YOUSSEF HINDI
LES MYTHES FONDATEURS DU CHOC DES CIVILISATIONS
ou
Comment l’Islam est devenu l’ennemi de l’Occident
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suivi de
ANNEXE I
CONNAISSANCE DE LA GNOSE
LA GUERRE DES GNOSES, GUERRE UNIVERSELLE
Étienne Couvert, Don Ennio Innocenti et l’œuvre fondamentale d’Alain Pascal
ANNEXE II
DE LA CABALE AU PROGRESSISME
Préface, Introduction, Avant-Propos, Conclusion et Table des Matières
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——— COURTE MISE EN GARDE ———
Louis-Hubert REMY
19 septembre 2016, en l’anniversaire de La Salette
M. Youssef Hindi s’est fait connaître par un livre remarqué car remarquable (1) : Occident et Islam, Source et genèse messianiques de l’Europe médiévale au Choc des civilisations, paru en 2015.
« Qui veut comprendre la situation du monde actuel, doit remonter aux sources originelles des courants d’idées sous-jacents aux grands mouvements historiques. Idées qui seront le moteur de l’action pour ces minorités proactives qui font et défont l’histoire.
« Dans cet ouvrage, Youssef Hindi nous révèle les origines mystiques jusqu’ici méconnues, du sionisme et de la doctrine stratégique du Choc des civilisations. Idéologies qui conduisent en priorité les peuples d’Orient et d’Occident, et in fine l’Humanité dans son ensemble, sur des voies essentiellement périlleuses.
« En remontant au XIIIe siècle, nous découvrons comment est né le projet du « rapatriement » du peuple juif en Terre sainte malgré l’interdiction énoncée par la Torah et le Talmud. Nous voyons ici de quelle manière ce rêve messianique a pris corps pour s’accomplir à partir de la fin du XIXe siècle dans une idéologie athéiste, le sionisme politique ».
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Par contre dans son second livre, il voudrait nous faire partager son amour de l’Islam en en faisant une apologie convaincante. Mais là il nous est difficile à nous catholiques de ne pas souligner les limites de l’Islam à travers son texte.
Certes il donne des réponses à plusieurs questions controversées et ses mises au point sont une découverte. Mais là encore il faudrait être spécialiste de l’Islam pour en partager toutes les conclusions. On regrette qu’il ne fasse pas état des travaux d’Anna Zacharias (un peu dépassé aujourd’hui), mais aussi du Père Édouard-Marie Gallez, de Patricia Crone, de Christoph Luxenberg, de Joseph Aziz, de Guilka ou de de Prémare, etc.
De plus, c’est l’occasion de conseiller, y compris à M. Hindi, l’étude des travaux exemplaires d’Alain Pascal qui dans La Guerre des gnoses (4 volumes, édition des Cimes), démontre l’importance de la gnose musulmane, issue de la cabale (2). Lire aussi le livre fondamental, de l’abbé Julio Meinvielle, De la Cabale au Progressisme (3).
Et ces questions qu’il présente comme importantes, nous paraissent bien secondaires à nous catholiques.
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J’ai vécu plus de trois ans à Touggourt (1964-1967), comme professeur de maths et sciences dans les seules classes de seconde et première du Sahara. J’étais très lié avec les Pères blancs et avec les petites sœurs de Foucauld. Mes élèves étaient tous musulmans. Comme professeur je leur avais fait aimer les maths et ma classe de première a obtenu les meilleurs résultats au bac de toute l’Algérie (c’était l’ancien bac).
Je ne cachais pas mes idées religieuses et je peux dire qu’ils m’en aimaient d’autant plus. Bien sûr je faisais le vrai Carême catholique, ce qui les impressionnait, et une année je fis, en plus, le ramadan comme eux, pour pouvoir comparer et en parler. Inutile de nier la différence : en Carême on perd plus de 5 kilos, mais rien en ramadan. Par contre ne pas boire est plus dur, surtout en certaines saisons, puisque si pour nous le Carême est toujours en février et mars, pour eux le ramadan peut être en plein été et alors ne pas boire est impossible. J’ai connu les étés à plus de 50° : c’est un four. On ne tient qu’enfermé le jour.
