
Pourquoi je ne fréquente plus les chapelles « non una cum »
Cave Ne Cadas
Publié le 10 décembre 2016
Notre ami MSJ m’a fait parvenir une complainte sur la situation des Catholiques Semper Idem (CSI) à même de faire réfléchir tous nos lecteurs « non una cum »…
Suite à un énième problème avec l’abbé le Gal, j’ai pris la décision de ne plus fréquenter les chapelles non una cum.
Cette décision m’a fait un bien fou et m’a ouvert les yeux sur la situation. Voici un texte qui entend faire réfléchir nos amis semper idem et Amis du Christ Roi de France sur la fréquentation des chapelles non una cum et una cum.
Nous sommes catholiques comme toujours
et voulons qu’Il règne sur nous
Prière des Francs
Dieu Tout-Puissant et Éternel qui pour servir d’instrument à votre divine volonté dans le monde, et pour le triomphe et la défense de Votre Sainte Église, avez établi l’empire des Francs, éclairez toujours et partout leurs fils de Vos divines lumières, afin qu’ils voient ce qu’ils doivent faire pour établir Votre règne dans le monde, et que, persévérant dans la charité et dans la force, ils réalisent ce qu’ils auront vu devoir faire.
Par Notre Seigneur Jésus-Christ vrai Roi de France. Ainsi soit-il.
— Combien êtes-vous d’Amis du Christ Roi de France ?
— Demain, toute la France.
Il veut régner sur la France et par la France sur le monde.
Note au CatholiCapedia
L’auteur étant catholique comme toujours (semper idem) emploiera le vocabulaire catholique qui sied en appelant les choses par leurs noms et pour ce qu’elles sont.
Le vocabulaire accessible à tous, est adapté à la situation de l’éclipse de l’Église que nous vivons depuis au moins 1958 ou 1963.
I – Courte présentation
Il n’est pas opportun de parler de soi, mais afin de bien faire passer mon message, d’interpeller l’intelligence et le cœur des lecteurs, il m’a paru nécessaire de me présenter en quelques lignes.
Ceci pour l’objectivité d’un constat lucide sur la fréquentation des chapelles non una cum et una cum pour les catholiques qui veulent croire et faire ce qui a toujours été cru et fait et ont le désir que Notre Seigneur Jésus-Christ règne sur la France et par la France sur le monde.
Je me prénomme Jean-Marie, je suis un jeune homme converti depuis bientôt cinq ans (29 décembre 2011) de la secte conciliaire. J’ai baigné dans la mouvance œcuménique et protestante du Renouveau Charismatique dit catholique. J’étais un conciliaire pratiquant, zélé, passionné et un minimum informé de l’actualité religieuse.
À la fin de ma première année au Royaume-Uni, je découvrais grâce à la prophétie de La Salette, les écrits de Mgr Lefebvre et les conseils de feu M. l’abbé Schoonbroodt, la véritable Église catholique (je ne sais ce que renferme le mot de Tradition).
Début 2012, je découvrais les Amis du Christ Roi de France et adhérais pleinement à cette optique et au désir de voir Notre Seigneur Jésus-Christ redevenir de nouveau Roi de France.
Rapidement sensibilisé au problème de l’una cum, je constatai à Londres l’absence de messes non una cum. Je devais donc offrir un culte domestique à Dieu.
Je devenais catholique à part entière en août 2014, au monastère du Saint Sacrement recevant le baptême et la confirmation des mains de Mgr Subiron. J’en profitais pour réciter l’abjuration qui me coupait spirituellement, affectivement et psychologiquement de mon adhésion aux hérésies de la secte conciliaire qui se fait passer pour la Sainte Église Catholique.
Quelques mois après mon retour en France et jusqu’au premier dimanche de l’Avent 2016, j’ai fréquenté les chapelles de l’IMBC. Aujourd’hui, je me retrouve comme en Angleterre privé de sacrements.
Celui qui s’adresse à vous est donc un converti de la secte conciliaire qui a connu la Fraternité Saint Pie X à Londres, puis a vécu deux ans sans sacrements avant de fréquenter 18 mois les chapelles de l’IMBC et qui a pris la décision logique mais crucifiante de constater l’absence de sacrements.
II – Pourquoi être catholique comme toujours ?
Nous sommes catholiques semper idem, parce que nous savons et croyons que Dieu vérité infaillible, ne peut ni se tromper, ni nous tromper, son Église est infaillible et les papes qu’Il établit chef de son Église à travers les âges, aidés par le Saint-Esprit ne peuvent pas enseigner l’erreur, l’Église ne peut rien nous proposer de mauvais à croire ou à faire, c’est impossible.
