Conférence de Louis Hubert Remy sur Sainte Jeanne D’arc, à Saint Benoît sur Loire, le 20 Juin 2015.
Saint Benoît sur Loire est le lieu où a été faite la Triple Donation…
« Je suis ici envoyée de par Dieu, le Roi du ciel, pour vous bouter hors de toute la France »
Nous sommes en 1429, et, avant d’entamer sa campagne militaire, la jeune Lorraine écrit ces lignes puissantes et visionnaires…
Sainte Jeanne d’Arc, du haut du Ciel, sauvez à nouveau la France !
« Jesus Maria,
Roi d’Angleterre et vous duc de Bedford, qui vous dites régent du royaume de France, vous Guillaume de La Pole, comte de Suffolk, Jean sire de Talbot et vous Thomas sire de Scales, qui vous dites lieutenants du dit duc de Bedford, faites raison au Roi du ciel, rendez à la Pucelle qui est envoyée ici par Dieu, le Roi du ciel, les clés de toutes les bonnes villes que vous avez prises et violées en France. Elle est ici venue de par Dieu pour réclamer le sang royal. Elle est toute prête à faire la paix, si vous voulez lui faire raison, en abandonnant la France et payant pour ce que vous l’avez tenue.
Et, vous tous, archers, compagnons de guerre, gentilshommes et autres qui êtes devant la ville d’Orléans, allez-vous en en votre pays, de par Dieu ; et si vous ne le faites ainsi, attendez les nouvelles de la Pucelle qui ira vous voir sous peu, à vos biens grands dommages.
Roi d’Angleterre, si vous ne le faites ainsi, je suis chef de guerre et en quelque lieu que j’attendrai vos gens en France, je les en ferai aller, qu’ils le veuillent ou non.
Et, s’ils ne veulent obéir, je les ferai tous occire ; je suis ici envoyée de par Dieu, le Roi du ciel, pour vous bouter hors de toute la France. Et, s’il veulent obéir, je les prendrai en miséricorde. Et, n’ayez point une autre opinion, car vous ne tiendrez point le royaume de France de Dieu, le Roi du ciel, fils de saint Marie, mais le tiendra le roi Charles, vrai héritier : car Dieu, le Roi du ciel, le veut et cela est révélé par la Pucelle, lequel entrera à Paris en bonne compagnie.Si vous ne voulez croire ces nouvelles de par Dieu et la Pucelle, en quelque lieu que nous vous retrouverons, nous frapperons dedans et y feront un si grand hahay (1) qu’il y a bien mille ans qu’en France si n’y en eut un si grand, si vous ne nous faites raison. Et croyez fermement que le Roi du ciel enverra plus de forces à la Pucelle que vous ne lui sauriez mener avec tous vos assauts, à elle et à ses bonnes gens d’armes ; et aux horions, on verra qui a le meilleur droit de Dieu du ciel. Vous, duc de Bedford, la Pucelle vous prie et vous requiert que vous ne vous fassiez pas détruire. Si vous lui faites raison, vous pourrez encore venir en sa compagnie là où les Français feront le plus beau fait qui fut jamais fait pour la chrétienté. Et faites réponse, si vous voulez faire la paix en la cité d’Orléans ; si vous ne le faites ainsi, de vos biens grands dommages qu’il vous souvienne sous peu. »
[1] vacarme
Les festivités de la Sainte Jeanne d'Arc à Orléans, cette année. La jeune fille choisie pour représenter Jean d'Arc était Clotilde d'Arc, une descendante directe du frère de Sainte Jeanne d'Arc, il y a 600 ans.
Pour la 593è année, les Fêtes Johanniques, du 29 avril au 8 mai, les Orléanais n’auront d’yeux que pour la belle Clotilde, qu’ils suivront au fil des manifestations, accompagnée de ses deux pages.
C’est Clotilde Forgeot d’Arc – le nom est authentique – qui cette année, a été retenue pour figurer celle qui sauva Orléans et la France.
La cérémonie officielle de présentation en l’Hôtel Groslot fut belle et chaleureuse comme à l’accoutumée, et la photo, tout aussi officielle, n’a pas manqué d’être prise par les journalistes sur l’escalier de l’ancien hôtel de ville où trône la statue de la libératrice.
