LE RETOUR DE L’ENFANT PRODIGUE !

NON, ce n’est pas la FIN DU MONDE ! C’est juste la « fin des temps » ou « fin du siècle (finis seculi) » ou « dernier temps (novissimum tempus) », ce temps où le Christ en Gloire reviendra sur terre…

Dieu est si bon qu’il châtie ses enfants rebelles, sourds ou malentendants !

Bien chers amis lecteurs,

C’est avec tremblement et appréhension que je reviens parmi vous après de longs mois d’absence dont deux passés dans les affres d’une hospitalisation en neurologie qui me/nous rappelle notre statut véritable de créature mortelle. En effet, l’orgueil de la vie s’exprime bien souvent par ce que l’on nomme la santé, le bien-être, le « bien portant », ces états qui préoccupent tant nos contemporains actuellement dans une société de plus en plus utilitariste, hédoniste, consumériste, voire matérialiste…

Nous sommes en train de vivre un changement de paradigme civilisationnel. Mais l’accouchement s’avère difficile et semé d’embuches… Peu d’entre nous sont rompus aux techniques « médicales » adéquates, ce qui génère peur, sidération et incompréhension. Les uns se réfugient dans l’adoration inconditionnelle de l’autorité dite légitime (car le bras armé de la Justice de Dieu)…et se livrent ainsi pieds et poings liés au bon vouloir d’un César qui ne peut que vouloir notre bien…d’autres encore se réfugient dans l’adoration inconditionnelle de la Liberté, idole sanguinaire et révolutionnaire, oublieux qu’ils sont parfois des vraies « libertés » qui ne sont que grâces données à une société qui se conforme à l’esprit de Notre Seigneur.

Bref, la société tout entière marche dans les ténèbres de la révolte et/ou de l’ignorance…

À un tel niveau de décadence à la fois spirituelle, morale et intellectuelle, il serait illusoire de croire et de penser qu’il peut encore y avoir des remèdes purement humains.

Il n’y en a plus ! Mais cela ne signifie nullement qu’il faut renoncer à se battre, à se préserver autant que faire se peut des miasmes sociétaux ambiants et surtout renoncer à vouloir faire son salut !

Deux longs mois (la durée est toujours subjective !) d’hospitalisation m’ont appris à relativiser toutes choses et à accepter ce que la Providence nous envoie, même et surtout lorsque nous sommes dans l’état d’esprit inverse !

Nous sommes tous en sursis et chacun d’entre nous, pécheur, mérite la mort plusieurs fois par jour, à moins d’être en permanence en état de grâce comme l’ont pu être la plupart des saints. Et malgré cela, les saints ont connu eux aussi la mort corporelle, salaire du péché originel…

Alors nous, qui ne sommes que rarement en état de grâce 24h sur 24h, nous oserions nous plaindre d’un sort qui ne nous convient pas ? Oublions-nous que cette vallée est une vallée de larmes et que notre vraie vie débutera après notre trépas mais que cette vie sur terre est l’épreuve finale et décisive et que nul n’y échappe ?

Les épreuves tant sociétales que familiales ou personnelles qui nous attendent doivent engendrer chez nous catholiques « semper idem » un état d’esprit à l’opposé de tout ce qui se voit, s’entend ou lit dans notre monde contemporain en gestation permanente.

Car sans un authentique esprit d’abandon nous sommes perdus et nous nous rattacherons dans l’urgence à toutes les idoles de ce monde, idoles qui bien souvent sont des anciennes idées chrétiennes devenues folles…ce qui accroît le piège redoutable dans lequel tombent beaucoup de chrétiens…

Notre état d’esprit catholique (abandon à la divine Providence) doit principalement occuper tout l’espace de nos « catacombes intérieures ». Ne plus mettre son espérance dans des remèdes humains (que l’on choisisse de se faire vacciner (1) ou pas, par exemple) mais s’en remettre à la Providence sans pour autant verser hypocritement dans une passivité coupable et un état d’esprit proche de celui qui, tel Ponce Pilate, s’est lavé les mains… lors de la condamnation de Notre Seigneur…

Nous avons pour rester dans un bon état d’esprit ce que je nommerai ici nos « rocs intimes ». Quels sont-ils ? Oh ils ne sont pas nombreux mais d’une telle importance que dans ce trésor inaliénable nous pouvons puiser des ressources sans problème jusqu’à ce que Dieu nous rappelle à Lui.

1/ le trésor patristique, apologétique et dogmatique de notre mère la Sainte Église catholique. Jusqu’au conciliabule des méchants, ce trésor a nourri pendant des siècles nos ancêtres et continuera à nous nourrir quoiqu’il arrive !

