
Mgr Fellay a accepté la proposition de prélature personnelle de Bergoglio… mais il est déjà en mode prélature personnelle…
Cave Ne Cadas
Publié le 30 juillet 2016
« Arrangement » entre le Vatican et la FSSPX :
La dernière ligne droite…
Mgr Fellay a accepté la proposition de prélature personnelle
Les derniers détails sont en cours d’élaboration
(traduit d’un article de Novus Ordo Watch)
L’« Archevêque » Guido Pozzo, qui est à la tête de la « Commission Pontificale Ecclesia Dei » du Vatican, a révélé lors d’une interview accordée à l’hebdomadaire allemand “Christ & Welt” que Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), avait accepté une régularisation canonique en forme de prélature personnelle, quoique les détails de l’opération fussent toujours en cours d’élaboration. Pozzo a ajouté que cette régularisation n’aurait lieu qu’après que les dernières questions doctrinales auraient été résolues, tout en précisant que ces questions ne comprenaient pas des points d’ordre « pastoral » aussi « non essentiels » que l’œcuménisme, le dialogue interreligieux, la liberté religieuse et les relations entre l’Église et le monde moderne.
En clair, cela signifie que l’affaire est conclue et que l’on met la dernière main à l’emballage pour le rendre aussi présentable que possible.
L’interview est assez longue et n’a pas été traduite intégralement en anglais, mais nous proposons ci-après notre propre traduction de certains de ses passages les plus saillants. On trouvera une traduction espagnole ici par “Non Possumus” [de la fausse Résistance] et l’original allemand peut être consulté ici.
(…)
C&W : Qu’est-ce qui a changé dans la position du Vatican depuis le début du pontificat [actuel] ?
Pozzo : Il y a eu intégration de nouvelles perspectives. De 2009 à 2012, c’était le débat théologique qui prédominait. Il y avait des difficultés qui faisaient obstacle à la reconnaissance canonique de la Fraternité [Saint-Pie X]. Toutefois, nous savons que la vie, ce n’est pas seulement une affaire de doctrine. Au cours des trois dernières années, on a vu apparaître un désir de connaître et de comprendre la Fraternité dans sa réalité concrète.
(…)
C&W : Pourquoi a-t-il été proposé à la FSSPX la perspective de l’établissement d’une « prélature personnelle » ?
Pozzo : Cela semblait être la forme canonique [la plus] appropriée. Mgr Fellay a accepté cette proposition [Vorschlag], bien qu’il nous reste quelques détails à régler au cours des prochains mois. Seul l’Opus Dei jouit [actuellement] de ce statut [la prélature personnelle] ; c’est là une grande marque de confiance témoignée à la FSSPX. Il est clair qu’une formule canonique présuppose la résolution des questions doctrinales.
C&W : Quelles questions doctrinales sont en jeu ?
Pozzo : Comme le Pape Benoît XVI l’a expliqué dans le livre d’entretiens Lumière du Monde, les évêques de la FSSPX ont encouru l’excommunication parce que Mgr Marcel Lefebvre les avait consacrés en 1988 sans l’approbation papale. Après que Mgr Fellay eut reconnu la primauté [du Pape] au nom des autres évêques de la Fraternité en 2009 [sic], l’excommunication fut levée. Le Pape Benoît XVI a déclaré expressément que l’excommunication avait à voir non pas avec le deuxième Concile du Vatican, mais avec une entorse [Verstoß] faite à la primauté.
C&W : Pourquoi la Fraternité est-elle encore en situation canoniquement irrégulière ?
Pozzo : La levée de l’excommunication ne peut être assimilée à une reconnaissance canonique, laquelle ne pourra se produire que lorsque les problèmes doctrinaux auront été résolus. Tant que cela ne sera pas arrivé, les prêtres ne pourront exercer légitimement leurs fonctions [Amft].
C&W : Alors, qu’est-ce qui manque toujours ?
Pozzo : Le nœud de l’affaire tient à la question de savoir dans quelle mesure [bis zu welchem Grad] certains textes du deuxième Concile du Vatican s’inscrivent dans la continuité du magistère pérenne de l’Église. Nous sommes entièrement d’accord avec la FSSPX sur le principe selon lequel le Concile ne peut se comprendre vraiment que dans le contexte de l’ensemble de la Tradition et du magistère pérenne. Le Concile n’est pas un super-dogme [sic] pastoral, mais une partie de toute la Tradition et du magistère pérenne.