Entourée de ses deux pages, Paul-Augustin Chompret et Thibaut Gaborit, tous deux lycéens à Sainte Croix et Saint Charles, Clotilde se prépare donc à vivre une année exceptionnelle. Une année qui commence lors d’un pèlerinage qui s’ouvre à Domremy, dans les Vosges, là où naquit Jeanne et ses frères à l’aube du 15ème siècle.
C’est justement de Pierre d’Arc, le cadet de la fratrie, que Clotilde Forgeot d’Arc tient son nom. Elle est de sa descendance, lui qui fut anobli par Charles VII, le Roi donnant la possibilité d’une transmission du nom, y compris par les femmes, pour que celui-ci ne s’éteigne pas.
Quel plus bel hommage Clotilde, à 15 ans tout juste, pouvait-elle rendre à cette chef de guerre malgré elle, et Sainte de l’Église catholique. Clotilde Forgeot d’Arc succède à Raphaëlle Camphuis.
Clotilde Forgeot d’Arc entourée de Paul-Augustin Chompret et Thibaut Gaborit lors de la cérémonie officielle de présentation en l’Hôtel Groslot
Clotilde Forgeot d’Arc, choisie par l’association Orléans Jeanne d’Arc pour figurer l’héroïne, en a rêvé depuis qu’elle est petite. Pour autant, c’est une jeune fille inscrite dans son époque. Ce week-end, elle vivra l’apothéose des Fêtes Johanniques avec la remise de l’Étendard, samedi, et le défilé, dimanche.
Clotilde Forgeot d’Arc n’a que 15 ans. Comme beaucoup d’adolescents de son âge, elle a encore un appareil dentaire, et quelques marques rouges sur la peau. Cela ne gâche en rien les traits de son visage jolis et fins, ses yeux marron pétillants ourlés de longs cils. D’autant qu’elle ne se départit pas de son sourire.
Depuis une semaine, elle vit un peu hors du temps. Quand ses amis du lycée alternent entre maths, histoire et français, elle ne se déplace plus sans son épée. Quand elle n’arpente pas les allées du marché médiéval du Campo Santo ; quand elle n’assiste pas aux spectacles de fauconnerie, à La Source ; quand elle ne défile pas sur son cheval à travers la ville, Clotilde essaie de rattraper les cours qu’elle a manqués cette semaine.
« Le directeur du lycée est très compréhensif, et mes profs aussi, mais ils ne le seront pas si je reviens les bras croisés, sans avoir rien fait », raconte la jeune femme qui est en seconde à Sainte-Croix-Saint-Euverte.
La République du Centre (https://www.larep.fr/orleans-45000/loisirs/clotilde-forgeot-d-arc-marchera-sur-les-traces-de-son-aieule-le-defile-du-8-mai-est-un-moment-grandiose_14126223/)
Clotilde Forgeot d’Arc marchera sur les traces de son aïeule : « Le défilé du 8 mai est un moment grandiose ».
Vous pouvez voir toutes les photos et informations sur le site de la Métropole d’Orléans : https://www.orleans-metropole.fr/fetes-de-jeanne-d-arc/actualites/detail/fetes-de-jeanne-darc-en-images
Amis du Christ Roy de France, lecteurs, la dernière édition du livre essentiel sur Jeanne d’Arc depuis dix ans, de Louis-Hubert et Marie-Christine Remy, est bientôt épuisé !
Nous lançons une souscription pour pouvoir assurer un nouveau tirage. Il nous faut pas moins de 1500 € pour faire une nouvelle impression… notre trésorerie ne nous le permet toujours pas !
Vous pouvez nous aider par dons PayPal, par chèques ou par virement bancaire ; et par vos prières…
Merci d’avance !
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2) par chèque : ÉDITIONS ACRF – 50 Avenue des Caillols – 13012 Marseille.
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Il nous a vus, tels qu’Il nous veut, tels que nous pouvons être, en cherchant à devenir les instruments dociles de sa Volonté.
Ainsi considérons bien, que de toute éternité, le Seigneur nous a vu ici, aujourd’hui, dans ce contexte. Personne ne doit en douter. Dieu nous veut rayonnant de sainteté dans ce siècle, dans ce temps, dans ces jours-ci.
C’est ici et maintenant que nous devons faire fructifier nos dons et multiplier nos talents, malgré les difficultés, en demandant l’aide de Dieu par l’intercession de sa très Sainte Mère.
Alors si de prime abord ces jours sont mauvais, par l’iniquité que l’on y rencontre, par les péchés innombrables qui s’y commettent et par la confusion qui partout règne, les catholiques doivent regarder ces jours comme le domaine, où en acceptant de collaborer avec la Grâce, ils vont pouvoir œuvrer pour leur salut, se préparer un trésor pour l’éternité et agir pour la plus grande gloire de Dieu.