On ne peut pas en dire autant de la secte qui se fait passer pour la Sainte Église catholique depuis le conciliabule Vatican dit le IIe.
Les chefs conciliaires et leurs clergé invalide ont depuis Jean XXIII, jusqu’à François, enseigné l’erreur et combattue la Vérité connue, mais ils l’ont pratiqué d’une manière publique (Assises, Lund et j’en passe).
Les clercs et fidèles qui suivent cette secte font naufrage dans la Foi et compromettent leur salut éternel. Il est impossible de leur attribuer le doux nom de « catholiques ».
Pour nous qui croyons comme Pie IX, Léon XIII et saint Pie X au secret de Mélanie à La Salette, nous savons que nous devons rester fidèles à l’Église de toujours et que l’éclipse de la Sainte Église ne durera qu’un temps avant que « Rome païenne soit détruite ». En gardant ce positionnement nous sommes sûrs de ne pas nous tromper.
Nous constatons que le combat et le châtiment permis par Dieu font que la grâce sanctifiante contenue dans les sacrements valides et difficilement accessible du fait de cette éclipse. Nous sommes entourés et encerclés d’ennemis avec lequel on ne peut pactiser sans compromettre sa foi et son salut.
Nous savons que suivre les enseignements de l’école antilibérale nous assure de savoir nous positionner et de prendre les bonnes décisions. Avec eux, nous sommes sûrs de ne pas nous tromper.
III – Pourquoi être ami du Christ Roi de France ?
La France est la première des nations dans le plan divin. Elle doit être l’appui et le bouclier du Saint Siège pour que Jésus-Christ soit connu et aimé par les peuples et rois de la terre.
Bulle Dei Filius du pape Grégoire IX, 21 octobre 1239 ; il écrit à notre Roy saint Louis de Poissy :
« Le Fils de Dieu, auquel obéissent les légions célestes, ayant établi ici-bas des royaumes différents, suivant la diversité des langues et des climats, a conféré à un grand nombre de gouvernements des missions spéciales pour l’accomplissement de Ses desseins.
Et comme autrefois Il préféra la tribu de Juda à celles des autres fils de Jacob et comme Il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi Il choisit la France, de préférence à toutes les autres nations de la terre, pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse.
Pour ce motif, la France est le Royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ.
De même qu’autrefois la tribu de Juda reçut d’en-haut une bénédiction toute spéciale parmi les autres fils du patriarche Jacob ; de même le Royaume de France est au-dessus de tous les autres peuples, couronné par Dieu lui-même de prérogatives extraordinaires. La tribu de Juda était la figure anticipée du Royaume de France.
La France, pour l’exaltation de la foi catholique affronte les combats du Seigneur en Orient et en Occident. Sous la conduite de ses illustres Monarques, elle abat les ennemis de la liberté de l’Église.
Un jour, par une disposition divine, elle arrache la Terre Sainte aux Infidèles ; un autre jour, elle ramène l’Empire de Constantinople à l’obéissance du Siège Romain.
De combien de périls le zèle de ses Monarques a délivré l’Église !
La perversité hérétique a-t-elle presque détruit la foi dans l’Albigeois, la France ne cessera de la combattre, jusqu’à ce qu’elle ait presque entièrement extirpé le mal et rendu à la foi son ancien empire.
Rien n’a pu lui faire perdre le dévouement à Dieu et à l’Église ; là l’Église a toujours conservé sa vigueur ; bien plus, pour les défendre, Rois et Peuples de France n’ont pas hésité à répandre leur sang et à se jeter dans de nombreux périls…
Nos prédécesseurs, les Pontifes romains, considérant la suite non interrompue de louables services, ont dans leurs besoins pressants, recouru continuellement à la France ; la France, persuadée qu’il s’agissait non de la cause d’un homme mais de Dieu, n’a jamais refusé le secours demandé ; bien plus, prévenant la demande, on la vue venir d’elle-même prêter le secours de sa puissance à l’Église en détresse.
Aussi, nous est-il manifeste que le Rédempteur a choisi le béni Royaume de France comme l’exécuteur spécial de Ses divines volontés ; Il le porte suspendu autour de Ses reins, en guise de carquois ; Il en tire ordinairement ses flèches d’élection quand, avec l’arc, Il veut défendre la liberté de l’Église et de la Foi, broyer l’impiété et protéger la justice… »
Catholiques français méditez ses paroles. La France est le Royaume même de Jésus-Christ au-dessus de tous les autres peuples.
