LOUIS-HUBERT REMY
« Quand un aveugle en conduit un autre, ils tombent tous deux dans le fossé » (Matthieu XV, 14).
Voulez-vous gagner beaucoup de temps ? Voici parmi 10 000 titres lus en trente ans :
— 20 ouvrages de base
— 150 livres essentiels.
INTRODUCTION
I. L’URGENCE ABSOLUE
Saint Ignace : Livre des Exercices spirituels
C’est le texte le plus important pour se convertir véritablement et faire son salut, mais c’est aussi un livre qu’il ne convient pas de lire seul : il faut vivre et méditer les Exercices en allant à une retraite ignatienne, prêchée selon la méthode anti-libérale du père Vallet.

Apparition de la sainte Vierge à St Ignace dans la grotte de Manrèse.
Il reçoit d’Elle les Exercices spirituels.
Ces exercices sont « le code le plus parfait dont tout soldat du Christ doit faire usage… Saint Ignace le reçut comme des mains de la Mère de Dieu » (Pie XI).
« Certaines personnes sont remplies de bons désirs et cependant perdent un temps considérable », écrit l’abbé Joseph Vérité. « Il leur manque ce que l’on pourrait appeler « la technique ». On ne se rend pas toujours très bien compte que la vie spirituelle est une science ; et, comme toute science, elle s’apprend. Les exercices spirituels de saint Ignace aident, pour une très grande part, à acquérir cette science ».
Les exercices sont faits pour se connaître, se vaincre soi-même et ordonner sa vie. Ils sont les seuls à former au discernement des esprits, c’est-à-dire ils aident à distinguer entre les inspirations provenant du Saint-Esprit, de l’ange gardien, et celles suggérées par le démon ou le monde. Les exercices donnent une bonne connaissance du bien et du mal, du vrai et du faux.
On est très tributaire du prédicateur. Il faut un homme d’expérience, qui n’excite pas les passions et ayant une bonne connaissance des âmes. Il faut aussi qu’il ait l’humilité de mettre en garde contre un risque constant : reporter sur le prédicateur l’admiration légitime que tout retraitant porte sur les exercices. Enfin il faut savoir reconnaître les incompétences du prédicateur. Il devrait avoir la sagesse de prévenir que sur tel ou tel sujet il n’est pas compétent. C’est en général ce que font les prêtres intelligents, mais on voit parfois, les jeunes clercs donner des conseils manquant aux vertus de prudence, de sagesse ou de justice. D’où des drames.
Pape Pie XI – Encyclique Mens Nostra sur Les Exercices Spirituels et l’obligation d’en assurer une pratique toujours plus grande (1929) – Lire l’Encyclique
II. NÉCESSITE DE LA FORMATION DOCTRINALE
A. Il faut s’instruire pour se sauver.
« Les premiers mots de Notre-Seigneur aux apôtres furent ceux-ci : « Allez et enseignez… « pour nous faire voir que l’instruction passe avant tout… Une personne instruite a toujours deux guides qui marchent devant elle : le conseil et l’obéissance. Je crois qu’une personne qui n’entend pas la parole de Dieu comme il faut ne se sauvera pas ; elle ne saura pas ce qu’il faut faire pour cela. Mes enfants, je pense souvent que le plus grand nombre des chrétiens qui se damnent, se damnent faute d’instruction » (Saint Curé d’Ars).
« Nous affirmons qu’une grande partie de ceux qui sont condamnés aux supplices éternels doivent cet irréparable malheur à l’ignorance des mystères de la foi, qu’on doit nécessairement savoir et croire pour être admis au nombre des élus » (Benoît XIV : Instit. XXVI, 18, cité par saint Pie X : encyclique Acerbo nimis du 15 avril 1905).
« Prétendre… mener une vie vertueuse dans un monde aussi pervers, où se rencontrent à chaque pas tant d’occasions de pécher, revêtus que nous sommes d’ailleurs d’une chair corrompue et sans cesse inclinée vers le mal, entourés d’un si grand nombre de démons, quelquefois assaillis par des hommes qui nous font même une guerre plus cruelle, prétendre se maintenir dans le bien, au milieu de tant de luttes et de dangers, sans avoir recours … aux armes spirituelles, c’est vouloir monter au ciel sans échelle » (saint Louis de Grenade : La guide des pécheurs).
À la sainteté et à la pudeur qui refrènent les passions, saint Paul donne pour fondement l’intelligence des choses divines : « Prenez donc garde, frères, de marcher avec précaution, non comme des insensés, mais comme des sages. Ne devenez pas des imprévoyants, mais des hommes qui comprennent la volonté de Dieu » (Éphésiens V, 15).
Notre Seigneur lui-même nous avertit : « Quand un aveugle en conduit un autre, ils tombent tous deux dans le fossé » (Matthieu XV, 14)
B. L’instruction permet de dépister les ennemis.
« Quelles sont les armes de la milice chrétiennes ? Quel est le glaive spirituel qui retranche les vices, si ce n’est la parole de Dieu, et la bonne doctrine ? Avec quelles autres armes notre grand Capitaine repoussa-t-Il dans le désert les attaques de l’ennemi ? N’est-ce pas en lui redisant, à chaque nouvel assaut, une parole des divines Écritures ? Mais ces armes, nos ennemis nous les ont soustraites ; cela est vrai, du moins pour un grand nombre de chrétiens. Ils nous ont laissé à la place les armes qu’ils ont eux-mêmes forgées, c’est-à-dire les livres mauvais et profanes, qui ne sauraient avoir d’autre résultat que d’exciter les passions et d’alimenter les vices ». Saint Louis de Grenade : La guide des pécheurs.
« Nous voyons que l’un des grands artifices employés par les hérésies de notre temps pour pervertir les hommes, a été de répandre de toute part des livres remplis de leurs blasphèmes. Si le mensonge, s’enveloppant d’artificieuses paroles, a tant de force pour séduire et tromper, quelle ne sera pas la force de la vérité pour ramener ou retenir les hommes dans le bien ». Saint Louis de Grenade : La guide des pécheurs.
« Si l’on nourrit l’esprit de livres mauvais, il produira nécessairement de mauvaises pensées, qui engendreront de mauvaises actions ; si on lui donne des livres frivoles, il enfantera des pensées frivoles ; mais si on lui donne de bons livres, il se tournera vers le bien. L’âme qui veut vraiment se remplir de Dieu doit fuir avec le plus grand soin non seulement les lectures mauvaises, mais même les lectures inutiles ». Dom J. de Monléon : Les instruments de la perfection. Commentaire ascétique du chapitre IV de la règle de saint Benoît.
Dans le Nouveau Testament, les mises en garde contre les faux docteurs sont fort nombreuses, ce qui indique l’importance du danger.
Notre Seigneur : « Attention aux faux prophètes ; ils viennent à vous déguisés en brebis, mais, au dedans, ce sont des loups ravisseurs ». Matthieu, VII, 15).
Saint Paul : « L’esprit dit expressément que, dans les derniers temps, d’aucuns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines diaboliques. Ce sera l’ouvrage d’hypocrites imposteurs, dont la conscience est marquée au fer de l’infamie (I Timothée IV, 1 – 2).
« Dans les derniers jours, il y aura une période pénible. Les hommes deviendront égoïstes, cupides, fanfarons, arrogants, diffamateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, impies, durs de cœur, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis du bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, préférant à Dieu la volupté, n’ayant de la piété que les dehors et reniant ce qui en fait la force » (II Timothée III, 1 – 5).
Saint Pierre : « Il y aura parmi vous de faux docteurs, qui introduiront sournoisement des hérésies pernicieuses » (II Pierre II, 1).
Saint Jean : « Bien-aimés ne vous fiez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits pour voir s’ils sont de Dieu, car beaucoup de faux prophètes se sont montrés dans le monde » (I Jean IV, 1).
Cette insistance du Fils de Dieu et de Ses apôtres devrait nous rendre attentifs. Tout le monde reconnaît un ennemi déclaré, qui massacre les chrétiens et détruit leurs églises. Mais les chrétiens se méfient moins des ennemis secrets, qui viennent à eux sous les dehors de l’amitié et de la piété ! L’hérésie est plus subtile que le fer, et donc plus dangereuse :
— La royauté française fut renversée par les sociétés secrètes.
— L’Église catholique fut pourrie de l’intérieur par les catholiques libéraux, cachés « dans le sein même et au cœur de l’Église, ennemis d’autant plus redoutables qu’ils le sont moins ouvertement » saint Pie X : encyclique Pascendi dominici gregis du 8 septembre 1907.
— Les tentatives de véritable restauration de l’ancien ordre social furent sabotées par de faux contre-révolutionnaires, infiltrés dans les mouvements de droite.
Le trône et l’autel s’écroulèrent donc, PARCE QUE LES CATHOLIQUES AVAIENT UNE CONNAISSANCE INSUFFISANTE DE L’ENNEMI. S’ils avaient connu la doctrine et les procédés des faux-frères, ils ne se seraient pas laissé séduire et vaincre.
C’est pour cette raison que notre bibliographie comporte deux volets : connaissance de la vérité et connaissance des erreurs.
Bien que ce soit déjà louable de connaître les vérités de la foi, il ne suffit point de se contenter de son catéchisme, parce qu’à notre époque, les hérésies fourmillent. L’instruction sur les éléments constitutifs de la Contre-Église est indispensable pour dépister les ennemis, qui s’activent bien souvent au milieu de nos propres groupes !
L’ennemi nous attaque sur deux fronts. Sur le plan individuel, il nous tente par la triple concupiscence (sensualité, richesses, honneurs). Sur le plan social, il nous attaque par l’erreur socialisée (fausses religions, faux systèmes politiques, fausses contre-révolutions, faux chefs). Si nous voulons combattre victorieusement sur ces deux fronts, nous devons apprendre à connaître quels sont les moyens d’attaque de Satan et de ses suppôts, ainsi que les armes défensives et offensives dont nous disposons.
C. La foi sans les œuvres est morte.
Les incroyants disent parfois aux chrétiens qui essaient de les convertir : « Il suffit de prêcher l’exemple. Pourvu que l’on ait des mœurs honnêtes, on peut plaire à Dieu, quelle que soit la conviction religieuse ». À cela nous ferons observer que pour pouvoir prêcher l’exemple, il faut d’abord savoir ce que Dieu veut de nous !
Il est donc indispensable de connaître la Vérité. Mais cela ne suffit point : on doit encore la mettre en pratique dans ses actions de tous les jours. « Que sert, mes frères, de prétendre avoir la foi, si l’on n’a pas les œuvres ? Cette foi peut-elle sauver ? …Si elle n’a pas les œuvres, elle est morte » (Jacques II, 14 – 17).
