« la parole de Dieu, vivante et efficace,
et elle est plus pénétrante qu’un glaive à deux tranchants » (St Paul)
UN EXCELLENT ARTICLE DE JÉRÔME BOURBON
Par Pierre Legrand.
Chers amis lecteurs,
Au fil de mes petites lectures et recherches sur Internet, je suis tombé sur un long message adressé aux chrétiens par un laïc anonyme « avant les grandes tribulations ». J’y lis notamment ceci :
« un temps prochain viendra pendant lequel la France catholique renaîtra de ses cendres : ce sera le temps de la grande Pentecôte avant les dernières et ultimes tribulations du maître des enfers. Pendant ce temps de paix, la foi renaîtra et l’Église retrouvera de bons prêtres qui remonteront dans les chaires pour enseigner la Vérité aux fidèles brebis. La Messe sera de nouveau célébrée selon les anciens rites, dans l’éternelle langue latine. La gravité des prêtres élèvera le cœur de ceux qui participeront à ces saintes Messes. Jésus-Christ régnera de nouveau dans les cœurs.
Mais avant cela, chers frères et sœurs en Jésus-Christ, il nous faudra beaucoup souffrir en silence et supporter le poids de nos péchés. Notre seul roseau, digne de Salut, qui plie mais ne se brise jamais, est le souvenir du Fis de Dieu, Jésus-Christ. C’est dans son imitation que nous pourrons nous reposer puisqu’il n’y a nulle autre voie : Il est le Chemin, la Vie et la Vérité. »
Voilà donc qui devrait nous remettre du baume au cœur sans pour autant nous bercer de douces illusions quelque peu……traditionalistes !!!
Oui, il va nous falloir souffrir et nous souffrirons d’autant plus que nous avons mis notre intelligence, notre volonté et notre affect en dissonance cognitive avec ce que nous devrions être résolument, absolument : NULLAM PARTEM avec la secte conciliaire, ses pompes, ses œuvres, ses rites et rituels, et ses affidés clercs invalides et laïcs sectaires…
Vous avez bien sûr remarqué que j’ai mis en rouge et en exergue une phrase particulièrement importante et qui nous parle du Saint Sacrifice de la Messe, qu’il convient, y compris dans le langage ordinaire, de ne ni nommer ni confondre avec la synaxe-repas de la secte aux fruits parfaitement invalides et blasphématoires.
La souffrance est bonne si elle est entièrement tournée vers Dieu à l’Imitation de Son Fils Bien-Aimé.
L’auteur de ce message d’avertissement nous précise « en silence » !! Voilà qui est matière à réflexion… Je demande à mes lecteurs de bien y réfléchir et d’en tirer les bonnes conclusions pour eux-mêmes et pour l’ensemble des catholiques traditionalistes. Car le « silence de Dieu » que nous avons souvent évoqué avec crainte et tremblement sur ce blogue, ne saurait se confondre avec le silence plus ou moins coupable des hommes de foi, qui, englués dans leurs petites contradictions et/ou restrictions mentales, assument et supportent leur silence comme le manchot supporte son absence de bras ou le cul-de-jatte son manque de guibole !! Si le silence s’impose à la plupart d’entre nous, c’est que nous avons évacué le remède principal, celui auquel nous adhérons en esprit et du bout des lèvres mais pas toujours en vérité, et qui est comme résumé par le fameux « est est, non non ».
La peur est mauvaise conseillère et chacun d’entre nous se réfugie peu ou prou dans ce sentiment qui est une sorte de tranquillisant à usage multiple : « oui mais sommes-nous absolument certains d’avoir raison ? » « ne sommes-nous pas trop radicaux dans nos perceptions du problème ? » « et puis humainement, il n’y a plus d’issue à cette crise sans précédent, d’autant que c’est un cardinal qui l’a dit sur son lit de mort ? » « nous ne sommes plus qu’une poignée ridicule…alors après nous le déluge » « laissons faire laissons passer l’orage » etc. etc…… Je pourrais, vous pourriez en ajouter des dizaines d’autres…
Notre peur génère un silence coupable qui se reproduit à la vitesse de l’éclair dans nos milieux de tradition. Ne vous méprenez pas chers lecteurs : ce silence n’est pas exclusif de la propension au bavardage et à la suffisance pieuse que nous observons trop souvent ! Bien au contraire ! L’on sait bien que la peur déclenche chez certains une propension à parler pour ne rien dire…l’homme a besoin de meubler son silence intérieur avec ses propres fantasmes et billevesées. Le silence le met mal à l’aise et il ne sait que faire pour le rompre, ignorant parfois volontairement qu’au Silence de Dieu, il faut répondre par le silence de l’adoration, de la prière, de la méditation, du sacrifice et de la pénitence !
