Vous en êtes où avec « votre » NULLAM PARTEM ???
Le temps presse d’un examen de conscience dans « votre sixième dimension »*
*: la « sixième dimension » semble être l’état dans lequel tous ceux qui ne regardent pas le réel avec un esprit de foi surnaturelle, nous perçoivent comme des chrétiens bizarres, sectaires, atypiques, j’en passe et des meilleures…!
« Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre répondit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus, reprenant la parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux.… » (Mat.16;16)
Par Pierre Legrand.
Chers amis,
Par sa réponse claire et limpide, Pierre nous montre qu’il pratique avant « l’heure de la puissance des ténèbres » (hora et potestas tenebrarum) , le nullam partem le plus absolu avec tous ceux dont les réponses ne rendent pas compte de l’entière vérité, celle qui permet de voir dans le Christ la seconde personne de la Trinité Sainte. Ce nullam partem qui revient en fait à une adhésion sans détour et sans retour le mènera où l’on sait, comme beaucoup d’autres chrétiens : sur la Croix d’infamie !
Et nous, où en sommes-nous avec notre nullam partem que nous avons parfois tant de mal à concevoir, à accepter pour certains et à pratiquer pour beaucoup d’autres ?
Si je voulais faire dans le cynisme, je dirais que nos « nullam partem » personnels sont à la hauteur de la confusion et du chaos général qui préside aux affaires d’une Église éclipsée, qui elle-même représente la pierre d’achoppement de nos doutes, de nos appréhensions, de nos incompréhensions, de nos rébellions secrètes et de nos craintes les plus inavouables…
Il n’a jamais été aussi compliqué et crucifiant que d’être un “bon catholique” en ce début du XXIème siècle. Comme il n’a jamais été aussi facile et commode de ne pas l’être dans notre société laïciste, hédoniste et matérialiste d’aujourd’hui.
Je plains ceux qui ne ressentent pas toutes ces difficultés ou, a contrario, ceux qui n’apprécient pas à leur juste mesure ces permissivités extrêmes qui viennent du plus profond de l’Enfer et de celui qui est le Diviseur suprême. Il n’y a rien de pire pour un chrétien que de s’enfermer dans la tiédeur d’un confort théologique, moral et liturgique, ce fameux confort qui assèche les canaux de la grâce et mène à des voies et des destins souvent sans issue…
Car être nullam partem c’est être résolument en schisme formel avec tout ce qui diminue, amoindrit, obscurcit et enténèbre la gloire du Dieu Vivant et l’Amour qu’il porte à Son Fils Bien-Aimé. Être nullam partem c’est vouloir résolument s’incorporer le Christ dans tout ce qu’Il a de résolument différent de nous. C’est confronter notre néant avec le Dieu qui a dit « Je suis Celui qui suis » ! Cette confrontation est salutaire en ce sens qu’elle nous permet de prendre véritablement conscience de notre propre néant. Seul le mystère de l’Incarnation rédemptrice peut donner un sens et une explication à cette confrontation forcément inégale et toute axée sur un amour tellement immense qu’il ne peut s’expliquer que par la dimension formidablement mystique de Celui qui en est à l’origine ! Pour être à l’image de Dieu il nous faut absolument nous incorporer, chair et âme, au mystère d’un Dieu qui s’est fait chair pour nous sauver ! Que vaudrait sans cela notre pauvre chair meurtrie par la faute originelle ? Rien, absolument rien. Un Dieu peut-il aimer du rien…du néant ? Assurément pas !
Le fameux « Omnia instaurare in Christo » de Saint Pie X prend alors tout son sens…
Le chrétien qui n’accepte pas de laisser l’amour, la présence et l’action du Christ le séparer de l’esprit temporel, charnel, matérialiste, scientiste, laïciste, ce chrétien là est responsable, s’il en a la pleine conscience, de haute trahison devant le Tribunal de Dieu car il a falsifié son catholicisme en démissionnant de la mission sacrée donnée par son baptême et sa confirmation.
Le sel s’affadit non seulement par les péchés personnels non absous ou non réparés, mais aussi par cette lèpre de l’âme qui consiste à ne pas vouloir bouger, transformer profondément sa perception intime en séparant résolument son agir et son vouloir de l’égoïsme facile, du matérialisme, marque de fabrique de l’esprit du siècle, et de cet esprit de démission qui accompagne trop souvent les flirts successifs avec ce même esprit. La démission de soi-même et des autres est alors le juste salaire de cet égarement.