L’intelligence et l’action sont liées mutuellement : la foi sans les bonnes œuvres est stérile ; les actes doivent être orientés par la parole de Dieu pour être vertueux. La méditation, la prière et les actes de la vie quotidienne ont besoin d’être dirigés par l’instruction :
— Méditation : « Sans la doctrine que l’on puise dans les bonnes lectures, quel fondement, quel appui donner à la méditation ? La lecture et la méditation sont tellement unies qu’on peut les regarder comme deux sœurs inséparables : l’une procure et présente les aliments spirituels ; l’autre les triture, les digère et les fait passer au sein de l’âme » saint Louis de Grenade : La guide des pêcheurs.
— Prière : L’un des « instruments des bonnes œuvres » consiste à « entendre volontiers les lectures saintes » saint Benoît. Règle, chapitre IV, numéro 56. Dom de Monléon commente ainsi cette recommandation de Saint Benoît : « Celui qui veut être toujours avec Dieu doit souvent prier et lire », dit saint Augustin (Sermo 12 De Tempore). « Quand nous prions, c’est nous qui parlons à Dieu ; mais quand nous lisons, c’est Dieu qui parle …Il faut chercher activement à s’instruire des choses de Dieu : car on ne peut faire des progrès dans Son amour qu’en apprenant à Le mieux connaître. C’est là un point trop souvent ignoré, et bien des âmes n’ont pas à chercher ailleurs la cause de la tiédeur où elles végètent, du peu de progrès qu’elles font dans l’oraison, et de l’impuissance où elles se trouvent de combattre les distractions qui les harcelant : elles n’appuient pas leur prière sur la lecture, sur l’étude de la vérité ; elles veulent aller à Dieu avec leurs seules affections, sans se servir de leur intelligence ».
— Actes de la vie quotidienne : La parole de Dieu est l’un des plus grands bienfaits que nous ayons reçu. Mais « à quoi cela me servira-t-il, si je néglige la parole divine, si je ne la lis pas, si je ne la porte pas fidèlement dans mon cœur et sur mes mains ; si je ne m’en sers pas comme d’un flambeau pour dissiper les ténèbres de mon ignorance, comme d’un fléau pour expier mes fautes, comme d’un frein pour dompter mes appétits, comme d’un aiguillon pour stimuler, dans la direction du ciel, mon cœur et mes désirs ? » Saint Louis de Grenade : La guide des pécheurs.
Résumons en peu de mots l’importance de la formation doctrinale.
Le but de l’homme sur cette terre est de servir Dieu, d’obtenir le salut éternel.
À notre mort, nous serons jugés sur nos œuvres. Or comme le disent les thomistes, « l’action est soumise à la volonté, la volonté à l’intelligence, l’intelligence aux connaissances, les connaissances à la vérité, la vérité à la Trinité et à l’Église ». La saine doctrine produit de bons actes ; la doctrine erronée a pour conséquence de mauvais actes. D’où la nécessité de s’instruire sérieusement, afin de s’attacher fermement à la vérité, sans se laisser séduire par les faux docteurs.
Puissions-nous nous exclamer avec la psalmiste : « Que je suis épris d’amour, Seigneur, pour Votre loi sainte ! Durant tout le jour elle est l’objet de ma méditation. C’est elle qui m’a rendu plus prudent que tous mes ennemis, c’est elle qui m’a rendu plus savant que tous mes maîtres, car je suis sans cesse occupé à l’étudier et à la contempler. Elle m’a rendu plus sage que les vieillards, parce que je m’applique à la garder » Psaume CXVIII.
III. « JE N’AI PAS LE TEMPS »
Certaines personnes, avançant leurs lourdes tâches professionnelles ou familiales, disent sur un ton d’excuse : « Se former est sans doute important, mais je n’ai pas le temps de lire des livres ».
Nous ferons d’abord observer que saint Louis, qui avait la charge de diriger le royaume français, trouvait quand même le temps d’assister tous les jours à la messe, de faire ses prières et de s’instruire.
Si l’on y réfléchit bien, on se rend compte que durant cette journée « surchargée », on arrive néanmoins à perdre du temps avec des occupations futiles. Exemples :
— Regarder la télévision : C’est non seulement inutile, mais dangereux pour les mœurs. Sans doute y a-t-il des émissions culturelles intéressantes, mais ces émissions sont entrecoupées de spots publicitaires le plus souvent immoraux. De plus, les parents s’étant absentés du foyer ou se trouvant dans une pièce voisine, les enfants peuvent regarder n’importe quelle horreur. Ceux qui pensent dominer l’image en se servant uniquement du magnétoscope devraient considérer combien d’heures ils offrent à la passivité devant le petit écran. Conclusion : BANNIR À TOUT PRIX LA TÉLÉVISION ! Le temps ainsi économisé profitera à la lecture. Si vous hésitez encore à vous débarrasser de votre téléviseur, lisez donc l’article pertinent de Pierre-Michel Bourguignon : « On vous en mettra plein la vue ! », Lecture et Tradition, DPF.
— Lire des journaux et des revues. Il faut savoir se limiter. Un article, même catholique, ne remplacera jamais la solide culture que donne le livre. Et si l’on reçoit trop de périodiques, on n’a plus le temps (ni l’argent !) de lire autre chose. Trop souvent, le journal est fait pour exciter les passions. Analysez votre comportement avant et après sa lecture.
— Lire des livres inutiles: Par livres « inutiles », nous entendons des ouvrages d’aucune utilité pour le métier ou pour le salut éternel.
— Lire des livres dangereux. Il n’est pas nécessaire de parler des ouvrages provenant d’ennemis déclarés (communistes, francs-maçons, bouddhistes, etc.) : la majorité des chrétiens s’en abstiennent. Mais il nous semble utile de mettre en garde contre les ennemis cachés. Les ennemis cachés sont les écrivains qui se disent de droite, voire qui se disent catholiques traditionalistes. Seulement leurs œuvres mélangent le vrai et le faux. Les bons éléments du livre attirent la confiance du lecteur, et lui font avaler le venin de telle ou telle déviation. Et pendant que les chrétiens perdent du temps précieux à étudier les livres des faux conservateurs, ils passent à côté des véritables maîtres. C’est pourquoi notre bibliographie distingue, avec un soin particulier, les vrais des faux docteurs.
— Lire des livres médiocres. Il existe encore des auteurs qui, tout en étant parfaitement orthodoxes, écrivent des livres qui ne vont pas assez loin, qui comportent des longueurs ou manquent de clarté. Nous avons fait un tri rigoureux, ne retenant que les ouvrages de première qualité. Le but n’est pas une compilation de plusieurs milliers de titres, que personne ne lirait jamais, mais un guide pratique, qui permette d’acquérir des connaissances sûres dans un minimum de temps.
En somme, il est donc possible de trouver le temps pour la formation doctrinale, en éliminant les heures consacrées à la télévision et en passant moins de temps à lire des périodiques ou livres superflus.
On pourrait encore faire une réflexion analogue au sujet de l’argument suivant : « Je n’ai pas l’argent pour acheter des livres ». Dans ce domaine aussi, il faut faire un choix, renoncer à un plaisir futile, supprimer une dépense inutile au profit de l’instruction religieuse. Exemple : en carême, on peut se priver de pâtisseries et investir la somme économisée dans un livre de méditation que l’on lit durant ces jours de pénitence.
Que dire aux personnes qui n’ont pas de goût pour l’étude ? Dans la vie, nous sommes bien obligés de faire souvent ce qui ne nous plaît pas. Et quand on ne le fait pas par plaisir, on le fait par devoir, par obéissance ou par pénitence. Il en est de même pour l’étude. Priez avant saint Thomas d’Aquin, invoquez le Saint-Esprit, élevez votre âme vers le Christ en Croix, et vous verrez combien la tâche vous sera facilitée.
IV. COMMENT UTILISER CETTE BIBLIOGRAPHIE ?
La plupart des livres conseillés sont disponibles en librairie ou chez des associations travaillant par le biais de la photocopie reliée. En voici les adresses :
ESR Éditions Saint-Remi, BP 80, 33410 Cadillac — site Internet : www.saint-remi.fr
DPF Diffusion de la Pensée Française, 86190 Chiré-en-Montreuil — site Internet : www.chire.fr
ESJA Éditions Sainte Jeanne d’Arc, Les Guillots, 18260 Villegenon — pas de site Internet
Téléphone : 02 48 73 75 86.
SLB –Sous la Bannière– Éditions Ste Jeanne-d’Arc – CEFOP (Adrien Bonnet de Viller)
Certaines lectures particulièrement indispensables sont mises en valeur par la mention “BASE”.
BASE : Ouvrage faisant partie de la vingtaine de livres de base (en première partie de la bibliographie)
Nous avons en outre ajouté une ou plusieurs astérisques devant chaque livre, selon le public auquel il s’adresse :
* pour enfants et adolescents,
** pour adultes et parents,
*** pour ceux qui veulent parfaire leurs connaissances.
Au lieu d’ingurgiter pêle-mêle des informations, il est préférable de structurer l’acquisition des connaissances avec méthode. Il faut d’abord commencer par les bases, puis bâtir l’édifice et finir avec le toit. Nous proposons de procéder en suivant l’ordre de priorités établi ci-dessous :
- retraite ignatienne ;
- les vingt premières lectures de BASE ;
- ouvrages marqués de deux astérisques ;
- éventuellement, selon le goût et le temps disponible de chacun, ouvrages marqués de trois astérisques.
Il est plus prudent de commencer d’abord par l’étude de la vérité et du bien, afin de s’en imprégner et se former une conscience droite. Après, et seulement après, se mettre à étudier les erreurs. Sans cela, on risque de se faire avoir par la tentation sous apparence de bien. À quoi sert de connaître à fond les défauts des fausses religions, si l’on ne connaît pas parfaitement la doctrine qui conduit au salut ? Cela dit, on ne peut pas non plus se contenter de son catéchisme. Il importe d’avoir également des notions sur la Contre-Église, si l’on ne veut pas courir le risque de se faire manipuler sans s’en rendre compte.
Il peut être utile de demander avis et conseil à des personnes expérimentées, ayant prouvé la justesse de leurs jugements dans le passé. On peut encore se guider par opposition, en faisant le contraire de ce que conseille un sot ou de ce que vantent les médias aux ordres des loges.
Dernier conseil : avant l’étude, il est d’usage de réciter la prière au Saint-Esprit :
« Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de Vos fidèles et allumez en eux le feu de Votre amour. Envoyez Votre Esprit, Seigneur, et il se fera la une création nouvelle.
Et Vous renouvellerez la face de la terre.
