
LE SANG DE DIEU,
SIGNATURE D’ACTE
AUTHENTIQUE S’IL EN EST !
Quand la nuit se fait de plus en plus sombre … le temps du Carême à venir appelle une préparation toute particulière …
“3 Si en effet nous vivons dans la réalité humaine, nous ne combattons pas de façon purement humaine.
4 En effet, les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas humaines, mais elles sont puissantes, grâce à Dieu, pour renverser des forteresses.
5 Nous renversons les raisonnements et tout obstacle qui s’élève avec orgueil contre la connaissance de Dieu, et nous faisons toute pensée prisonnière pour qu’elle obéisse au Christ.
6 Nous sommes aussi prêts à punir toute désobéissance dès que votre obéissance sera entière.”
(Corinthiens ; 10, 3-6)
O Crux Ave Spes Unica……
Par Pierre Legrand.
Soixante ans de « religion » conciliaire (*) ont fini par rendre le « coq aphone (*) »… Car ce dernier s’est vainement égosillé à force de se plaindre, à force de réclamer, de revendiquer, de protester, de manifester, à force surtout de ne voir dans sa colère que le juste remède aux maux de ce temps… Comme si un chrétien pouvait et devait être jugé sur la force persuasive d’une colère qu’il a parfois tendance à qualifier hâtivement de « sainte »… Non, mes amis, nous ne serons pas jugés sur notre colère, bien qu’elle nous paraisse sainte et donc juste, car la Colère n’appartient en propre qu’à Dieu, le Seigneur des Armées, et la colère divine est sainte et parfaite et c’est elle qui aura le dernier mot…pas la nôtre !
Je vous vois déjà, chers amis lecteurs, en quête d’une trop légitime rébellion : « eh quoi ! n’aurait-on plus le droit de nous mettre en colère dans un monde sans Dieu dont toutes les actions officielles sont une insulte à la loi divine !? »… Calmez-vous chers lecteurs et veuillez considérer ceci : si le coq est aphone, c’est qu’il n’espère même plus notre contrition car, de signal d’alarme pour les plans divins, il n’a pour récompense que notre mépris, notre ignorance ou notre indifférence…
Nous avons chassé de nos vies le surnaturel et l’esprit de foi qui va avec, nous avons occulté trop souvent la signature de cet acte authentique de Dieu, qui a versé pour notre rédemption sur la Croix d’infamie son sang sacré et bouillonnant d’Amour !
L’Amour de Dieu est d’une immensité telle qu’il surpasse infiniment toutes les colères du monde…
Je vous disais plus haut que seul l’Amour aura le dernier mot et si j’en suis si persuadé c’est tout simplement que seul l’Amour puise sa source dans les abîmes infinis de la Miséricorde et de la Justice. Ce n’est qu’en puisant à cette source de jouvence que nous réaliserons parfaitement en Dieu le partage de ce bonheur éternel de l’Amour Incréé.
Sommes-nous dignes d’un tel bonheur d’Amour ? En aucune manière… Notre sort est scellé depuis la faute originelle, nous sommes les enfants de la Colère, et le seul moyen de nous en sortir c’est de participer, avec nos bien misérables moyens, talents, qualités, aux mérites de Jésus-Christ. Les mérites de l’Homme-Dieu sont infinis et cette source d’eau-vive nous est offerte gratuitement sans aucun mérite de notre part mais à une seule condition : que nous y répondions par la gratitude de notre amour à la mesure des forces et des grâces qui nous sont octroyées par la Miséricorde divine qui n’est pas autre chose que l’Amour de Dieu à usage humain. Si Dieu a envoyé Son Fils Unique pour nous sauver, c’est qu’il attache à Celui-ci et à Son Sacrifice Rédempteur un prix, une valeur également infinie… Mais c’est aussi parce qu’Il nous aime d’un amour incompréhensible à la raison humaine… Il suffit de se regarder dans le miroir de nos vies, de nos chutes et de nos trahisons… La comparaison ne tient pas un milliardième de seconde….. !!! Si Dieu n’est pas « Notre Père » alors nous sommes perdus et plus rien n’a de sens !
