Le dernier Éditorial de RIVAROL ce mercredi 3 avril a provoqué une Disputatio chez les Amis du Christ Roy de France.
Trois mots… comme un iota ont provoqué la “dispute” ou “discussion”’ — au sens le plus technique du terme — que je vous raporte aujourd’hui :
« Car, je vous le dis en vérité, jusqu’à ce que passent le ciel et la terre, un seul iota ou un seul trait de la Loi ne passera pas, que tout ne soit accompli. »
(Matthieu 5:18)

Éditorial
Rivarol n°3371 du 3/4/2019
Les 50 ans de la “nouvelle messe” :
un demi-siècle cataclysmique

Un leurre total diffusé par J.Bourbon : Un demi-siècle de cataclysme
Jérôme Bourbon – Rivarol – Les cinquante ans de la « nouvelle messe » :
un demi-siècle cataclysmique
reçu d’un correspondant :
UNE AUTRE LECTURE DU DERNIER RIVAROL
La question gravissime, la question primordiale n’est pas celle de la Messe
mais celle du Sacerdoce
Un leurre total diffusé par J.Bourbon pour utiliser la nouvelle messe
afin de masquer l’abolition du Sacerdoce
En affirmant que les nouveaux évêques conciliaires sont « sacrés » dans le Novus Ordo Missae, Jérôme Bourbon se paie la tête de ses lecteurs et contribue à entretenir une ignorance crasse et une incompétence totale sur la réforme liturgique opérée par Paul VI-Montini le 18 juin 1968 : « des clercs “ordonnés” par des “évêques” “sacrés” dans le novus ordo missae.«
Même le progressiste conciliaire le plus échevelé n’utiliserait pas le rite de la messe nouvelle pour prétendre « sacrer » un évêque. Non ! L’église Conciliaire a pour cela créé, de toutes pièces, un nouveau rite de consécration épiscopale basé sur le « document fantôme » de la prétendue « Tradition apostolique d’Hippolyte de Rome ». L’église Conciliaire se réclame de ce nouveau rite et ne s’est jamais réclamée du Novus Ordo Missae pour consacrer l’un de ses évêques.
Jérôme Bourbon ne peut plus ignorer cette réforme liturgique du 18 juin 1968, le sujet est connu depuis sa promulgation et procède d’une connaissance élémentaire des sacrements que l’on trouve dans n’importe quel catéchisme, même conciliaire.
Il ne peut non plus ignorer le site Rore Sanctifica, les ouvrages de Thilo Stopka, les milliers de pages qui ont été publiées sur le sujet et les débats et les controverses publiques qui ont eu lieu, surtout depuis 2005.
De même que l’intention des créateurs de rites transparaît dans la forme de leur rite, l’intention de Jérôme Bourbon apparaît dans son article. En écrivant ces énormités et en consacrant un article focalisé et dramatisé sur le changement de rite de la messe, Jérôme Bourbon cherche à détourner l’attention du lecteur de l’abolition du Sacerdoce catholique vers le changement de son fruit : la messe.
Son but évident est de continuer à prolonger le long silence sur l’extinction du Sacerdoce, jusqu’à tant que ce dernier ait totalement été éradiqué sur la terre. Quand il ne restera plus un seul évêque valide sur terre, et alors seulement, Jérôme Bourbon prendra sa plume pour dénoncer l’invalidité du nouveau rite Pontificalis Romani avec force arguments et imprécations, mais alors seulement. Pas avant.
Faut-il rappeler que Jérôme Bourbon est un proche de l’ex-Anglican Mgr Williamson et qu’il en applique exactement les directives de silence et de leurre sur l’extinction du fruit de l’Incarnation, non pas la messe, mais celui qui la rend possible et valide : l’évêque au Sacerdoce valide ?
