Nota CatholicaPedia : Nous avons publié hier soir les réflexions d’un de nos correspondants ; il est un fait sur lequel nous ne pouvons pas être totalement d’accord… selon la ligne éditoriale de notre blogue… :

Maintenant, il faut que les clercs français de la Fraternité St Pie X qui refusent d’apostasier, désignent deux doyens qu’ils jugeront aptes, pour leur demander de se faire sacrer évêques, VRAIS ÉVÊQUES CATHOLIQUES, VALIDEMENT CONSACRES PAR DE VRAIS ÉVÊQUES CATHOLIQUES (cf. http://www.rore-sanctifica.org) ANTI-CONCILIAIRES en confiant leur combat de la FOI CATHOLIQUE À NOTRE DAME DU ROSAIRE (ET POUR CELA NE COMPTEZ SURTOUT PAS SUR Mgr Tissier de Mallerais, ni sur aucun autre évêque de la Fraternité !).

 

Il est évident pour nous qu’il n’y a RIEN a espérer de cette ‘Fraternité’… et « demander de … faire sacrer évêques » est totalement utopique et parfaitement INUTILE… Pour nous la FSSPX est une « VOIE SANS ISSUE » !…

 


 

 

Revue de Presse

 

Purge (encore !) dans la FSSPX : sept doyens démis de leur fonction, le curé de Saint-Nicolas-du-Chardonnet révoqué

— par Christian Lassale — 12 mai 2017

Rebellion

 

MPI avait publié la lettre de 7 doyens du district de France de la FSSPX, signée également par les supérieurs de trois communautés religieuses amies présentes en France. Ces doyens, sans jamais attaquer leurs supérieurs, venaient mettre court à toute ambigüité sur les mariages célébrés dans la FSSPX. En effet, un trouble avait été jeté par Mgr Fellay, sans même qu’il s’en rende compte sans doute. Il avait adressé des remerciements « profonds » et sans nuances au Saint Siège pour sa lettre émanant de la commission Ecclesia Dei, proposant une solution pour mettre fin au trouble que les fidèles pouvaient avoir quant à la validité de leur mariage.

 

Remercier sans nuance ni sans rappeler la validité de nos mariages hier, aujourd’hui et demain ; se précipiter dans les solutions pratiques proposées par Rome, sans même analyser les problèmes graves sous-jacent : c’était accepter implicitement qu’un trouble pouvait exister.

 

Mais la Maison Générale demeura sourde aux réactions et questions des prêtres de la FSSPX, le siège du District de France se refusa d’intervenir, d’où l’intervention en ultime recours de ces sept doyens, pour nous apporter une magnifique défense de nos mariages. Si M. l’abbé Bouchacourt avait eu le courage d’assumer un tel texte (les signataires lui en firent prendre connaissance 48 heures avant qu’il ne soit lu aux fidèles), le District de France serait aujourd’hui plus fort que jamais.

 

Mais la pagaille y est omniprésente, surtout depuis ce mercredi 10 mai au soir, où furent publiées les sanctions portées contre les signataires. Il revint en effet à M. l’abbé Bouchacourt, supérieur du district de France (ou plutôt, courroie de transmission de Menzingen ?), d’exécuter les basses besognes :

« En accord avec Monseigneur Fellay, il m’a fallu prendre de difficiles décisions envers les confrères qui ont signé le document incriminé. Monsieur l’abbé de La Rocque est relevé de sa charge de « curé » de Saint-Nicolas du Chardonnet et les sept signataires eux-mêmes relevés de leur charge de doyen. Monseigneur Fellay a nommé Monsieur l’abbé Vassal en remplacement de Monsieur l’abbé de La Rocque. Quant aux nouveaux doyens, ils seront nommés au 15 août prochain. »

 

Pourtant, cette lettre adressée aux fidèles est une analyse rigoureuse sur le fond d’un problème, celui des mariages célébrés dans la FSSPX. À aucun moment, il ne contient une attaque contre les autorités de la FSSPX. Le problème est donc bien le fond de ce texte, dont la justesse et la rigueur met mécaniquement en relief les reniements et les contradictions de la position de la Maison Générale.