Prions : Ô Dieu qui avez instruit les cœurs de Vos fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous, par ce même Esprit, de GOÛTEZ CE QUI EST VRAI et de jouir sans cesse de Ses divines consolations. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur.
Ainsi soit-il.
PREMIÈRE PARTIE
LES VINGT LECTURES DE BASE
Pour les personnes disposant de très peu de temps pour la formation doctrinale, nous avons établi une liste de vingt ouvrages de base. Par lequel commencer ? Nous proposons une numérotation, conçue d’après deux principes : étudier d’abord la vérité, et seulement ensuite les erreurs ; commencer par des synthèses générales, puis voir en détail certains points importants.
Nous conseillons toutefois de ne pas se contenter de ce strict minimum et de lire aussi, dans un deuxième temps, les ouvrages marqués de deux astérisques. Ces lectures à leur tour donneront, nous l’espérons, envie d’aller jusqu’aux trois étoiles ! Vous trouverez un descriptif détaillé du contenu des ouvrages de base et des autres livres essentiels en consultant la deuxième et la troisième partie de la bibliographie catholique.
I. CONNAÎTRE, AIMER, PRATIQUER LA DOCTRINE CHRÉTIENNE
- Acquérir une solide vue d’ensemble : commencer par exemple avec le Catéchisme illustré de gravures (ESR), et continuer éventuellement avec celui de Spirago : Catéchisme catholique populaire (ESR)
- Bien connaître l’armée du bien et celle du mal : Mgr Gaume : Traité du Saint-Esprit (ESR)
- S’orienter dans la vie spirituelle : Tanquerey : Précis de théologie ascétique et mystique (ESR)
- Acquérir la véritable dévotion mariale : Saint Grignon de Montfort : Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge
- + 6. + 7. « Méditez les fins dernières et vous ne pécherez jamais »: Ricardo Torrens : Du nombre des élus (ESR) + Mgr Gaume : La vie n ‘est pas la vie (ESR) + au choix, soit Saint Alphonse : La bonne mort (ESR), soit Mgr de Ségur : L’enfer ?
- Savoir quel est le système politique voulu par Dieu : au choix : soit le livre plus court du Marquis de La Franquerie : La mission divine de la France (ESR), soit deux chefs d’œuvres qui se complètent mutuellement : abbé Vial : Jeanne d’Arc et la monarchie (ESR) et père Ayroles : Jeanne d’Arc sur les autels et la régénération de la France (ESR)
- + 10. Savoir ce que Dieu veut sur le plan social : Mgr Delassus : Vérités sociales et erreurs démocratiques (ESR) + au choix, soit Mgr Lefebvre : Ils l’ont découronné (DPF), soit Théotime de Saint Just : La royauté sociale de NSJC d’après le cardinal Pie (ESR)
Supplément pour les parents et éducateurs : cardinal Antaniano : Traité de l’éducation chrétienne des enfants (ESR) + père Barbara : Catéchèse catholique du mariage (DPF) + vénérable père Dupont : La perfection du chrétien dans tous les états de vie (ESR)
Supplément pour les foyers qui ont un téléviseur : Pierre-Michel Bourguignon : « On vous en mettra plein la vue ! », Lecture et Tradition, (DPF)
Nota bene : pour tous les aspects de la religion chrétienne, on se reportera avec fruit à l’enseignement pontifical antérieur à Jean XXIII. La papauté est un guide excellent entre tous !
Nota bene : Pour « démarrer », et aussi pour persévérer dans la bonne voie, faites et refaites les Exercices spirituels de saint Ignace. Leur importance est CAPITALE ! Ils sont « le code le plus parfait dont tout soldat du Christ doit faire usage… Saint Ignace le reçut comme des mains de la Mère de Dieu » (Pie XI).
II. DÉPISTER ET ABHORRER LES DOCTRINES ERRONÉES
- + 12. + 13. Savoir qui tire les ficelles des révolutions : Mgr Delassus : La conjuration antichrétienne (ESR) + abbé Meinvielle : Le judaïsme dans le mystère de l’histoire (DPF) + Ousset : Pour qu’il Règne (en édition non édulcorée de 1959, DPF)
- Comprendre le mécanisme des contre-révolutions créées de toutes pièces par l’ennemi : Vaquié : « Réflexions sur les ennemis et la manœuvre », Lecture et Tradition (DPF)
- Voir clair : vénérable Holzhauser : Interprétation de l’Apocalypse (lire au moins le 5è et 6è âge, ESR)
- Le manuel indispensable pour combattre judicieusement : Dom Sarda : Le libéralisme est un péché (ESR)
- + 18. Historique de la crise actuelle de l’Église : Ploncard : L’Église occupée (jusqu’à Pie XII, DPF) + abbé Le Roux : Pierre m’aimes-tu ? (après Pie XII, DPF)
- Un aspect important de cette crise : au choix : soit la brochure des cardinaux Ottaviani et Bacci : Bref examen critique du « novus ordo missae » (DPF, et non Fideliter), soit le livre plus complet de Silveira : Le « novus ordo missae », qu’en penser ? (DPF)
- Autre aspect important de cette crise : deux articles sur la gnose (Vaquié + abbé Curzio Nitoglia : cf. troisième partie, section 4)
DEUXIÈME PARTIE
CONNAISSANCE APPROFONDIE DE LA VÉRITÉ
I. SAINTES ÉCRITURES ET EXÉGÈSE
La Sainte Écriture doit être lue et expliquée sous le regard de l’Église. L’exégète doit se conformer à l’enseignement des Pères de l’Église et des papes. Toutes les hérésies sont fondées sur une mauvaise interprétation de la Bible. Satan tenta Notre-Seigneur en dénaturant le sens de certaines phrases de l’Ancien Testament. Les hérésiarques ont toujours essayé d’appuyer leurs inventions sur la Bible, et ils ont toujours violemment attaqué la Tradition (Pères et papes).
À l’instar de Luther, qui tronquait la texte même des Saintes Écritures pour justifier ses hérésies, les éditeurs modernes altèrent le texte sacré et le truffent de notes tendancieuses ou fausses. Il est vivement recommandé de s’abstenir d’acheter toute Bible ayant paru depuis 1960 : Bible de Jérusalem, T.O.B. (Traduction Œcuménique de la Bible), Chouraqui, etc., et d’acquérir de préférence la Vulgate traduite en français, (DPF).
Voici quelques commentaires doctrinalement sûrs et extrêmement riches en enseignements :
Ségur, comtesse de : Bible d’une grand-mère, écrite au XIXè siècle, (DPF).
Ce livre constitue une sorte de mélange entre Bible et catéchisme. Une grand-mère raconte l’Ancien et le Nouveau Testament à ses petits-enfants, qui lui posent des questions. Pour les enfants à partir de 9-10 ans, on commencera par le tome I (Ancien Testament), parce qu’ils ont déjà acquis auparavant un support chrétien. Les enfants de 5-6 ans devraient commencer par le tome Il (Nouveau Testament), parce qu’ils ne comprendraient pas tous les passages de l’Ancien Testament.
Saint Thomas d’Aquin : La chaîne d’or, (ESR) Commentaire linéaire de chacun des quatre Évangiles. En lisant cette œuvre méconnue, vous aurez l’impression d’être dans un cénacle où siégeraient Athanase, Augustin, Basile, Chrysostome, Grégoire, Jérôme et tant d’autres saints. Au milieu de ces docteurs de l’Église, saint Thomas d’Aquin fait la lecture de l’Évangile. Chaque phrase retient son attention. Mais son humilité le pousse à faire intervenir à sa place chacun des Pères qu’il sait devoir le mieux expliquer la texte qui se déroule. La Chaîne d’or est un merveilleux outil de travail, chaque fois que vous aurez besoin de comprendre un passage de l’Évangile obscur ou controversé. L’explication sera claire et sûre, bien différente d’une simple paraphrase. Comment soupçonner que chaque verset puisse receler tant de richesses et d’enseignements !
Ludolphe le Chartreux : La grande vie de Jésus-Christ, ouvrage du Moyen Âge, traduction française en 7 tomes, 1870 – 1872. Ludolphe le Chartreux, auteur célèbre au Moyen Âge, nourrit son traité de nombreux commentaires tirés des Pères de l’Église.
II. CATÉCHISMES
Il faut commencer par apprendre les rudiments de la foi dans le catéchisme. On élargira ses connaissances théologiques ensuite (voir les autres sections de la deuxième partie de notre bibliographie).
Malheureusement, le venin moderniste circule abondamment dans les catéchismes modernes, comme par exemple Pierres Vivantes. Nous avons sélectionné les meilleurs catéchismes qui existent.
BASE * Catéchisme illustré de gravures, (ESR)
Le texte clair est complété par de belles gravures du XIXè siècle, qui aident l’enfant à graver les leçons dans son cœur.
BASE ** Spirago, François : Catéchisme catholique populaire, 1903, (ESR)
Les phrases importantes sont écrites en grands caractères, ce qui permet de bien les retenir. En petits caractères, l’auteur ajoute de nombreux exemples, qui rendent son catéchisme très vivant.
*** Catéchisme du concile de Trente, (ESR) Le catéchisme de Trente tranche toutes les querelles avec une autorité et une certitude absolues ; il est un véritable « marteau des hérésies » !
*** Gaume, Mgr Jean-Joseph : Catéchisme de persévérance ou Exposé historique, dogmatique, moral, liturgique, apologétique, philosophique et social de la religion, depuis l’origine du monde jusqu’à nos jours, 8 tomes, plusieurs éditions au XIXè siècle (ESR). Il existe une brochure du même auteur, contenant un abrégé du catéchisme de persévérance, éditée à plus de 900 000 exemplaires au XIXè siècle (ESR). Écrivain talentueux, chercheur d’une érudition prodigieuse, homme d’Église d’une piété profonde, Mgr Gaume a écrit un véritable chef d’œuvre, qui fait connaître le catholicisme dans toutes ses richesses.
III. THÉOLOGIE
Après avoir appris les rudiments de la foi dans le catéchisme, il convient d’approfondir ses connaissances par quelques études plus poussées. Nous avons choisi les ouvrages de référence pour chaque section de la théologie: dogmatique, morale, ascétique et mystique.
Berthier, J. : Abrégé de théologie dogmatique et morale, 1892, (ESR)
Jone, Heribert : Précis de théologie morale catholique, nombreuses éditions dans les années 1930, (ESR)
Ce manuel pratique prend pour base le droit canon et résout les moindres recoins de la morale (gravité de tel ou tel péché, circonstances atténuantes etc.). Livre à avoir sous la main.
Liguori, Saint Alphonse de : Théologie morale, 1748, éditions ultérieures considérablement augmentées. Cet ouvrage est devenu le classique par excellence de cette branche de la théologie et a reçu de l’Église les plus expresses approbations. Saint Alphonse de Liguori est le docteur de la théologie morale (ESR).
