
VOUS ÊTES BÉNIE ENTRE TOUTES LES FEMMES…..
Notre monde en phase terminale s’éloigne de plus en plus du vrai bonheur…
Nous fêtons dans la joie de l’âme l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie, symbole ô combien précieux de ce qui manquait à l’homme depuis le premier jour de sa création : une compagne puisqu’il est dit qu’il n’est pas bon que l’homme soit seul.
Et tous les jours nous voyons, nous assistons, attristés, aux ravages intimes et sociétaux de la solitude de l’homme…ou de la femme…dans notre monde dit moderne !
L’Esprit d’Amour qui n’est pas moins que l’Esprit Saint de Dieu, a déserté bien des cœurs, bien des foyers, bien des nations à cause du péché mais aussi à cause de l’avilissement, de la corruption du rôle de la femme dans l’économie du salut de tout un chacun.
Il en est de l’homme comme d’un chef d’entreprise : il gère, gouverne, commande, construit mais s’il le fait sans amour, sans passion et sans compassion, alors il est incapable d’accéder au mystère intime de son être, celui pour lequel il a été créé de toute éternité ; il se transforme alors en redoutable potentat féodal et règne en tyran sur ses myriades d’employés et d’ouvriers.
L’homme ne peut trouver le bonheur pour lequel il est fait et qu’inconsciemment il appelle de ses vœux s’il reste cet administrateur froid et avide de rentabilité que le système lui renvoie comme dans un miroir de sa propre inadéquation à la satisfaction de sa vie. La vie est un mystère et ce mystère échappe à tous ceux qui refusent de se laisser envahir par d’autres valeurs que celles de l’intelligence, du rendement, des diplômes et de l’orgueil de la réussite… Sa puissance, toute impressionnante qu’elle soit, ne peut lui livrer les secrets de son cœur !
Nous savons tous que l’homme est un composé subtil de matière organique et d’âme, ce souffle de vie que nient précisément tous ceux qui pensent que l’homme n’a nul besoin pour réussir et s’épanouir de connaître les soi-disant secrets de son cœur. Si l’homme n’est que matière intelligente, qu’a-t-il besoin de sentiments qu’il ne trouvera ni dans la création ni même dans les animaux ?
Dieu, dans sa sagesse infinie et dans son projet rédempteur pour l’Homme, lui a en quelque sorte imposé — douce contrainte (en principe !) — une compagne semblable à cet homme qui ne vit pas seulement de pain, de réussite et de satisfaction égoïste de lui-même… Ainsi la femme devient le complément indispensable de l’homme dans tout ce qui lui manque, c’est-à-dire cette faculté de saisir ce qui est invisible à ses yeux : les sentiments du cœur et de l’âme et la vie surnaturelle qui est en lui…
Autant dire que le rôle de la femme dans l’éveil de l’homme à l’économie du salut est primordial !
La femme n’est pas seulement compagne mais aussi épouse et par-dessus tout mère !
Par cette sainte trilogie se récapitule en la femme tout ce qui peut sublimer la puissance de l’homme par la puissance de l’Esprit Saint, qui n’est autre que l’Esprit de Dieu. En imposant une compagne à l’homme solitaire, le Créateur nous renvoie sa propre intimité, cet océan d’Amour qui a conduit notre Dieu jusqu’à accepter que Son Fils ait une mère, donc une femme, créature mortelle à cette différence près que Son Immaculée Conception lui a été donnée en privilège indispensable à sa mission de corédemptrice.
Qui n’a jamais rêvé d’une exquise compagnie ? Qui n’a jamais souhaité une compagne ou un compagnon idéal ? Le mythe du Prince charmant subsiste encore dans bien des têtes de jeunes filles en fleur ! Et pourtant, que de règles bafouées par ou à cause de cet idéal impossible à tenir sans le juste équilibre de rapports sanctifiants ! L’amour humain se transforme trop souvent en haine par mépris et/ou méconnaissance de la vraie nature de l’homme et de la femme…
Quand la femme veut s’arroger la puissance de l’homme, elle corrompt la vie de l’Esprit que Dieu a mis en elle. Quand l’homme veut dominer son épouse, sans égard pour sa spécificité, alors il se change en criminel violent et devient le reflet pathologique de ses pulsions instinctives…
Hommes et femmes, depuis le péché originel, sont voués à la recherche réciproque d’eux-mêmes dans l’errance, la confusion et la solitude… Leurs fêlures réciproques n’ont pas pour autant supprimé la mission qu’il incombe à chacun d’eux de continuer à chercher…à tâtons !
