
Peu de “prêtres” célibataires ? Alors place aux… “prêtres” mariés…
Cave Ne Cadas
Publié le 24 septembre 2016
Sandro Magister, — journaliste italien, spécialiste des questions religieuses au sein de l’un des principaux journaux italiens, l’Espresso — nous apprend que Bergoglio pense aux… “prêtres” mariés…
Bien sûr que, en vaticaniste moderne (né en 1943 à Busto Arsizio, dans la province de Varèse, en Lombardie), S.M. utilise le langage truqué de la secte marrane Conciliaire qui fait croire au Monde qu’il n’y a pas de différence entre la secte qui éclipse la sainte Église et cette Église catholique. Le lecteur avisé connait ce langage truqué… pour les autres, nous avons comme d’habitude, colorés et guillemetés (1) les lettres & mots blasphématoires pour la sainte Église de Dieu.
Il est bien entendu qu’au sein de cette secte marrane Conciliaire, tous les sacrements sont invalides… et nous sommes en présence de LAÏCS déguisés en Papes, Évêques ou Prêtres !
Peu de “prêtres” célibataires ? Alors place aux… “prêtres” mariés
C’est le remède auquel pensent le “cardinal” Hummes et le “pape” François pour les régions où le ‘clergé’ est peu nombreux, à commencer par l’Amazonie. Mais en Chine, au XVIIe siècle, les missionnaires étaient également peu nombreux et pourtant l’Église était florissante. C’est « La Civiltà Cattolica » qui l’écrit.
ROME, le 21 septembre 2016 – Le “pape” François a reçu en audience, il y a quelques jours, le “cardinal” brésilien Claudio Hummes, accompagné de l’ “archevêque” de Natal, Jaime Vieira Rocha.
Hummes, qui a 82 ans, a été “archevêque” de São Paulo et préfet de la congrégation vaticane pour le ‘clergé’. Aujourd’hui il est président de la commission pour l’Amazonie au sein de la conférence des “évêques” du Brésil mais également du Réseau Pan-Amazonien qui réunit 25 “cardinaux” et “évêques” des pays voisins, ainsi que des représentants indigènes de diverses ethnies locales.
C’est en cette qualité qu’il soutient, entre autres, la proposition de faire face à la pénurie de “prêtres” célibataires dans des zones immenses telles que l’Amazonie en conférant aussi le ‘sacrement de l’ordination’ à des « viri probati » — c’est-à-dire à des hommes d’une vertu éprouvée — mariés.
L’annonce de l’audience des ‘prélats’ brésiliens a donné à penser que le “pape” François avait précisément discuté avec Hummes de cette question et en particulier d’un “synode” « ad hoc » réunissant les 38 ‘diocèses’ d’Amazonie, qui est effectivement à un stade avancé de préparation.
Et ce n’est pas tout. Une rumeur a repris de la vigueur, celle selon laquelle Jorge Mario Bergoglio voudrait justement confier au prochain “synode” mondial des “évêques”, prévu pour 2018, la question des ‘ministères ordonnés’, “évêques”, “prêtres”, “diacres”, y compris ‘l’ordination’ d’hommes mariés.
Cette hypothèse avait déjà été envisagée au lendemain du double “synode” consacré à la famille :
> Le prochain “synode” est déjà en chantier. Sur les “prêtres” mariés (9.12.2015) [à lire avec circonspection car le langage est bien sûr truqué !]
Elle avait rapidement progressé :
> “Prêtres” mariés. L’axe Allemagne-Brésil (12.1.2016) [à lire avec circonspection car le langage est bien sûr truqué !]
Et voici que maintenant, justement, elle semble gagner encore davantage de terrain. Chose étonnante, peu de temps avant que le “pape” ne reçoive Hummes en audience, Andrea Grillo — un ‘théologien’ ultra-bergoglien qui est enseignant au collège Saint-Anselme à Rome et dont les interventions sont systématiquement reprises et mises en valeur par « Il Sismografo », un site proche du Vatican — a été jusqu’à préconiser en détail le thème du prochain “synode” consacré au « ‘ministère ordonné’ dans l’Église », en l’articulant en trois sous-thèmes :
— l’exercice collégial de l’ “épiscopat” et la restitution à l’ “évêque” de la pleine autorité sur la ‘liturgie diocésaine’ ;
— la formation des “prêtres”, avec un réexamen de la forme ‘tridentine’ des séminaires, ainsi que la possibilité ‘d’ordonner’ des hommes mariés ;
— la théologie du “diaconat” et la possibilité d’un “diaconat” féminin.
