
Des « Ordinaires » en coma dépassé !
Ou l’urgence de refonder notre foi sur des bases de « soumission de notre raison à la réalité qui s’impose à nous » (sic!) Mgr Fellay.
Par Pierre Legrand.
« Joseph ! vous n’avez pas à chercher plus loin ! » c’est ainsi que conclut dans son avant dernier article (“Commentaire Eleison”) un certain Willy — Monsignore, di suo stato (1) —. bien connu de nos services ! Vous vous y reporterez (2) donc avec délectation…en évitant qu’elle soit par trop morose… !
Et, en écho, semble lui répondre, avec une voix presqu’irréelle, Mgr F. , fervent propagandiste des « bouquets » à moitié fanés :
« C’est la soumission de notre raison à la réalité qui s’impose à nous, de telle manière que la définition exacte de la vérité est « l’adhésion de l’intelligence à la réalité », à la réalité objective. »
Dommage que souvent Monseigneur n’applique pas à la lettre ses propres maximes….
Nos “ordinaires” de la tradition sont sans doute à mille lieues d’imaginer le drame qui se joue à leurs dépens. L’erreur et l’aveuglement ont ceci en commun qu’ils sont persuadés d’être dans la vérité vraie…puisqu’ils sont fidèles à la Tradition !
Je méditais récemment là-dessus, sur ce petit mystère d’iniquité, sur cette dramaturgie à usage interne, lorsqu’un esprit qui n’est assurément pas le mien me suggéra les réflexions qui vont suivre.
Non Monseigneur, désolé, mais nous catholiques nous sommes comme programmés pour toujours aller chercher plus loin…ce qui est l’exact opposé de ce que serait un esprit coupeur de cheveux en quatre, car l’adéquation de la vérité à la réalité est une chose si simple qu’elle échappe le plus souvent aux esprits forts, tortueux, orgueilleux, vaniteux et imbus de leurs science et de leurs diplômes…
A priori il semble normal et naturel pour un catholique de confesser sa foi, d’oser confesser sa foi.
De nos jours, ce n’est plus évident du tout ! Car une grave question se pose à nos consciences perturbées par un demi-siècle d’éclipse de l’Église. Sachant que la foi appartient en tout premier lieu à Dieu, dont elle procède, puis ensuite à l’Église dont elle requiert l’adhésion, nous devons nous sentir suffisamment responsables pour que cette foi devienne réellement présente à nos destinées personnelles, présente d’une présence presque réelle car incarnée dans l’instant présent et capable de nous transformer à tout instant en nous incorporant à la divinité.
Avons-nous de la foi une assez haute idée pour nous conformer à ses exigences et nous exposer sans faillir à ses déviations les plus subtiles ? Rien n’est moins sûr car l’intensité et la pureté de notre foi sera, qu’on le veuille ou non, soumise aux aléas, aux tares de notre milieu intellectuel, familial et même religieux. Ainsi la qualité d’existence de notre foi se trouve plus que jamais exposée aux troubles générés par notre entourage, notre milieu et nos propres choix de vie.
Dans cette perspective l’on ne pourra considérer béatement que la foi est un cadeau reçu du Ciel et qui produit automatiquement des fruits formidables ! Il faut s’inscrire en faux contre cette tournure d’esprit héritée des siècles d’un confort petit bourgeois, où la foi semblait comme parachutée du Ciel vers les berceaux de bébés comblés et gâtés de tous les biens.
Aujourd’hui, les fruits de la foi sont pour le moins …diversifiés et une poule n’y retrouverait pas ses poussins ! La foi appartient à Dieu et c’est un drame à la fois intérieur et extérieur que d’adhérer corps et âme à ce qui nous dépasse infiniment. C’est avec gravité que nous devons traiter ce problème avec notre conscience dont les droits et les devoirs doivent se calquer sur ceux de l’Église qui, en ce domaine, ne s’accorderait aucune concession. On ne modifie pas l’expression de la foi au détriment de sa substance…en un mot on ne la fabrique pas ! Pourquoi ? Parce que toute modification nous empêcherait alors de redécouvrir ce qu’est réellement Dieu : un dialogue, un échange personnel entre Lui et vous, non pas dans un troque basé sur l’égalité des personnes mais sur la soumission de la créature à ce que Dieu a décidé pour chacun d’entre nous.