Hommes et femmes rivalisent ainsi, dans une folle aventure conjugale ou pas, d’excès en tous genres, charnels, sentimentaux et même pervers… Ah ! S’ils connaissaient le don de Dieu !
La puissance de l’homme, quand elle existe encore, s’affronte avec l’esprit de la femme dans un conflit qui ne s’achèvera que par la défaite des deux protagonistes ! À la complémentarité, à la conjugaison de deux sexes on préfère s’abimer dans des déchirements infinis ,des jalousies sans nom et des mascarades infernales. L’échec a bien souvent un prix : la solitude à deux ! Non sans raison, la plupart de nos contemporains jugent que cette solitude à deux est pire que tout, s’enferment dans des remèdes qui n’en sont pas et qui impactent la société tout entière… Que de mères « célibataires » de nos jours…
La raison d’être de la femme…c’est l’homme ! Mais pas à n’importe quel prix… Dépositaire, souvent sans le savoir, des secrets du bonheur de l’homme, la femme faillit à sa mission dès qu’elle accepte de se laisser compromettre par cet excès de puissance masculine que certaines vont même jusqu’à revendiquer dans une abdication radicale de leur rôle ! Les malheureuses marchant alors sur la tête et il ne faut pas s’étonner si Dieu leur envoie alors une faculté d’égarement propre au génie de leur sexe…
Au fur et à mesure que la femme corrompt ses voies, l’homme se dévirilise comme pour pallier ce manque qu’il redoute tant ! Il multiplie les conquêtes, sombre parfois dans une sexualité « unisexe » au point d’oublier que le nombre n’a jamais été un remède contre la solitude et que l’on peut se sentir très seul …même dans une foule !
La chair est triste a dit le poète, avec juste raison. C’est tellement vrai que la créature n’est jamais rassasiée quand elle se livre corps et âme à toutes les turpitudes charnelles dont elle a fait ses idoles.
Seul l’Esprit rend heureux et peut ennoblir un sentiment amoureux. Certes, qui veut faire l’ange fait la bête et il ne faudrait pas non plus tomber dans l’excès inverse ! La compagnie de l’homme est bien charnelle et il est bon qu’il en soit ainsi ; mais cette compagnie doit être avant tout spirituelle, voire surnaturelle. Depuis la chute originelle, nous sommes tous des funambules qui avançons à tâtons sur une corde plus ou moins bien tendue… Peu réussissent le parcours sans tomber à terre et sans se blesser peu ou proue ! Un catholique ne doit pas ignorer ses chutes et pratiquer le déni par présomption et orgueil… Il peut et doit se relever sans cesse et, avec la grâce de Dieu, accumuler les mérites pour ne plus retomber… Facile à dire, moins facile à faire diront les timorés, ceux qui, en secret, affectionnent leurs vices qui leur donnent l’impression de lutter d’arrache-pied puisqu’ils les multiplient, arguant de leur faiblesse…
« Qu’il me soit fait selon Votre parole » !
C’est par ces mots d’acceptation sublime que la TS Vierge fut couronnée Vierge et Mère au plus haut des Cieux, tout près du Trône de Dieu. En prenant la place de Lucifer, elle s’exposait à une haine…infernale, c’est le cas de le dire !