Oui, Dieu nous a placé à cette époque, dans ces temps troubles entre tous, parce que chacun d’entre nous a un rôle à jouer dans le plan de Dieu, ici et maintenant. Il faut en avoir conscience et louer le Seigneur d’avoir pensé à nous, et d’avoir voulu que nous participions à son œuvre, non pas qu’Il ait besoin de nous, mais parce que dans son amour pour nous,
Il veut nous récompenser dans l’au-delà d’avoir été à ses côtés, ici-bas, et d’avoir lutté comme de vrais soldats de sa milice, afin de nous attribuer une part des mérites de Sa victoire. Telle est la Bonté infinie de Dieu !
Pensons à ces paroles étonnantes de la petite Sainte Thérèse, petite aux yeux du monde bien évidement, mais grande par son humilité et sa sainteté, oui, pensons aux mots de cette âme humble, qui vécut dès ses quinze ans derrière les grilles du Carmel et qui eut aimé partager les tribulations des chrétiens du temps de l’antéchrist ! Elle écrivit :
« En songeant aux tourments qui seront le partage des chrétiens au temps de l’Antéchrist, je sens mon cœur tressaillir et je voudrais que ces tourments me soient réservés… »
Et rendons Grâce à Dieu pour sa bonté, de nous avoir créés en ces temps de combat pour la Foi.
Collaboration : Le Centurion Romain : https://www.youtube.com/channel/UCJaanRXt6ouHrPvLywTpIbQ
Emmanuëlle la Catholique : https://www.youtube.com/c/EmmanuëllelaCatholique
Retrouvez toutes les vidéos Milites Christi sur Odysse (y compris celles censurées sur YouTube) : https://odysee.com/@MILITESCHRISTI:e
Trois nouveaux livres sur Jehanne d'Arc aux Éditions ACRF et un message important en fin de l'article
42 pages sur papier Bouffant 80 grs ; 7 € : https://boutiqueacrf.com/brochures/241-jeanne-darc-et-la-compagnie-de-jesus-9782377521104.html
Discours prononcé le 14 mai 1899 en l’église Notre-Dame de Paris.
Devant Son Éminence le cardinal Richard, archevêque de Paris.
Dans ce panégyrique de la fin du XIX° siècle, en la cathédrale Notre-Dame de Paris, l’abbé Stephen Coubé, sait tirer les leçons de la vie-message de sainte Jeanne d’Arc pour le futur.
Ce futur, 120 ans après n’est pas arrivé encore, mais sachant que toutes les prophéties de Jeanne se sont réalisées, ce futur est certain. On ne peut que s’en rapprocher.
Il était donc important de rééditer ce discours d’espérance et d’amour éternel envers Jésus et Marie.
50 pages ; 8 € : https://boutiqueacrf.com/brochures/243-la-double-mission-de-jeanne-darc-9782377521111.html
Livre quatre-vingt-deuxième
De l’an 1431 à l’an 1447
Quand l’abbé Rohrbacher écrit son Histoire de L’Église Catholique, en 1851, il ne peut manquer de parler de Jeanne d’Arc au chapitre consacré à Charles VII. Et cela longuement !
Mais ce n’est que bien plus tard que l’on verra la France entière se passionner pour la Libératrice de la France. Sous l’initiative des évêques d’Orléans et surtout du R.P. Ayroles SJ. , un courant inouï d’enthousiasme s’empara alors de toute la France pour aboutir près de cinq cents ans après sa mort à la place qu’elle méritait dans les cœurs des chrétiens et des catholiques du monde entier.
Rohrbacher, se référant à Quicherat et à Le Brun de Charmettes, les deux premiers historiens complets de Jeanne, fait la première synthèse biographique, qui sera imitée de beaucoup.
Il était utile de ressortir ce texte qui sera, pour beaucoup, une découverte, à l’époque où « Jeanne revient ».