Dieu lié par le pacte de Reims de la Noël 496 et solennellement Roi de France depuis le 21 juin 1429 grâce à sainte Jehanne d’Arc ne peut abandonner la France à son triste sort. Il veut régner sur la France et par la France sur le monde. Il nous a Lui-même promis de restaurer la Royauté en France par l’avènement d’un descendant de saint Louis qui avec le saint Pape rétablira la civilisation chrétienne.
Il va régner malgré ceux qui s’y voudront opposer (ses ennemis).
Prions et sacrifions-nous pour le voir de nouveau régner.
En tant que Dieu, créateur et Rédempteur Jésus-Christ a un droit absolu à régner sur nous.
« Les gouvernants et les magistrats ont l’obligation aussi bien que les particuliers, de rendre un culte public et d’obéir à ses lois…Il faut qu’Il règne sur nos intelligences, Il faut qu’Il règne sur nos volontés, Il faut qu’Il règne sur nos cœurs, Il faut qu’Il règne sur nos corps et nos membres. » (Pie XI, Quas Primas)
- Catholiques Français, nous avons un devoir plus exigeant de le faire régner comme jadis nos pères l’ont fait régner. Ne soyons pas tièdes, soyons enthousiastes, passionnés et enflammés pour notre doux Sauveur. Non il n’a pas fait la même grâce à tous les peuples, le Roi de l’Univers est roi spécial du plus beau Royaume après celui du Ciel dixit sainte Jehanne d’Arc.
Combien d’entre nous prient et diffusent ce bénédicité de l’heure présente : Domine da nobis, panem, pacem, regem, sanctum papam. Per Christum Dominum nostrum.
Des peuplades et continents entiers attendent le salut et la vérité de Jésus-Christ, il n’y a que la France qui puisse leur permettre de les accueillir.
IV – Toute confiance à Marie, Reine de France
La Très Sainte Vierge Marie est Reine de France et n’a qu’un désir que son divin Fils soit roi des sociétés et des cœurs. Elle chérit la France depuis ses origines et l’a toujours comblée de dons, de grâces et de bénédictions abondantes, une telle mère, une telle Reine ne peut abandonner ses sujets.
En retour, les Français lui ont toujours manifesté leur confiance, leur sollicitude, leurs espoirs et leurs soucis par un culte fervent et ardent qui ne s’est manifesté chez aucun autre peuple.
Les catholiques français et la Reine du Ciel sont étroitement liés.
Il faut rappeler que la Très Sainte Vierge Marie a toujours manifesté la prééminence de la France et que cette dernière était un instrument de choix pour sauver la Patrie et sauver la Foi.
Rappel de quelques faits entre mille :
- C’est à cause de la France que Marie a donné la prière la plus excellente et la plus puissante après la Sainte messe. Oui la menace de l’hérésie albigeoise nous a mérité le saint Rosaire.
- À la suite du Pèlerinage du Puy, Isabelle Romée, mère de Jehanne d’Arc, a prié Marie avec toute la France et s’en est suivie la réussite de la mission de sainte Jehanne d’Arc avec son point culminant Jésus-Christ Roi de France.
- C’est en France que la divine Providence a suscité le saint Dominique des temps modernes. Oui c’est par saint Louis-Marie Grignon de Montfort que le Ciel a décrit comment la Sainte Vierge Marie devait être priée et vénérée. Marie par son intermédiaire nous a montré qu’il n’y a qu’une seule vraie dévotion, mais que 7 fausses pouvaient fausser le culte marial et le rendre désagréable à Dieu.
- C’est par Marie et grâce à Marie que lors de la satanique révolution dite française, il n’y eût aucun suicide chez les catholiques de France.
- C’est par Marie que nous avons eu la naissance de Louis XIV, l’un de nos rois les plus illustres et que Louis XIII son père consacra le Royaume de France solennellement à Marie Notre Dame de l’Assomption.
- C’est en France que la Très Sainte Vierge Marie est apparue cinq fois en un siècle !!!! Apparitions toutes reconnues par l’Église, Paris la Rue du Bac, La Salette, Lourdes, Pontmain et Pellevoisin. Ces apparitions dessinent un M sur la France.
Nous appartenons à Notre Dame, une si bonne mère dit le Souvenez-vous de Saint Bernard n’a jamais abandonné personne qui avait recours à elle.