Imaginons, s’il est possible, que la TS Vierge ait minaudé, ait exprimé sa crainte de ne pas être à la hauteur, ait fait mine de refuser cette maternité divine, qu’en serait-il advenu de cette place vacante près du Trône de Dieu ? C’est hélas ce que fait la femme quand elle se complait dans un rôle uniquement matériel et charnel, donnant une place excessive à son charme féminin, à sa coquetterie et à ses caprices. Elle se voue ainsi à un rôle de solitude égoïste qui renvoie à son compagnon la tragédie de sa solitude à lui car il ne lui reste en pâture que les satisfactions charnelles et capricieuses que sa compagne veut bien lui offrir !…
La femme est spirituelle ou n’est pas ! Par cet aphorisme, le lecteur comprendra que la femme qui se veut chrétienne n’a pas d’autre choix possible que de répondre aux critères de compagnie que Dieu a voulu pour elle de toute éternité. Sans cette femme, la création perd sa saveur. Et malgré sa puissance apparente, l’homme est un être sensible et affectif dont l’âme réclame sans cesse des gages d’amour. Les trouvera-t-il dans cette création dont la femme s’est exclue et la joue « solo » comme on dit maintenant ? Certainement pas ! Privé de ce qui fait l’essence de la femme, l’homme ira chercher à tromper sa solitude dans les plaisirs artificiels de toutes sortes, n’hésitant pas à flirter avec le vice comme on flirte avec les drogues douces jusqu’au jour où l’occasion se présente de passer aux drogues dures… Car, comprenons-nous bien, chers lecteurs, la solitude est une maladie de l’âme qui s’apparente à un drogué en état de manque…la solitude n’est pas que physique (absence de l’être aimé, absence de relations charnelles, …) mais elle est surtout spirituelle et là réside le véritable manque… Ce manque vient de ce que l’Esprit n’informe plus cet amour qui est un besoin vital chez l’homme… Un amour sans Esprit est un amour mis en veilleuse, ravalé au rang de petite lampe rouge qui n’éclaire plus mais se contente de signaler…qu’il y a quelque part une mèche qui fume encore et qu’elle attend un miracle pour être rallumée…
La négation au moins pratique dans notre monde moderne de la véritable nature de l’homme et de la femme aboutit à une « chosification », privative par définition de toute réalité spirituelle en rapport avec la valeur de l’Esprit. Et l’une des principales valeurs de la femme, osons le dire contre vents (mauvais) et marées (destructrices) , c’est son foyer !!! La femme est partout ! Elle se répand comme une algue verte et idolâtre son travail et l’argent qu’elle gagne… Elle se dissout dans le tissu social à tel point qu’hommes et femmes ont de plus en plus des rôles identiques…quand ce n’est pas carrément un échange-inversion des rôles traditionnellement dévolus aux deux sexes !…. Bien souvent elle n’est pas directement responsable de cet état de fait et de changement. Ne lui jetons pas trop rapidement la pierre ! Mais son culte des choses matérielles a bien souvent préparé le terrain aux exigences tyranniques d’une société sans âme et sans cœur… Certes, le problème est complexe car la mission corrompue de l’homme se retrouve imbriquée dans celle déviée de la femme… Tous deux responsables mais non coupables ? J’aurai tendance à inverser l’ordre des termes…tout en reconnaissant à sa juste valeur, si j’ose dire, les responsabilités de tout un chacun.
La femme catholique pour être dans sa mission spirituelle doit répondre à plusieurs critères :
1/ l’adoration, élan de l’âme on ne peut plus spirituel et qui fait de chaque créature une action de grâce vivante et agissante…
2/ le sacrifice : une femme qui méconnait le rôle du sacrifice dans sa vie ne peut rendre grâce sans se rendre coupable d’une hypocrite idolâtrie
3/ le don de conseil : la femme est là non seulement pour conseiller mais aussi pour temporiser et adoucir les mœurs par trop grossiers de ce fameux compagnon qui a tant besoin d’elle…
4/ le don d’enthousiasme et d’entrainement : on dit parfois, que sous certains rapports, la femme est plus courageuse que l’homme… C’est sans doute vraie car la femme spirituelle a en vue pas seulement des objectifs matériels mais aussi et surtout des intentions spirituelles
5/ le respect d’elle-même et de ses aspirations intérieures ainsi que de sa sensibilité très spécifiquement féminine…
6/ la fidélité à sa vocation de « reine » (eh ! oui !) …car toute femme est reine dans son foyer, avec ses enfants, avec son époux…à condition de ne pas vouloir régner ailleurs sur tout et n’importe qui ou n’importe quoi !
7/ le don très spécial de l’accueil qui n’est que trop souvent perçu que comme une faculté mondaine dans l’art de recevoir… Accueil du pauvre…en biens matériels ou pire en dons surnaturels… La femme est charitable quand elle ouvre son cœur à des fins spirituelles… Elle n’est là que pour reprendre et sauver…
8/ le don d’endurance… qui caractérise la femme spirituelle…et pas seulement physiquement (la femme vit plus longtemps et supporte souvent mieux la douleur que les hommes)… Ce don invite à la prière car, lorsque le sacrifice s’orne de l’endurance, l’homme est facilement conquis car il admire toujours ce qu’il n’est pas ou n’a pas lui-même !
Ainsi mes chers amis lecteurs, la femme moderne est en train de perdre toutes ses plus belles prérogatives. Quelle tristesse ! Mais nous avons, en ce jour béni du 15 août, une consolation de taille : orientons nos regards et nos cœurs vers la plus belle de toutes les femmes… Celle qui n’a pas un seul instant renoncé à être Reine tout en étant Mère, épouse, veuve, vierge car comblée des plus beaux atours du Saint-Esprit, son nom restera pour l’éternité, celle qui est bénie entre toutes les femmes, je veux dire : MARIE !!!
Notre-Dame de France priez pour nous !
Pierre Legrand.