Dire que la foi a besoin de renouveau, a besoin d’inventer de nouvelles expressions, c’est dire que cette même foi a dans le passé permis à des âmes de se perdre par un manque évident de foi !
Notre Credo est une pierre précieuse dont toutes les facettes ont été taillées par Dieu Lui-même afin qu’elle donne le maximum de lumière ! Retailler la pierre ou lui apporter la moindre modification rend instantanément caduque le chef d’œuvre du lapidaire divin qui en est véritablement l’auteur…
Nous aurons beau faire, la plénitude de la foi nous ne pourrons jamais la remplacer par nos fringales d’innovations, par nos multiples innovations et par toutes nos lâchetés secrètes de n’avoir pas voulu croire à la perfection de Dieu. Il est vrai que cette perfection nous fait beaucoup d’ombre…et même davantage !
Ah ! Si seulement nous avions la certitude que nous avons en nous tout ce qu’il faut pour ne pas être trompés et surtout ne pas tromper les autres !!!
Nous confessons Jésus-Christ et non pas l’idée que nous nous en faisons. Le donné révélé est un dépôt sacré avec lequel on ne transige pas ! La foi est une lame tranchante prête à nous foudroyer de ses terribles exigences comme de nous caresser du plat de sa lame comme pour nous dire avec le Christ « Celui-là croit en moi ». Quelle récompense que d’être reconnu et aimé par le Christ à cause de la foi ! à cause de sa foi !… Et quel châtiment redoutable que d’être renié par Jésus au nom de cette même foi que l’on n’aura pas voulu confesser devant les hommes.
Ne nous leurrons pas : c’est sur cet aspect de la foi que nous serons criblés en arrivant au tribunal divin. Nous serons surpris de voir que le Seigneur ne laisse à sa créature aucune alternative de choix, comme si la faiblesse congénitale de l’homme n’avait droit à aucune circonstance atténuante… Implacable exigence de la Justice divine !… Mais nous serons encore plus surpris de voir qu’une seule parole d’amour et de confiante gratitude de notre part suffira alors à « activer » si j’ose dire, l’infinie miséricorde du Seigneur qui sera ainsi prêt à effacer en un instant non seulement nos fautes mais aussi nos reniements les plus coupables… Souvenez-vous du reniement de St Pierre. Quelle leçon ! Nous touchons là au mystère le plus impénétrable de l’amour divin qui est un feu dévorant…dans les deux sens : pour notre damnation éternelle ou pour notre salut éternel. On ne triche pas avec Dieu ; on ne lui raconte pas d’histoires ; on ne se fait pas plus bête, méchant ou gentil qu’on est en réalité. On se montre tel qu’on est, avec toute sa misère mais aussi avec toutes ses qualités.
Notre mystère personnel, qui est aussi celui de la foi, de notre foi, mérite qu’on s’y arrête : l’équilibre entre la justice et la miséricorde demeurera instable, que nous le voulions ou pas, durant toute notre vie terrestre. C’est l’un des effets du péché originel ! On oublie trop souvent que l’homme fut chassé du paradis terrestre, là où il était en paix avec Dieu. Le travail, devenu quasi obligatoire (pas pour tout le monde !!!) n’étant que le moindre aspect de cette chute que l’on peut qualifier de vertigineuse. C’est précisément à cause de ce vertige, que l’homme n’aime pas trop se rappeler d’où il vient…… Fuir le passé et la réalité de sa condition humaine permet artificiellement de sembler croire qu’on a résolu le problème ! Cette fuite en avant est aussi l’une des caractéristiques de notre époque de la fin des temps… On ne veut plus être responsable de soi-même et par conséquent des autres… C’est la faute à l’État, c’est la faute au patron, c’est la faute au curé, c’est la faute au voisin ou c’est la faute à ma belle-mère !… Se responsabiliser de nouveau, c’est chercher en soi-même des raisons de se comprendre comme un canal de la foi et non pas un obstacle…car ce qui se joue dans notre vie c’est d’abord entre Dieu et nous une partie de séduction extrême, sachant que Dieu ne sera séduit ni par la matière qui nous entoure et nous fait vivre, ni par notre propre personne mais par Sa part de vérité éternelle qu’Il retrouvera en chacun de nous, comptant plus sur notre « bonne volonté » que sur nos qualités propres… Qui est comme Dieu ? disait l’archange qui était bien placé pour savoir que la perfection angélique est toute relative à côté de celle de Dieu. Souvenons-nous qu’un tiers d’entre eux, et pas des moindres, a dit non à Dieu ! Alors la perfection des hommes……mieux vaut en rire ! N’est-il pas dit que même les saints pèchent sept fois par jour ?