V – Impossibilité objective de fréquenter les chapelles non una cum
(et encore moins una cum)
Le constat est simple. Nous semper idem et Amis du Christ Roi de France nous sommes orphelins. Aucun prêtre non una cum, ne prêche l’Éclipse de l’Église, ne fait la promotion de Rore Sanctifica, n’est plus dévot de La Salette et aucun n’a à cœur la mission divine de la France.
Vous en doutez ? Interrogez vos prêtres, vous comprendrez vite.
Lors de mon dernier entretien avec un prêtre non una cum, il m’a asséné la chose suivante :
« Pourquoi croyez-vous que la majorité des évêques et des prêtres non una cum adhèrent à la Thèse (dite de Cassiciacum) ? Nous ne sommes pas idiots ! Nous aussi nous avons étudié ! »
Outre que l’argument de la majorité est pitoyable, j’ai réalisé à travers cette remarque désespérante qu’il n’y avait pas d’issue.
C’est un terrible châtiment. Entre les una cum qui attendent la conversion d’un « pape » hérétique et les partisans de la thèse qui attendent qu’un clerc invalide ayant fait naufrage de la foi, un voyou donc se convertisse pour restaurer l’Église. On peut le dire il n’y a pas un pour rattraper l’autre.
Personne ne veut du grand monarque, tous rejettent le rétablissement de la papauté par saint Pierre et saint Paul.
Alors oui ce sont des révélations privées auxquelles nous ne sommes pas obligés de donner foi, mais entre le chef d’œuvre de la Toute-Puissance du Bon Dieu et le mépris du droit canon le plus élémentaire (Code de Droit Canonique de 1917 Canon 188.4 : « En vertu de la renonciation tacite admise ipso jure, est vacant ipso facto et sans aucune déclaration, quelque office que ce soit si le clerc … apostasie publiquement la foi catholique » ), le choix est vite fait.
En 2016, a eu lieu l’évènement le plus réconfortant et consolant pour les catholiques français : le retour de l’anneau de sainte Jehanne d’Arc. Aucune communication, aucun enthousiasme, absence de Te Deum dans les chapelles, absence d’encouragement des fidèles, un silence assourdissant.
Les prêtres français sont donc des ingrats et des traîtres. Comment faire l’impasse sur le fait que si sainte Jehanne d’Arc n’avait pas réalisé sa mission pour faire reconnaître Jésus-Christ Roi de France, il n’y aurait plus de sacerdoce en France. N’ayons pas peur des mots, ils lui doivent leur sacerdoce, terrible ingratitude.
Dans l’excellente litanie de sainte Jehanne d’Arc que nous trouvons dans La vraie mission de sainte Jehanne d’Arc, Jésus-Christ Roi de France, des époux Remy nous lisons : Sainte Jehanne, envoyée par Dieu pour rendre à la religion troublée sa liberté et sa gloire, priez pour nous.
Allez donc faire un tour en Angleterre voir ce qu’est la tristesse causée par 500 ans d’hérésie protestante et surtout d’absence de grâce sanctifiante ! Vous n’en reviendrez que plus reconnaissants pour la Pucelle d’Orléans.
Concrètement ces chapelles dégradent notre dévotion mariale, nous empêche de parler de Jésus-Christ Roi de France comme étant la seule solution à tous nos maux et le plus aberrant n’incitent pas et ne font pas prier pour le rétablissement de la papauté.
Il n’y a pas de flamme pour le règne du Sacré-Cœur, on n’enseigne pas sur le vote, la démoncratie, le fonctionnement d’un pouvoir temporel subordonné au pouvoir temporel, rien sur les ennemis et leur manœuvre où très peu et très mal.
On oublie de dire que Dieu est un père, généreux, bon, simple et Tout-Puissant qui veut que nous soyons ses touts petits.
Pourquoi en ces temps troublés, il n’est pas fait mention dans les sermons, les catéchismes d’exemples si simples et propres à nous stimuler tels que sainte Jehanne d’Arc, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, sainte Marguerite-Marie Alacoque, sainte Bernadette ou pour les plus jeunes sainte Maria Goretti.
Est-ce acceptable ? Devons-nous rester amorphes ? Consommer et payer sans rien dire alors que notre besoin et notre devoir est d’exiger la vérité et rien que la vérité.
Chers frères et amis, il est peut-être temps de rentrer en nous-mêmes et de réfléchir sérieusement à l’utilité de fréquenter ces chapelles.
Nous savons que Jésus-Christ Roi de France est la seule solution, que Marie Reine de France est notre seule espérance, que sainte Jehanne d’Arc avec tous les saints de France et de la maison Royale vont nous aider à entrer dans le règne du Sacré-Cœur.
