Voici une lettre que nous venons de recevoir de Johan, qu’il a adressé à l’administration pénitentiaire , et qu’il nous demande de publier :
« Bonjour, je me décide à vous écrire aujourd’hui car ça se passe vraiment mal pour moi sur la plan sanitaire, et cela fait maintenant plusieurs mois que ça dure : palpitations cardiaques (extrasystoles répétées), vertiges à maintes reprises (au parloir, en cellule encore ces derniers jours), fortes angoisses, baisse de tension, grosse fatigue physique, tête qui tourne, réveil la nuit en sueur, souffle coupé, crises de spasmophilie, impossibilité de dormir…
Depuis le mois d’avril, j’ai fait plusieurs malaises, j’ai été hospitalisé par 2 fois dont une où j’ai dû subir une lourde opération cardiaque le 9 juin. Aller en promenade est, pour moi, bien trop risqué à cause de mon handicap et du climat qui y règne.
J’ai besoin d’évoluer dans un milieu adapté à mon état de santé. Un milieu climatisé et sécurisé qui n’existe pas en prison à la Farléde. Tout ceci a déjà été signalé à la psychiatre ainsi qu’a certains surveillants et détenus.
Mon état de santé est clairement incompatible avec la détention en milieu carcéral. C’est évident. Tout le monde autour de moi l’a compris. Tout le monde est même choqué qu’on me garde ici dans cet état. Si je continue comme ça, je vais finir par faire un arrêt cardiaque en cellule sous une forte chaleur. C’est d’ailleurs ce qui a failli arriver le 4 juin dernier. Ce fut une grosse alerte. Voilà, je tenais à vous signaler ma situation car j’estime qu’elle est devenue très préoccupante.»
Voici la situation de Johan, elle est alarmante. S’il reste en prison il risque de mourir.
Non seulement il souffre physiquement mais aussi moralement, il trouve sa condamnation injuste car il s’agit d’une une inversion accusatoire en ce qui concerne les faits du 5 et du 21 décembre.
Il en est de même pour l’agression de sa mère, femme handicapée de 71 ans.
Pas de nouvelles de ses enfants et une interdiction de deux ans d’aller sur la commune de Toulon.
Tout est fait pour le briser, pour l’anéantir …
Tout est dit, soyez nombreux à lui écrire car c’est son seul réconfort.
Encore merci pour tous vos soutiens qui nous permettent de traverser cette difficile épreuve, priez pour lui, ne l’oubliez pas…
G.D.