Cher lecteur,

 

Nous vous proposons le dernier éditorial de RIVAROL pointant du doigt, dans sa dernière partie, l’actuelle attitude du clergé qui fait preuve, toutes tendances confondues, d’une invraisemblable pleutrerie et d’une rare docilité à l’égard des oukases des pouvoirs publics.

 

Il nous semble en effet utile de dénoncer l’attitude du clergé, y compris traditionaliste, y compris non una cum, qui est au-dessous de tout actuellement. Il ne faudra pas compter sur lui, sauf peut-être à quelques exceptions individuelles près, en cas de persécution sanglante vu la façon lamentable dont il agit face au coronavirus ! On est à des années-lumière de l’héroïsme des prêtres réfractaires, des saints et des martyrs !

 

C’est pathétique !

 

Bonne et sainte fin de Carême.

 

*
*     *

 


Éditorial

Rivarol n°3418 du 1/4/2020

Du coronavirus au collapsus :

comment le pouvoir sème la panique et le chaos

 

 

La peur est le moteur de l’histoire. Pour domestiquer, tyranniser, asservir les peuples, il n’est nul besoin de faire preuve d’une violence physique extrême. Il suffit de les apeurer, de les terroriser, de créer chez eux de manière artificielle, mais ô combien efficace, une peur panique. Un individu qui est habité par la peur est la cible rêvée de toutes les manipulations, de toutes les perversions, le jouet docile de tous les tyrans, la proie vaincue d’avance de tous les prédateurs. Et on peut dire, à en juger par les événements actuels, que le pouvoir et les médias audiovisuels ont déjà gagné la partie.

 

Il suffit en effet d’écouter les conversations des gens dans les magasins ou dans la rue pour comprendre que la propagande du gouvernement et des médias audiovisuels a réussi à créer une atmosphère puissamment anxiogène qui terrorise le grand public dont l’esprit critique est réduit à néant. Les résultats des enquêtes d’opinion sont a priori sans équivoque, même si elles peuvent toujours faire l’objet de manipulations : 93 % des sondés (contre seulement 7 %) selon l’institut Elabe se disent favorables aux mesures de confinement, c’est-à dire à des mesures de restriction sans précédent des libertés fondamentales, comme celles de circuler, de se déplacer, de rencontrer de la famille ou des amis, d’aller se promener au-delà d’un kilomètre de chez soi et pendant plus d’une heure. Et pire encore, 84 % des personnes interrogées (contre à peine 16 %) sont favorables à la mise en place d’un contrôle des mesures de confinement, contrôle qui, rappelons-le, peut conduire en cas de récidive jusqu’à 3 750 euros d’amende et six mois de prison ferme ! D’un côté on ouvre les prisons pour soulager des détenus trop confinés et risquant, nous dit-on, d’être contaminés par le virus, et de l’autre, on envisage sérieusement de placer derrière les barreaux d’honnêtes gens insuffisamment respectueux du confinement généralisé.

+Lire la suite