La clairvoyance se trouve dans nos rangs : le midi du jour de la renonciation de Ratzinger dit Benoit XVI, j’ai déjeuné avec un prêtre non una cum, je lui ai dit : « Maintenant, ils vont élire un moderniste tout feu, tout flamme, dans la même veine qu’un Jean-Paul II. »
« Il m’a répondu je vois plutôt l’élection d’un cardinal Ranjith proche de Benoit XVI qui a ce côté traditionnel, il continuera sur ses pas ». Je lui ai fait part de ma réserve ; on sait avec Bergoglio qui a eu raison.
J’étais ami du Christ Roi de France depuis un an seulement, il avait des années acquis à la thèse.
En outre, il est clair que nous n’avons pas la même foi, que les clercs et fidèles partisans de la thèse, encore moins de ceux de la Fraternité Saint Pie X. Or le Saint Sacrifice et l’Eucharistie sont l’acte et le sacrement de l’unité par excellence. Nous n’avons ni la même foi, ni la même espérance et donc pas la même charité.
C’est donc objectivement impossible pour un fidèle aguerri de fréquenter en conscience ces lieux.
VI – Revenir aux « catacombes » et se mettre sur la Croix
Nous n’obtiendrons pas le règne du Sacré-Cœur sans un minimum d’efforts. Dieu a promis de régner sur ses ennemis. Lui, sera fidèle à sa promesse. Mais nous, le désirons-nous ? Dans ces chapelles, objectivement, non.
Si nous revenons à nos domiciles, si nous prions et faisons pénitence nous verrons d’ici peu ce règne de la vérité et de la Sainte Église catholique. Notre dévotion mariale en sera renforcée, notre volonté affermie.
En effet, nous considérerons avec la plus vive importance cet adage fabuleux : « Sans les sacrements, il est difficile de se sauver, sans la Foi (vraie, pure et intégrale) il est impossible de se sauver. »
Revenir au domicile, c’est organiser tout son emploi du temps par rapport au Bon Dieu. Certes il est désagréable pour un catholique aimant son Dieu et sa religion d’être privé de sacrements.
Il est plus désagréable encore d’avoir une foi catholique au rabais, minorée, altérée non pure et partielle. Sur un plan pratique les débuts sont difficiles mais si on met tout son espoir et sa confiance dans le Bon Dieu et la Sainte Vierge Marie, si la fermeté de la volonté suit, il n’y a pas de raison que cela se passe mal.
Tout concourt au bien pour ceux qui aiment Dieu dit saint Paul aux Romains. Tout c’est tout même la privation de sacrements. Je précise tout de suite que nous sommes privés de sacrements. Nous ne nous privons pas de sacrements. Le constat est objectif, il n’y a pas de chapelles où l’on enseigne les réalités auxquelles nous sommes attachés, aucun clerc pour nous enthousiasmer sur la mission divine de la France et nous éduquer à la confiance enfantine dans la divine Providence.
Certains m’objecteront c’est trop difficile, c’est impossible d’être privé des sacrements, on est sec sans les sacrements, s’ils sont valides pourquoi s’en priver.
Je réponds que ce que nous avons à souffrir est bien peu de choses par rapport aux souffrances du Sauveur lors de sa Passion. Bien moindre que les Catholiques des trois premiers siècles et surtout bien plus légers que les combattants de la première heure qui ont eu des nuits d’insomnie, de pleurs à se demander si ils étaient dans la Vérité. En plus, j’ai bien tenu deux ans sans me décourager, ne connaissant rien de la Sainte Religion avec comme conseils des livres et des personnes que je n’avais jamais vu.
Si nous avons fait nos réserves d’huiles comme des vierges sages, en fréquentant ces sacrements, nous tiendrons. Nous qui savons que toutes ces chapelles peuvent être impossible d’accès des suites d’une persécution prochaine. Nous déplorons l’absence de considération du surnaturel, mais oublions-nous que nous croyons à la communion des saints qui est une réalité très palpable, que nous avons tous un ange gardien, que l’Église militante n’est seulement qu’une des trois réalités de l’unique Église Catholique. Oublions-nous que Dieu est notre refuge et notre force ?
Enfin, pour ceux qui objectent que nous ne pouvons faire sans communier. Le commandement lié au devoir dominical est d’entendre la messe. Aussi nous avons pleine liberté de faire autant de fois que nous le souhaitons la communion spirituelle.