Gaume, Mgr : Manuel des confesseurs, écrit au XIXè siècle, (ESR). Ce livre est, en principe, réservé aux clercs. Mais à une époque où les bons confesseurs sont rares et les bons directeurs de conscience encore plus, ce manuel sera très utile aux personnes déjà bien avancées dans la vie intérieure.
BASE Tanquerey : Précis de théologie ascétique et mystique, nombreuses éditions dans la première moitié du XXè siècle, (EP)
Pour savoir comment fonctionne la vie spirituelle, on lira ce manuel magistral. Il faut en effet une formation doctrinale solide, si l’on ne veut pas s’égarer dans le pseudo-mysticisme, qui fait tant de ravages de nos jours. Satan sait fort bien se déguiser en ange de lumière !
Garrigou-Lagrange : Les trois âges de la vie intérieure, ou le résumé : Les trois conversions et les trois voies, (ESJA). On trouve également un résumé du même contenu dans le Tanquerey (voir ci-dessus). Important surtout pour bien comprendre l’étape de la seconde conversion. Beaucoup de chrétiens y sont appelés, mais les directeurs de conscience, étant parfois médiocres, leur donnent de mauvais conseils et lors des épreuves les font chuter plutôt qu’avancer.
IV. ÉTUDE D’ENSEMBLE SUR LA THÉOLOGIE
Saint Thomas d’Aquin : Somme théologique, (EP). Saint Thomas a fait une incomparable synthèse de l’enseignement traditionnel de l’Église. Sa Somme est à lire directement dans le texte, en évitant les commentateurs thomistes, bien souvent moins clairs que le docteur angélique, et pouvant entraîner à de fausses interprétations. Il y a un problème du thomisme en France. Depuis cinquante ans, toutes les erreurs, toutes les trahisons ont été faites par des philosophes ou des théologiens thomistes. Un diplôme justifie quelques études, mais certainement pas une expérience. Lorsque l’on étudie, il faut se maintenir en état de grâce, beaucoup prier, et avoir l’humilité de ne pas vouloir plaquer ses petites idées personnelles sur l’enseignement de Saint Thomas, qui en lui-même est excellent.
A. Magistère pontifical
À notre époque, où l’air ambiant fourmille d’hérésies et de faux maîtres, il est absolument INDISPENSABLE de connaître l’enseignement pontifical. Si la révolution a pu faire des progrès aussi énormes depuis 200 ans, c’est parce que les hommes ignorent (sans parler de ceux qui refusent !) les mises en garde de la papauté. « Qui vous écoute m’écoute » : le magistère pontifical est la parole vivante du Christ
Malheureusement, après la mort de Pie XII (1958), on vit se réaliser l’étonnante prophétie du pape Léon XIII :
« L’Église, épouse de l’Agneau immaculé, la voici saturée d’amertume et abreuvée de poison, par des ennemis très rusés : ils ont porté leurs mains impies sur tout ce qu’elle désire de plus sacré. Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété, en sorte que, le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé ».
Quant à l’enseignement dispensé après 1958, il y a tellement d’erreurs et d’hérésies qu’il est impossible de s’y fier. Saint Paul nous a prévenus :
« Même si nous-mêmes ou un ange du Ciel vous évangélisait autrement que nous ne vous avons évangélisés, qu’il soit anathème » (Galates, I , 3).
Pour être catholique, il faut croire toute la vérité et n’accepter aucune erreur, quelle que soit sa provenance. Il faut donc rejeter tout l’enseignement postérieur à 1953. Cela étant établi, nous nous permettons d’insister : il importe de bien connaître le magistère des pontifes romains jusque y compris Pie XII : c’est un guide très sûr pour approfondir la doctrine chrétienne et déceler les erreurs modernes.
Nous établirons d’abord une liste des principaux textes pontificaux que tout fidèle doit avoir lu. Ensuite, nous indiquerons les recueils où l’on peut trouver ces textes. Signalons enfin que beaucoup de textes isolés se trouvent sous forme de brochure.
PAUL IV
BASE ** Bulle Cum ex apostolatus du 15 mai 1559. Un homme hérétique ne saurait en aucun cas devenir pontife, quand bien même tous les cardinaux seraient d’accord, quand bien même qu’il serait couronné, quand bien même les catholiques du monde entier lui prêteraient joyeuse obéissance durant des décennies. Tous les actes et décisions d’un tel pseudo-pontife seraient juridiquement nuls et non avenus, et cela ipso facto, sans qu’il faille une autre déclaration de la part de l’Église.
SAINT PIE V
BASE Bulle Quo primum tempore de juillet 1570. Menace de malédiction ceux qui oseraient modifier le missel de Saint Pie V ou inventer une nouvelle messe. Texte prophétique, qui, à l’avance, jette l’anathème sur la nouvelle messe de Paul VI.
BASE Les textes du Concile de Trente sont particulièrement importants pour notre époque. Ils condamnent les hérésies répandues par les protestants au XVIè siècle et, à l’avance, les hérésies répandues par la secte conciliaire depuis la mort de Pie XII.
CLÉMENT XII
BASE Bulle ln eminenti du 28 avril 1738. Première condamnation de la maçonnerie (valable à perpétuité soit dit en passant)
BENOIT XIV
BASE Constitution Vix Pervenit du 1er novembre 174. Prêter avec intérêt est illicite.
Traité de la canonisation des serviteurs de Dieu, 4 tomes, condensés dans l’introduction des petits Bollandistes (voir deuxième partie, section 8 de la bibliographie catholique). Écrit avant son élévation au pontificat. Principes régissant la canonisation.
PIE VI
BASE Lettre Quod aliquantum du 10 mars 1791. Condamne la Constitution civile du clergé et la déclaration des droits de l’homme de 1789.
BASE Allocution en consistoire secret du 17 juin 1793. La conjuration des philosophes a conduit au martyr de Louis XVI. La monarchie est la meilleure forme de gouvernement.
PIE VII
BASE Lettre Apostolique Post tam diuturnas du 29 avril 1814. La liberté religieuse est une « désastreuse et à jamais déplorable hérésie ».
GRÉGOIRE XVI
BASE Encyclique Mirari vos du 15 août 1832. Contre la liberté religieuse et la liberté de presse, cette dernière étant qualifiée de « délire ».
PIE IX
BASE Encyclique Qui pluribus du 9 novembre 1846. Les sociétés secrètes sont à l’origine des persécutions contre l’Église. Sur le rationalisme et les fondements rationnels de la foi.
BASE Constitution Ineffabilis du 8 décembre 1854. Proclame le dogme de l’Immaculée Conception
BASE Encyclique Quanta cura et Syllabus du 8 décembre 1864. Recueil (du mot latin syllabus) des erreurs modernes : marteau des hérésies proclamées à Vatican Il !
BASE Lettre Apostolique Gravissimum inter du 11 décembre 1862. La science ne doit pas s’écarter de la révélation divine.
BASE Constitution Apostolique Pastor æternus du 13 juillet 1870 (Vatican I). Proclame le dogme de l’infaillibilité pontificale.
LÉON XIII
BASE Encyclique Humanum genus du 20 avril 1884. Organisation et doctrine de la franc-maçonnerie.
BASE Encyclique Immortale Dei du ler décembre 1885. Devoirs des chefs d’État envers le Christ.
BASE Encyclique Libertas du 20 juin 1888 Vraie et fausse notion de la liberté humaine.
BASE Encyclique Rerum novarum du 16 mai 1891. Contre le socialisme, la solution chrétienne : les corporations. Droits et devoirs des employeurs et des travailleurs.
BASE Encyclique Providentissjmus Deus du 18 novembre 1893. L’enseignement de la Bible.
BASE Encyclique Satis cognitum du 29 juin 1896. L’Église.
BASE Encyclique Divinum illud du 9 mai 1897. Le Saint-Esprit, âme de l’Église.
SAINT PIE X
BASE Décret du Saint-Office Lamentabili du 3 juillet 1907. Condamnation des thèses des exégètes rationalistes de la Bible.
BASE Encyclique Pascendi dominici gregis du 8 septembre 1907. Les ennemis de la foi ont infiltré l’Église et y répandent leurs erreurs. Analyse et réfutation de ces erreurs modernistes.
BASE Lettre Notre charge apostolique du 25 août 191O. Condamnation des démocrates chrétiens groupés autour du « Sillon ». Les idées du « Sillon » seront reprises par Paul VI et Jean-Paul II…
PIE XI
BASE Encyclique Ubi arcano du 23 décembre 1922. La paix mondiale passe obligatoirement par le règne du Christ
BASE Encyclique Quas Primas du 11 décembre 1925. Les droits à la royauté sociale de NSJC.
BASE Encyclique Mortalium animos du 6 janvier 1928. Vrai et faux œcuménisme.
BASE Encyclique Divini illium magistri du 29 décembre 1929. Obligation et manière de donner une éducation chrétienne à la jeunesse.
BASE Encyclique Casti connubii du 31 décembre 1930. Le mariage chrétien.
BASE Encyclique Quadragesimo anno du 15 mai 1931. La restauration de l’ordre social.
BASE Encyclique Ad catholici sacerdotii du 20 décembre 1935. Nature et grandeur du sacerdoce catholique.
BASE Encyclique Divini redemptoris du 19 mars 1937. Doctrine et procédés des communistes. « Il ne faut jamais collaborer avec le communisme intrinsèquement pervers ». En deuxième partie, il y a un enseignement lumineux sur ce que doit être l’organisation sociale d’une société chrétienne.
BASE Encyclique Mit brennender Sorge du 21 mars 1937. Condamne le nationalisme païen.
PIE XII
BASE Encyclique Divino afflante Spiritu du 30 septembre 1943. L’exégèse catholique de la Bible.
BASE Encyclique Mediator Dei du 20 novembre 1947. La liturgie (condamne à l’avance les principes de la réforme liturgique conciliaire).
BASE Encyclique Humani Generis du 12 octobre 1950. Synthèse de la pensée de Pie XII. Condamnation des erreurs modernes, qui gagnent clercs et laïcs.
BASE Constitution Apostolique Munificentissimus Deus du ler novembre 1950. Proclame le dogme de l’Assomption.
BASE Discours aux sages-femmes du 29 – 30 octobre 1951. Enseignement essentiel sur des questions de morale conjugale que tout couple catholique doit connaître.
BASE Encyclique Sacra virginitatis du 25 mars 1954. L’état de virginité est en soi supérieur à celui du mariage (ce qui n’empêche pas qu’au niveau individuel telle au telle personne mariée, ayant fait plus d’efforts pour se sanctifier, soit plus sainte que telle ou telle personne vierge).