Un chrétien qui se veut et se définit comme les autres ne peut être véritablement un vrai chrétien. Le conformisme sous toutes ses formes finira toujours par avoir raison de ses pieuses résistances.
Mais dira-t-on quelle est véritablement la racine de ces maux qui guettent le chrétien en tous siècles et particulièrement au notre de « désorientation diabolique » ?
C’est l’indécision dans la conscience…
En effet, nos vies appartiennent à Dieu et à Dieu seul ; sans Lui elles n’ont pas de sens. L’illusion est mortelle pour qui se surprend à se croire quelque chose ! Nous empêchons nos vies d’appartenir à Dieu si nous refusons cette séparation que seule permet, en tant de crise majeure, le nullam partem avec toutes les folies du siècle, fussent-elles religieuses…
Nous faisons obstacle à Dieu de différentes manières :
1/ en ignorant ou en refusant le surnaturel
2/ en ayant peur d’être ensemencé par la semence divine
3/ en ayant peur de voir Dieu prendre petit à petit notre place : péché d’orgueil !
4/ en s’attristant vainement de ne pas savoir dominer son impuissance (encore le péché d’orgueil subtilement détourné : manque de confiance en Dieu et estime de soi trop exagérée… « Sans Moi vous ne pouvez rien faire » a dit Notre Seigneur ! Qui en tire vraiment les leçons ?)
Le résultat de tout cela débouche sur cette navrante indécision qui rend nos vies si lourdes à supporter qu’elles deviennent un fardeau. Notre Seigneur nous propose sans cesse de l’alléger et non de le supprimer. Le Prince de ce monde lui, nous fait miroiter sa suppression pure et simple et promet la facilité et l’exaltation de tout ce qui flatte dans l’homme ses instincts de mort : l’orgueil, l’ambition, la peur, l’intérêt, le scrupule, le formalisme, etc…
Si nous réussissons à éloigner cette mortelle indécision, nous sortirons alors régénérés jusqu’au tréfonds de notre âme : nous redeviendrons dignes de notre baptême car notre conscience sera de nouveau éclairée par la raison et par la foi. C’est donc à une véritable résurrection de la volonté que nous assisterons. Notre foi deviendra agissante.
Pratiquer le nullam partem, en accepter non seulement les prémices mais aussi et surtout les conséquences c’est accepter de retrouver les éléments qui ont privé notre raison d’être en capacité de produire un raisonnement ensemencé par des vertus surnaturelles.
Lorsqu’un peuple est privé de la foi et de son agir, il est alors complètement démuni de ses options salvatrices. On ne peut se sauver sans la foi. Seule la foi peut produire de la Lumière à partir de nos nuits obscures… Il y faut bien sûr beaucoup d’huile de coude, cela ne se fait pas en un jour, il y faut de la constance, de la volonté, de l’acharnement même et par dessus tout beaucoup d’amour sans oublier que l’amour de soi commence et doit toujours commencer par l’amour de Dieu. « O beata nox ! » crie l’âme reposée de tant d’efforts…et elle s’apprête à prendre cette main divine qui se tend vers elle.
Nous vivons dans l’urgence et notre mal-être vient souvent de ce que nous nous préoccupons d’un tas de fausses urgences. Car en réalité il n’y en a qu’une, tant que Dieu nous prête vie : nous affirmer sans détours pour la Vérité traditionnelle de l’Église. À ceux qui prétendent qu’il n’y a plus aucune autorité pour nous imposer quelque obéissance que ce soit, je réponds : il restera toujours celle de la Tradition, celle qui a fait les Docteurs et les Martyrs depuis les débuts du christianisme. Il nous faut résolument desservir le faux, car il appartient à celui qui est menteur depuis le commencement… Dieu, Lui, ne nous trompera jamais.
Il est une grande tristesse qu’un chrétien ne peut que ressentir et partager à la vue de ces prêtres soi-disant traditionalistes qui par naïveté, bêtise ou complicité, attaquent les seules fidèles (ou prêtres !) qui osent pratiquer le nullam partem avec les apostats de Rome et d’ailleurs (l’ensemble de la secte conciliaire en réalité) .
Les attaques sont toujours de même nature et la mauvaise foi des reproches y est tellement patente que leur argumentaire sombre dans le ridicule de tout ce qui est excessif.