Quelques esprits chagrins – ou en colère ! – diront que je débite des lieux communs et que tout un chacun connait le prix d’un tel Sacrifice. Ceux-là oublient un peu vite que nos vies s’incarnent à une époque donnée avec tous les aléas que cela représente. Le chrétien balance trop souvent entre deux attitudes vicieuses : un progressisme béat et/ou agressif ou une nostalgie du bon vieux temps où tout était en ordre… Dans les deux cas, l’âme s’illusionne et sur elle-même et sur le temps où la Providence divine l’a placée.
Dans cette conjoncture, le « jaune » a tendance à exacerber notre esprit de « colère » ou à accentuer notre tendance au pessimisme fondamental. Certes, chacun aura beau se dire et se consoler avec la sainte vertu d’Espérance, il n’empêche que le temps présent a une fâcheuse manie à nous rendre soit un peu trop nostalgiques d’un passé révolu soit à nous faire rêver à des solutions trop humaines et trop éloignées de celles que Dieu veut pour nous. Ne nous jetons pas mutuellement la pierre car dans ces circonstances qui aurait l’audace de se dire sans péché ou du moins sans reproche ? L’avant-carême est un temps propice à la méditation des maux et de leurs remèdes. Si nous voulons acquérir quelque mérite nous ne les obtiendrons pas sans passer par notre petit sacrifice personnel, pâle, très pâle reflet du Sacrifice Saint et sans tâche de Notre-Seigneur qui a souffert et est mort pour nous… Notre passion, même si elle nous semble microscopique, est aussi essentielle que celle du Divin Sauveur, si nous voulons et comprenons qu’on ne sauvera le monde et d’abord soi-même que si l’on est capable de répondre à la haine, à la violence, à l’iniquité sous toutes ses formes, par l’Amour. Pas nos misérables petits amours humains soumis qu’on le veuille ou non à la triple concupiscence, mais à l’Amour dont le Christ nous a montré la voie, par Sa vie, par Son exemple…
Et tout commence par l’Amour de Dieu le Père ! Sans cet amour très surnaturel (car qui peut prétendre aimer Dieu qu’il ne voit pas ? vous connaissez la suite chers lecteurs…) c’est l’impasse absolue : notre amour ne vaut pas tripette et les remèdes seront tous voués à l’échec.
Nous ne méditons pas assez cette sublime prière, tant attaquée par les forces infernales, qu’est le « Notre Père » ! Tout d’abord, ne changeons pas un iota et ne cédons à aucune suggestion dans ce domaine…restons fermes dans la formulation de la foi !
Faire la volonté de Dieu et donc vouloir que Son règne arrive c’est réellement militer pour l’instauration de celui de l’Amour intégral, c’est-à-dire celui de Dieu, le seul capable de nous rendre heureux pour les siècles des siècles, car aimer un Dieu si bon et si miséricordieux est un bonheur inexprimable dans notre condition terrestre. Seuls quelques rares saints ont pu approcher ce bonheur absolu dans leurs extases.
En ce mois de février, nous devons nous persuader avant toute chose que notre vie présente n’est pas la vraie vie à laquelle nous devons aspirer de toutes nos forces et de tout notre cœur et de toute notre âme. Tout le reste nous paraîtra bien vain lorsque nous serons couchés froids dans notre caveau dans l’attente de la résurrection des morts.
Devenons des hommes et des femmes d’intention et, armés du bouclier de la foi, nous serons capables de soulever des montagnes, à commencer par la nôtre, faite des milliers de scories de notre pauvre vie de pécheur…
Sur cette montagne de larmes et de contritions nous dresserons alors une minuscule croix, celle de notre calvaire personnel et nous supplierons Dieu de nous accorder même la plus infime ressemblance avec Son Fils Crucifié.