 

C’est aussi pour cette raison que l’abbé Christian Bouchacourt refuse de considérer les arguments du texte :

« Le modum employé étant inacceptable, parce que subversif, il a entraîné mon refus de considérer le contenu du document. »

 

Subversif ? N’est-ce pas le silence des autorités de la FSSPX qui serait gravement subversif ? Silence avant, pendant et après le Synode sur la famille ; silence sur l’instauration d’un « divorce catholique » lors de la réforme des procédures de nullité de mariage ; silence sur Amoris Laetitia ; silence sur la réhabilitation de Luther et l’accueil solennel de sa statue au Vatican, le 13 octobre dernier. Ce jour-là, toujours au Vatican, « on » marchandait dans la salle d’à côté une éventuelle prélature pour la FSSPX ; « on » se pourfendait même d’un communiqué béat à ce sujet, sans dénoncer nullement ni faire allusion aucune au terrible scandale dont était sali ce jour anniversaire des apparitions de Fatima.

 

La subversion vient de cette ligne libérale imposée depuis 2011 par Mgr Fellay, ligne qui l’emmène dans tous les reniements entrainant la FSSPX sous le joug des autorités conciliaires qui, quant à elles, n’ont changées en rien, c’est le moins que l’on puisse dire ! Mgr Fellay réalise tout simplement ce que lui même a auparavant qualifié tant de fois d’« opération suicide ».

 

À Rome on se réjouit. Guido Pozzo, Secrétaire de la Commission Pontificale Ecclesia Dei vient de déclarer :

« La réconciliation se fera lorsque Mgr Fellay adhérera formellement à la déclaration doctrinale que lui a présenté le Saint-Siège. C’est aussi la condition nécessaire pour procéder à la régularisation institutionnelle, avec la création d’une prélature personnelle. J’ai noté que l’esprit est constructif, et non à la controverse. Les différents points de vue ou opinions que nous avons sur certaines questions ne doivent pas nécessairement conduire à la division, mais à un enrichissement mutuel. J’ai compris qu’il est prioritaire pour eux de surmonter cette fracture avec le Saint-Siège. Pour eux, c’est une priorité par rapport à d’autres préoccupations. »

 

Affaire à suivre, donc. Le prochain épisode se déroulera sans doute dimanche prochain à Saint-Nicolas-du-Chardonnet même, tandis que M. l’abbé Bouchacourt présentera le nouveau « curé » à la messe de 10h30, M. l’abbé de La Rocque ayant pour sa part été prié de quitter les lieux pour le samedi 13 mai au plus tard.

 

Christian LASSALE

 

SOURCE : Medias-Presse.info : http://www.medias-presse.info/purge-encore-dans-la-fsspx-7-doyens-demis-de-leur-fonction-le-cure-de-saint-nicolas-du-chardonnet-revoque/73983/

 


 

Question d’un lecteur : la lettre des 7 doyens de la FSSPX était-elle subversive ou révolutionnaire ?

Subversi f

 

Suite à la publication de la lettre publique des doyens et de supérieurs de communautés religieuses, monsieur l’abbé Bouchacourt a cru devoir traiter cette initiative de « subversive », un peu comme un slogan pour éviter d’analyser le fond des choses. La question peut malgré tout se poser : la lettre des 7 doyens était-elle subversive ou révolutionnaire ? Voici la réponse qu’un prêtre de la Fraternité Saint-Pie X a faite à l’un de nos lecteurs.

 

Cher Monsieur,

Votre question est bien légitime. Lorsque des inférieurs s’opposent à des supérieurs, le catholique, car il est foncièrement obéissant, doit d’abord pencher pour l’autorité. Saint Pierre nous disait dimanche dernier : « Soyez soumis à toute autorité pour Dieu. » Malheureusement beaucoup de catholiques oublient les deux derniers mots. Si l’autorité est contre Dieu, il faut évidemment obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes.