BASE Encyclique Haurietis Aquas du 15 mai 1956. Le culte du Sacré-Cœur.
BASE Encyclique Miranda Prorsus du 8 septembre 1957. Cinéma, radio, télévision.
B. Recueil de textes
Mis à part le manuel de Denzinger, tous les recueils mentionnées ci-dessous comportent une traduction française, et parfois le texte latin.
Pie VI : Collection générale des brefs et instructions de notre très saint père le pape Pie VI relatifs à la Révolution Française, édité par le père M.N.S. Guillon, Le Clere, Paris 1798, 2 tomes, extraits publiés par les EF
Pie VII, Léon XII, Pie VIII, Grégoire XVII : pas de traduction française de leurs actes, sauf quelques encycliques ou documents isolés : Lettres apostoliques de Pie IX, Grégoire XVI, Pie VII, Bonne Presse, Paris (nombreuses éditions) ; cf. infra.
Pie IX : Recueil des allocutions consistoriales, encycliques et autres lettres apostoliques des souverains pontifes Clément XII, Benoît XIV, Pie VI, Pie VII, Léon XII, Grégoire XVI et Pie IX citées dans l’encyclique et le syllabus du 3 décembre 1864, Le Clere, Paris 1665
Léon Xlll : Actes, Bonne Presse, Paris (nombreuses éditions), 7 tomes
Saint Pie X : Actes, Bonne Presse, Paris (nombreuses éditions), 8 tomes
Benoît XIV : Actes, Bonne Presse, Paris 1924, 3 tomes
PIe XI : Actes, Bonne Presse, Paris 1927 – 1945, 13 tomes
Pie XII : Actes, Bonne Presse, Paris 1949 – 1960, seuls les tomes I – VIII, XIX et XX ont paru.
Pie XII: Documents pontificaux de S.S. Pie XII, 21 tomes, éditions Saint Augustin, Paris et Saint-Maurice (Suisse) 1950 – 1963
Nous avons dit ci-dessus ce qu’il fallait penser de Vatican Il, Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul II. Signalons néanmoins, à titre documentaire, que la revue La Documentation Catholique fourni régulièrement la traduction française des textes du Vatican.
Sur les droits de l’homme et la doctrine sociale chrétienne, on consultera le recueil en français des moines de Solesmes. — La paix intérieure des nations, Desclée 1961, réédité en 1963, mais occulté depuis ! Les moines de Solesmes ont encore fait d’autres recueils thématiques, actuellement disponibles : La liturgie ; Le mariage ; L’éducation ; Le corps humain ; La paix internationale ; Le laïcat ; Notre Dame ; Consignes aux militants ; Le problème féminin ; L’Église ; Problèmes agricoles et ruraux ; Les instituts de vie parfaite ; Le foyer chrétien ; Le saint rosaire ; Consécration à Notre Dame.
Dumeige, Gervais : Textes doctrinaux du magistère sur la foi catholique (F.C.), Orante, Paris 1975. L’équivalent du Denzinger en français : très important.
Guérin, Mgr Paul : Les conciles généraux et particuliers, 4 tomes, 1872 – 1877, (EP)
Texte intégral latin et français de tous les conciles catholiques, de Nicée à Vatican I.
Denzinger : Enchiridion symbolorum, nombreuses éditions. Texte uniquement en latin ; manuel destiné aux spécialistes.
V. APOLOGÉTIQUE
« Qu’est-ce qui vous prouve que vous avez raison ? », demande-t-on parfois aux catholiques sur un ton de défi. D’après saint Pierre, tout chrétien doit être capable de justifier sa foi. L’apologétique, partie de la théologie qui a pour objet de défendre la Religion chrétienne contre ses adversaires, fournit des arguments pour répondre.
BASE Gaume, Mgr : La vie n’est pas la vie, (EF). L’auteur étudie l’erreur qui consiste à croire que la vie d’ici-bas est la vraie vie. Il montre que tous les maux dont souffre l’humanité découlent de l’attachement excessif à la vie terrestre et de l’oubli de la vie future. S’appuyant sur les biographies de personnes célèbres, il fait voir que la mort n’est qu’une transition et qu’elle peut être joyeuse. Pour finir, il décrit en détail la vie au ciel avec tous ses délices. Un livre passionnant, qui stimule le désir d’aller au ciel !
BASE Ségur, Mgr de : L’enfer ?, 1876, (DFT) , »Prêchez beaucoup les grandes vérités du salut », disait Pie IX à un prêtre. « Prêchez surtout l’enfer. Point de cachotteries, dites bien clairement, bien hautement, toute la vérité sur l’enfer. Rien n’est plus capable de faire réfléchir et de ramener à Dieu les pauvres pécheurs ». L’enfer est le grand missionnaire du paradis.
BASE Torrens : Du nombre des élus, (AC) L’enseignement scripturaire et traditionnel sur cette question essentielle : qui sera sauvé, qui ne le sera pas ? Enseigne en outre comment éviter de faire une mauvaise confession et comment savoir si l’on est en état de grâce.
Arminjon : Fin du monde présent et avènement du monde futur, (AC). Livre très apprécié par sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.
Barbet, Dr. : La passion du Christ selon le chirurgien, (DFT)
Chautard, Dom : L’âme de tout apostolat, (DFF)
Contre-Réforme Catholique : plusieurs dossiers sur le Saint-Suaire (voir commentaire dans deuxième partie, section 10).
Gaume, Mgr : L’évangélisation apostolique du globe, (EF) Preuve péremptoire, mais trop peu connue de la divinité du christianisme : l’Évangile fut prêché dans le monde entier dès le temps des apôtres ! Cela paraît incroyable. Et pourtant, les preuves abondent et sont étonnantes…
Lémann, abbés Augustin et Joseph (juifs convertis du XIXè siècle) : Valeur de l’assemblée qui prononça la peine de mort contre Jésus-Christ, réimpression Bruxelles 1975, en dépôt aux (ESJA)
Drach (Rabbin converti) : De l’harmonie entre l’Eglise et la Synagogue, 2 tomes, réimpression Bruxelles 1978, en dépôt aux ESJA Des calculs mathématiques prouvent la structure divine des Saintes Écritures, et aussi la conformité de l’ancienne Synagogue (mais non de l’actuelle !) avec la doctrine chrétienne. De façon discrète, l’Ancien Testament contenait déjà tous les dogmes chrétiens : Trinité, Immaculée Conception etc.
VI. MÉDITATION
Dans la première partie de notre bibliographie, nous avons dit qu’il est fondamental de faire les Exercices Spirituels de Saint Ignace.
De plus, il est avantageux de se réserver un peu de temps chaque jour pour la méditation. Sainte Thérèse disait : « Je réponds du salut d’une âme qui consacre tous les jours un quart d’heure à la méditation ».
Dupont, vénérable père Louis : Méditations sur les Mystères de la foi, 6 tomes, (ESJA). Après la retraite, on peut reprendre chez soi les méditations ignatiennes en suivant les réflexions du vénérable père Dupont. Ses Méditations sont de très loin le meilleur ouvrage qui existe.
Imitation de Jésus-Christ, ouvrage anonyme du Moyen Âge, nombreuses éditions. Le guide par excellence pour devenir humble. Or, comme le disait le curé d’Ars, l’humilité est la fondement de toutes les autres vertus.
Guéranger, Dom Prosper : L’année liturgique, nombreuses éditions
On peut également méditer les Saintes Écritures commentées par Saint Thomas ou Ludolphe le Chartreux (cf. deuxième partie, section 1), ainsi que les écrits des saints (cf. deuxième partie, section 9).
VII. HISTOIRE DE L’ÉGLISE
Boulenger, abbé A : Histoire abrégée de l’Église, (EP). Nous recommandons cet auteur, qui a le talent de donner une solide culture générale, tout en gardant un langage simple.
Rohrbacher, abbé René-François : Histoire universelle de l’Église catholique, 1842 – 1849, 28 tomes, réédition en 1871 en 12 tomes. Pour approfondir telle ou telle période. Bien documenté et, surtout, écrit avec un bon esprit.
À éviter : l’histoire de l’Église écrite par Fliche et Martin, celle d’Arpaillange et celle de Mourret, parce que étant de tendance moderniste.
VIII. HAGIOGRAPHIES
On lira avec profit les vies des saints, car on apprendra ainsi comment ils ont fait pour aller au paradis. Et pour les enfants, ce sont quand même de meilleurs modèles à imiter que Goldorak ! Il existe de nombreuses vies des saints ; jusqu’en 1960, elles sont à peu près orthodoxes.
Signe d’orthodoxie : « Tel saint a fait un miracle » ; signe de modernisme : « D’après la légende, tel saint aurait fait un miracle ».
Il n’est pas nécessaire de lire tous les ouvrages mentionnés ci-dessous. Chacun choisira selon ses goûts. Nous avons simplement voulu signaler quelques collections fiables.
Collection « Belles histoires et belles vies » des éditions Fleurus. Les vies des saints y sont résumées aux épisodes essentiels et illustrées par des images.
Gaume, Mgr : L’évangélisation apostolique du globe (voir deuxième partie, section 5), continué par les Biographies évangéliques, (EP). Vous vous êtes sans doute demandé ce qu’étaient devenus Hérodiade, la veuve de Naïm, le paralytique, Pilate, Marthe, Lazare et tant d’autres personnes, mentionnées sommairement dans quelques versets des Évangiles ? Mgr Gaume vous le révèle dans deux livres documentés, fruit de dix ans de recherches auprès des Pères de l’Église et des historiens païens. Inouï !
Ribadeneira : La fleur des saints, XVIè siècle, traduction en français au XIXè siècle en 13 tomes, (ESJA). Un saint pour chaque jour du mois, Bonne Presse, années 1930 (plusieurs cycles d’années), (EF).
Guérin, Mgr Paul : Les petits bollandistes, nombreuses éditions au XIXè siècle. Les hagiographies les plus approfondies sont sans doute celles des « petits Bollandistes », c’est-à-dire la résumé (17 tomes) en français des vies des saints écrites par la société religieuse des Bollandistes. Même des universitaires athées en reconnaissent la valeur scientifique.
IX. ÉCRITS DES SAINTS
Les écrits des saints eux-mêmes sont évidemment fort édifiants. Nous avons indiqué quelques « classiques », mais il est difficile de choisir. Aussi notre liste est nullement limitative.
BASE Liguori, Saint Alphonse de: La bonne mort, (ESJA). Ce livre est un chef-d’œuvre. Lire La bonne mort donne envie de mener une bonne vie !