Le Christ appartient à tout le monde sauf à ceux qui le rejettent en connaissance de cause. Mais le Christ appartient d’abord à chacun de nous car Il n’est pas venu sauver une foule, un parti, un peuple encore moins le monde (pour lequel il n’a pas voulu prier) mais il est venu sauver des personnes faites à Son Image, avec leur cœur, leur âme et leur esprit.
Il s’est fait homme pour cette raison : c’est pour que nous puissions, dans nos désirs et nos décisions, Lui ressembler autant que faire se peut.
L’incarnation est l’acte le plus sublime de Dieu : cela nous devons le méditer durant ce mois si nous voulons aborder le Carême dans de bonnes dispositions et non comme une période uniquement de pénitences (plus ou moins volontaires) et de privations de nourritures. Ces privations et ses pénitences n’auraient pas de sens et encore moins de fruits si elles étaient le moins du monde connotées d’hypocrisie ou d’un vague sentiment d’obligation rituelle, saupoudré ou non d’une nostalgie à large spectre ou à visée traditionaliste……
N’attendons rien de Dieu si nous sommes incapables d’attendre quelque chose de nous-même… Sans union à Dieu nous ne parviendrons pas à sanctifier notre nature et donc à orienter nos facultés intellectuelles et rationnelles vers Dieu. En d’autres termes, si nous voulons que Dieu s’occupe de nous, nous devons nous, nous occuper de Lui, de la manière dont Il nous le demande : sanctifier Son Nom et obéir à ses commandements. N’oublions pas que le Christ a sanctifié son corps humain et son âme humaine afin de correspondre à la volonté sainte de Son Père. Nous devons faire pareil avec notre propre petite personne dans un juste et sain équilibre de notre incarnation informée par la perfection de nos intentions et de nos vies. Toute sainteté humaine a ses limites, voire même ses imperfections. Qui est comme Dieu ? Nous devons l’accepter avec humilité et reconnaître que sans la grâce de Dieu nous ne sommes que néant. Ces imperfections sont elles-mêmes des sources de progrès spirituel pour qui veut bien s’en servir ! Ressembler au Christ ne veut pas dire se prendre pour un autre Christ ! L’orgueil n’a jamais fait de bons chefs mais uniquement des dictateurs ou des tyrans. Seul le Christ possède l’autorité car sa charité est parfaite. « Tu n’aurais aucun pouvoir s’il ne t’était donné d’En-Haut ». C’est valable pour les élites dirigeantes comme pour chacun d’entre nous.
C’est pour cette raison que nous devons nous méfier de nos colères : elles nous donnent parfois l’illusion qu’elles ont un pouvoir d’autorité sur notre prochain. Il n’en est rien car à commencer par nous-mêmes, la colère est bien souvent la servante de nos humeurs, de nos passions – même légitimes –, de nos affections, de nos aversions, de nos indignations, de nos tempéraments et même de nos exaltations passagères.
Je sais bien que dans le monde actuel tout, absolument tout, nous oriente vers la colère et l’indignation. Alors je vous pose la question suivante : croyez-vous que Dieu va rester éternellement sans agir ? Le rôle d’un chef n’est-il pas d’agir lorsque ses sujets en sont dans l’incapacité ? C’est ce qu’a fait le Christ quand il a satisfait à la volonté de Son Père en s’incarnant pour nous sauver. Il ne s’est pas contenté de faire de la figuration ou de pratiquer du merveilleux à bon compte car le vrai but de son existence était précisément d’être Sauveur. Et pour être Sauveur il faut d’abord penser aux autres, jusqu’au sacrifice ultime s’il le faut, plutôt qu’à soi-même. La réconciliation de l’humanité pécheresse avec son créateur était à ce prix. Dieu a agréé le Sacrifice de Son Fils.