Qu’on en juge à travers ces paroles de l’Abbé Pluger qui datent de 2013 :
« Qu’est-ce qui devrait être fait, selon eux ? Rompre les discussions, garder la Foi et attendre le jugement dernier ou un grand châtiment divin qui tombera sur la Rome moderniste déjà en phase terminale. Une telle attitude est une expression de fatalisme et porte des traces de mentalité protestante qui considère que la nature humaine est si abîmée qu’on ne peut rien faire. »
À de telles assertions, la responsable du site a répondu :
« Pour l’abbé Pfluger, Saint Jean, Saint Paul et Saint Ignace ont donc des traces de mentalité protestante. Eh bien nous sommes heureux d’être critiqués pour vouloir leur ressembler. Notre attitude n’est pas du fatalisme. Le fatalisme, c’est subir sans rien faire et nous, au contraire, nous combattons l’erreur. Le fatalisme est défaitiste, tandis que nous sommes sûrs de la victoire, grâce au Cœur Immaculé de Marie qui nous sauvera. Ce n’est pas après la nature humaine que nous en avons, c’est après la franc-maçonnerie qui occupe l’Église. L’abbé Pfluger se comporte ici tellement naïvement qu’on se demande s’il n’est pas plutôt leur complice. Il insiste vraiment beaucoup pour pouvoir aller discuter avec eux. Cette « inconscience » suicidaire, surtout après les discussions qui ont eu lieu en 2009 et ce qui s’est passé en juin 2012, plutôt qu’une inconscience, révèle surtout une volonté inflexible de passer un accord avec les modernistes maçons. Le châtiment divin, c’est vrai que nous l’attendons et qu’il est inévitable. Si l’abbé Pfluger ne l’attend pas, c’est qu’il doit réviser ses connaissances sur Fatima et les apparitions de Rianjo. Le châtiment ne tombera pas que sur la Rome moderniste. Il tombera aussi sur le monde pécheur et sur la Fraternité qui souhaite se mettre sous l’autorité des papes qui n’ont plus la foi et qui, ainsi, met les fidèles gravement en danger. Les supérieurs de la Fraternité auront des comptes à rendre devant Dieu et nous ne voudrions pas être à leur place lors du jugement. »
Voilà qui est bien répondu ! Oserai-je ajouter qu’à ce stade d’aveuglement et de mauvaise foi conjugués, nous n’avons plus rien à attendre de tels pasteurs et devons pratiquer également à leur égard le nullam partem si nous ne voulons pas, à notre tour, sombrer lamentablement dans l’oubli ou la diminution de la foi de notre baptême. Ce faisant, ces clercs, de par leurs déclarations schismatiques hérétiques et compromettantes, deviennent, à l’instar du faux clergé conciliaire, des leurres d’autant plus puissants et pernicieux qu’ils possèdent (encore pour la majorité d’entre eux…) le sacerdoce valide et offrent à Dieu des sacrifices en apparence catholiques, même si, en réalité, ils sont gravement obérés par leur « unacumisme blasphématoire » et leur état de schisme, constitutif de leur société sacerdotale.
N’oublions pas que le but ultime de la « bonne volonté » c’est la sanctification. Si le monde va si mal, si les nuages noirs s’amoncellent c’est à cause du nombre de plus en plus restreint de saints. La crise sociale qui gangrène nos sociétés démocratiques n’a pas d’autre raison que l’interdiction de sanctifier son devoir, ses pensées, ses sens, ses plaisirs, son cœur par le biais proprement luciférien de lois qui légalisent le droit de s’avilir, le droit d’idolâtrer le progrès matériel, le droit d’approuver et la gabegie et la chienlit des mœurs, des postures, du paraître, du vouloir et de l’égotisme érigé en règle générale…
Mais à quoi reconnait-on la sainteté ?
On la reconnait à l’adéquation réelle entre les grâces reçues et la réponse qui leur sont données : il y a droiture avec soi-même si l’amour-propre est combattu de manière impitoyable, seule manière de permettre une mobilisation complète de la grâce dans la conscience. Excuses et raisonnements vertueux ont souvent raison des obstacles qui empêchent notre amour-propre de laisser libre cours à son travail destructeur. Notre amour-propre est l’ennemi juré de notre droiture. Or la droiture c’est la fidélité à Dieu avant que d’être celle accordée aux hommes, à leur lois, à leurs règles, à leurs idéologies, à leurs lâchetés, à leurs vanités et à leurs rites. Le sacré n’existe que dans la vérité. Celui qui est en dehors de la vérité se désacralise totalement. Il en est de même de nos rites et de nos (anciens) lieux de culte. Ce qui appartient au démon, ou même ce qui lui a été cédé, même d’un iota, n’appartient plus à Dieu ! C’est impossible ! Notre Dieu trois fois saint est un dieu jaloux qui pratique au plus haut point pour Lui-même le…nullam partem !!! Mais qui se soucie encore, parmi les catholiques, de cette immense désacralisation du monde dit moderne qui nous entoure ? Ne vous y trompez pas : le Prince de ce monde singe la véritable Église et s’efforce de nous tromper par toutes sortes de ruses et de leurres. Son coup de maître semble d’ailleurs non plus seulement faire croire qu’il n’existe pas, mais aussi laisser les chrétiens penser que tout ce qu’ils croient être encore du camp de Dieu appartient de fait au camp du Démon.