BASE Montfort, Saint Louis-Marie Grignon de : Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, (EP) . Ouvrage capital sur la dévotion mariale, puisqu’il aide à distinguer les vraies des fausses dévotions à Marie. Le démon est si riche en artifices ! Le livre indique comment développer l’amour marial, ce qui est fort important pour le salut éternel. Mélanie Calvat, la bergère à laquelle la Vierge apparut à La Salette, écrivit dans une lettre en date du 11. août 1888 : « Dans l’enfer, il n’y a pas un dévot de Marie, et il n’y en aura jamais ; le non de Marie invoqué fait fuir les démons ».
Benoît, Saint : Règle. Cette règle peut être également vécue par les laïques.
Monléon, Dom J. de : Les instruments de la perfection. Commentaire ascétique du chapitre IV de la règle de Saint Benoît, Paris 1936, (EP). Nous recommandons particulièrement ce commentaire. Saint Benoît énumère divers moyens servant à s’améliorer, que Dom Monléon développe dans son traité. Il est divisé en 2 chapitres de 2 – 3 pages chacun, ce qui fait une bonne petite lecture chaque soir avant de s’endormir.
Monléon, Dom J. de : Les 12 degrés de l’humilité, (AC). Un autre chapitre de la règle bénédictine est développé par Dom de Monléon : comment surmonter le défaut si dangereux de l’orgueil ?
Grenade, Saint Louis de : La guide des pécheurs, association Saint Jérome, Bruxelles 1983
Imitation de Jésus-Christ (cf. section 6)
Saint-Jure, père Jean-Baptiste de : Confiance en la divine Providence, (DPF). Apprend à se soumettre à la volonté de Dieu.
Sales, saint François de : au choix, soit Introduction à la vie dévote (nombreuses éditions), soit Traité de l’amour de Dieu. Comment être chrétien tout en vivant dans le siècle.
Scupoli : Le combat spirituel, (DPF). Le livre de chevet de Saint François de Sales : il le recommandait sans cesse à ses auditeurs.
Thérèse de l’Enfant-Jésus, sainte : Histoire d’une âme, (DFT). Cette lecture est la source de nombreuses grâces.
Thérèse d’Avila, sainte : Chemin de la perfection et ses autres œuvres.
Vianney, Jean-Baptiste : Pensées choisies du saint curé d’Ars, Tégui, Paris 1961. Cet opuscule est un excellent condensé ; ceux qui y ont pris goût peuvent acheter l’intégrale des Sermons du curé d’Ars aux ESJA.
Jean de la Croix, Saint : La nuit obscure et La montée du Carmel.
X. PROPHÉTIES
Les prophéties de la révélation privée aident à s’orienter. Néanmoins, il faut distinguer entre prophéties d’origine divine et prophéties d’origine diabolique ou humaine. Il ne faut donc retenir que les révélations approuvées par un jugement pontifical.
BASE Holzhauser, vénérable Barthélémy : L’interprétation de l’Apocalypse, 1856, (AC). Les passages principaux figurent dans le recueil de Vaquié (voir ci-dessous), mais la qualité extraordinaire de ces visions justifie la lecture intégrale. Lecture de BASE : chapitres décrivant notre époque et celle qui suivra (5è et 6è « âge » de l’Église).
Vaquié, Jean : Bénédictions et malédictions, troisième édition (DPF) 1987. Actuellement en commerce, cette anthologie constitue une bonne entrée en matière.
Novaye, baron de : Guerre et révolution d’après 45 prophéties anciennes et modernes, Paris 1896, (AC). Ne fait pas double emploi avec l’ouvrage mentionné ci-dessus, car il cite d’autres prophéties.
Gaume, Mgr : Où allons-nous ?, (EF). Fascinante prospective ; excellent livre – comme tous les ouvrages de Mgr Gaume.
Trinité, frère Michel de la : Toute la vérité sur Fatima, 4 tomes, Contre-Réforme Catholique, Saint Parrès-les-Vaudes. La revue La Contre-Réforme Catholique (C.R.C.) combat les fausses apparitions de Medjugorge et les essais de falsification du message de Fatima, et contient également de bons dossiers en faveur de l’authenticité du Saint-Suaire a néanmoins tort de se fier absolument à la méthode de la datation par le carbone 14 : un Docteur es sciences a recensé plus de 100 000 datations aberrantes !. La C.R.C. fait bien de mettre en garde contre les hérésies conciliaires, mais sous prétexte de ne pas faire un schisme, elle enjoint aux fidèles de continuer à fréquenter l’église Conciliaire (nouvelle ‘messe’, catéchisme… ). Tout tourne autour de l’adoration du fondateur de la C.R.C. Le procédé est toujours le même : thèse, antithèse (forçant l’une ou l’autre ou les deux) et synthèse : moi, Georges de Nantes. Stigmatisons encore son admiration pour les auteurs païens grecs (dommage qu’il n’ait pas lu La révolution de Mgr Gaume, EF) et sa consigne d’aller voter (alors qu’il se dit royaliste).
XI. MONARCHIE DE DROIT DIVIN
« De la forme donnée à la société, conforme ou non aux lois divines, dépend le bien ou le mal des âmes » (Pie XII, ler juin 1941).
Au royaume de Dieu s’oppose la république de Satan. La monarchie de droit divin est la forme de gouvernement voulue par Dieu, et tout particulièrement pour la France, comme on le verra en lisant les livres ci-dessous. Les personnes ne disposant que de peu de temps pour la lecture devraient au moins lire la synthèse du marquis de la Franquerie : La mission divine de la France.
On s’informera encore sur les fausses solutions proposées depuis deux cents ans : démocratie (troisième partie, section 1) ou fausses restaurations conservatrices (troisième partie, section 7).
BASE Ayroles, père : Jeanne d’Arc sur les autels et la régénération de la France, 1885, (EP) (condensé du même ouvrage en 6 tomes). Étude lumineuse, car portant sur l’aspect surnaturel de la vie et de la mission de Jeanne d’Arc. On comprend alors le pourquoi et le comment de la monarchie de droit divin, seule solution voulue par Dieu pour régner sur la France. Livre magistral !
BASE Franquerie, marquis de la : La mission divine de la France, 1926, cinquième édition 1955. L’auteur nous confia une anecdote au sujet de ce livre. Un jour, un homme l’aborda en lui disant qu’il avait été chargé par la franc-maçonnerie de l’assassiner, le marquis de la Franquerie était à l’époque le rédacteur en chef de la Revue Internationale des Sociétés Secrètes. Mais l’assassin n’exécuta point l’ordre des loges : il venait de se convertir en lisant La mission divine de la France !
BASE Vial, abbé Marie-Léon : Jeanne d’Arc et la monarchie, Tournai 1910, (EP). Ouvrage de référence, souvent cité par les spécialistes, mais complètement inconnu du grand public. L’un des meilleurs ouvrages sur la mission de la patronne secondaire de la France. Essentiel pour comprendre le fonctionnement et le véritable but de la monarchie française.
BASE Delassus, Mgr Henri : Vérités sociales et erreurs démocratiques, réimprimé par les ESJA 1986. Réfutation définitive du système démo(n)cratique. Nous sommes tous imprégnés par les schémas de pensée démocratiques et socialisantes, le plus souvent sans nous en apercevoir. Ce livre nettoie notre esprit de ces déformations intellectuelles et nous fait connaître les principes de l’organisation sociale chrétienne.
Delassus, Mgr Henri : La mission posthume de Jeanne d’Arc, réimprimé par les ESJA 1983. Le rôle de la France et la solution au renversement opéré par 1789.
Basse, Bernard : La constitution de l’ancienne France. Principes et lois fondamentales de la royauté française, (DPF) 1986. Ce juriste universitaire n’a pas le sens du sacré, mais son étude fouillée a un intérêt documentaire.
Franquerie, marquis de la : Le caractère sacré et divin de la royauté en France, (DEIF) 1978, et les autres ouvrages de ce grand apôtre de la monarchie de droit divin.
Pie, cardinal Édouard : Œuvres complètes de l’évêque de Poitiers, 13 tomes, 1875 sqq.; résumées dans l’ouvrage de BASE du père Théotime de Saint-Just : La royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ d’après le cardinal Pie, 1923, réimprimé par les ESJA 1988. Il veut régner sur la France et par la France sur le monde. Nos devoirs et responsabilités pour y parvenir. Un défaut cependant : l’auteur croit qu’il peut exister une « bonne démocratie ». Il s’appuie sur l’exemple du président chrétien de la république de l’Équateur, Garcia Moreno. Or Moreno fut assassiné au bout de peu d’années de gouvernement et la maçonnerie reprit les rênes du pouvoir. Ainsi donc, le gouvernement chrétien de l’Équateur, loin d’être un modèle, constitue bien au contraire une exception à la règle ! Le régime démocratique moderne est par nature antichrétien.
XII. ÉDUCATION ET FAMILLE
« Entre bâtir une école et bâtir une chapelle, je choisis l’école », disait la pape saint Pie X. La jeunesse c’est l’avenir du pays. Qui tient l’école tient le destin du pays. On ne saurait assez insister sur la formation chrétienne des enfants, qui commence dès qu’ils sont encore tout petits !
BASE Antoniano, cardinal Silvio : Traité de l’éducation chrétienne des enfants, traduction française Troyes 1886, EP. Le cardinal Antoniano fut l’un des rédacteurs du texte du catéchisme du concile de Trente. Il composa son traité pédagogique sur la demande de saint Charles Borromée. Pour les parents et les jeunes gens qui se préparent au mariage, cet ouvrage est indispensable. Pie XI, dans son encyclique sur l’éducation, qualifia cet ouvrage de « livre d’or »!
BASE Barbara, père : Catéchèse catholique du mariage, récemment réédité, (DPE).
BASE Dupont, vénérable Louis : La perfection du chrétien dans tous les états de vie, traduction française 4 tomes, Paris 1613, (EF). Fondamental, puisqu’il traite en détail les devoirs d’état spécifiques à chaque métier : professeur, avocat, père de famille, religieux, etc. Vous pouvez ne lire que la section qui vous concerne personnellement.
Auffray : Un grand éducateur : Don Bosco, (EP). Comporte de nombreux extraits des écrits de ce saint.
Piat, père : Histoire d’une famille, (DFT). L’histoire de la famille de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, exemple de sainteté et d’éducation chrétienne.
TROISIÈME PARTIE
CONNAISSANCE APPROFONDIE DES ERREURS
I. SYNTHÈSES
BASE Delassus, Mgr Henri : La conjuration antichrétienne, 3 tomes, Lille 1910, (AC). Belle synthèse, comportant des jugements lucides sur le sens de l’histoire et des documents significatifs sur le complot.