Va-t-il agréer le nôtre ? Là est toute la question que nous devons nous poser avant le Carême afin d’orienter nos privations et nos pénitences vers cette attente salvatrice et non avec un état d’esprit d’obligation et de masochisme qui n’ose pas dire son nom… « Sursum corda » ! J’aime à dire ces deux mots qui fleurent si bon la véritable vertu d’Espérance. Plus que jamais nous devons les répéter dans ces temps de doute, de tristesse et de perte des âmes…
Le Christ a tout enduré : toutes les souffrances humaines et corporelles, toutes les humiliations, toutes les trahisons, toutes les ingratitudes, toutes les détresses de l’âme, toutes les formes de solitude, il a tout enduré afin que nous puissions nous aussi endurer dans la mesure de nos forces puisqu’il est dit que nul ne sera tenté au-dessus de celles-ci…
Apprenons du Christ non seulement à maîtriser et sublimer nos souffrances, mais aussi et surtout à les orienter vers le seul but qui compte et qui est le prix de notre rédemption : la Gloire de Dieu et la contemplation de ses perfections infinies…
Faisons notre, dans un sublime paradoxe ce cri du supplicié s’adressant à Son Père : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? »
Par ce cri, nous prenons toute la mesure de l’incarnation : vrai Dieu et Vrai Homme. Et ce n’est pas un hasard si je mets, en ce cas précis, une majuscule à « Homme »… Seul le Christ, par Sa Divinité et Son Sacrifice, peut nous incorporer, en tant qu’êtres créés, à son humanité sainte et faire de nous des bienheureux pour l’éternité.
C’est précisément ce que l’Enfer, privé pour toujours de Dieu, ne veut pas !
La voie large est celle de la perdition car Lucifer et ses anges proposent à l’homme les bienfaits que sa nature déchue réclame : notre animalité répugne à toute notion de sacrifice et ne voudrait vivre que pour la satisfaction immédiate et sensible de ses passions et instincts. Ainsi nous éloignons-nous de manière impressionnante du seul sacrifice agréé par Dieu. Sans lui, sans ce sacrifice qui est aussi le nôtre, l’Enfer sait pertinemment que l’âme qui veut sauver sa vie matérielle est perdue pour le Ciel et ce faisant il attire les pécheurs par de multiples séductions, comme il attire les catholiques dans la secte conciliaire par ses leurres … Le processus est le même !
Les démons n’ont plus la charité et sont privés à tout jamais de la vision béatifique : pourquoi, se disent-ils, ces êtres inférieurs, faits de chair et de sang, pourraient-ils jouir de cette félicité alors que nous, purs esprits, doués de merveilleuses facultés, nous en serions privés ? Ils nous détestent encore plus que nous les craignons. Prenons garde !!!
Laisserons-nous les démons se venger aussi bassement ? Les laisserons-nous avilir l’Homme Nouveau qu’est le Christ pour le genre humain ? Même si nous ne sommes pas encore suffisamment remplis de l’Amour de charité, considérons que ce n’est pas de notre intérêt éternel que de nous laisser aussi facilement circonvenir et repoussons ces êtres infernaux dans les lieux où ils sont reclus. Repoussons-les par notre esprit de foi et par l’aspiration de tout notre être à l’Amour de Dieu. Repoussons-les par nos prières et méditations…repoussons-les par nos exorcismes, par notre bon usage des sacramentaux et par la consommation des sacrements valides (et d’oblation pure !!!) dont le premier d’entre eux, la Sainte Eucharistie, objet de toutes les fureurs de l’Enfer… Repoussons-les par nos aumônes et nos bonnes œuvres dans un esprit de don de soi et de détachement des choses matérielles… Repoussons-les encore par notre esprit de sacrifice qui nous rend conforme à Celui nous a donné son Saint Exemple… Repoussons-les enfin par nos silences, nos sages analyses de ce monde à la dérive et de son actualité quotidienne, actualité que nous ne devons pas ignorer mais que nous devons remettre à sa juste place qui est celle de César et tous ceux qui se mettent à son service. Certes nous devons prier pour tous ces contemporains mais nous ne devons pas perdre de vue que, si beaucoup (pro multis) seront sauvés, le plus grand nombre (la multitude des hommes) ne le sera peut-être pas si nous nous montrons déficients dans l’exemple à donner de ce qu’est le véritable Amour…
L’agitation des esprits est à son comble et il faut bien reconnaître que les revendications des « gilets jaunes » n’y est pas étrangère.