Les quelques phrases imprécises sur les « sacres » douteux voire invalides, même allusives (sans le nommer) aux études de Rore Sanctifica, n’ont pas de portée, car elles sont imprécises, non documentées, n’apportant aucun argument utilisable à ses lecteurs et parce que Jérôme Bourbon n’en tire aucunement les conclusions prioritaires et fondamentales qu’elles imposent.
Disputatio
Nous avons reçu une réponse de Jérôme Bourbon suite au début de Disputatio sur son dernier Éditorial de Rivarol :
UNE AUTRE LECTURE DU DERNIER RIVAROL
Cher Monsieur,
Les passages suivants de l’éditorial sont extrêmement clairs :
« le nouveau rite de consécration épiscopale et d’ordination sacerdotale (1968) — dont des études érudites se sont attachées à démontrer le caractère invalide, de manière significative le sacre et l’ordination ont d’ailleurs été bouleversés en premier car il s’agissait d’abord d’interrompre le sacerdoce catholique indispensable pour l’administration de cinq sacrements »
« Et après avoir fait dire une fausse messe (celle de Paul VI) par de vrais prêtres (ceux ordonnés avant les nouveaux rites du 18 juin 1968, rendus obligatoires le 6 avril 1969, il y a un demi-siècle), voilà que l’on fait dire désormais une vraie messe (le rite tridentin) par de faux prêtres (ceux “ordonnés” dans le nouveau rite ou par des “évêques” eux-mêmes sacrés dans le nouveau rite). On avait déjà procédé ainsi au XVIème siècle avec la Réforme anglicane : après avoir gravement altéré les rites, les rendant invalides, pour neutraliser les oppositions conservatrices et donner le change, les réformateurs ont accordé un peu de latin, remis en vigueur des ornements traditionnels, en forme de miettes que l’on distribue dédaigneusement. Les modernistes font exactement la même chose quatre cents ans plus tard : après avoir imposé de manière violente le nouveau rite, ils accordent au compte-gouttes le retour au latin, mais dans le cadre d’une adhésion à Vatican II et de cérémonies assurées le plus souvent par des clercs “ordonnés” par des “évêques” “sacrés” dans le novus ordo missae. » (seuls ces trois derniers mots, j’en conviens, sont malheureux et inexacts, il aurait fallu écrire en effet : « dans le nouveau rituel invalide du 18 juin 1968 »)
Reste que l’ensemble de ces passages me semblent clairs et nets sur la question de l’invalidité radicale du nouveau rituel des évêques de 1968. Je parle d’ailleurs de rite invalide et nullement de rite douteux.
De toute façon, je reviendrai longuement sur la question en effet vitale et fondamentale du nouveau rituel des évêques mais ce n’était pas le sujet principal de l’article consacré aux 50 ans de la nouvelle messe. Mais j’en ai parlé quand même explicitement dans cet éditorial. Peut-être insuffisamment ou maladroitement aux yeux de certains, c’est possible, mais je l’ai fait et j’y reviendrai longuement très vite. Je n’ai aucun problème avec cela, je ne cherche nullement à leurrer les gens.
Je parlerai explicitement et en bien des travaux de Rore Sanctifica, de l’abbé Cekada.
L’attaque était donc à mon sens inutile, et en tout cas tout à fait prématurée et inamicale.
Mais je la pardonne volontiers d’autant plus que nous sommes en Carême.
Bonne et sainte fin de Carême à tous.
Bien cordialement,
Jérôme Bourbon.
À diffuser. À faire circuler.
Étiquetéabbé Cekada, abolition du Sacerdoce, caractère invalide, consécration épiscopale, disputatio, église Conciliaire, invalidité du nouveau rite, iota, Jérôme Bourbon, Mgr Williamson, mis du Christ Roi de France, nouveau rite, nouvelle messe, Novus Ordo Missae, Paul VI-Montini, Pontificalis Romani, question gravissime, question primordiale, rite tridentin, Rivarol, rore-sanctifica, sacerdoce, Sacerdoce valide, secte Conciliaire, Thilo Stopka, un demi-siècle de cataclysme, Vatican II