Ils me firent visiter leur école coranique, me montrant les anneaux auxquels ils étaient attachés, face au mur, pour recevoir le fouet s’ils récitaient mal le Coran. Ils avaient 20 ans environ (j’étais à peine plus vieux, 21 ans) et savaient le Coran par cœur.
J’avais une grande vénération pour les petites sœurs de Foucauld d’un dévouement et d’une charité admirable, mais beaucoup moins de considération pour les Pères blancs qui ne convertissaient peu de personne. Il aurait fallu des Pères de Foucauld pour de vraies conversions. Par contre ils connaissaient très bien l’Islam. Ils me racontaient combien cette religion a un aspect social rigoureux, où chacun surveille chacun, et où toute élévation mystique est impossible. Les quelques musulmans qui au contact de catholiques essayent d’avoir une vie intérieure et veulent méditer sur Dieu plus profondément, sont obligés de se cacher ou de quitter leur milieu. Les quelques tentatives de mariage avec des chrétiennes (impossible par contre entre des musulmanes et des chrétiens) étaient très difficiles à vivre et beaucoup échouaient. Nous catholiques, qui pouvons être vraiment libres, nous ne pouvons pas comprendre le poids de l’emprise sociale de ces milieux (ce qui est vrai aussi dans les mondes juif et protestant).
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Le vénérable Barthélémy Holzhauser prophétise que l’Islam disparaîtra de la planète. Il n’y a que deux possibilités : la conversion de beaucoup, et l’extermination des autres. Pour nous, catholiques, incombe le devoir de prier et d’aider à la conversion par l’exemple et par l’instruction.
Le problème se posera pour M. Youssef Hindi. Toute conversion dans ce milieu tient particulièrement du miracle. Il n’y a que la Très Sainte Vierge Marie qui l’obtiendra, Elle qui triomphera pour son Fils Notre-Seigneur Jésus-Christ. Par Elle il y aura dans le milieu musulman de nouveaux saint Paul qui pourront prêcher la vérité à leurs frères.
En lisant ce livre, de nombreux détails nous amènent à réfléchir. Aucune fois, dans son texte, les termes suivants n’apparaissent : Dieu Père, adorer, louer, bénissez, glorifier, joie, merci, aimer ; mais aussi : mystère, miracle, pécheur, ténèbres, jeûne, espérance, salut, grâce, etc. ; ou très rarement (surtout dans le sens chrétien) : charité, anges, âme, gloire, béni, vierge, saint, etc. ; mots tellement importants pour les catholiques.
Portons notre réflexion sur deux points essentiels.
M. Hindi dès le début de sa Préface écrit : « La religion (du latin religare qui signifie « lien ») est un sujet vital pour tous les humains, en tant qu’elle est ce qui les relie entre eux et eux à Dieu».
Oui, la religion relie les humains avec Dieu. Mais il n’y a que Dieu qui puisse être à l’origine de ce lien. Il n’y a que Dieu, créateur de toutes choses qui puisse créer une religion. Il ne peut en créer qu’une seule qui puisse le relier aux humains, car Dieu ne peut se contredire sans n’être plus Dieu. Donc une seule religion peut avoir la prétention d’être la seule vraie. Et c’est pourquoi, dans une seule il y a des miracles. C’est pourquoi toutes les autres n’ont pas de miracles et sont de fausses religions.
Comme dans les synagogues, les temples protestants, il n’y a pas, dans les mosquées, d’ex-voto. Alors que dans toutes les églises il y en a ou il y en avait (certaines églises, comme La Daurade à Toulouse, Notre-Dame des Victoires à Paris, le Sacré-Cœur à Issoudun, en sont tapissées). On ne paie un ex-voto que si l’on est guéri ou protégé.