VII – Appel à la cohérence et à hâter le règne du Sacré-Cœur
Mes amis vous vous reconnaissez dans le message de La Salette, vous aimez Notre-Dame, vous ne souffrez qu’on lui intime l’ordre de ne pas parler. Vous savez que tôt ou tard la secte conciliaire sera détruite ; qu’aucun de ses fruits, tous amers, ne nous donnera la Restauration de l’Église et de la Société.
Chers amis, que faîtes-vous dans ces chapelles acquises à la thèse ? Dans les chapelles de la Fraternité Saint Pie X ? Qu’en espérez-vous ? Qu’en attendez-vous ? Dieu serait-il impuissant ? Vous complaisez-vous à critiquer les sermons, les conférences, les articles de Sodalitium ou autres publication de la Fraternité ou d’ailleurs ?
Vous m’objecterez : « Nous nous ne critiquons pas les prêtres ». Très bien et c’est tout à votre honneur. Cependant êtes-vous d’accord avec tout ce qui vous est enseigné ? Avec toutes les pratiques ? Êtes-vous satisfaits des analyses, enseignements, sermons etc. d’un Don Ricossa, des abbés non una cum, d’un Mgr Fellay, d’un Williamson etc. , etc.
Ne nous voilons pas la face. Notre conscience parle contre nous. Le jour où j’ai décidé de quitter ces chapelles, une chape de plomb s’en est allé, un fardeau s’est retiré. Faire le choix de la cohérence en toute objectivité, se réveiller et se remettre devant les yeux les vrais enjeux, les vraies perspectives voilà ce à quoi je nous appelle.
Nous savons pertinemment qu’il n’y a rien à attendre de ces chapelles et concrètement nous dégagerons plus de temps pour l’étude et la prière dans nos domiciles. Nous sortirons du train-train et serons plus vigilants à ne pas sombrer dans le péché mortel. Toute notre confiance sera en Dieu. Nous prierons plus souvent et plus efficacement pour le règne du Sacré-Cœur, pour le triomphe du Cœur Douloureux et Immaculé de Marie pour la venue du Saint Pape et du Grand Monarque, surtout pour que Dieu nous donne au moins un saint prêtre.
Nos devanciers avaient confiance en nous si nous étions des hommes de principe !
J’en profite pour rappeler ce texte merveilleux du R. P. Aubry, à méditer et appliquer encore plus aujourd’hui :
« Ce qu’il nous faut, ce sont des chrétiens et des prêtres radicaux dans le bien. Lorsque les idées régnantes, les désertions et les scandales, auront enlevé à l’Église la moitié, puis les trois quarts, puis les neuf dixièmes, puis les quatre-vingt-dix-neuf centièmes, puis les neuf cent quatre-vingt-dix-neuf millièmes de sa famille, si le millième demeuré fidèle est excellent et radical, tout sera gagné, car ce millième formera la petite mais vaillante armée de Gédéon, la semence saine et irréprochable d’une nouvelle société.
« Combien serait plus puissante, pour la régénération d’un peuple comme le nôtre, une telle phalange, sortie d’écoles théologiques solides, armée de toute la force surnaturelle de l’Évangile, fortifiée de principes sûrs et inébranlables contre l’esprit du siècle ! Elle se répandrait partout, occuperait les positions sacerdotales, comme des postes militaires où elle doit faire sentinelle et combattre, saupoudrerait en quelque sorte la société et lutterait avec ce bel ensemble contre l’erreur. Certainement elle vaincrait, à moins que l’Écriture n’ait menti en disant : Hæc est victoria quæ vincit mundum, fides nostra (I Jean, v, 4).
« On dit souvent : « Les hommes manquent ! » Je n’en crois rien ; ce sont les principes qui manquent, et il y a toujours assez de chair humaine. La France est trop féconde pour manquer d’hommes ; quand on a les bons principes, on fait des merveilles avec quelques hommes. Notre-Seigneur a précisément voulu, par le choix des apôtres, prouver que la pauvreté d’hommes n’est pas un obstacle, mais une ressource souvent, toujours même, moyennant des principes. « Le mal, c’est qu’il y a des hommes, beaucoup d’hommes, mais peu de principes ». »
J.-B. Aubry, Essai sur la Méthode des Études Ecclésiastiques en France, 1890, 1ère partie, p. 265.
Je crois beaucoup en ces paroles, amis du Christ Roi de France, soyons des hommes de principes.
Je rappelle que l’Église nous fait prier pour le règne du Sacré Cœur, en disant chaque jour et autant de fois que nous le souhaitons les deux oraisons jaculatoires suivantes :
« Cœur Sacré de Jésus, que votre règne arrive. »
« Cœur Sacré de Jésus, que votre volonté soit faite. »
Outre les indulgences gagnées, c’est l’unique et complet programme que nous voulons voir se réaliser.