Ces braves gens, pour la plupart, et le phénomène qu’ils représentent ont pour spécificité de faire réagir une immense majorité de la population et de faire apparaître diverses oppositions qui se terminent en confrontations parfois violentes. Cela crée des suspicions et empoisonne l’atmosphère de tout un peuple. La lie des couches les plus contaminées soit sociologiquement soit idéologiquement n’est pas là pour éteindre le feu ! Tout ce qui divise et n’est pas le résultat objectif d’un choix pour le Bien, vient du démon !
Nous devons savoir – ou apprendre – à rentrer en nous-mêmes pour mieux pouvoir sortir de ce monde déchaîné… Si nous ne faisons pas silence dans l’intérieur de notre âme, nous polluons, voire nous violons ce sanctuaire sacré où aime se reposer l’Esprit Saint. Qui serait assez téméraire et conscient de son salut pour avoir cette sacrilège audace ?
Nos églises et cathédrales n’étant plus que l’ombre avilie d’elles-mêmes, il est de la plus haute importance de suppléer à ces défections par l’accueil au plus intime de nous-même, au moins de temps à autre, de cet Esprit d’Amour et de Justice qui ne veut que notre bonheur. Laisserions-nous même un seul instant et en toute liberté mal comprise, un démon de l’enfer établir son repos au sein de notre âme ? Non, n’est-ce pas ? Alors de même que nous devons fuir comme la peste tous ces mauvais lieux conciliaires, où se célèbre le culte de l’homme sous le visage trompeur d’une liturgie fallacieusement « catholique », où se pratique parfois des cérémonies sacrilèges ou parfaitement étrangères à la Foi catholique, où trop souvent de vrais faussaires sans foi ni loi se font passer pour des ministres de Dieu et inoculent le poison subtil de l’œcuménisme et de la synaxe luthérienne.(rappelons sans nous lasser à qui veut l’entendre l’invalidité des sacrements de la secte et l’invalidité de ses ordinations et sacres). Être « nullam partem » nous fait détester par le monde (y compris ecclésiastique) mais nous permet de réellement sortir au moins en esprit de la Babylone moderne… N’oublions jamais que, si à Dieu seul appartient le jugement au for interne, nous avons la liberté de Dieu de refuser toute compromission avec tous ces gens-là… Les présupposés favorables, les procès d’intention positive, les hésitations, les replis soi-disant stratégiques, toujours au bénéfice de l’ennemi, n’ont jamais remis des âmes dans le droit chemin. Au contraire, l’action de Dieu s’en trouve la plupart du temps contrariée voire annihilée puisque nous y faisons barrage sans le savoir ou parfois même en le sachant. Nous ignorons tout de la délicatesse de la grâce qui n’aime tant que le respect de notre liberté et qui se retire quand sa présence est combattue ou même non souhaitée. Malheur à nous si nous faisons volontairement obstacle à ses désirs sacrés !
Le doigt de Dieu est comme un train spécial qui passe dans notre esprit et notre conscience, mais dont la ligne est ensuite fermée car non rentable. Ce train en général ne repasse pas deux fois. Imaginez Saint Paul faire le difficile après ce qui lui est arrivé à Damas ! Qu’aurait-il fait alors ? Il aurait repris de plus belle sa persécution des chrétiens malgré l’avertissement divin ! Et nous ne l’appellerions pas Saint mais Démon Paul… Dieu résiste aux superbes mais aime ceux qui, malgré toutes leurs iniquités, se laissent vaincre par l’Amour. Saint Paul fut de ceux-là pour notre plus grande édification. Suivons son exemple au cas où il nous arriverait un peu la même chose !!! On ne sait jamais…………
Admirons au passage la patience de Dieu dont la lecture des événements est si différente de la nôtre, quelles que soient nos bonnes intentions. Souvenons-nous que pour Dieu mille ans sont comme un jour et qu’il se rit de nos prédictions et analyses trop humaines… Et que lorsque ses lois sont bafouées voire combattues rageusement, les conséquences à long terme ressemblent toujours à ce doigt invisible de Dieu qui écrit aux puissants « Mane, Thecel, Phares » (Daniel, V) .