BASE Ousset, Jean : Pour qu’il règne. Lire seulement dans la première édition de 1959, car les suivantes furent édulcorées successivement, au point d’inverser le message initial. Le glissement de Jean Ousset et de son organisme, l’Office, fut analysé dans une brochure du monastère Saint Joseph : Une fausse contre-révolution : l’Office (cf. encore la section Il de la troisième partie de notre bibliographie).
Clorivière : Études sur la Révolution, manuscrit des années 1790, (ESJA). Analyse remarquable des doctrines de la déclaration des droits de l’homme, des caractères et conséquences de la révolution et des conditions d’un relèvement durable. Acheter la brochure des ESJA (lG85), et non celle des éditions Fideliter (1988), qui est incomplète : il y manque les passages sur l’action des démons, la franc-maçonnerie et les mesures d’une restauration durable, ainsi que la lumineuse préface de René Bazin !
Gaume, Mgr: La révolution, 12 tomes au XIXè siècle, (EF). Prodigieuse compilation sur le travail de sape depuis la Renaissance jusqu’au XIXè siècle. Mgr Gaume montre, là encore, tout son talent d’écrivain, de chercheur et de juge.
II. DÉMONOLOGIE
Baudelaire disait :
« L’une des meilleures ruses de Satan, c’est de faire croire qu’il n’existe pas ».
Effectivement, celui qui nie l’existence des démons ou encore celui qui ignore leurs tactiques risque fort d’en devenir la victime. Ces personnages, dotés d’une haute intelligence et d’une malice sans bornes, inventent sans cesse des pièges pour faire tomber les âmes. Les connaissances dans le domaine de la spiritualité, acquises en étudiant le catéchisme et la théologie (cf. deuxième partie) seront utilement complétées par quelques nations de démonologie. Mieux vaut prévenir que guérir !
Nous commençons la liste par trois ouvrages importants qui se complètent mutuellement.
BASE Gaume, Mgr : Traité du Saint-Esprit, (EF). Remarquable dissertation sur le fonctionnement de la cité de Dieu et de celle de Satan : esprit, chefs, soldats… Indispensable pour comprendre que l’histoire du monde consiste dans l’affrontement entre ces deux armées.
Gougenot des Mousseaux : Mœurs et pratiques des démons et des esprits visiteurs d’après les autorités de l’Église, les auteurs païens, les faits contemporains, etc., Paris 1854. Phénomènes paranormaux (possession, infestation, prodiges… ).
Vaquié, Jean : Abrégé de démonologie, (ESJA) 1988. Quels sont les pouvoirs et les plans du démon ?
Mirville : Traité de pneumatologie, plusieurs tomes au XIXè siècle. Tout le combat de Satan dans ses différentes formes contre les individus, les sociétés et l’Église.
III. FRANC-MAÇONNERIE
Est-il nécessaire d’être au courant des agissements des sociétés secrètes ? Nous laissons la parole à la papauté : « Plût au Ciel », s’écria Pie IX (encyclique Multiplices inter), « que les monarques eussent prêté l’oreille aux paroles de notre prédécesseur ! Plût au Ciel que, dans une affaire aussi grave, ils eussent agi avec moins de mollesse ! Certes, nous n’eussions alors jamais eu (ni nos pères non plus) à déplorer tant de mouvements séditieux, tant de guerres incendiaires qui mirent l’Europe entière en feu, ni tant de maux amers qui ont affligé et affligent encore l’Église ». De 1738 à 1958, on a recensé près de deux cents mises en garde pontificales contre la secte maçonnique, ce qui prouve combien elle est dangereuse!
Pour être maçon, il n’est pas forcément nécessaire d’être affilié à une loge. Nombreux sont les « maçons sans tablier », c’est-à-dire ceux qui ont fait leurs les doctrines répandues par les initiés au moyen de l’école, du journal ou de la télévision. Depuis 1958, le plan est de faire passer la doctrine maçonnique pour la foi chrétienne.
BASE Meinvielle abbé Julio : Le judaïsme dans le mystère de l’histoire, Buenos Aires « Argentine. L’auteur aborde le judaïsme sous l’angle théologique quel rôle joue le peuple juif dans le destin de l’humanité ?
Loubier, Adrien : Groupes réducteurs et noyaux dirigeants, (ESJA) 1979. Cette brochure décrit la fonctionnement de la dynamique de groupe (loge, syndicat, association quelconque, État républicain).
Barruel, abbé Augustin : Mémoires pour servir à l’histoire du jacobinisme, 1797, (DPF) 1974. « Grand ancêtre » des écrivains anti-maçons, Barruel a réuni une montagne de documents sur le complot du XVIIIè siècle.
Deschamps, père Nicolas : Les sociétés secrètes et la société, 3 tomes, Paris et Avignon 1881, (AC). Les 1700 pages de cet ouvrage constituent un véritable monument de la science anti-maçonnique, indispensable à quiconque veut connaître les dessous de l’histoire du XVIIIè et XIXè siècle. La documentation réunie par Deschamps servit de base à l’encyclique Humanum genus de Léon XIII.
Les documents maçonniques : revue mensuelle de 1941 à 1944, réimprimée en fac-similé par La Librairie Française, Paris 1986. Une mine de renseignements sur des sujets très divers.
Revue Internationale des Sociétés Secrètes. Actuellement introuvables, les 35 000 pages de cette revue anti-Maçonnique fournissent quantité d’études passionnantes sur l’occultisme, les rites d’initiation, les aspects cachés de l’histoire. Les maçons eux-mêmes en reconnaissent la fiabilité !
IV. GNOSE
De l’époque des apôtres (Simon le magicien) jusqu’à nos jours (Borella et Hani), les hérésies gnostiques ont séduit et continuent de fasciner bon nombre de catholiques. Ce courant souterrain est bien plus important que l’on ne le soupçonne ordinairement ! L’une des tactiques des gnostiques consiste à rester dans les paroisses de l’Église catholique, tout en donnant un autre sens aux dogmes. Actuellement, des fidèles et même des prêtres ont infiltré nos chapelles traditionalistes, sans parler des églises conciliaires. Ce problème crucial et très actuel doit être étudié par tout catholique. Lisez attentivement au moins les deux articles de BASE !
BASE Vaquié, Jean : Occultisme et foi catholique, numéro spécial de l’Action Familiale et Scolaire, Paris. Brochure importante, car elle explique en peu de mots les principaux thèmes gnostiques : ésotérisme, ésotérisme, réincarnation, androgyne, Graal, fausse tradition, symbolisme.
BASE Curzio Nitoglia, abbé : « La cabale », in Sodalitium numéro 32, mai 1993, Mouchy-Raveau, 58400 La Charité sur Loire. Article d’une qualité extraordinaire : comparaison magistrale entre la vraie et la fausse cabale, et entre les dogmes chrétiens et les principes gnostiques.
Lassus, Arnauld de : Connaissance élémentaire du renouveau charismatique, supplément (brochure) au numéro 60 de la revue de l’Action Familiale et Scolaire (A.F.S.), Paris
Couvert, Étienne : De la gnose à l’œcuménisme + La gnose contre la foi + La gnose universelle, (DPF) 1984, 1989 et 1993. L’auteur expose les thèses gnostiques et montre également, ce qui est très important, les pénétrations gnostiques dans le néoplatonisme des premiers siècles de l’Église, dans l’humanisme de la Renaissance, dans l’œuvre de René Descartes, dans le romantisme du XIXè siècle, dans le marxisme et la psychanalyse. Il signale encore le travail de sape des ésotéristes chrétiens, de René Guénon à Borella.
James, Marie-France : Ésotérisme et christianisme autour de René Guénon (tome I) et une Bio-Bibliographie (tome II) très bien faite, Nouvelles Éditions Latines, Paris 1981
Pauwels, Louis (sous la direction de) : Dictionnaire des sociétés secrètes en Occident, Paris 1971 . Écrit par des ennemis de la foi, mais fort bien documenté.
L’Europe des sociétés secrètes, Sélection du Reader’s Digest, Paris 1980. Écrit par des ennemis de la foi, mais fort bien documenté.
Revue Internationale des Sociétés Secrètes, série « rose », c’est-à-dire consacrée à l’occultisme. Remarquable à tous les points de vue. (ESR)
V. CATHOLICISME ANTILIBÉRAL : OUVRAGES GÉNÉRAUX
Satan, « homicide et menteur », dispose de deux armes : la violence et la ruse.
Pour exterminer le catholicisme, on peut tuer, mais cela n’est pas forcément efficace : le sang des martyrs est la semence de chrétiens, dit le vieil adage. L’hérésie est plus efficace. Depuis 1789, des hommes d’Église s’efforcent d’allier l’idéologie diabolique des droits de l’homme avec le catholicisme. Ce mélange s’appelle catholicisme libéral.
Que penser des catholiques libéraux ? « Ces hommes sont plus dangereux et plus funestes que les ennemis déclarés, car ils secondent leurs efforts sans se faire remarquer. En effet, se tenant pour ainsi dire sur les limites des opinions condamnées, ils prennent les dehors d’une doctrine sans tache, captivent ainsi les amis imprudents de la conciliation et trompent les personnes honnêtes qui, sans cela, s’opposeraient avec fermeté à une erreur si manifeste » (Pie IX, 6 mars 1871). On peut s’étonner que Pie IX trouve les catholiques libéraux plus dangereux encore que les communistes ou les francs-maçons. C’est qu’un ennemi déclaré est plus facile à identifier qu’un faux frère, qui, déguisé en ami, séduit plus facilement les catholiques ou sabote leurs œuvres.
Étant donné que le libéralisme constitue le danger le plus pressant — il a séduit près d’un milliard de catholiques au XXè siècle ! —, nous avons étoffé cette section de notre bibliographie. Que ceux qui n’ont pas beaucoup de temps lisent au moins le nec plus ultra : Sarda y Salvany !
BASE Sarda y Salvany, Dom Félix : Le libéralisme est un péché, traduit de l’espagnol en 1885, (EP). Extrêmement utile, parce qu’il donne beaucoup de conseils pratiques : comment dépister un faux frère, quelles sont les stratégies contre-révolutionnaires efficaces, lesquelles sont stériles, par quelles pentes on tombe ordinairement dans le libéralisme, etc. Notre propre expérience nous permet encore d’ajouter un autre avantage. Les personnes à tendance libérale n’apprécient guère ce livre, alors que les personnes à tendance « intégriste » le trouvent excellent. Cela permet d’effectuer un test simple pour tâter le terrain : il suffit de demander à un lecteur comment il trouve ce livre, pour savoir s’il est entaché de libéralisme ou non.
BASE Le Roux, abbé Daniel : Pierre m’aimes-tu ? Jean- Paul Il : pape de tradition ou pape de la révolution, Fideliter, 1988, (DPF). Textes et photographies révélatrices.