« Cœur douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous. »
« Ô marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. »
Je n’invente rien cela se trouve dans le livre bleu, c’est simple et accessible mais non enseignée ou encouragée.
VIII – Certitude du triomphe du Cœur Douloureux et Immaculée de Marie et du Règne du Sacré Cœur
Si je vous parle de ma conviction que Marie triomphera pour son Fils vous m’objecterez « Et alors c’est bien pour toi »
Alors je fais appel à des références difficilement contestables :
Saint Pie X
« …C’était au matin du célèbre Consistoire du 29 novembre 1911 où il remit la barrette cardinalice à deux prélats français NN. SS. Amette et de Cabrières. Pie X avait passé de longues heures en prière dans son oratoire. En rejoignant, peu après, Monseigneur Bisletti, il lui dit :
« Oh ! que la Sainte Vierge est bonne ! Elle vient de me consoler grandement en me donnant l’assurance que le France serait sauvée ! »
« Et à la fin de son allocution consistoriale, Pie X prononça ces paroles émouvantes qui resteront pour nous une douceur et comme une fontaine d’espérance, dit René Bazin.
« Que vous dirai-je, maintenant, à vous Fils de France, qui gémissez sous le poids de la persécution ?
« Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonts baptismaux de Reims, se repentira et retournera à sa première vocation.
« Les mérites de tant de ses fils, qui prêchent la vérité de l’Évangile dans le monde presque entier et dont beaucoup l’ont scellée de leur sang ;
« les prières de tant de saints qui désirent ardemment avoir pour compagnons, dans la gloire céleste, les frères bien-aimés de leur patrie ;
« la piété généreuse de tant de ses fils, qui sans s’arrêter à aucun sacrifice, pourvoient à la dignité du clergé et à la splendeur du culte catholique… appelleront certainement sur cette nation les miséricordes divines.
« Les fautes ne resteront pas impunies, mais elle ne périra pas, la fille de tant de soupirs et de tant de larmes.
« Un jour viendra, et nous espérons qu’il n’est pas éloigné, où la France, comme Saul sur le chemin de Damas, sera enveloppée d’une lumière céleste et entendra une voix qui lui répétera :
« Ma fille, pourquoi me persécutes-tu ? »
Et sur sa réponse : « Qui es-tu Seigneur ? »
La voix répliquera : « Je suis Jésus que tu persécutes. Il t’est dur de regimber contre l’aiguillon, parce que dans ton obstination, tu te ruines toi-même ».
Et elle, tremblante, étonnée, dira : « Seigneur, que voulez-vous que je fasse ? »
Et Lui : « Lave-toi de tes souillures qui t’ont défigurée, réveille dans ton sein les sentiments assoupis et le pacte de notre alliance et va, Fille aînée de l’Église, nation prédestinée, vase d’élection, va porter, comme par le passé, Mon Nom devant tous les peuples et les rois de le terre ».
Français, réveillez-vous.
* * *
Prière de Madame Élisabeth de France pour la France
Ô vierge sainte !
Vous avez toujours si spécialement protégé la France !
Tant de monuments nous attestent combien elle Vous a toujours été très chère ! Et à présent qu’elle est malheureuse, et plus malheureuse que jamais, elle semble Vous êtes devenue étrangère !
Il est vrai qu’elle est bien coupable !
Mais tant d’autres fois, elle le fût, et Vous lui obtîntes son pardon ! D’où vient donc qu’aujourd’hui Vous ne parlez plus en sa faveur ?
Car si vous disiez seulement à Votre divin Fils : « Ils sont accablés de maux », bientôt nous cesserions de l’être.
Qu’attendez-vous donc, ô Vierge Sainte ?
Qu’attendez-vous pour faire changer notre malheureux sort ?
Ah ! Dieu veut peut-être qu’Il soit renouvelé par nous, le vœu que fit un de nos rois pour vous consacrer la France.
Eh bien ! Ô Marie, ô très Sainte Mère de Jésus-Christ ! Nous vous la vouons, nous vous la consacrons de nouveau !
Si cet acte particulier pouvait être le prélude d’un renouvellement plus solennel et public !
Le désir que nous en avons ne peut-il pas y suppléer ?
La charité qui étend nos vues et dilate nos cœurs ne peut-elle pas donner à une consécration particulière le mérite et l’efficacité d’une consécration générale ?
