité. Dieu seul est souverain. Saint Thomas d’Aquin donne comme définition de la loi : « elle n’est autre chose que le dictamen de la raison dans le président par lequel les sujets sont gouvernés. » (5) Or le dictamen de la raison de celui qui gouverne n’est pas l’expression de la volonté générale, mais la conformité au bien commun et à la loi de Dieu. Si la loi était l’expression de la volonté générale, alors la loi pourrait décréter que l’avortement n’est pas un crime, elle pourrait donc appeler bien, mal, et mal, bien. (C’est bien ce qui se passe dans les démocraties modernes). On le voit bien, ces principes de la démocratie moderne sont le renversement de l’ordre établi par Dieu : c’est la Révolution. Voici ce qu’en disait M. l’abbé Charles Maignen en 1892 :
« Qu’est-ce donc que la Révolution ? Le dogme fondamental de la Révolution est celui-ci : L’homme naît libre et indépendant par nature. Il s’agit d’une liberté absolue, d’une indépendance complète, qui est essentielle à la nature de l’homme et, par conséquent, inaliénable. Tout ce qui émane de la libre volonté de l’homme est bon, est sacré ; nulle force extérieure n’a le pouvoir, n’a le droit d’y mettre obstacle : ce serait un crime de lèse-humanité. Cependant, il est impossible que toutes les volontés jouissent ensemble de cet exercice complet de leur liberté qui est un droit ; les hommes ont besoin de vivre en société, et pour y vivre, il faut céder les uns aux autres, il faut se soumettre à des chefs. Comment concilier cette soumission inévitable avec l’absolue indépendance de l’homme ? Voici : On suppose que la société n’existe qu’en vertu d’un pacte, d’un contrat, le contrat social. Les hommes, tous souverains, tous indépendants, se sont dit : il faut nous réunir en société, et comme il ne peut pas y avoir de société sans chefs, nous allons faire, nous allons créer des chefs. Comment cela ? Nous sommes souverains chacun de nous-mêmes et de nous seuls ; mettons en commun cette souveraineté ; désignons quelqu’un d’entre nous pour être le dépositaire de cette somme de souverainetés et l’exercer en notre nom, tant que nous lui en permettrons l’exercice ; de la sorte, quelqu’un dirigera la société vers sa fin, et cependant, en lui obéissant, chacun n’obéira qu’à soi même. On le voit, Dieu n’est pour rien en tout cela. Qui est gouverné ? Le peuple.
Qui gouverne ? Le peuple. D’où vient l’autorité ? Du peuple. Il est souverain ; il l’est par nature, par essence ; il ne peut pas ne pas l’être, il ne peut pas renoncer à sa souveraineté. Pourquoi ? Parce que chaque homme, chacun de ces millions d’individus, est à lui-même son souverain ; sa volonté est reine et maîtresse, elle est à elle-même sa propre loi ; il n’y a pas, en dehors d’elle, une seule puissance qui ait le droit de lui imposer des lois, c’est-à-dire des limites, une barrière, un frein. Il n’y a qu’une limite à la liberté de chaque homme : ne pas entraver la liberté d’autrui, parce que tous les hommes sont égaux, également libres, également souverains. Ainsi, de quelque côté que l’on se tourne pour chercher un modérateur et un maître, on n’en trouve qu’un seul, toujours le même, l’homme et rien que lui. Il n’y a plus de loi morale imposée par la nature, il n’y a plus de loi divine révélée par Dieu, il n’y a plus de Dieu dans la société humaine, elle est sécularisée, laïcisée. Voilà pourquoi il n’est parlé que des droits de l’homme et non de ses devoirs. Ainsi la loi est uniquement « l’expression de la volonté générale » (6), de la volonté humaine et non de la volonté de Dieu ; « la source de toute autorité réside essentiellement dans la nation » (7), et non dans celui qui juge les nations, parce que le peuple, c’est-à-dire l’homme, a pris la place du Créateur ; il est libre, il est souverain, il est Dieu. Voilà le dernier mot de la Révolution. » (8)
Parlons maintenant de cet autre principe de la RF auquel doit adhérer celui qui se présenterait aux élections présidentielles : la laïcité, c’est-à-dire, l’indépendance de l’État vis-à-vis de l’Église, la séparation de l’Église et de l’État. Ce principe a été condamné par Pie IX dans le Syllabus, le 18 mars 1861, proposition condamnée n° LV :
« L’Église doit être séparée de l’État, et l’État séparé de l’Église. »
Dans son encyclique Quanta Cura du 8 déc. 1864, le même pape disait :
« Ils ne rougissent pas non plus de professer ouvertement et publiquement les formules et les principes hérétiques, d’où sortent tant d’opinions perverses et d’erreurs. Car ils répètent que « le pouvoir ecclésiastique n’est pas, de droit divin, distinct et indépendant du pouvoir civil, et qu’une telle distinction et indépendance ne peut être conservée sans que l’Église envahisse et usurpe les droits essentiels du pouvoir civil ». »
Que penser enfin du suffrage universel, dogme suprême de notre RF ? Nous pouvons dire aussi arme suprême des tenants du pouvoir, et illusion suprême de ceux qui le pratiquent et y croient. En effet, la masse du peuple est statistiquement prédéterminée par l’ensemble des moyens mis en place par les sociétés secrètes : par le programme de l’éducation nationale, par l’influence des médias, du cinéma, de la télévision, de la radio, de la presse, les tenants du pouvoir font élire qui ils veulent. Le jeu gauche/droite répond parfaitement à leur philosophie hégélienne (9) de thèse/antithèse pour aboutir à une synthèse finale qui est le nouvel ordre mondial, c’est-à-dire le règne de Satan sur terre, que les sociétés secrètes sont en train de mettre en place.