Dans ce monde de tension et/ou de guerre civile larvée, notre attitude de catholique doit résolument trancher. Nous revendiquons l’illustre privilège d’être d’ailleurs et de ne pas sans cesse devoir nous positionner « pour » ou « contre ». Un chrétien est un lanceur d’alerte par amour et non pas pour faire triompher telle ou telle cause, même humainement juste. Que savons-nous de la Justice de Dieu sinon qu’elle est parfaite comme Sa Miséricorde ? Toutes les créatures sont pécheresses, les bonnes comme les méchantes, les riches comme les pauvres, les instruites comme les ignorantes, les dévotes comme les mécréantes… Le regard de Dieu se pose sur chacune de ses créatures car chacune d’entre elles est aimée d’un amour infini. Oserions-nous nous substituer au Dieu Saint et Véritable pour prétendre nous faire une idée juste de Sa Justice ? Le mystère d’Amour dépasse infiniment nos conceptions forcément limitées ! Et chacun sera jugé et rétribué selon l’exacte mesure de ses fautes et de ses mérites. Où sont les bons et où sont les méchants ? Nous ne le saurons vraiment qu’au jugement dernier et il y aura beaucoup de surprises…
Ne nous enorgueillissons pas des critères objectifs que Dieu a bien voulu mettre à notre portée dans notre sainte religion pour la défense de la foi et l’exécution de ses commandements de charité. Il reste le Maître absolu du Jugement et de la condamnation car Lui seul est à même d’évaluer l’exacte déficience de l’usage de notre liberté. Hormis la détestation du péché et des hommes qui le pratiquent ouvertement par malice, nul n’a le droit de s’approprier ce qui appartient à Dieu seul : le jugement final. Rester ferme dans la foi n’a de sens que si l’on reste ferme dans l’Amour et la Charité de la Vérité (celle de Dieu pas la nôtre !). Il n’y a pas d’autre alternative.
Souvent vous vous êtes dit : mais comment le Bon Dieu peut permettre de telles abominations, laisser faire de telles choses et rester silencieux face à tant d’iniquités ? C’est que vous n’avez rien compris à ce qui fait l’essence de l’Amour. C’est à croire que vous n’avez jamais été amoureux/ses !!!… Voyez ces couples bien humains qui se déchirent dans la jalousie, l’adultère ou la débauche sexuelle : ils n’ont pas respecté leur compagnon ou compagne car leur amour n’était pas informé par Celui qui est l’Esprit même de l’Amour : l’Esprit saint. Le jaloux brime la liberté de l’autre, l’adultère use frauduleusement de sa liberté et le licencieux ne l’use que pour des plaisirs trop charnels. Dans tous les cas, la liberté est bafouée car c’est le carburant du moteur Amour. Dieu Lui, n’est jaloux que dans la mesure où il veut qu’on L’aime librement mais totalement.
Sa jalousie est sainte car elle n’est pas exclusive et à sens unique : il ne veut que des amoureux pas des admirateurs ou de simples serviteurs.
Dieu n’est pas seulement jaloux de notre amour mais aussi de sa fidélité à ses secours, à ses grâces distribuées généreusement et inlassablement. Il connait nos faiblesses et nos déficiences…et pourtant Il attend de nous un amour sans faille et sans limite… Quel merveilleux défi ne trouvez-vous pas ? Nous valons pour Dieu infiniment plus que ce que nous valons à nos propres yeux ! Nous cachons un trésor et nous le dissimulons de peur de passer pour des enfants trop gâtés ! Alors bien sûr les présents que Dieu nous fait ne sont pas de ce monde ou assez rarement, c’est-à-dire qu’ils ne vont pas intéresser les esprits futiles, mondains ou matérialistes. Pour ces trois catégories il sera très difficile de s’élever aux sublimes desseins de l’Amour divin… Forcément… Ils maudiront Dieu puisqu’ils auront refusé de Le pressentir dans leur liberté pour Le bénir…
Dieu nous parle non seulement par ses présents, ses grâces, mais aussi par tout ce qui nous arrive de plus ou moins catastrophique : à nous de décrypter ce que veut nous dire Dieu par l’entremise de Son Doigt !