Nous vous en prions, nous vous en supplions…
Reprenez, ô Vierge Sainte, Vos premiers droits sur la France tout entière, rendez-lui la Foi ; rendez-lui Votre ancienne protection.
Rendez-lui la paix ; rendez-lui Jésus-Christ qu’elle semble avoir perdu.
Enfin que ce Royaume de nouveau adopté par Vous redevienne tout entier le Royaume de Jésus-Christ.
Ainsi soit-il.
IX – Catholiques et français toujours
Jadis l’on disait pour les catholiques du monde entier. Nous avons deux patries, celle d’origine et la France comme pays par excellence du catholicisme.
Je vous l’assure, né de parents congolais et fier de mes origines, je suis catholique par mon caractère français et français par mon catholicisme. Semper idem et ami du Christ Roi de France est un honneur et une charge, une consolation et un appui. Les Gestes de Dieu par les Francs.
Mes amis, soyez fiers d’être catholiques français, Dieu n’a pas traité les autres nations de la même façon.
Le génie catholique et français n’est pas mort.
Pour avoir été en contact avec des catholiques allemands, anglais, américains, je puis vous l’attester, il n’y a qu’en France qu’on a saisi toute la réalité et l’étendue de la crise. Il n’y a qu’en France que l’on a l’analyse la plus pointue et la plus complète. C’est chez nous qu’il y a la plus grande clairvoyance sur le passé, le présent et l’avenir. Si bien que même dans cette crise : Gesta Dei per Francos. Nous avons avec l’école antilibérale, la bibliothèque la plus fournie, les lieux les plus visités par le Ciel, l’amour le plus tendre pour la Très Sainte Vierge Marie, d’innombrables promesses et le Pacte de Reims.
Comme dirait un combattant célèbre : « Ce n’est pas du chauvinisme, c’est Dieu qui est chauvin ! »
Soyons des catholiques de principes, des français d’une droiture, d’une loyauté, et d’une rectitude de pensée exemplaires. Les promesses ne tarderont pas à se réaliser.
X – Calme, Confiance, Constance
Mes très chers, notre adhésion à la Vérité et à l’espérance dans le salut de la France, nous établit dans une parfaite égalité d’âme, une joie surnaturelle, et une espérance confiante et enthousiaste.
Pour ceux qui trouvent la privation de sacrements, trop dure, impossible, je voudrais les rassurer en leur disant que toute notre vie et tout notre éternité se rapporte à Dieu.
La lecture du livre La pratique de l’amour envers Jésus-Christ de saint Alphonse Marie de Liguori a définitivement changé ma perspective de mon salut éternel.
Si naturellement nous désirons le Ciel pour ne pas aller en enfer et pour être sauvé et heureux voici ce qu’enseigne le Docteur de l’Église chapitre XVI qui s’intitule « DE L’ESPERANCE » :
Ainsi l’objet de nos pensées, de nos désirs et de notre espérance doit être d’aller posséder Dieu dans le ciel, pour l’aimer de toutes nos forces et jouir de sa propre félicité. Le plus grand plaisir que les Saints aient dans le ciel, c’est de connaître l’immense félicité de leur Maître bien-aimé ; car ils aiment Dieu immensément plus qu’ils ne s’aiment eux-mêmes. Chacun d’eux, par un effet de l’amour qu’il a pour Dieu, serait content de sacrifier tout son bonheur et de souffrir toutes sortes de tourments pour qu’il ne manquât pas à Dieu, suppose que ce fût possible, la moindre parcelle de la félicité dont il jouit.
Voyant donc que Dieu est infiniment heureux et que sa félicité est éternelle, cette pensée fait tout son paradis : entrez dans la joie de votre Seigneur. Il ne dit pas à la joie d’entrer dans l’âme, mais à l’âme d’entrer dans la joie de Dieu, puisque c’est la joie de Dieu qui fait celle des Bienheureux ; de sorte que le bien de Dieu, ses richesses et son bonheur seront le bien, les richesses et le bonheur des Bienheureux.
Notre salut éternel se rapporte à Dieu, c’est pour lui que nous nous sauvons. Si nous lui donnons la primauté en tout, les difficultés, les sécheresses nous serons plus aisés.
N’oubliez pas que Notre Seigneur a dit : « Mon fardeau est doux et mon joug aisé. »
Courage ! Il a vaincu le monde.
— Notre secours est dans le Nom du Seigneur
— Qui a Fait le ciel et la terre.
Jean-Marie de la Salle
Remerciements à Louis-Hubert, à Marie-Christine, ma marraine, et à tous les Amis du Christ Roi de France.
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