Et nous, aurons-nous cette audace criminelle, jetant alors aux orties toutes les grâces reçues pendant notre existence ? Attendrons-nous vainement quelque accommodement ou une quelconque indulgence lorsque nous rendrons compte avec arrogance d’une volonté corrompue et d’une vertu de foi chancelante sous les assauts de notre époque ? Prenons garde que nos mauvaises habitudes ne nous entraînent dans ce domaine vers des voies fatales car fixées pour toujours par la mort de notre Temple de chair…
J’évoquais il y a quelques temps l’impérieuse nécessité de nous interroger sur notre nullam partem personnel. Qu’est ce qui informe parfaitement et substantiellement ce fameux nullam partem ? La seule réponse qui vaille est celle-ci : la foi ! La foi qui ne supporte aucune édulcoration de la manière dont Dieu s’est communiqué aux hommes et donc aussi à nous. Défendre la foi et être nullam partem c’est quasi la même chose : c’est vouloir protéger l’honneur de Dieu et d’accepter d’en retirer non seulement les fruits mais aussi tous les devoirs y compris à l’extrême : supporter de partager dans notre chair le martyr des premiers chrétiens, qui eux savaient d’instinct ce que veut dire être nullam partem…
Nous ne prenons pas assez au sérieux les assauts dont notre foi est trop souvent la victime. Non pas que la foi puisse être victime de quoi que ce soit dans son intégrité, mais le vecteur que nous sommes pouvant aller, lui, jusqu’au reniement de cette dernière tout en croyant la défendre !
Je vais en choquer plus d’un si je leur dis et leur démontre qu’en notre fin des temps, la foi elle-même (je veux dire la perception qu’on en a) est un véritable danger de perdition. Car que ne dit-on, que ne croit-on au nom de la foi ! (et je n’évoquerai pas ici les « fous d’Allah », car nous n’avons rien de commun avec ce faux « dieu » et cela ne rentre pas dans le cadre de mon exposé).
Nous l’instrumentalisons, lui imprimons les marques perfides de nos spiritualités avilies, lui donnons en gage nos engagements falsifiés, nos bonnes consciences mal enseignées et mal conseillées, nos habitudes mondaines ou hédonistes, nos refus du silence et de la méditation, nos oppositions courtoises aux inquiétudes salutaires, notre négation pratique des droits de Celui dont nous avons le nom si facilement à la bouche et l’ingratitude crasse qui caractérise trop souvent ces croyants mous et irrésolus que nous avons décidés d’être… Nous croyons de paroles et de préceptes mais nous n’osons plus les mettre en pratique dans nos vies de tous les jours… Savoir dire non, refuser, s’opposer sont les signes indubitables d’une conscience qui n’a pas renoncé à batailler avec elle-même avant que de guerroyer avec son prochain.
Qui sont ces humains qui seront reniés par le Christ avant tous les autres ? La réponse est douloureuse et il serait vain de se cacher l’horrible réalité. Notre-Seigneur nous a suffisamment prévenus !
Ce sont d’abord les catholiques qui seront reniés ! Ceux qui n’auront pas été jugés suffisamment fidèles, au sein même du mystère de la foi, à leur baptême, à leur confirmation, à leurs bonnes pratiques religieuses extérieures. Se croyant meilleurs que tous les autres, mettant en avant leur catholicisme comme un bouclier antiradiations, se valorisant de leurs excellentes études, de leurs nobles origines, de leurs pieuses et érudites recherches, de leur zèle eucharistique ou que sais-je encore, ces catholiques là seront durs à leur prochain comme souvent avec eux-mêmes. Qui n’est pas capable de compassion pour sa propre personne ne sera pas capable d’en avoir pour son prochain ! Chez ces catholiques-là, la vie naturelle et ses besoins souvent très terre à terre, et parfois même la vie mondaine, occultent complètement, et d’une manière sournoise (c’est-à-dire trompeuse et invisible au commun des mortels) la vie surnaturelle qui ne souffre aucune éclipse de manière calculée… Ce sont des naturalistes qui s’ignorent car ils ont érigé en priorité paganisée l’exigence du droit naturel. Comprenez bien qu’il arrive un moment où les droits de Dieu sont incompatibles avec un excès d’ambitions, un trop plein de vaine gloire et d’intérêts privés personnels. Celui qui ne sait pas s’oublier n’est pas digne de l’amour de Dieu.