L’autorité à laquelle Grillo et tous les réformistes, ‘clercs’ ou laïcs, se réfèrent systématiquement, lorsqu’ils formulent cette proposition ou d’autres, est le défunt “cardinal” Carlo Maria Martini et son intervention explosive au “synode” de 1999.
Jésuite et leader incontesté de l’aile « libérale » de la ‘hiérarchie’, Martini était alors “archevêque” de Milan. Il déclara qu’il avait « fait un rêve » : celui d’« une expérience de confrontation universelle entre les “évêques”, qui permettrait de dénouer quelques-uns de ces nœuds disciplinaires et doctrinaux qui réapparaissent périodiquement comme autant de points chauds sur le chemin des ‘Églises’, en Europe mais pas seulement ».
Et voici les « nœuds » qu’il avait cités :
« D’une manière générale, je pense aux approfondissements et aux développements de l’ecclésiologie de communion de Vatican II. Je pense au manque de ‘ministres ordonnés’ qui est déjà dramatique dans certains endroits et aux difficultés croissantes que rencontre un “évêque” pour pourvoir au soin des âmes sur le territoire de son ‘diocèse’ avec un nombre suffisant de ‘ministres de l’Évangile’ et de ‘l’eucharistie’. Je pense à certains thèmes qui concernent la place de la femme dans la société et dans ‘l’Église’, la participation des laïcs à certaines responsabilités du ministère, la sexualité, la discipline du mariage, la pratique en matière de pénitence, les relations avec les ‘Églises’ sœurs du monde orthodoxe et, de manière plus générale, le besoin de raviver l’espérance œcuménique ; je pense aussi aux rapports entre les démocraties et les valeurs mais aussi entre les lois civiles et la loi morale. »
Parmi les éléments figurant sur l’agenda proposé par Martini, les deux “synodes” organisés jusqu’à présent par le “pape” François ont discuté de « la discipline du mariage » et « la conception catholique de la sexualité ».
Et le futur “synode” pourrait bel et bien résoudre le problème du « manque de ministres ordonnés » en ouvrant la voie à ‘l’ordination’ d’hommes mariés et de femmes-diacres, ce dernier point ayant été, lui aussi, déjà mis en chantier par le “pape” François, à travers la nomination, effectuée le 2 août dernier, d’une commission d’étude :
> François et les femmes. Les homélies non, le “diaconat” plutôt non que oui [à lire avec circonspection car le langage est bien sûr truqué !]
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Le principal argument mis en avant pour soutenir ‘l’ordination’ d’hommes mariés est toujours celui qu’avait formulé le “cardinal” Martini :
« les difficultés croissantes que rencontre un “évêque” pour pourvoir au soin des âmes sur le territoire de son ‘diocèse’ avec un nombre suffisant de ‘ministres de l’Évangile’ et de ‘l’eucharistie’ ».
L’Amazonie serait justement l’un de ces « territoires » immenses dans lesquels les quelques “prêtres” célibataires présents ne sont pas en mesure de rencontrer des noyaux isolés de fidèles plus de deux ou trois fois par an. Ce qui crée un grave préjudice – affirme-t-on – en matière de « soin des âmes ».
Il faut préciser, toutefois, qu’une situation de ce genre n’est absolument pas une exclusivité de l’époque actuelle. Elle a caractérisé la vie de l’Église pendant plusieurs siècles et dans les régions les plus diverses.
Il n’y a pas que cela. Le petit nombre de prêtres n’a pas toujours abouti à un préjudice pour le « soin des âmes ». Bien au contraire, dans certains cas, il a bel et bien coïncidé avec une vie chrétienne florissante. Sans que l’idée soit venue à qui que ce soit ‘d’ordonner’ des hommes mariés.
C’est ce qui s’est passé, par exemple, en Chine au XVIIe siècle. Le récit en a été fait dans un savant article écrit par le sinologue jésuite Nicolas Standaert, enseignant à l’Université Catholique de Louvain, et publié par la revue « La Civiltà Cattolica » dans son numéro du 10 septembre dernier. Il s’agit donc d’une source au-dessus de tout soupçon, étant donné les liens très étroits, statutaires, que cette revue entretient avec les “papes” et en particulier avec le ‘souverain’ “pontife” actuel, qui en suit personnellement la composition, en accord avec le directeur de la revue, le jésuite Antonio Spadaro :
> Grandi personaggi della Chiesa primitiva in Cina. Il ruolo delle comunità cristiane [à lire avec circonspection car le langage est bien sûr truqué !]