C&W : Qu’est-ce que cela signifie ?
Pozzo : Cela signifie que quoique la Tradition de l’Église évolue bel et bien, elle peut le faire non pas dans le sens d’une compréhension nouvelle qui serait en contradiction avec la compréhension précédente, mais dans le sens d’une compréhension plus profonde du depositum fidei, de l’authentique dépôt de la foi. C’est dans ce sens-là que doivent être compris tous les documents ecclésiastiques, y compris ceux du Concile. Ces présupposés, joints à l’acceptation de la foi [Verpflichtung zum Glaubensbekenntnis], des sacrements et de la primauté du Pape, constituent la base de la déclaration doctrinale présentée à la signature de la Fraternité. Tels sont, pour tout catholique, les conditions préalables à remplir pour être pleinement en communion avec l’Église catholique.
C&W : Vous ne vous attendez plus à ce que la FSSPX accepte toutes les déclarations conciliaires, y compris les textes concernant l’œcuménisme et le dialogue interreligieux ?
Pozzo : La Fraternité professe son adhésion aux dogmes définis de la foi et aux vérités catholiques réaffirmées dans les documents conciliaires. Toutes ces vérités doivent cependant être acceptées en fonction du degré d’assentiment qui leur est dû. Les doctrines de l’Église catholique proposées par le deuxième Concile du Vatican auxquelles il faut absolument adhérer au for interne sont celle de la primauté du Pape et du collège épiscopal en union avec sa tête, telle qu’elle est énoncée dans la constitution dogmatique Lumen Gentium et interprétée par la Nota explicativa praevia [note préliminaire explicative] que la plus haute autorité voulait [voir ajouter au document].
La FSSPX a des difficultés avec certains aspects du décret Nostra Ætate sur le dialogue interreligieux, du décret Unitatis redintegratio sur l’œcuménisme et de la déclaration Dignitatis humanae sur la liberté religieuse, ou encore avec des questions touchant aux relations du christianisme avec la modernité. Ce ne sont pourtant pas là des points de doctrine, pas plus que des déclarations précises ; il s’agit plutôt d’instructions ou d’orientations pour la pratique pastorale. Nous pourrons continuer à discuter de ces aspects pastoraux même après la reconnaissance canonique afin de régler [ces questions].
C&W : Le Vatican a donc abaissé la barre ?
Pozzo : Non. Ces dernières années, nous avons éclairci le point de savoir quelles questions étaient essentielles et lesquelles pourraient faire l’objet de discussions ultérieures. À l’origine, nous avions tenté de parvenir à un accord immédiat sur toutes les questions, malheureusement sans succès. À présent, nous nous demandons ceci : quels sont les conditions essentielles à remplir pour être catholique ? En concertation avec le Pape, les conditions déjà mentionnées sont incluses dans la déclaration doctrinale dont la Fraternité est actuellement saisie.
(…)
C&W : Qu’est-ce qui garantit que les questions controversées ne seront pas tout bonnement laissées de côté après la reconnaissance canonique ?
Pozzo : La FSSPX s’est engagée à pratiquer le dialogue. La poursuite des discussions ne doit faire peur à personne et ne pourra qu’enrichir l’Église tout entière. Lors de mes conversations avec les représentants de la Fraternité, j’avais devant moi des esprits ouverts à cet égard, bien que j’aie pu observer en même temps certaines attitudes plus rigides et empreintes d’un plus grand scepticisme.
(…)
(Julius Müller-Meiningen, « Seid gehorsam… bitte ! » [« Montrez-vous obéissants… s’il vous plaît ! »], Christ & Welt 32/2016 ; traduction française d’une traduction anglaise partielle).
Christ & Welt [Le Christ & le Monde] est un supplément de l’hebdomadaire national allemand Die Zeit. Cette interview de « Mgr » Pozzo, publiée dans son édition n° 32/2016, a été conduite par Julius Müller-Meiningen, ce même journaliste qui, en 2015, avait signalé qu’un dossier anti-François avait fait le tour du Vatican.