1 – Révolutionnaire : être révolutionnaire c’est s’opposer à l’autorité parce qu’elle vient de Dieu. Lorsque l’autorité est pour Dieu, le révolutionnaire s’y oppose. Le catholique est ordinairement soumis à l’autorité. Lorsque l’autorité est volée par le révolutionnaire, à son tour le catholique s’y oppose. Il ne doit pas alors être qualifié de révolutionnaire mais de contre-révolutionnaire. Comme les Vendéens. (Je ne veux pas dire que dans l’histoire qui nous préoccupe il y ait des révolutionnaires et des contre-révolutionnaires. Je veux dire qu’un catholique qui s’oppose à l’autorité ne doit pas être immédiatement qualifié de révolutionnaire.)

2 – Subversion : Subversion vient de /sub /-/vertere / : détourner par dessous.

2.1. Un acte est subversif lorsqu’il tourne les inférieurs contre les supérieurs. Dans ce sens révolutionnaire et contre-révolutionnaire sont subversifs. Et alors ? En réalité dans ce sens le mot subversif est utilisé dans un sens large. Par exemple par sa déclaration de 1974 Mgr Lefebvre a tourné les inférieurs contre les supérieurs, contre Rome, contre la Rome moderne et révolutionnaire. C’était un acte contre-révolutionnaire et catholique. Qui dirait qu’il était subversif ? Ou qu’il prenait les fidèles en otage ?

2.2. Une méthode est subversive lorsqu’elle consiste à retourner une intelligence sans que la victime en ait conscience, et ainsi la pousser à agir contrairement à sa première intention, toujours sans qu’elle en ait conscience. C’est une félonie contre la faculté la plus haute de l’homme. C’est comme la sape : plutôt que d’attaquer le château franchement ou même de pénétrer dans l’enceinte par un étroit tunnel, on creuse des galeries invisibles sous les murailles et d’un seul coup celle-ci va tomber… Typiquement le message subliminal est une méthode subversive. Par exemple les « Lumières » ont abondamment utilisé ce moyen de ténèbres par le simple mot d’« égalité », sans même le définir. Dans ce sens l’autorité peut être subversive, quand elle veut mener ses inférieurs à ses fins non en les commandant mais en changeant leurs manières de voir par un enseignement ambigu. Dans ce sens, le catholique n’a pas le droit d’être subversif, même pour faire régner la vérité et le bien, parce qu’une fin si noble ne peut être que déshonorée par des moyens si ténébreux.

Même quand la muraille paraît saine, il est de toute nécessité de découvrir les sapes, car la muraille s’effondrera d’un seul coup. Par exemple on nous répète « Nous reconnaître tels que nous sommes. » Est-ce un argument ou un slogan ? «Tels que nous sommes» est clairement une boîte qui n’explicite rien. En soit «tels que nous sommes» c’est : en rupture de fait d’avec les autorités officielles et en refus du Nouveau Code. Or, on nous sert justement l’un et l’autre. Affirmer une grande idée ambiguë pour couvrir une opération, c’est de la subversion.

On voit que la Lettre des Doyens n’est aucunement révolutionnaire puisqu’elle proclame la vérité. On voit que la Lettre des Doyens n’est pas subversive dans le sens strict : le texte est parfaitement clair. Les intelligences en comprennent immédiatement le sens et sont capables de l’accepter ou de le refuser. Elle n’a rien à voir avec une sape, mais elle s’apparente clairement avec un bélier. Les auteurs en assument le poids et sont visibles des défenseurs. Si le contenu de la lettre est juste, on doit en conclure que les Doyens n’ont rien fait de mal.

Que Notre-Seigneur et Notre-Dame nous donnent lumière et force pour servir fidèlement la Vérité.

Un prêtre de la FSSPX

 

Publié par Christian Lasalle le 12 mai 2017 in Purge, Religion Catholique