Nouveau livre en allemand sur le
pontificale de Paul VI
par Thilo Alexander Stopka
va bientôt être publié par les édition Saint-Remi
description brève en français
Titre : Geist-Christologie und das Pontifikale Pauls VI.
Traduction: La christologie selon l’esprit et le pontificale de Paul VI
Le but de ce livre : démystifier l’expression « l’esprit en chef » invoquée dans le nouveau rite de consécration épiscopale du pontifical de Paul VI.
Quelle est la « théologie » cachée implicite à cette expression ? Pour répondre à cette question il faut jeter un coup d’œil sur le stoïcisme et sur son acception moderne : le panpsychisme.
Le Panpsychisme est une théorie philosophique qui considère que toute matière serait « vivante » et serait dotée d’une « âme » : non pas que chaque objet possèderait son « âme » propre, mais il s’agirait là en fait d’une « âme » ou d’un « esprit » général qui spiritualiserait le monde et en possèderait et animerait chaque élément en particulier.
Le panpsychisme, est en effet une conception philosophique selon laquelle l’esprit serait une propriété ou un aspect fondamental du monde qui s’y présenterait partout. L’existence de l’esprit se déploierait ainsi dans toute l’étendue de l’Univers. Cet esprit est nommé par le stoïcisme le « hégemonikón pneuma », c’est-à-dire, en latin le « spritus principalis » ou l’esprit chef cosmique (que Platon désignait déjà par l’expression « l’âme du monde »). Nous allons voir dans notre petit ouvrage que la religion du conciliabule Vatican II est enracinée dans la théorie du stoïcisme, et que, dans le droit fil de cette vision, c’est précisément à ce même “esprit” du panpsychisme qu’elle fait appel dans ses rites, notamment dans son nouveau rite du sacre ‘épiscopal’.
On trouve la première occurrence du terme « panpsychisme » au XVIe siècle dans les écrits du philosophe italien Francesco Patrizi. Le mot est forgé à partir des termes grecs « pan » (partout) et « psychê » (esprit, âme). Aujourd’hui, le panpsychisme désigne plus spécifiquement l’attribution d’un esprit — compris dans sa dimension subjective, qualitative et consciente — à toute entité fondamentale ou organisée.
Panpsychisme et théories apparentées
Le panpsychisme doit être distingué (mais que d’une façon non essentielle !) de certaines croyances ou théories apparemment proches, notamment de l’animisme, de l’hylozoïsme, du panthéisme et du panenthéisme :
- L’animisme, au sens le plus courant du terme, est un système de croyances selon lequel tous les êtres naturels possèderaient une forme d’intelligence et d’intentionnalité comparables à l’esprit humain. Cette idée est associée aux mythes et aux premières religions. Dans le cadre du paganisme, par exemple, les plantes et les animaux auraient une âme, les planètes et les étoiles seraient gouvernées par des intelligences, etc.
- L’hylozoïsme est la théorie ou doctrine d’après laquelle tous les êtres de la nature seraient plus ou moins vivants, sans nécessairement avoir des sensations ou des expériences. Cette idée remonte à la philosophie de l’Antiquité, période durant laquelle la notion de vie était définie non pas comme une capacité à ressentir subjectivement certaines choses mais plutôt comme une capacité à se mouvoir de façon autonome (principe interne de mouvement chez Aristote par exemple)
- Le panthéisme identifie l’ensemble de la nature à Dieu Lui-même. La nature y est alors interprétée comme une totalité organisée dont l’unité ne saurait être comprise qu’à travers la notion de Dieu. Certains philosophes classés comme panpsychistes considèrent que Dieu signifie l’Univers en son entier (Spinoza, Haeckel), et adhèrent de fait à une forme de panthéisme. Mais le panthéisme ne se prononce pas lui-même sur la nature — mentale ou non — des entités individuelles, à la différence du panpsychisme.
- Le panenthéisme est la position théologique selon laquelle Dieu pénètrerait ou résiderait en chaque chose. Elle est aujourd’hui représentée par le philosophe et théologien Charles Hartshorne. Dieu serait omniprésent, et constituerait l’essence de toute chose. Ainsi comprise, cette essence participerait de la nature de Dieu lui-même ; elle ne caractérise donc nullement la nature des choses individuellement. Pour cette raison au moins, cette position ne doit pas être confondue avec le panpsychisme. Le panenthéisme prétend être présent dans la théologie de certaines religions monothéistes comme celle du christianisme.