Et puis il y a les autres…les non-pratiquants, les pusillanimes, les lâches en tous genres, les bien-pensants dont l’étiquette elle-même devrait nous inciter à la plus grande défiance…
Qui n’est pas capable de crier devant les scandales, les hontes, les trahisons, les vilenies, les blasphèmes des fausses religions, les sacrilèges commis par le « clergé » invalide, celui-là ne mérite pas d’avoir autant reçu sans jamais rien donner et il ne trouvera pas grâce devant Dieu car à l’instant crucial qui se souviendra de lui ? Personne…
On n’édulcore pas le fondamental de Dieu, on le vit et on le confesse. C’est à ce prix, et à ce prix seulement, qu’on est en droit d’attendre de Dieu quelque récompense et celui qui ne croit pas que cette récompense passera avant la justice de Dieu sur ses péchés, n’est pas digne de la Miséricorde : il ne sera donc pas justifié.
La foi est aussi un gage infaillible de purification. Voulez-vous éviter le purgatoire ? Alors misez sur la foi…mais la bonne ! Vous obtiendrez la protection de Dieu et l’absolution de vos péchés car seule la foi sera à même de débloquer en quelque sorte toutes les grâces personnelles que par bêtise, sectarisme ou désespérance vous avez contribué à bloquer.
Vous hésitez ? Sachez que vous ne ferez rien de bon si vous ne vous décidez pas à utiliser la première qualité de la foi : l’esprit de décision ! Pas de fidélité sans une ferme décision ! Et pas de liberté véritable sans cette exigence d’être fidèle à la foi avec une fermeté inébranlable…
ET qu’on ne vienne pas me parler de vertu de prudence pour en réalité se dédouaner hypocritement des affirmations nécessaires, des refus inébranlables et de la force d’âme de ceux qui aiment la paix en acte et pas seulement en paroles… La mentalité d’apaisement a gangrené ce qui reste de catholicisme traditionnel parmi nos élites et cadres religieux ce qui entraîne une démission voilée face à ceux pour lesquels la première des charités serait de les excommunier afin de produire peut-être le choc si salutaire à leur retour au bercail ! Seulement il n’est plus minuit moins cinq…mais midi cinq ! (autrement dit : il est trop tard !)
L’heure n’est plus aux rêveries solitaires d’un ordinaire en mal de communication… L’Enfer a terminé ses travaux et son pavage est refait de fond en comble : ses ouvriers « bien-pensants » ont bien mérité de leur corporation !
Inconscients que nous sommes ! Nous avons même socialisé la foi ! Elle nous sert d’alibi pour faire encore semblant de croire à la grâce…pour tout édulcorer par peur des représailles ou du qu’en dira-t-on… pour faire de la terrible régression de civilisation une sorte de progrès démocratique…pour amoindrir en secret l’abaissement moral de la plupart de nos contemporains par l’optimisme béat qui préside aux avancées techniques… qui finiront bien par résoudre tous les problèmes…n’est-ce pas ? Elle nous sert aussi pour juger avec rigueur le dernier carré qui ne transige pas…pour nous revêtir du fallacieux bouclier du silence collectif qui préfigure trop souvent le cataclysme final d’une civilisation… Elle nous permet même de justifier en son nom nos silences, nos doutes, nos cécités volontaires, nos incapacités à donner une réponse claire, une réponse vraie qui gêne, qui scandalise et qui génère la haine de la fidélité à Dieu.
Et là c’est plus particulièrement aux jeunes catholiques que je m’adresse : sortez de votre torpeur, de vos conformismes de jeunes, de vos réflexes festifs, sociétaux et estudiantins, entendez le temple qui s’écroule de partout et ne cédez pas à cette prétention qui consisterait à le reconstruire par la violence des actes ou des prières en trois jours ! Vous n’êtes pas Dieu !
