Pour nous, puisque Jésus a dit à Simon, fils de Jean, :
Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église
Il est évident que la Papauté prime…
13 Jésus étant venu dans le territoire de Césarée de Philippe, demanda à ses disciples : « Qui dit-on qu’est le Fils de l’homme ? »
14 Ils lui répondirent : « Les uns disent que vous êtes Jean-Baptiste, d’autres Élie, d’autres Jérémie ou quelqu’un des prophètes. —
15 Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis ? »
16 Simon Pierre, prenant la parole, dit : « Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant. »
17 Jésus lui répondit : « Tu es heureux, Simon, fils de Jean, car ce n’est pas la chair et le sang qui te l’ont révélé, mais c’est mon Père qui est dans les cieux.
18 Et moi je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle.
19 Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux : et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. »Matthieu, chapitre 16, versets 13 à 19
Le chef de l’église Russe explique pourquoi « le papisme est dangereux »
« La papisme est dangereux parce qu’il est beaucoup plus facile
d’influencer un seul individu qu’un groupe de personnes »
Mercredi 22 janvier 2020
Note de l’éditeur (Patriarchal Press Service) : Bien que les Églises Orthodoxe et Catholique prétendent toutes deux être restées chacune la plus fidèle à l’Église Chrétienne originelle, il existe entre elles bien des différences fondamentales. L’une des plus évidentes est que l’église Orthodoxe n’a pas de pape, mais est dirigée par un conseil d’évêques. Au sein de l’orthodoxie, tous les évêques sont foncièrement égaux en autorité théologique, quoique certains aient des fonctions administratives plus élevées. Par exemple, c’est le patriarche, chef de l’église Russe, qui fixe la politique générale, mais il n’est pas théologiquement supérieur aux autres évêques. Même lui, dont on dit parfois qu’il est « premier entre ses pairs », n’a pas le pouvoir – sans convoquer un conseil d’évêques – de s’immiscer dans la manière dont un évêque local gère canoniquement son propre diocèse.
Le 4 novembre 2019, après la Liturgie divine célébrée en la cathédrale patriarcale de la Dormition, au Kremlin (Moscou), il s’est tenu un repas fraternel au cours duquel Sa Sainteté le Patriarche Kirill de Moscou et de toute la Russie a pris la parole devant les convives.
Parlant des événements cruciaux observés dans l’Orthodoxie mondiale, Sa Sainteté a déclaré en particulier : « À l’heure actuelle, nous connaissons certaines difficultés, tout d’abord dans nos relations avec Constantinople. Mais contrairement à Constantinople — qui viole les règles canoniques en empiétant sur les compétences d’autrui par l’octroi de l’« autocéphalie » à ceux qui ne l’ont pas demandée et qui insiste sur d’autres privilèges n’ayant jamais été appropriés à son cas —, notre Église ne recherche pas le pouvoir au niveau panorthodoxe. Nous souhaitons seulement préserver l’ordre canonique, et nous ne saurions permettre qu’un semblant de papisme, un « semi-papisme », surgisse dans l’Orthodoxie.
« Je vais peut-être dire quelque chose d’inattendu : pourquoi le papisme est-il dangereux ? Assurément parce qu’il ne suit ni la Parole de Dieu, ni la Tradition de l’Église. Et je voudrais ajouter ceci, en adoptant un angle entièrement différent : le papisme est dangereux parce qu’il est beaucoup plus facile d’influencer un seul individu qu’un groupe de personnes. Un pape ou un patriarche qui veut devenir pape devient une cible extrêmement tentante pour les puissances de ce monde, et une influence extérieure exercée sur un seul individu peut ruiner l’Église.
« Lorsqu’a été élaboré le système de gouvernement synodal de l’Église, les saints apôtres étaient bien conscients de ce qu’ils faisaient. Il était impossible, dans le contexte de l’Empire romain, qu’un seul individu assumât la responsabilité de l’Église tout entière ; car cet individu était susceptible d’être arrêté, persuadé de coopérer et soumis à la peur. Or, tous ces dangers sont réduits à néant lorsque l’Église est gouvernée de façon collégiale, synodale.
« À notre époque aussi, par conséquent, il est nécessaire de s’en tenir au gouvernement synodal de l’Église Universelle. Nous ne contestons pas la primauté honorifique du primat de Constantinople, mais nous sommes opposés à tout empiètement sur le pouvoir universel. La Patriarche de Constantinople, qui réside sur le territoire de la Turquie, est très vulnérable à titre personnel, et c’est pourquoi il nous reste à prier pour que le Seigneur puisse le sauver d’influences risquant d’exercer des effets pernicieux sur la vie de l’Église tout entière. »
Patriarchal Press Service
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Sources : Russia Insider : https://russia-insider.com/en/head-russian-church-explains-why-papism-dangerous/ri28194
D’après : Russian Faith : https://russian-faith.com/patriarch-kirill-papism-dangerous-because-it-much-easier-influence-one-individual-group-people-n2575
Traduction : le CatholicaPedia.net
(Que notre traducteur soit encore une fois et toujours remercié pour son travail professionnel)
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