Celui qui vote croit avoir un certain pouvoir d’élire celui de son choix, mais il ne se rend pas compte que pris dans la masse prédéterminée par l’influence médiatique, il n’a aucun pouvoir, il est dans l’illusion. Ce phénomène est fondé sur la réalité de la nature humaine déchue, blessée par le péché originel. Naturellement une masse d’individus choisira ce que la nature déchue réclamera, c’est-à-dire le vice au lieu de la vertu, la voie large au lieu de la voie étroite : les droits de l’homme qui le proclament indépendant de toute morale et de toute loi divine, plutôt que les commandements de Dieu qui viennent l’empêcher de s’adonner à tous ses vices. Témoin ce discours de Pie IX, du 5 mai 1874 :
« Je bénis tous ceux qui coopèrent à la résurrection de la France. Je les bénis dans le but (laissez-moi vous le dire) de les voir s’occuper d’une œuvre bien difficile mais bien nécessaire, celle qui consiste à faire disparaître ou à diminuer une plaie horrible qui afflige la société contemporaine, et qu’on appelle le suffrage universel. Remettre la décision des questions les plus graves aux foules, nécessairement inintelligentes et passionnées, n’est-ce pas se livrer au hasard et courir volontairement à l’abîme ? Oui, le suffrage universel mériterait plutôt le nom de folie universelle ; et quand les sociétés secrètes s’en emparent, comme il arrive trop souvent, celui de mensonge universel. »
Mais non diront certains, regardez ! Le Pen est passé au deuxième tour en 2002 à leur insu, c’est donc que le vote peut renverser les tenants du pouvoir. Nous répondons que Le Pen au deuxième tour a été écrasé à 80% des voix. Il a suffi aux tenants du pouvoir de souffler un peu sur les braises pour faire réagir la foule qu’ils contrôlent parfaitement. Mais le pire c’est que les 20% de réfractaires, ils les contrôlent aussi parfaitement, puisqu’ils les font participer à la démocratie, et les font donc communier au système impie et hérétique de cette constitution. Avons-nous donc déjà oublié le châtiment de la Révolution ?
N’avons-nous donc pas réfléchi aux causes de ce châtiment qui dure depuis presque 220 ans ? Pourtant déjà en 1892, l’abbé Maignen avait bien vu :
« La république actuelle, avec ses hommes et ses lois, est le châtiment de la France. La France, nation préférée, fille aînée de l’Église, comblée des dons naturels et surnaturels de Dieu, la France a péché. Dans une même heure de révolte et de folie, elle a renié le Christ, son Dieu, elle a tué son père le Roi très chrétien. La France est punie. Depuis ce jour de crime la nation n’est pas seulement divisée, elle est mutilée, décapitée.
« C’est en punition du péché que les impies arrivent au pouvoir avec la permission de Dieu. »
« Ainsi conclut saint Thomas quand il examine les moyens de remédier à la tyrannie (10) :
« Il faut cesser de pécher pour que cesse la plaie des tyrans. »
« Tollenda est igitur culpa ut cesset tyrannorum plaga. »
« Voilà le principe d’où il faut partir pour trouver un remède à nos maux.
Tollenda est culpa !
« Le péché de la France moderne est double. Il y a en elle un péché d’origine : l’apostasie et le régicide en un mot, la Révolution. Il y a en elle un péché actuel : la prétention du peuple à la souveraineté, la méconnaissance de toute autorité qui n’émane point de lui ; c’est-à-dire, l’impénitence dans le péché de révolution.
« Dieu qui aime la France, lui fait sentir le poids de sa colère.
« Regnare facit hominen hypocritam propter peccata populi. » (Job, XXXIV, 30).
« Le juif et le franc-maçon, l’homme hypocrite, règnent sur nous. Il faut faire comprendre au peuple pourquoi et comment il est puni, si l’on veut qu’il se convertisse et que Dieu lui pardonne. » (11)
Oui, il faut comprendre à quel point on insulte Dieu, on se moque de Sa Puissance de Sa Providence, en continuant avec une PRÉSOMPTION inouïe, à croire que l’on va rétablir une société catholique par le moyen du vote au suffrage universel dans une république fondée sur tous les principes hérétiques que nous avons rappelés.