Au XVIIe siècle, en Chine, les chrétiens étaient très peu nombreux et dispersés. Standaert écrit :
« Lorsque Matteo Ricci est mort à Pékin en 1610, après trente années de mission, il y avait environ 2 500 chrétiens chinois. En 1665, le nombre de chrétiens chinois était probablement passé à quelque 80 000 et, vers 1700, ils étaient environ 200 000, ce qui était encore peu de chose par rapport à la population totale du pays, qui était de 150 à 200 millions d’habitants. »
Et les prêtres étaient également très peu nombreux :
« À la mort de Matteo Ricci, il y avait seulement 16 jésuites dans toute la Chine : huit frères chinois et huit pères européens. Avec l’arrivée des franciscains et des dominicains, vers 1630, et en raison d’une légère augmentation du nombre de jésuites pendant la même période, le nombre de missionnaires étrangers s’éleva à plus de 30 et il se maintint constamment entre 30 et 40 au cours des trente ans qui suivirent. Par la suite, il y eut une progression qui permit d’atteindre un pic de quelque 140 missionnaires entre 1701 et 1705. Mais par la suite, à cause de la Querelle des Rites, le nombre de missionnaires diminua d’à peu près la moitié. »
Par conséquent le chrétien ordinaire ne rencontrait pas le prêtre plus d’« une ou deux fois par an ». Et, pendant le petit nombre de jours que durait sa visite, le prêtre « conversait avec les dirigeants et avec les fidèles, il recevait de la communauté des informations, il s’intéressait aux personnes malades et aux catéchumènes. Il confessait, célébrait l’eucharistie, prêchait, baptisait. »
Ensuite le prêtre disparaissait pendant plusieurs mois. Et malgré cela, les communautés tenaient le coup. Ou plutôt, conclut Standaert :
« elles se transformèrent en centres, petits mais solides, de transmission de la foi et de pratique chrétienne. »
[Oui !… mais çà c’était AVANT !!! C’était dans l’Église catholique…
il y avait la Grâce !…]
On peut lire ci-dessous les détails de cette fascinante aventure de l’Église, tels qu’ils sont rapportés par « La Civiltà Cattolica ».
Sans élucubrations à propos de la nécessité d’ordonner des hommes mariés.
« Le missionnaire arrivait une ou deux fois par an »
par Nicolas Standaert S.J.
Extrait de « La Civiltà Cattolica » n° 3989 du 10 septembre 2016
Au XVIIe siècle, les chrétiens de Chine étaient organisés non pas en paroisses, autrement dit en unités géographiques regroupées autour d’une église, mais en « associations » ayant à leur tête des laïcs. Certaines d’entre elles étaient une combinaison de deux modèles : celui des associations chinoises et celui des congrégations mariales d’inspiration européenne.
Il apparaît que ces associations chrétiennes étaient très répandues. Par exemple, autour de 1665, il y avait quelque 140 congrégations à Shanghaï et plus de 400 congrégations de chrétiens dans toute la Chine, à la fois dans des grandes villes et dans des villages.
L’implantation du christianisme à ce niveau local se fit sous la forme de ce que l’on pourrait appeler des « communautés de rituels efficaces », des groupes de chrétiens dont la vie était organisée autour de rituels définis (messe, festivités, confessions etc.). Ces rituels étaient « efficaces » à la fois parce qu’ils construisaient un groupe et parce qu’ils étaient considérés par les membres de ce groupe comme capables de donner du sens et le salut.
Les rituels efficaces étaient structurés sur la base du calendrier liturgique chrétien, qui comprenait non seulement les principales fêtes liturgiques (Noël, Pâques, Pentecôte, etc.), mais également les célébrations des saints. L’introduction du dimanche et des fêtes chrétiennes a eu comme résultat que les chrétiens vivaient selon un rythme différent de celui du calendrier liturgique qui était en usage dans les communautés bouddhistes ou taoïstes. Les rituels les plus évidents étaient les sacrements, en particulier la célébration de l’eucharistie et la confession. Mais la prière communautaire — principalement la récitation du chapelet et des litanies — et le jeûne pratiqué à certains jours déterminés constituaient les moments rituels les plus importants.