2/ L’Évangile du Seigneur, cela va de soi mais gardons nous d’une lecture « réformée » (c’est pour cela que j’ai mis en 1 le trésor doctrinal de l’Église !…)

3/ Notre baptême et notre confirmation qui nous donnent des grâces insoupçonnées pourvu que nous soyons en état de grâce. Raisonnons en permanence comme Jeanne : « Si je n’y suis, Dieu veuille m’y mettre ; si j’y suis, Dieu veuille m’y tenir. »

Mais n’oublions pas que Dieu ne donnera son coup de pouce, si j’ose dire, que si nous commençons les premiers !!! Nous ne sommes ni des robots, ni des esclaves… Dieu nous veut libres et consentants… Il ne nous aime que comme collaborateurs et non exécutants serviles…

Si nous sommes dans cet état d’esprit qui plait à Dieu, alors tous nos espoirs légitimes seront permis : état de grâce (même l’absence certes cruelle mais nécessaire des sacrements), abandon total à la divine volonté, renoncement volontaire aux plaisirs illusoires de ce monde (y compris cet acharnement à vouloir la santé à tout prix, ce qui est un refus déguisé des justes châtiments que Dieu nous envoie soit à titre personnel soit par l’intermédiaire des maux que la société génère et qu’elle impute ensuite à ces âmes démunies et solitaires qu’un monde sans Dieu crée chaque jour par milliers…)

Car l’absence de Dieu (et Son silence) constitue le châtiment des nations et c’est à ce titre qu’elles seront détruites de fond en comble. Le plus souvent Dieu laisse faire la folie destructrice des hommes inspirés par les démons ce qui active très sûrement Sa Justice sans qu’Il ait à intervenir directement…

Cet abandon, ce renoncement, notre état de grâce même ne garantissent en rien que nous n’allons pas souffrir car nul ne se sauve s’il n’est pas, même de très loin, comparable à son Maître. Nos petites passions personnelles ne sauraient être équivalentes à la Sienne ! Attendons-nous donc à souffrir par des privations diverses et variées, privations qui, selon leurs natures, vont affecter durablement et gravement notre psychologie, notre équilibre mental, notre intégrité physique et morale, notre affectivité même dans toutes ses composantes :

1/ privations d’ordre spirituel : pas de messe non una cum et d’oblation pure ou si peu… pas de sacrements valides, …pas de prêtre à proximité…etc.…

2/ privations d’ordre sociétal : liberté d’aller et venir…couvre-feu…liberté de se rendre dans certains lieux (contraintes sanitaires) …difficultés à se soigner et s’alimenter…refus de l’obligation vaccinale et du Pass sanitaire…etc….

3/ privations d’ordre psychologique : difficultés accrues de communication avec ses proches, notamment les plus âgés…communication de plus en plus restreinte ou conflictuelle avec ses voisins, ses contemporains (statut vaccinal…port du masque…esprit de délation… tracasseries administratives…etc.…)

Bref, chers amis lecteurs, ne nous laissons pas abattre sous peine de réjouir indûment l’ennemi du genre humain !

Tout enfantement génère des troubles, des difficultés, des oppositions et des révoltes. Notre civilisation est en train de mourir car elle a perdu ses raisons de vivre !

Il y a deux postures possibles pour accompagner au mieux cette mort annoncée : la posture catholique, qui doit être la nôtre et la posture démon-républicaine qui attend tout de César : la santé, le bonheur, l’autorité, la liberté et pourquoi pas le Paradis terrestre retrouvé !!!

Qui dit enfantement dit nouvelle donne, nouvelle civilisation en gestation. C’est pourquoi nous ne nous paierons pas de mots : celle que d’aucuns veulent nous préparer est la civilisation du Prince de ce monde qui ne peut établir son règne total que sur les ruines du catholicisme. Le maudit conciliabule dit de Vatican II (d’Eux\) a déjà accompli 90 % du travail ! Nous sommes dans les 10% qui restent. Ils veulent nous détruire et établir leur « nouvelle société » démoniaque sur les décombres de l’ancienne. N’e doutons pas, la plupart d’entre nous vont être détruits, au sens propre comme au sens figuré ! C’est quasi mécanique ! Seul un PETIT RESTE, le secret de Dieu, de par Sa volonté explicite, échappera à la destruction universelle des âmes, des volontés, des libertés et des intelligences.