BASE Ploncard d’Assac, Jacques : L’Église occupée, (DPF) 1975, deuxième édition 1983. La catastrophe vient de loin. Racines et réseaux de l’effondrement de Vatican. Ce livre plein de citations savoureuses s’arrête malheureusement à l’époque de Pie XII ; pour la période postérieure, on peut consulter les livres de Mgr Lefebvre ou celui de l’abbé Leroux.
Lefebvre, Mgr Marcel : tous les ouvrages
Roussel, abbé A. : Libéralisme et catholicisme, Paris (IGS), brochure rééditée en fac-similé par l’Office au cours des années 1970.
Zins, abbé : Face à face : doctrine catholique – Vatican II, (DFT). Plaquette prouvant par mille et une citations juxtaposées l’opposition diamétrale entre la doctrine catholique et l’enseignement conciliaire. Remarquable !
Amerio, Romano : Iota unum, Nouvelles Éditions Latines, Paris 1987. Ouvrage épais de plus de 600 pages d’un intérêt purement documentaire : il stigmatise (avec raison) les déviations épiscopales depuis les années 1960, mais cautionne (à tort) Paul VI et Jean-Paul II, en les présentant comme des conservateurs. À la page 129, il va même jusqu’à écrire que Paul VI « dénonça les erreurs, il maintint la foi catholique » !
Barbier, abbé : Histoire du catholicisme libéral et social, 5 tomes, 1924 L’abbé Barbier est l’un des « grands ancêtres » des écrivains antilibéraux. Historique du combat antimoderniste de 1870 (concile de Vatican I) à 1914 (Benoit XIV).
Barbier, abbé : Critique du libéralisme, revue en 14 tomes. Infiltrations libérales et maçonniques dans le clergé.
Barbier, abbé : Infiltrations maçonniques dans l’Église, 1910, réédité dans les années 1980. Abrégé du livre et de la revue ci-dessus. Prophétique par de multiples aspects.
Benoît, Dom : La cité antichrétienne au XIXè siècle, 2 tomes contre le libéralisme, plus 2 tomes contre la maçonnerie. Tableau synoptique très clair, malheureusement introuvable en librairie.
Poulat, Emile : Intégrisme et catholicisme intégral. Un réseau secret international antimoderniste : La « Sapinière » (1909 – 1921), Casterman, 1969 Esprit universitaire, intérêt documentaire.
Veuillot, Louis : toutes les œuvres de ce grand journaliste catholique du XIXè siècle
VI. CATHOLICISME ANTILIBÉRAL : LA NOUVELLE MESSE
Saint Pie V, dans sa bulle infaillible et valable à perpétuité Quo primum tempore, a non seulement autorisé pour toujours de dire la messe codifiée par lui, mais encore interdit, sous peine de malédiction divine, d’altérer le texte de la messe ou d’en fabriquer une nouvelle.
Passant outre cette interdiction, Jean XXIII modifia le canon. Allant plus loin encore, Paul VI confia au franc-maçon Bugnini, assisté de six pasteurs protestants, le soin d’élaborer un nouveau missel. Le résultat fut à l’avenant.
BASE cardinaux Ottaviani et Bacci (en réalité, le véritable auteur en est Mgr Guérard des Lauriers) : Bref examen critique du « novus ordo missae », juin 1969, traduction française (ESJA) 1983, et non aux éditions Fideliter qui, là encore occultèrent un élément important, à savoir la préface, qui expliquait comment la lâcheté des évêques conservateurs empêcha une contre-offensive efficace contre le N.O.M.. Brochure écrite à chaud en deux nuits ; donne déjà un bon aperçu.
BASE Da Silveira : Le novus ordo missae, qu’en penser ?, (DPF) 1975. La meilleure étude sur la question. On dit que l’auteur fut assassiné pour l’avoir publiée.
Vaquié, Jean : La révolution liturgique. (Tout Vaquié dans la Bibliothèque Numérique des ACRF)
Pour approfondir les richesses de la véritable liturgie catholique, on acquerra trois ouvrages où la beauté le dispute à l’érudition :
Guéranger, Dom Prosper : L’année liturgique, plusieurs tomes, nombreuses éditions
Guéranger, Don Prosper : Les institutions liturgiques, plusieurs éditions au XIXè siècle ; extraits publiés récemment, (DPF)
Le Brun, Pierre : Explication littérale, historique et dogmatique des prières et des cérémonies de la Messe, Paris 1716, réédité en 1916
VII. VRAIS ET FAUX DOCTEURS FRANÇAIS
Beaucoup d’écrivains se disent de droite, mais tous ne sont pas fiables, loin de là ! Nous les avons classés en deux catégories : vrais maîtres ou faux docteurs. Le critère requis pour être classé parmi les vrais maîtres est le suivant : être un écrivain à la fois catholique antilibéral et partisan de la monarchie de droit divin. Ce critère fort sévère choque peut-être le lecteur. Mais la révolution ne sera vaincue que grâce à l’alliance du trône ET de l’autel. Si l’un de ces deux éléments vient à manquer, la contre-révolution a échoué avant même d’avoir commencé. Aux monarchistes païens et aux chrétiens qui se jettent dans les batailles électorales, nous recommandons de peser les paroles que Chamfort, haut initié, adressa à son frère inférieur Marmontel en mai 1789 : « Le trône et l’autel tomberont ensemble. Ce sont deux arcs-boutants appuyés l’un sur l’autre ; que l’un des deux soit brisé, l’autre va fléchir » (Marmontel : Histoires, 1804).
Les 200 ans passés nous prouvent que toute autre solution a toujours échoué et échouera encore. La seule solution est donné par le cardinal Pie : « Il veut régner sur la France et par la France sur le monde ». Il veut régner par son lieutenant, c’est-à-dire par le grand monarque qu’Il se choisira et non que nous choisirons (ce qui serait une solution démocratique). Dans une société en ordre, personne ne fait de politique. Au lieu de dépenser nos énergies inutilement dans des campagnes électorales vouées à l’avance à l’échec, supplions plutôt le ciel pour qu’arrive enfin la solution de Dieu : le grand monarque et le saint pape.
Domine, da nobis panem, pacem, regem, sanctum papam. Per Christum Dominum nostrum. Amen. Seigneur, donnez-nous du pain, la paix, le roi, le saint pape. Par le Christ Notre Seigneur. Amen.
A. Véritables maîtres.
XVIIIè siècle : abbé Barruel, père de Clorivière, Elie Fréron.
XIXè siècle : père Ayroles, Dom Benoît, Mgr Henri Delassus, père Deschamps, Mgr Gaume, Gougenot des Mousseaux, Dom Guéranger, abbés Augustin et Joseph Lémann, abbé Morel, cardinal Édouard Pie, Don Sarda y Salvany, Mgr de Ségur, Louis Veuillot.
XXè siècle : abbé Barbier, marquis de la Franquerie, Mgr Jouin, abbé Meinvielle, Jean Vaquié, abbé Vial, Pierre Virion.
B. Auteurs libéraux.
Ces auteurs ont parfois de très bonnes pages, et même beaucoup de bonnes pages. Malheureusement, on trouve aussi chez eux de graves insuffisances ou omissions, dangereuses pour un lecteur peu formé (voir à ce sujet les brochures mentionnées plus bas).
XIXè siècle : Blanc de Saint-Bonnet, Bonald, Crétineau-Joly, La Tour du Fin, Le Play, Joseph de Maistre, Taine
XXè siècle : Bainville, Jacques Bordiot, colonel Chateaujobert, Henry Coston, Étienne Couvert, Léon Daudet, Marc Dem, Jean Guiraud, Jean Madiran, Charles Maurras, Yann Moncomble, Jean Ousset, Jacques Ploncard d’Assac, Léon de Poncins, Gustave Thibon, etc., etc., etc.!
Voici quelques brochures mettant en garde contre les fausses restaurations conservatrices :
BASE Vaquié, Jean : « Réflexions sur les ennemis et la manœuvre », in : Lecture et Tradition, numéro 126, juillet août 1987, (DPF). On ne saurait assez recommander cet article !
Collectif d’auteurs : Le Mouvement Présent (ESJA). Démasque Michel de Saint-Pierre, Madiran, Thibon, Romain Marie…
Monastère Saint Joseph : Une fausse contre-révolution : l’Office.
Renauld, Ernest : « L’Action Française » contre l’Eglise catholique et contre la monarchie, Paris 1936 Fourmille de documents passionnants. L’auteur se trompe cependant sur un point : l’affaire Dreyfus.
CONCLUSION
Cette bibliographie tourne autour de 150 livres choisis entre 10 000 environ. C’est une bibliothèque réduite à l’essentiel. Certains titres ne sont plus disponibles et impossibles à trouver. Il y a toujours la solution de la photocopie.
À raison d’une lecture moyenne d’un tome par semaine, il vous faudra cinq ans pour y faire face, sans compter que plusieurs œuvres doivent être lues et relues, méditées lentement. Les 20 ouvrages de base peuvent être lus dans l’année. Sans ce travail, vous risquez d’être toujours à la merci de l’erreur. Depuis trente ans, on a vu beaucoup de chefs et d’amis tomber. Ils avaient un grand défaut : aucune connaissance de l’ennemi, et une connaissance moyenne ou superficielle de la vérité. Il leur aurait fallu travailler pour former leur jugement. De plus, la constitution d’une bibliothèque catholique coûte cher, des milliers, voire des dizaines de milliers de francs. Ce qui exige des sacrifices, de nombreux sacrifices.
Mais c’est à ce prix, toujours accompagné de prières et d’actes de charité, que nous tiendrons.
Enfin ce n’est pas parce que l’on sait qu’il faut se croire. Certains savaient et sont tombés. Notre époque demande étude, sacrifice, prière, pénitence et humilité, à l’exemple de notre divin Maître.
Qu’Il règne dans nos cœurs et qu’Il règne dans nos familles : pour ces deux cas, nous pouvons et devons agir ; mais pour qu’Il règne un jour sur notre France, lui seul agira en choisissant Son LieuTenant. À nous de Le supplier de rétablir cette société chrétienne qui favorise le salut de plus grand nombre et donc le nôtre et celui de tous ceux qui nous sont chers.
Domine, da nobis panem, pacem, regem, sanctus papam. Per Christum Dominum nostrum. Amen.
Seigneur, donnez-nous du pain, la paix, le grand monarque, le saint pape. Par le Christ Notre Seigneur. Amen.
Adveniat regnum tuum.
Le 31 juillet 1991 en la fête de Saint Ignace de Loyola
Version définitive achevée le 29 septembre 1993 en la fête de Saint Michel archange.