Jérôme Bourbon, bien connu de nos milieux, est à cet égard un éditorialiste de talent qui ne garde pas le silence mais expose à ses lecteurs, avec la prose généreuse qu’on lui connait, les motifs de ne pas faire silence sur cette abomination qu’est la synaxe montinienne et œcuménique, caricature démoniaque du Saint Sacrifice de la Messe. Il n’y a pas de « nouvelle messe », il ne peut pas y en avoir ! Cette appellation simplificatrice et frauduleuse, tolérée par commodité de langage, est, stricto sensu, blasphématoire puisque l’essence même du sacrifice propitiatoire est évacuée au profit d’une conception protestante d’assemblée autour d’un repas d’action de grâce ! Le tout « présidé » versus populo par un « prêtre » la plupart du temps invalide de par sa fausse ordination presbytérale.
Dans sa magistrale recension des maux générés par ce nouveau rite invalide, Jérôme Bourbon nous rappelle l’ampleur de la destruction générale qu’il nomme à juste titre un « carnage spirituel ».
J’aimerais, chers lecteurs, avant que de céder la parole à notre ami Jérôme, revenir sur ce qui me semble être une relative déficience de nos milieux traditionalistes, et principalement des clercs, ce qui explique en partie une certaine forme d’aveuglement sur tout ce qui touche aux rites et à la substance de la foi.
Notre sainte religion est une religion d’incarnation. À ce titre, nous devons croire fermement à l’interaction des sacrements et rites sur la fine pointe de l’âme de chacun de nous ainsi qu’à leur action efficiente sur le monde invisible. Nous ne connaissons qu’un millième des rapports subtiles entre le corps et l’âme. L’Église nous rappelle dans ses rites que notre corps est le temple de l’Esprit Saint ! Et que ce corps est soumis aux choix de l’âme et qu’il n’est pas indifférent de penser que quand l’âme déraille, le corps déraille aussi et fasse de mauvais choix !
Ainsi le Saint Sacrifice de la Messe, lorsqu’il est valide et offert en oblation pure à Dieu, est un véritable rempart à la fois pour l’âme et pour le corps. Les myriades de démons qui parcourent la terre en tous sens sont ainsi mis en fuite, assurant une protection durable – mais pas perpétuelle – à tous les baptisés qui assistent dévotement au Saint Sacrifice et se nourrissent du corps du crucifié.
Dans notre société moderne livrée et à toutes les convoitises et concupiscences, tous les remparts, ou presque, sont tombés ! Nous étonnerions-nous alors de voir proliférer toutes sortes d’actes mauvais, criminels et impies ? Un catholique serait alors inconséquent s’il ne s’attachait qu’à l’aspect visible du carnage spirituel qui sévit dans notre monde voué à la damnation du plus grand nombre…
D’ailleurs, J. Bourbon le dit bien car il parle d’un carnage SPIRITUEL dont le sens caché échappe à nos contemporains et même peut-être à bien des traditionalistes qui n’aiment tant dans le passé liturgique que ce qui flatte leurs sens, leur esthétique, leur patriotisme et leur amour de la hiérarchie. Tout cela est bien me direz-vous… Certes ! mais à ne pas mettre en priorité absolue les fruits surnaturels du Saint Sacrifice de la Messe, l’on risque fort, même en temps de Carême, de s’égarer subtilement vers des voies sans issues et des combats d’arrière-garde !
Dieu a déserté la plupart de nos anciens lieux de culte. Le sacrilège et l’impiété le disputant au blasphème dans tous ces lieux, dire le contraire serait une insulte à la Sainte Trinité. Et l’on en voit les résultats factuels : assassinats de clercs, violation des lieux saints, dégradation des églises, sacrilèges commis sur les « saintes espèces » (?) , pédophilie des clercs, viols des religieuses, etc…… À ce sujet, nous devons faire remarquer la grave inconséquence de certains catholiques qui, tout en s’offusquant à juste titre de ces actes gravissimes, se refusent à considérer l’invalidité radicale des rites conciliaires et n’incluent pas dans leurs réflexions personnelles ou publiques cet état de fait et font comme si toutes ces attaques s’adressaient à une Église parfaitement en ordre !!!
Ainsi déplorent-ils les effets sans remonter aux causes ! C’est, de mon point de vue, très grave, même si je ne néglige pas l’argument sociologique qui consisterait à dire qu’il ne faut pas scandaliser le brave catholique, même conciliaire, qui a encore quelques bribes de foi. Cet argument ne tient plus au regard de la terrible progression de l’apostasie sous le règne usurpateur de François !
Alors, chers amis lecteurs, durant ce Carême, tordons le cou à nos peurs et à nos réflexes traditionalistes, car nous savons à quoi nous en tenir avec l’extinction du sacerdoce et les manigances de la secte qui va tout faire pour récupérer, d’une manière ou d’une autre, le troupeau traditionaliste…
Affirmons nettement que la Sainte Messe est une action et non pas une simple formule (vénérable) de prières !
Mettons toujours en avant le sacerdoce de Jésus-Christ : sans ce sacerdoce, nos prêtres et grands prêtres (évêques) ne sont que des laïcs animateurs de rites à visée spiritualiste……
Lorsque nous assistons au Saint Sacrifice, ne perdons pas un seul instant de vue que seul Jésus-Christ en est le Prêtre Principal !
