Ce formidable texte qui n’est pas de moi mais de La Mésange mérite une mention spéciale du CatholicaPedia !
Bon bout-de-l’an à tous !
Pierre LEGRAND
Chers lecteurs,
qui d’entre vous croit réellement que notre misérable pays, enfoncé dans l’apostasie, le meurtre de masse, la luxure généralisée, le mensonge glorifié, la haine de Dieu professée ouvertement et non plus « seulement » dans le mépris et la violation intégrale de tous ses commandements, qui donc, dis-je, peut croire que la miséricorde qui a été faite à Ninive se reproduira pour nous ?
À moins d’être totalement fou ou inconscient, personne.
Certains se bercent d’illusions dangereuses, en exaltant la miséricorde infinie de Dieu au mépris de sa justice, pourtant tout autant infinie.
Nombreux sont ceux qui disent que la conduite de Dieu ici-bas est selon sa miséricorde et que sa justice s’exerce au-delà de la mort. C’est bien vrai, pour les âmes ! Mais c’est oublier un peu vite que les Nations étant des entités morales et non des personnes, la justice divine doit tirer vengeance de leurs crimes dès ce monde, ne pouvant le faire dans l’autre étant donné qu’une entité morale n’a pas d’âme personnelle.
Croyons-nous que les 98% de nos contemporains qui vivent dans la haine implicite et explicite de Dieu vont soudain se convertir et faire pénitence comme les Ninivites ? Les gens par tombereaux autour de nous vivent, depuis l’âge de raison jusqu’à la tombe, dans le péché mortel, ils s’en félicitent, haïssent et raillent les catholiques, blasphèment si on évoque Dieu et ricanent si on leur parle de l’enfer…où selon tous les Pères de l’Église ils tombent comme les flocons de neige en hiver.
Ou bien pensons-nous que Dieu fera miséricorde sans qu’on fasse pénitence, sans même qu’on implore son pardon, fût-ce au moins par crainte de l’enfer ?
Voyez-vous les contemporains avoir la moindre volonté de demander le pardon de Dieu, ou pensez-vous qu’à force de malheurs, ils finiront par se coucher à ses pieds ? Est-ce vers cela qu’ils tendent, alors que pourtant le malheur tient le pays dans ses griffes de plus en plus acérées ? Ne les voyons-nous pas au contraire s’endurcir de plus en plus dans leur haine satanique ?
Ou encore, en laissant de côté l’énorme masse de ces âmes qui veulent se perdre, prétendons-nous que nous autres, les 2% et quelques de catholiques de France, allons détourner par notre seule existence les châtiments de Dieu sur notre pays ?
Nous, nous sérieusement ? qui sommes tièdes, nonchalants, immortifiés, tellement épris au fond des plaisirs de ce monde qui se damne massivement, que nous essayons de ménager la chèvre et le chou, que nous partageons notre âme entre Dieu et ce monde infâme et de plus en plus infect que notre Seigneur a maudit et pour lequel il a refusé de prier ?
Considérez, chers lecteurs, que probablement une bonne partie d’entre nous ne sera plus de ce monde dans quelques mois, ou au plus une paire d’années. J’ai déjà écrit ici bien souvent ce que je pensais des temps que nous vivons; de deux choses l’une, soit l’Antéchrist est à notre porte, et alors nous savons qu’il exterminera la quasi totalité des catholiques (cf Apocalypse chapitre 7), soit nous sommes dans les grands châtiments annoncés par maintes prophéties privées, et pour ce qui est de notre taux de survie, cela revient au même.
Je rencontre des catholiques qui semblent s’accrocher à la vie terrestre en guettant les événements politiques, tels l’espoir qu’ils ont de voir Trump réélu, ou Macron renversé. Je leur demande : ces événements résoudraient-ils notre situation apocalyptique, ou ne feraient-ils au mieux qu’en retarder le dénouement aux dimensions eschatologiques ? Comment penser qu’en l’état des choses où nous sommes rendus, notre patrie et ce monde puissent continuer leur train sans une purification exorbitante et un retour à Dieu général?
Encore une fois, soyons sérieux, et cessons nos enfantillages, et que chacun d’entre nous accepte de regarder la vérité en face.
Il est plus que temps de nous préparer à la mort, non pas en nous lamentant, mais bien au contraire joyeux et galvanisés par ce dernier « sprint » de notre vie terrestre : si nous sommes tièdes, revigorons-nous pour (re-)devenir pieux, et si nous sommes pieux, devenons fervents.
D’ailleurs si comme moi vous êtes plus doués pour le « sprint » que pour la course de fond, parce que se renoncer en tout pour conquérir quelques degrés de charité supplémentaires vous semble très dur sur le long terme… et beaucoup plus facile sur le court, eh bien je vous assure que c’est le moment de nous y mettre sérieusement !
Arrêtons également d’arborer des visages déprimés comme si nous étions de ces esclaves du monde qui ont fait de leur corps leur dieu et qui vivent dans la terreur de sa destruction, alors qu’ils ont tué leur âme sans pitié.
C’est pour cela qu’ils embrassent, en braves toutous de l’Antéchrist, la religion du « covid » avec ses sacrements : la muselière i.e. le refus et la dénaturation du visage humain créé par Dieu, la distan-machin i.e. la négation formelle de la charité envers le prochain, et le « vaccin » i.e. la singerie satanique de l’Eucharistie, qui va transformer ses dévots dans leurs gènes pour les unir à leur maître.
Les temps sont courts, très courts, me dis-je, c’est pourquoi je voulais vous faire partager ces quelques réflexions avant ce qui sera peut-être notre dernier Noël sur terre.
Et d’ailleurs, si je me trompe et que nous survivons, qu’aurons-nous perdu à avoir couru ce « sprint » ?
Saint et joyeux Noël à tous !
Source Vu, lu, entendu (La Mésange) : https://blogdelamesange.wordpress.com/2020/12/19/invitation-au-sprint/