Laissons encore parler l’abbé Charles Maignen :
« L’obstacle au salut, ce sont les catholiques qui songent uniquement aux moyens humains, en un péril où Dieu seul peut nous sauver. Or, les moyens humains, ne sont pas seulement impuissants à nous sauver, ils hâteront notre ruine. Quels moyens avons-nous, humainement, de sauver la religion et la France ?
« Ceux que nous donne la Constitution.
« Et quel moyen la Constitution nous donne-t-elle ?
« Le suffrage universel, seulement. C’est-à-dire, précisément ce qui perpétue et enracine au cœur de la France le péché mortel de révolution. C’est-à-dire, la grâce du peuple souverain, grâce promise au prix de quelles humiliations et de quelles bassesses ! grâce toujours révocable et sans cesse rachetée. Comment jetterez-vous l’anathème sur le dogme de la souveraineté populaire, si vous attendez d’elle le salut ? Comment proclamerez-vous les droits imprescriptibles et divins de l’Église, si le programme du parti que vous fondez pour la défendre est un programme électoral, destiné à rallier la majorité des hommes de ce temps ?
Ô infernale ruse de l’esprit de mensonge qui nous accule dans ce défilé ! » (12)
Nous qui croyons au règne du Sacré-Cœur avec les Cal Pie, les Saints Pie X et toutes les âmes privilégiées à qui Notre Seigneur a bien voulu se révéler pour notre instruction et notre espérance, supplions le Ciel, avec Sainte Jeanne d’Arc de sauver la France et l’Église des mains de ses ennemis. Il n’y a en cela aucune présomption ; la honteuse présomption c’est le vote, qui est une solution non seulement humaine, mais révolutionnaire, qui offense Dieu, alors qu’il s’agit d’un grand combat surnaturel entre Jésus-Christ Roy de France et Satan.
Bruno Saglio.
M. l’abbé Charles Maignen, docteur en théologie, en 1892, dans La Souveraineté du peuple est une hérésie (118 pages, 12 € franco à Éditions ACRF, 50 avenue des Caillols, 13012 Marseille), livre que tous devraient lire avant de voter, nous résume tout !
[1] Général Henri Roure
Secrétaire national pour les questions de défense au CNIP (Centre National des Indépendant et Paysans)
[2] Aude Lancelin, ancienne rédactrice en chef adjointe de l’Obs
[3] Voici le message envoyé à cette occasion par les Éditions de la Reconquête :
« ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE SECOND TOUR
Le seul candidat digne et honorable, le seul qui se battait pour la France et pour les intérêts des Français, a été écarté de la compétition par les puissances de l’establishment. Nos pensées sont avec lui, avec ses valeureux guerriers, et avec les millions de Français qui ont voté pour lui ou pour ses idées. La mascarade est finie, la démocratie a fait une fois de plus ses preuves. Mme Royal et M. Sarkozy sont les deux faces d’une même pièce, celle de l’Euro. Carriéristes malades au service de leur exhibitionnisme, ces deux personnages sont asservis à une Europe menée par des présupposés communistes et mortifères. Aller voter pour l’un des deux serait une aberration ; laissons les hyènes se déchirer entre elles, avant qu’elles ne trouvent un accord pour dévorer la nation moribonde. Prions pour la France fille aînée de l’Église, prions Sainte Jeanne d’Arc qui sauva la France au moment où elle n’existait plus. Notre-Seigneur sait ce qu’Il fait. »
[4] L’encyclique Pascendi et la démocratie, pp. 48-49, éd. St Remi 2005
[5] Summa Theologica, 1 2, quaest. 92, art. 1, in corp., disponible aux éd. Saint-Remi
[6] Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen.
[7] Ibidem
[8] La Souveraineté du peuple est une hérésie, pp. 40-43, éd. Saint-Remi 2007
[9] « Le progrès, d’après Marx, n’a lieu que par le conflit des opposés. Il avait étudié Hegel qui enseignait que le conflit est le créateur de l’Histoire. Dans la conception hégélienne, une force existante, la thèse, suscite une contre-force, l’antithèse. Le conflit entre les deux forces a pour résultante l’apparition d’une synthèse. Puis le processus repart dans un cycle sans fin de thèses, d’antithèses et de synthèses. Ce que fit Marx, ce fut d’appliquer la dialectique de Hegel à la matière. Et Mao Tsé Tung devait dire : « Il n’y a dans le monde que de la matière en mouvement ». Marx se targuait d’avoir « découvert » une loi scientifique qui allait expliquer l’histoire du monde jusqu’à son époque et pour tous les temps à venir. C’était la loi de la dialectique appliquée à l’Histoire, qu’il nomma le Matérialisme dialectique. Cette loi de la dialectique a été le facteur majeur qui a permis aux Communistes de vaincre sans répit leurs opposants. » Karl Marx, vrai ou faux prophète ? par Deidre Manifold, p. 55, éd. Saint-Remi 2007
[10] De regemine Principum, lib. 1, cap. IV
[11] Cf. Les juifs nos Maîtres de Léon de Poncins, éd. Saint-Remi 2006
[12] La Souveraineté du peuple est une hérésie, pp. 74-75, éd. Saint-Remi 2007
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