Ces communautés chrétiennes révèlent également certaines caractéristiques essentielles de la religiosité chinoise : des communautés qui sont très orientées vers la laïcité et qui ont des dirigeants laïcs ; le rôle important des femmes en ce qui concerne la transmission de rituels et de traditions à l’intérieur de la famille ; une conception du sacerdoce qui oriente celui-ci vers le service (prêtres itinérants, qui sont présents uniquement à l’occasion de fêtes et de célébrations importantes) ; une doctrine qui est exprimée de manière simple (prières récitées, principes moraux clairs et simples) ; une foi dans le pouvoir de transformation qu’ont les rituels.
Progressivement, les communautés en sont venues à fonctionner de manière autonome. Un prêtre itinérant (initialement un étranger mais, au XVIIIe siècle, des prêtres majoritairement chinois) avait l’habitude de leur rendre visite une ou deux fois par an. En règle générale, les dirigeants de chaque communauté en réunissaient les différents membres une fois par semaine et présidaient aux prières, que la majorité des membres de la communauté savait par cœur. Ces dirigeants lisaient aussi les textes sacrés et organisaient l’instruction religieuse. Souvent des rencontres distinctes étaient organisées pour les femmes. D’autre part il y avait des catéchistes itinérants qui instruisaient les enfants, les catéchumènes et les néophytes. En l’absence d’un prêtre, les dirigeants locaux administraient le baptême.
Au cours de sa visite annuelle qui durait quelques jours, le missionnaire conversait avec les chefs et avec les fidèles, il recevait de la communauté des informations, il s’intéressait aux personnes malades et aux catéchumènes, etc. Il confessait, célébrait l’eucharistie, prêchait, baptisait et priait avec la communauté. Après son départ, la communauté reprenait sa pratique habituelle de récitation du chapelet et des litanies.
Par conséquent le chrétien ordinaire rencontrait le missionnaire une ou deux fois par an. Le véritable centre de la vie chrétienne était non pas le missionnaire, mais la communauté elle-même, avec ses dirigeants et ses catéchistes comme principal relais.
Ces communautés se transformèrent, surtout au XVIIIe siècle et au début du XIXe, en centres, petits mais solides, de transmission de la foi et de pratique chrétienne. À cause de l’absence de missionnaires et de prêtres, les membres de la communauté — par exemple les catéchistes, les vierges et d’autres guides laïcs — assuraient le contrôle de tout, depuis l’administration financière jusqu’aux pratiques rituelles, y compris la direction des prières chantées et l’administration des baptêmes.
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Traduction française par Antoine de Guitaut, Paris, France.
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Source : Sandro Magister, « L’espresso », via C. Colombo 90, 00147 Roma :
► http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1351377?fr=y
[1] Les guillemets (inventés par l’imprimeur Guillaume, dit Guillemet, en 1525) permettent d’encadrer les paroles ou écrits de quelqu’un (citation).
« Quand je regarde l’Histoire, j’y vois des heures de liberté et des siècles de servitude. » (Joseph Joubert)
Remarque :
Les guillemets imposent que l’on respecte le texte. Si l’on souhaite l’écourter, il convient alors de remplacer la portion de texte manquante par des points de suspension encadrés de crochets […].
-> Précédés de deux points, ils encadrent un discours direct.
Il se tourna vers moi et me demanda : « Avez-vous l’heure ? »
► Les guillemets sont également utilisés pour un mot, une expression, utilisés dans un contexte inhabituel, que l’on désire souligner ou nuancer. De même que pour des mots étrangers, argotiques ou blasphématoires pour nous.
Étiquetéabsence de prêtre, Amazonie, Andrea Grillo, Bergoglio, blasphématoires, blasphème, cardinal Hummes, Carlo Maria Martini, Chine, chrétiens de Chine, Christianisme, Claudio Hummes, diaconat, diaconat féminin, église Conciliaire, ethnies locales, femmes-diacres, hommes d’une vertu éprouvée, hommes mariés, Jaime Vieira Rocha, jésuite Antonio Spadaro, Jésuite Martini, Jésuite Matteo Ricci, jésuite Standaert, Jorge Mario Bergoglio, La Civiltà Cattolica, mariage des prêtres, ministères ordonnés, missionnaire, Nicolas Standaert, pape François, religiosité chinoise, rituels efficaces, Sandro Magister, secte Conciliaire, soin des âmes, Vatican d'Eux, viri probati