C’est pourquoi le mot miracle n’apparait pas. Alors que chez les catholiques les miracles sont courants, chez les musulmans on n’en cite jamais : aucun lieu de dévotion dû au miracle.
Nous avons remarqué que si le mot péché est cité (4), le mot pécheur ne l’est pas, ce qui est incompréhensible car il n’existe pas de péché sans pécheurs. Tout le monde le comprend !
Cette omission est grave, car sans pécheurs, un Sauveur-Rédempteur est inutile ; par contre, s’il y a des pécheurs la justice exige qu’il y ait un Rédempteur-Sauveur. Et le péché étant une révolte contre Dieu, seul un Dieu peut efficacement racheter les péchés : d’où l’Incarnation-Rédemption.
On voit que ceci n’inquiète pas l’Islam et qu’ils ne peuvent comprendre l’importance de la vie sacramentelle (5). Ne se reconnaissant pas pécheurs, pour eux aucun souci de l’état de grâce, pour eux point de confession, point d’absolution.
On ne peut pas comprendre, si on ne l’a pas vécu, l’importance du sacrement de pénitence. Tout humain sait qu’il est pécheur, mais seuls les catholiques vivent la conscience en paix, car ils ont ce sacrement qui n’existe dans aucune autre religion (y compris dans la religion conciliaire où pratiquement plus personne, surtout les clercs, ne se confesse) qui, par le pouvoir du prêtre, leur permet d’être absous et de vivre en paix. Quelle que soit l’épreuve le catholique la supporte. On ne connaît pas de cas de suicide chez les vrais catholiques pendant la Révolution Française.
S’ils parlent de morale, on ne sait ce qu’il faut en penser, car jamais il n’y a une référence au décalogue et à une liste quelconque de péchés.
Pour eux tout est dans LE livre : LE CORAN. J’ai lu jadis le Coran.
Qu’on est loin des Évangiles ! Combien l’exemple de Celui qui a osé dire : Qui d’entre vous peut me convaincre de péché ? ou Je suis doux et humble de cœur, de Celui qui a osé se définir : Je suis la voie, la vérité et la vie, de Celui qui a ressuscité, comme le Saint-Suaire le prouve, n’est pas compris à sa juste valeur : un prophète, mais pas un Dieu.
Qu’on est loin de nos catéchismes ! Où sont leurs livres de méditation ? Quels trésors ont-ils, pouvant être comparés avec l’Imitation de Jésus-Christ (ICI ou ICI) ou L’horloge de la Passion (ICI) de saint Alphonse de Liguori ? Quelle formation à la vie intérieure ? à l’élévation de l’âme ?
Des sages (et encore !), mais rien d’équivalent à nos saints qui, en plus, par leurs miracles prouvent leur sainteté. Non vraiment il n’y a aucune possibilité d’accord entre eux et nous.
Nous laissons M. Hindi, réfléchir sur ces quelques questions et attendons ses explications ou ses réfutations.
Oui, cher Monsieur, Dieu EST amour, Dieu nous aime, Dieu vous aime et sa Très sainte et éternelle Mère, la Vierge Marie, est notre Mère, est votre Mère.
Promenez-vous en France et priez celle qui est notre Reine. Je connais quelqu’un qui a plus de 20.000 cartes postales de statues françaises différentes de la Très Sainte Vierge Marie. Ce n’est pas pour rien que l’on dit : « Regnum Galliæ, Regnum Mariæ ». Vous êtes français, vous vous devez de comprendre et la France et sa Reine.
Nous allons prier pour vous et nous vous prions de LA prier :
« Très Sainte Vierge Marie, apprenez-moi à me connaitre et
à Vous connaître.
Apprenez-moi à connaître votre divin Fils ».
Louis-Hubert REMY
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