Sortez ! car si vous n’êtes pas dehors, vous serez chez eux, et vous plierez sous leur joug même s’ils vous offrent des gages… Votre fougue, votre enthousiasme, vos vertus spécifiques vous empêchent d’accéder au « nullam partem » de votre foi… et vous ne vous en rendez pas toujours bien compte… Il n’y a plus guère d’aînés et de prêtres dignes de ce nom pour vous enseigner tout cela, pour vous aider à faire la part des choses et vous donner le véritable sens chrétien de l’action. Votre colère peut être sainte à condition qu’elle soit au seul service de la foi et de ce qui l’informe. Ne la gaspillez pas avec ceux qui n’auront de cesse de vous dire comme les grecs à Saint Paul : « On vous écoutera une autre fois… » Il n’y aura pas d’autre fois. Cette génération est frappée d’aveuglement et vous ne pouvez prendre en compte le mystère rédempteur de chaque être humain que vous croisez ou que vous rencontrez. Ce travail est à présent au-dessus de vos forces : laissez à Dieu le soin d’affronter toutes ces créatures. Votre priorité, votre urgence, c’est de retrouver, de prier et de méditer le mystère de la foi et d’en tirer les applications concrètes pour votre propre salut ! Dans toute action, même apparemment héroïque — et je ne nie pas que certaines de vos postures le soient, ce qui est humainement tout à votre honneur — il entre une notion de facilité, même si ce mot semble vouloir signifier le contraire de ce pour quoi il s’incarne, et cette notion de facilité dénature de manière subtile, la finalité même de l’action entreprise en son nom…
N’oubliez pas que faire son salut c’est aussi contribuer à participer au salut du prochain…
Utilisez votre droiture personnelle comme un puissant moyen de conversion. Car si vous faites vraiment partie du « bon grain » Dieu vous aidera, à Sa manière, à étouffer l’ivraie qui vous scandalise tant ! Ne comptez jamais sur vous-mêmes ou sur vos prières qui la plupart du temps ne s’élèveront pas plus haut que le plafond de l’église ou de la sacristie : ne comptez que sur Dieu ! Donnez-lui des assurances de votre bonne foi et de vos droites intentions et Il s’occupera du reste !
Je terminerai ces quelques conseils par une exhortation à ceux d’entre vous qui auraient, par désintérêt intellectuel ou indifférence spirituelle, négligé l’importance du surnaturel dans la vie d’un chrétien. On ne combat le naturalisme qui infeste toute la société, y compris les catholiques, que par son contraire ! C’est en effet l’un des derniers liens qui nous restent avec notre sainte Mère l’Église, à travers, mais pas que, par exemple, les sacramentaux et les sacrements valides ET d’oblation pure.
Vous retrouverez cet esprit surnaturel, indispensable à tout combat spirituel, en apprenant à aimer ces signes surnaturels que l’Église, malgré ses ruines actuelles, met assez facilement à notre disposition.
Vous comprendrez alors à quel point notre société (religieuse) actuelle est désacralisée et infestée d’esprits démoniaques qui ne sauraient en aucun cas être combattus ou chassés par des moyens matériels et humains…même héroïques.
Sachez enfin, qu’à votre âge, la tentation de l’action pour l’action, aux vertus irrépressibles voire un peu fantastiques, doit être jugulée et passée au crible des priorités absolues que sont l’adoration, le silence, la pénitence et les grâces vécues dans la fidélité. Elles seront d’autant plus nécessaires et prioritaires que vous les reconnaitrez comme celles des âmes qui sont le plus souvent rejetées, ignorées, refoulées et paralysées.
Soyez présents au vendredi-saint de l’Église et vous recueillerez les fruits très suaves de la Résurrection.
Agir oui, mais pas n’importe où ou pour n’importe qui, et sans s’être préparé par une authentique offrande surnaturelle.
Seuls les Docteurs et les Martyrs sauveront l’Église, pas les traditionalistes timorés ou papolâtres…
Puissions-nous, faute d’être de ceux-là, leur préparer du mieux possible la voie !
L’éclipse du sacré ne passera pas par nous !
Pierre Legrand.
[1] « Monseigneur, de son état »…
[2] À lire en ligne : Numéro DXL (540) : https://stmarcelinitiative.com/question-de-discernement-i/?lang=fr
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