Qu’Il en est la divine victime…et qu’il y a parfaite identité entre le sacrifice du Calvaire et celui de l’Autel !
Outre que ce divin sacrifice manifeste toutes les perfections divines, il en est par le fait même le parfait résumé !
Dans ce divin sacrifice l’on s’attachera aussi à la manifestation des toutes les vertus de la Sainte Humanité du sauveur.
Croyons fermement que les anges sont présents au Saint Sacrifice et que les démons ne peuvent y assister car ils sont interdits de séjour, si j’ose dire, dans les lieux consacrés ! Il ne faut donc pas s’étonner que nos anciens lieux de culte soient remplis de démons car ils ont perdu leur consécration et la synaxe qui y est dite n’est pas agréée par Dieu et ne peut l’être !
N’oublions pas que toute créature baptisée peut et doit assister au Saint Sacrifice, et même les plus grands pécheurs ! À cela près qu’ils ne pourront communier au Corps adorable de Notre-Seigneur, qu’après s’être confessés.
Gravons dans notre esprit cette sentence des Pères du Concile de Trente :
« La messe est offerte pour les péchés, les châtiments, les satisfactions et autres besoins des fidèles. Le Seigneur est apaisé par l’offrande de la Messe ; il y accorde le bienfait et la grâce du repentir, et il pardonne les plus graves péchés et les plus grands crimes. »
Pour terminer, je voudrai dire aux lecteurs que la raréfaction dramatique du Saint Sacrifice de la Messe de par le monde est le signe certain de la fin des temps… Pour ceux qui ont encore la chance d’avoir pas trop loin (car à l’impossible nul n’est tenu) une messe valide et un sacrifice d’OBLATION PURE, c’est un trésor dont ils auront un compte grave à rendre à Dieu au jour du jugement : tant d’âmes sont privées de ce privilège !!!
Assistez à la Messe au moins en esprit ! Unissez-vous à toutes les messes encore valides qui se célèbrent de par le monde… Que vous soyez retenu par la maladie, que vous soyez sans cesse en activité pour votre devoir d’état, rien ne doit vous empêcher de vous transporter par la pensée et par le cœur et d’aller vous agenouiller au pied des autels où se célèbrent encore des messes dignes de ce nom…
Voyez et considérez la rage satanique qui s’épuise à supprimer ou à subvertir les autels où Jésus vient s’offrir sur une terre assombrie par tant d’iniquités ! Dieu a pitié de nous et fait encore miséricorde à notre terre à cause du saint Sacrifice qu’on y offre encore… Mais jusques à quand ???
Nulle perversité humaine, nulle malice diabolique ne saurait souiller cette oblation pure et sans tâche que seule la Sainte Église peut nous offrir à travers ses rites inchangés depuis près de deux mille ans !
N’oublions pas, dans un état d’esprit proprement surnaturel, de prier et d’offrir le saint Sacrifice, pour les âmes du Purgatoire. Soyons assurés qu’elles nous le rendront au centuple dès leur arrivée dans la gloire céleste ! Utilisons aussi généreusement les sacramentaux que la véritable Église met à notre disposition.
La Messe ne dépend pas de la dignité ou de l’indignité du célébrant puisque c’est Jésus-Christ l’unique Grand Prêtre dont le clerc célébrant n’est que l’instrument … « in persona Christi ».
Faites dire des messes (conditions requises absolument : validité + oblation pure*) pour vous-mêmes et pour vos proches…de leur vivant ! N’attendez pas qu’ils soient morts ou que vous soyez décédé ! Ainsi leur fournirez-vous l’immense faveur que leur requête soit entendue comme s’ils étaient en personne devant Notre-Seigneur !
*Oblation pure : cette notion, notamment abordée en son temps par le RP Guérard des Lauriers, suppose par exemple que le prêtre célébrant n’est pas publiquement attaché à des thèses ou des théories directement contraires aux dogmes ou au Magistère infaillible de l’Église, ou, pire encore, n’est pas UNA CUM au canon de la Messe avec les apostats de Rome. Cela, malheureusement, vous l’aurez compris – mysterium iniquitatis – écarte la plupart des messes traditionalistes même valides ! À chacun de mesurer le véritable enjeu que représente ce choix que d’aucuns rejetteront comme trop contraignant et trop exigeant… À Dieu seul le jugement comme on dit……
Notre regard sur les enjeux surnaturels de la crise doit changer d’urgence ! Trop de traditionalistes se sont égarés dans des voies sans issue à cause précisément de leur vision trop « humaniste », pragmatique ou ritualiste des causes de la révolution qui éclipse la sainte Église depuis un demi-siècle !
Le temps presse car le Ciel s’assombrit et de funestes nuages noirs s’accumulent sur le destin et le salut de l’humanité.
Bonne fin de Carême ! Tenez bon et que Notre Dame du Bon Conseil vous aide !
Pierre Legrand.
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