
Le 17 mai 352 Liberius est élu Pape. Il est le premier à à revendiquer le titre d’« évêque du Siège Apostolique » (c-à-d. désigner Rome comme siège apostolique des Pontifes catholiques).
La sainte Vierge Marie lui apparaît dans un songe dans la nuit du 4 et du 5 août, lui demandant de construire une chapelle. La même nuit, il y a une chute de neige miraculeuse sur les sept collines de Rome.
Il achève la construction de la basilique Sainte-Marie-Majeure deux années plus tard. Cette basilique majeure de Rome est appelée basilique libérienne.

Le pape saint Libère, successeur de saint Pierre, traça dans la neige le périmètre de la basilique Sainte-Marie-Majeure.
statue in Chapelle Borghese. Basilique Sainte-Marie-Majeure. Rome.
Il combat l’arianisme de l’empereur Constance qui l’exile de 355 à 358 à Beroia en Macédoine. Mais le peuple de Rome prend rapidement parti pour Libère.
Selon la Tradition [de l’Église], ce serait le pape Libère qui, en 354, fixe la fête de la naissance du Christ au 25 décembre. Il meurt le 24 septembre 365.
Libère
(né en ‘date inconnue’ – mort le 24 septembre 366)
Élu pape le 17 mai 352
(« Histoire des souverains pontifes romains » (Tome 1)
par A. de Montor paru en 1846,
« Résumé de l’histoire des papes » par A. Bouvet de Cressé, paru en 1826
et « Le Vatican ou Portraits historiques des papes »
paru en 1825)
Liberius, Romain, fut élu après avoir soutenu saint Athanase contre les Ariens. La Vierge lui apparut dans un songe dans la nuit du 4 et du 5 août, lui demandant de construire une chapelle. La même nuit il y eut une chute de neige miraculeuse sur les sept collines de Rome. Il acheva la construction de la basilique Sainte-Marie-Majeure deux années plus tard. C’est lui qui, en 354, fixa la fête de la naissance du Christ au 25 décembre. On assure qu’il ordonna que les jours de jeûne on s’abstînt de continuer les procès, reprenant en même temps les fidèles qui, dans le carême, faisaient valoir leurs droit contre des débiteurs. C’est à un de ses préceptes que se doit l’usage de ne pas contracter de mariage pendant le carême.
Saint Libère obtint de l’empereur Constance II (9 septembre 337 – 5 octobre 361) un concile qui fut assemblé à Milan en 355, lequel jugea en faveur des ariens et exila les prélats orthodoxes. Ne voulant point souscrire au concile ni à la condamnation de saint Athanase, et menacé pour cela d’exil par l’empereur, saint Libère répondit :
« Nous avons déjà donné l’adieu dernier à nos frères qui sont à Rome ; nous estimons plus les lois ecclésiastiques que le séjour dans cette ville », réponse que l’on connaît par le témoignage de Théodoret et par dom Coustant.
L’empereur commanda sur-le-champ que Libère fût conduit à Béroia, en Macédoine. Avant le départ, un officier du prince vint offrir, de sa part, une somme suffisante pour le voyage ; saint Libère répondit :
« Dites à l’empereur qu’il garde cet argent pour le maintien de ses soldats et pour contenter l’avidité des ministres. »
Il refusa également une autre somme offerte par l’impératrice, et une autre que lui envoyait l’eunuque Eusèbe, l’un des principaux ministres de la cour. Ayant appris que ce dernier avait déposé des présents dans l’église de Saint-Pierre, le pape ordonna qu’on jetât dehors cette offrande profane.
Saint Libère exilé, trois évêques ariens mirent l’antipape Félix II sur le saint siège : le clergé rallia Félix, mais le peuple resta fidèle à Libère. Durant l’exil de ce dernier fut assemblé un concile à Sirmium, ville de la Basse-Hongrie, avec l’intervention de plus de 300 évêques pour condamner Photin, évêque de cette ville qui, avec son maître l’hérésiarque Paul de Samosate, soutenait que Jésus n’était pas dieu mais seulement un homme né de l’un et de l’autre sexe. Dans ce concile, les ariens dressèrent une formule de foi : quelques auteurs disent que saint Libère, vaincu par des misères qui avaient duré deux ans, et intimidé par des menaces de mort, consentit à la condamnation d’Anathase, et fut réduit à entrer en communion avec les ariens. Saint Hilaire de Poitiers l’aurait traité de prévaricateur de la foi, et lancé contre lui de terribles anathèmes. Novaes rapporte ce que Baronius dit à propos de cette chute : « On ne peut trouver aucune histoire plus vraie ». Noël Alexandre et Tillemont manifestent le même sentiment.
Novaes ajoute que beaucoup de critiques modernes démontrent pourtant que cela est totalement faux, citant la dissertation critique sur le pape saint Libère, due à l’abbé Corgne, en 1733, qui soutient la non authenticité de la chute de Libère. Le cardinal Orsi est du même avis. Cependant, ceux qui croient que cette chute a été possible s’efforcent de prouver que le pape n’a pas offensé expressément la foi catholique. Il est en effet assuré que les matrones romaines les plus distinguées demandèrent à l’empereur le retour de Libère, et que Constance ne put le refuser.
À ce sujet le lecteur se reportera à la DISSERTATION SUR LA CHUTE PRÉTENDUE DU
PAPE SAINT LIBÈRE par l’Abbé de Béchillon, licencié en théologie, 1855 : https://catholicapedia.net/Documents/cahier-saint-charlemagne/documents/C186_saint-Libere_24p.pdf
et au paragraphe 2.4.3 SAINT LIBÈRE du livre MYSTÈRE D’INIQUITÉ – ENQUÊTE THÉOLOGIQUE, HISTORIQUE ET CANONIQUE – PRÉFACE DE MGR DOLAN (en PDF ici, pages 21 à 23) : http://www.a-c-r-f.com/documents/MYSTERE-d-Iniquite.pdf ou en livre : Seconde édition actualisée le 19 mars 2018 après la première édition de décembre 2000 du Carmel Sancta Maria (4790 Reuland 143, Belgique), distribué par le Curé Paul Schoonbroodt : http://gdg-editions.com/index.php?id_product=43&rewrite=mystere-d-iniquite&controller=product
En 358, saint Libère revint à Rome, où le peuple qui l’avait réclamé pendant son exil ne le regarda qu’avec indignation, depuis sa chute. Dès lors, il se montra plus zélé défenseur de l’Église. En 359, on assembla un concile à Rimini, où il se présenta plus de 400 évêques, parmi lesquels 80 étaient ariens. Dans ce concile, les évêques qui d’abord avaient confirmé la profession de foi du concile de Nicée tenu en 325, et avaient condamné par l’excommunication Arsace et Valens avec leurs complices ariens, se laissèrent maltraiter par l’empereur Constance et, trompés par les intrigues des évêques ariens, souscrivirent la formule coupable du concile de Sirmium dans laquelle était cachée la perfidie de leur intention. Ainsi, ces évêques consentirent à l’abolition des paroles substance et consubstantiel.
Saint Libère, pressé par Constance de ratifier ce frauduleux assentiment des évêques, non seulement refusa hautement d’y accéder, mais excommunia en outre les signataires. Chassé de nouveau de Rome, il se cacha dans les cimetières sacrés et y resta jusqu’à la fin de sa vie. En deux ordinations, saint Libère créa dix-neuf évêques, dix-huit prêtres, cinq diacres. Il fut enterré dans le cimetière de Priscille, sur la voie Salara.
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