Beaucoup d’entre nous serons balayés par le « vent de l’histoire » soit qu’ils mourront avant les événements de la fin, soit qu’ils disparaîtront de par la volonté des méchants, soit encore qu’ils seront réduits à une telle impuissance que cela équivaudra à une mort physique et sociétale réelle. Ces derniers se réfugieront alors dans une prière intensive en esprit d’expiation.

MAIS…tous ces malheurs, individuels ou collectifs, n’auront aucun impact sur notre salut, sauf à y renoncer par une volonté défaillante et coupable de notre part !

C’est pourquoi, chers lecteurs, nous garderons intacte notre vertu d’Espérance même si nous n’avons plus aucun espoir de nous sauver en ce monde. « Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera. » a dit le Seigneur. Méditons Ses paroles !

Dans ces temps de la fin qui s’annoncent à grande vitesse, il sera de la plus haute importance de mettre réellement en pratique le « NULLAM PARTEM » dont je vous parle si souvent et que si peu intègrent complètement à la vie intime de leur âme…

Nullam partem, quelqu’en soit le prix à payer, avec :

1/ la contrefaçon diabolique d’église qu’ici nous ne craignons pas de nommer la secte Conciliaire… Attention ! notre nullam partem n’exclut jamais la charité que l’on doit garder pour les âmes trompées et égarées, notamment les « fidèles » de cette secte…qui se comptent par millions !

2/ les institutions démocratiques et républicaines en général et tout particulièrement le régime républicain français, vecteur du laïcisme anticatholique et de l’esprit de la Révolution. Tous ces catholiques conservateurs ou traditionalistes qui mettent leurs espoirs de salut dans un Philippe de Villiers ou un Zemmour me remplissent d’amertume car ils n’ont rien compris ! C’est grande pitié au royaume de Marie ! Que ces personnages aient d’excellentes analyses sur beaucoup de sujets est une chose, une bonne chose même mais cela ne leur confère aucun privilège à devenir les mascottes de catholiques apeurés et en recherche d’homme providentiel !

3/ Il faut en finir ici et définitivement avec ce leurre diabolique que représente maintenant ce nouveau Front National qui s’intitule « RN » et dont la fille du vieux Jean-Marie est l’âme damnée. Aucun catholique ne peut, sous peine de péché grave, donner son assentiment moral à un tel « parti ». D’ailleurs aucun catholique « semper idem » ne saurait consentir à cette comédie démocratique que l’on nomme le « veaute » !!! Et encore moins considérer les partis (tous « républicains ») comme faisant partie intégrante du paysage politique français. Tout cela n’est qu’une tromperie et faut-il encore rappeler que le dogme révolutionnaire de la « souveraineté du peuple » est, non seulement une hérésie, mais une insulte et un blasphème envers la Royauté Sociale de Notre Seigneur !

Nous ne sommes souverains que de notre âme, point barre ! Et notre âme est uniquement créée pour adorer, louer et servir le Créateur de toutes choses !

Chers amis, je suis un peu las et je vais devoir prendre bientôt congé. Nul ne sait exactement ce que l’avenir proche nous réserve même si l’on sait dans les grandes lignes ce que l’ennemi nous prépare.

Je veux finir sur une note capitale : beaucoup d’entre vous se lamentent car ils observent non seulement la décomposition de cet occident jadis chrétien, mais la montée en puissance, et qui leur semble inexorable, du Mal sous toutes ses formes.

Qu’ils se rassurent, ce qui peut sembler très paradoxal puisqu’ici même j’annonce le triomphe du Mal, car le Mal doit triompher jusqu’à son paroxysme pour mieux être précipité et dans sa chute finale rejoindre avec ses suppôts l’Enfer qui est sa vraie demeure…

Ce qui veut dire en clair que nous risquons fort de beaucoup souffrir et de n’être même pas sûrs de voir de notre vivant cette chute de l’Antéchrist, incarnation de ce Mal triomphant…

Acceptons en l’augure en expiation de nos péchés et pour la rédemption des âmes trompées et détournées du salut par l’esprit de la Révolution. La souffrance est bonne et salvatrice si nous acceptons de la vivre comme Notre Seigneur l’a vécue en son temps…

Néanmoins, il ne nous sera jamais reproché d’adresser à Dieu cette supplique : « Père Saint ! Si c’est Votre Sainte Volonté, éloignez de moi cette coupe d’iniquité ». Vous ne serez sans doute pas exaucés (puisque le Maître Lui-même ne l’a pas été !) mais vous aurez au moins essayé, cher amis lecteurs !!!…

Portez-vous bien, de corps et d’esprit !

Sursum corda !

Pierre Legrand.