Nous pourrions commenter longuement cette interview dès à présent, mais nous préférons remette cela à plus tard, parce qu’il va de soi qu’on n’a toujours pas le fin mot de l’affaire et qu’il vaut mieux attendre la publication du texte de la déclaration doctrinaire.
Une chose est claire, en tout cas : la Fraternité Saint-Pie X telle que nous l’avons connue fait d’ores et déjà partie du passé.
_______
Sources :
Traduction : le CatholicaPedia.net
(Que notre traducteur soit encore une fois et toujours remercié pour son travail professionnel)
Il va de soit cher lecteur, que le langage du sieur Pozzo (le laïc déguisé en “Archevêque” de la secte marrane Conciliaire) est totalement faussé par leur mensonge à faire croire au monde que l’église [secte] Conciliaire est la continuité de l’Église catholique alors qu’il n’en est rien !
En effet, la secte marrane Conciliaire éclipse la sainte Église catholique depuis le 29 octobre 1963 — comme nos lecteurs habituels le savent maintenant !
Nous avons donc accentué en rouge vif, toutes les 1ères lettres des mots blasphématoires envers la Sainte Église de Dieu utilisés mal à propos dans cet entretien.
Et bien avant cela, “Parvulus” du forum “ Christus Vincit! ” résonnait justement, le lundi 11 Juillet dernier (2016) au sujet du message : « Vous avez dit « Prélature personnelle » ? » :
La néo-FSSPX est déjà en mode prélature personnelle.
1 — Le chapitre 2012 a changé les statuts, et il serait intéressant de savoir en quoi….
2 — Mgr Fellay l’a révélé après, mais c’est avant qu’il ait « reçu de Rome » un pouvoir judiciaire, supérieur à celui administratif des statuts sur la FSSPX, œuvre d’Église selon le droit canon 1917.
3 — Dans le droit canon de l’Église, jamais un prélat ne peut être à la fois juge et partie. En cas de conflit entre un évêque et un de ses prêtres diocésains, ce dernier a toujours un recours à un tribunal ne relevant jamais de l’évêque du lieu. Ce dernier n’a qu’un pouvoir administratif de démettre le prêtre de certaines de ses fonctions, mais tout recours reste possible contre une injustice de l’évêque.
4 — Le pouvoir « reçu de Rome » n’est qu’un pouvoir de l’église Conciliaire, pas de l’Église. Mgr Lefebvre n’aurait jamais accepté un tel « pouvoir », Mgr Fellay lui l’accepte « avec reconnaissance » ! On trouve ici toute l’iniquité à l’origine des « jugements » des abbés Pinaud et Salenave, dénoncée dans le livre de l’abbé Pivert : « Quel droit pour la Tradition ? ». À re-titrer quelle iniquité de plus pour la Tradition ?
5 — Comme très bien relevé par Mgrs Faure et Dom Thomas d’Aquin, Mgr Fellay « oublie » de réunir des chapitres exceptionnels suite aux propositions romaines. C’est donc que la FSSPX est actuellement régie par uniquement son supérieur, prélat personnellement reconnu par Rome, et qui se considère donc lui-même comme relevé par Rome de ses obligations statutaires ! On n’est pas anti-pape face au pape pour rien dans cette « église »….
La question n’est donc plus celle d’une prélature personnelle, déjà acquise ou reçue et acceptée de Rome de facto par l’intéressé…
La seule question est : quand « Rome reconnaitra » cette prélature comme « de jure » dans l’église Conciliaire ?
Quand les deux parties reconnaîtront comme de droit ce qui est déjà un fait ?
Nous ne sommes plus à une sinistre comédie près du singe de Dieu….
Kyrie eleison
_________________
Parvulus
credidimus veritati
(sur le forum “ Christus Vincit! ” de la fausse Résistance)
Étiquetéabbé Pivert, affaire conclue, Benoît XVI, Bergoglio, Bernard Fellay, Christ & Welt, dernière ligne droite, Die Zeit, Ecclesia De, Église Catholique, église Conciliaire, excommunication, forum Christus vincit, Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, FSSPX, Guido Pozzo, Joseph Ratzinger, Julius Müller-Meiningen, Mgr Fellay, Mgr Marcel Lefebvre, non possumus, Opus Dei, Parvulus, Prélature personnelle, proposition, questions doctrinales, ralliement, régularisation canonique, secte Conciliaire, Vatican, Vatican II