Admettons que vous en vous en souciez, ce qui réjouit le Ciel et vous honore, mais mettez-vous en pratique dans votre vie chrétienne et avec cohérence ce souci qui vous hante ? Vos cris, vos pleurs, vos tirades affectives et pieuses auront alors vite raison de votre sainte volonté. Car tout ce qui est tourné vers Dieu est Saint. N’ayons pas peur des mots ! Sinon qu’auraient fait les saints s’ils avaient eu peur de souffrir, peur de manquer, peur de déplaire, peur d’aimer Dieu et leur prochain à en mourir, peur de prêcher à temps et contre temps, peur d’admonester les grands de ce monde, peur des miracles, peur d’être méprisés des hommes, peur d’être persécutés et mis à mort ?
Ce faisant, nous ne sommes pas là pour écrire un traité de morale ou tenter de « juger » — même au for externe — notre prochain car l’exercice du nullam partem, si limpide en son essence, est ardu et l’homme pécheur est faible en décision mais prompt en justifications… À ce stade nous pouvons parler de responsabilité collective et hiérarchique, car l’économie du châtiment appelle obligatoirement une défection des élites enseignantes. Beaucoup se retranchent encore derrière une notion élargie et pernicieuse de l’obéissance. L’homme contemporain est tellement intoxiqué mentalement et spirituellement par les idéologies humanistes et révolutionnaires qu’il ne peut se départir d’un instinct même furtif qui l’assujetti à la loi du nombre…..SEGREGAVIT… Quand accepterons-nous d’être résolument différents ?! Quand aurons-nous la certitude que notre mission de baptisé consiste aussi à apprécier à sa juste valeur la gravité des secours à distribuer autour de nous ? Que distribuerons-nous si nous arrivons, si nous avons les mains vides ? Quand serons-nous vraiment consentants à cet amour de Dieu que nous sommes heureux de proclamer et même de croire ? Expérimenter la vie de Dieu, c’est ne plus pouvoir faire autrement que de porter en soi le devoir impérieux d’en faciliter aux autres l’expérience.
La foi dit-on est indispensable pour faire son salut. Fort bien ! Mais que l’on n’oublie pas d’ajouter aussitôt « à condition qu’elle soit entièrement au service du Salut dont elle seule a l’intelligence ». Le chrétien qui veut faire son salut de nos jours sera obligatoirement nullam partem afin d’interagir avec sa foi dans un échange merveilleux de charité, la seule exigence pour que la vérité informe la foi en unique vue de notre salut. Vous comprendrez alors que toutes les scories de l’âme humaine, attachée à ses petites prébendes, habitudes ou légitimes privilèges, soient des obstacles de taille à cette intelligence du salut et à sa sublime mission : nous sauver et vivre pour l’éternité la vie de Celui qui a dit : « Je suis le Dieu des vivants » et encore « Mes secrets ont vaincu toutes les théories du monde ».
Le temps presse… Nous devons de plus en plus nous abandonner à la divine providence non par fatalisme mais par confiance, gratitude et amour absolu pour Celui qui nous a tant aimés.
Laissez vos craintes et toutes vos théories au vestiaire. Pratiquez le seul Nullam partem qui plaît à Dieu : le sacrifice de vous-même et de toutes les scories qui vous encombrent. L’imitation des secrets rédempteurs de Notre Seigneur vous comblera de grâces et ces grâces seront le gage de votre salut et de tous ceux pour lesquels vous prierez.
À une époque qui n’est plus capable d’amour, prouvez votre capacité d’amour telle que Dieu veut que vous la donniez. Ne nous adaptons plus au monde, mais à Dieu ! Dieu qui voit notre substance et le secret de nos intentions…..
Refuser de s’affirmer, de délivrer en soi les gestes de charitable offensive…c’est livrer l’Église et se livrer soi-même à la cacophonie mensongère des multiples concessions intellectuelles pour aboutir à la désorganisation générale des esprits et des cœurs…
En un mot, c’est mettre le Credo au rebut !!!
Pensez-y chers amis ! Merci.