Entendu de manière générale, le panpsychisme exprime l’idée que l’esprit serait une caractéristique fondamentale de la réalité partout présente dans l’univers. Selon la conception du panpsychisme, l’esprit caractériserait tant l’ensemble des vivants, que la matière inerte.
Le Jésuite Pierre Teilhard de Chardin est un représentant illustre du panpsychisme moderne : il est né le 1er mai 1881 à Orcines (Puy-de-Dôme) et mort le 10 avril 1955 à New York (États-Unis). Célèbre prêtre jésuite français, il était connu comme chercheur, paléontologue, théologien et philosophe. Dans « Le Phénomène humain », il retrace une histoire de l’Univers, depuis la pré-vie jusqu’à la Terre finale, en intégrant les connaissances de son époque, notamment en mécanique quantique et en thermodynamique. Il ajoute aux deux axes vers l’infiniment petit et l’infiniment grand la flèche d’un temps interne, celui de la complexité en organisation croissante, et constate l’émergence de la spiritualité humaine à son plus haut degré d’organisation, celle du système nerveux verticalisé, se rattachant ainsi à l’idée d’un « dessein intelligent » : pour Teilhard, matière et esprit sont en effet les deux faces d’une même réalité. Celles-ci ne seraient fait que l’expression et la manifestation de cette même force dynamique ci-dessus, nommée “hégemonikón pneuma”, (l’esprit en chef cosmique). C’est en tant que croyant, se déclarant chrétien, et prêtre de la Compagnie de Jésus, qu’il confère ainsi en réalité son sens à sa foi chrétienne ou à son adhésion personnelle à la véracité du Christ, qu’il situe à la dimension de la cosmogénèse, et non plus à l’échelle d’un cosmos statique comme l’entendait la tradition chrétienne se référant à la Genèse de la Bible.
Dans son ouvrage, « Le Phénomène humain », 1965, page 94 :
« La Vie est née et se propage sur Terre comme une pulsation solitaire. C’est de cette onde unique qu’il s’agit maintenant de suivre jusqu’à l’Homme, et si possible jusqu’au-delà de l’Homme, la propagation. »
L’onde unique dont parle Teilhard de Chardin, c’est précisément cet “esprit en chef cosmique” qui dirigerait l’univers dans un sens immanentiste, conception déjà précisément identifiée et condamnée par le Pape saint Pie X dans « pascendi dominici gregis ». En fait, cet esprit n’est pas du tout une entité véritablement transcendante : “Dieu” et monde ne seraient qu’une seule et même chose dans cet “hégemonikón pneuma”.
Vu que ce même esprit serait le principe d’action universel, il se manifesterait partout et dans toutes les religions. C’est ce même “esprit cosmique”, auquel s’adresseraient en fait toutes les religions, y compris les religions animistes. Ainsi quand J-P II participait publiquement à des rites animistes naguère encore dénoncés comme « diableries », il n’entendait nullement être perçu comme une sorte de « bon papa bonace », mais bien au contraire il était profondément convaincu de l’efficacité réelle de ces rites magiques. Il pratiquait ses propres croyances avec les sorciers. Aussi J-P II n’était-il pas moins convaincu de la présence de Wakan Tanka que le chamane sioux lui-même qui lui avait rendu la plume sacrée d’aigle.
- C’est donc ainsi qu’il nous faut désormais comprendre les nouveaux rites de Vatican II : comme la théurgie mise en pratique pour l’invocation de l’« Esprit cosmique » lequel n’est en vérité autre que Lucifer : le Grand Esprit. Notre Seigneur l’a dit : « De pseudo-christs [la Vulgate : pseudochristi] et de pseudo-prophètes se lèveront et feront des signes et des prodiges pour égarer, si possible, même les élus » [Marc 13, 22]. Dans le sens littéraire de ce texte inspiré par le vrai Saint Esprit, les pseudo-christs ne sont pas que des pseudo-sauveur, mais aussi ceux qui sont oints de la fausse onction d’une anti-chrisam, d’une anti-onction, de la part de Lucifer, donnant “l’anti-saint-esprit” qui est Lucifer. Et dans le sens aristotélique de l’expression de la cause formelle, Lucifer ose de prétendre d’être la “causa formalis”
- de la filiation éternelle du Fils [voir n° 47 du Compendium qui accompagne le nouveau catéchisme mondial de l’église Conciliaire],
- d’une soi-disant incarnation du Christ lui-même adopté dans ce faux esprit,
- ainsi que d’être la cause formelle du sacerdoce, tel quel il est présenté dans le nouveau rite de sacre de Paul VI.

Notre Seigneur l’a prédit !
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