« Aurais-tu oublié qu’à travers tout ce qui t’arrive de bien ou de mal, seul mon Amour doit compter pour toi ? » Voilà ce que Dieu nous dira si nous arrivons là-haut avec un gilet un peu trop jauni……
Il sera alors trop tard pour faire une lessive de notre âme à 90°C !…
Sans Dieu et Son Amour, tout dégringole et même les nations manquent de la divine protection qu’elles ont jadis trouvé sur leur chemin de Damas…
Voyez notre malheureux pays, pour renaître il lui faut mettre à mort toutes ses fausses idoles, toutes ses convictions révolutionnaires, toutes ses illusions humanistes et toutes ses compromissions occultes… Nous sommes encore très loin du compte !
L’intelligence surnaturelle ne se décrète pas, ne se restaure pas par quelques manœuvres politiciennes ou cléricales. Elle se restaure par une conformité de vies, de comportements, de mœurs, de coutumes et de dignités en prenant modèle sur Celui qui a dit « Je suis la Voie… »…
Nul ne peut servir deux maîtres et nos sociétés « démoncratiques » servent Lucifer plutôt que Notre-Seigneur et Son Cœur Sacré.
Et nous aurions la naïveté de croire en un sursaut moral, sociétal, politique ou institutionnel ? Quelqu’un de ma famille a une expression qui illustre bien l’état de notre monde moderne : il est en « coma dépassé ».
C’est-à-dire qu’à vue humaine nous avons épuisé ou détruit toutes nos réserves de sursaut et de salut terrestre. Il faudra bien un jour en passer par l’Amour, si j’ose dire ! De gré ou de force, Dieu nous obligera à choisir. Ce sera bien sûr pour notre plus grand bien, mais lorsque Dieu exerce ainsi sa Souveraineté d’Amour c’est qu’il entend être obéi ! Car il est Dieu et un Dieu Jaloux. Et ce que nous détestons le plus c’est d’être contraints dans notre liberté, dans nos petites libertés. Lorsque Dieu intervient pour brimer notre liberté qu’il respecte pourtant infiniment, c’est que nous sommes en très grand danger… Voyez la réaction d’un Père qui veut sauver son enfant : va-t-il hésiter à le blesser s’il le faut pour éviter un plus grand mal (la mort physique ou morale) ? Va-t-il hésiter à lui infliger un châtiment corporel afin qu’il ne recommence plus et se souvienne de la leçon ? Non, bien sûr, sauf si c’est un père indigne…
Nous devrions toujours nous souvenir que nous avons deux pères : l’un qui est notre père biologique et un autre qui est Celui par qui tout a été créé.
Alors, chers amis lecteurs, méfions-nous comme de la peste de l’âme des lendemains qui chantent ET des lendemains qui déchantent ou déchanteront. L’un comme l’autre nous entraînent dans des chemins qui risquent fort de nous éloigner de Dieu et de Son Amour.
Nous serons pesés au poids de notre persévérance et non de nos faiblesses. Car le Fils de l’Homme nous a réellement appris ce que c’est que le réel absolu, sans lequel l’Amour devient un sentiment déraisonnable.
C’est cette folie d’aimer que je vous souhaite de tout mon cœur à l’approche du Carême et durant ce beau mois de février.
Il a vaincu le monde !
Sursum corda !
Pierre Legrand
(*) : d’après le Collectif Saint Robert Bellarmin…ouvrage non essentiel pour tous ceux qui sont déjà convaincus de la nécessité du « nullam partem » avec l’église œcuménique ou secte conciliaire…
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