172 pages ; 14 € : https://boutiqueacrf.com/livres/250-histoire-de-jeanne-darc-9782377521135.html
Depuis le mois de juin 2021 nous subissons la folle campagne de désinformation gouvernementale qui a affolé la population avec ses restrictions concernant la vaccination « obligatoire » pour conserver son emploi (supposition totalement fausse et mensongère !) et son ⛔Pass⚡⚡Nazitaire⛔ … et depuis juin nous avons trois fois moins de commande de livre…
Résultat : nous manquons cruellement de Trésorerie et nous ne pouvons plus honorer à temps le paiement de nos factures d’impression !…
Vous pouvez aider les Amis du Christ Roy de France de trois manières :
Invocation de Charles Péguy
Ils ne marcheront pas s’ils n’ont un chef de guerre
Dont la vaillance neuve aille aux âmes lassées,
Qui nous enseigne enfin l’efficace prière,
Et qui relève droit les âmes affaissées ;
Un capitaine dur pour les batailles dures,
Un vainqueur pitoyable aux hommes apaisés
Toujours prêt à braver les cuisantes morsures
Du fer, et toujours prêt à l’appel des blessés :
ô mon Dieu, donnez-nous ce chef de guerre-là,
Celui qui voudra bien se mettre aux fortes tâches,
Et les Français pourront chasser les outrageux
Car il ne se peut pas que les Français soient lâches
Mais ils ont oublié qu’ils étaient courageux.
Que pour les réveiller vienne le chef de guerre !
Ô je vous en supplie une dernière fois,
Dieu, premier servi,
En ce jour et pour toujours.
Étiquetéabbé Rohrbacher, Amis du Christ Roi de France, Charles Péguy, don volontaire, Du salut de la France par Jeanne d’Ar, Éditions ACRF, Histoire de L’Église Catholique, Invocation de Charles Péguy, Jean-Baptiste-Joseph Ayroles, nouveautés aux Éditions ACRF, nouveaux livres sur Jehanne d'Arc, R. P. Coubé, R.P. Ayroles, Sainte Jeanne d’Arc
Publié le 24 octobre 2021 par Anne Brassié
Grace à la persévérance du sculpteur, Boris Lejeune, de l’association des Amis de Jeanne d’Arc, des amis de Boris à St Pétersbourg, de la municipalité elle même…
Début septembre, Saint-Pétersbourg s’est enrichi d’un monument supplémentaire, très inhabituel. Juste au centre de la rue Soviétique près du théâtre des Enfants sur la Neva on a inauguré une sculpture représentant la sainte guerrière catholique Jeanne d’Arc qui tient un étendard dans sa main droite et fait un pas en avant et vers le haut, comme si elle s’avançait à la rencontre de Dieu. Le piédestal, de bronze comme la statue, porte des inscriptions en russe et en français indiquant que ce monument à l’héroïne nationale française, Sainte Jeanne d’Arc (1412-1431) « est un don fait à la Russie par ses amis français comme symbole d’une longue amitié entre nos deux peuples ». Les passants curieux examinent la statue avec un étonnement non dissimulé et la photographient sous tous les angles avec leurs smartphones. Nous avons ici la chance exceptionnelle de faire la connaissance de son auteur, le célèbre sculpteur français Boris Lejeune qui a aimablement accepté de répondre à nos questions.
Comment est née cette idée ? Comment la figure de l’héroïne nationale française s’est-elle retrouvée au centre de Saint-Pétersbourg ?
Cette figure de Jeanne d’Arc aux yeux d’un large cercle de patriotes catholiques français est la représentation d’un lien avec l’orthodoxie russe. La France et la Russie ont été des alliées durant les deux conflits mondiaux du siècle dernier, or Jeanne d’Arc n’est pas seulement une sainte, mais le symbole d’un exploit militaire. C’est là le motif essentiel de ce don. Plus concrètement, l’idée a vu le jour de la manière suivante. Mon ami Victor Moskvine est le directeur de la Maison de l’émigration russe Soljenitsyne à Moscou, je le connais depuis l’époque où il commençait seulement à créer ce centre. Il s’occupe des problèmes de l’émigration russe du XXe siècle dans différents pays. Moskvine a d’abord fondé une petite bibliothèque qui par la suite, grâce au soutien d’Alexandre Soljenitsyne, est devenu la Maison de l’émigration. Lors d’un déplacement à Paris, il est venu me voir dans mon atelier. Je venais justement d’achever une statue de Jeanne d’Arc destinée à sa région natale : elle a été érigée à l’Ermitage de Bermont, à côté de Domrémy, à l’occasion du six centième anniversaire de sa naissance, en 2012. Cette statue est la seule grande sculpture de Jeanne créée pour célébrer cette date et elle a recueilli les éloges du public français, ce qui n’a rien d’évident. L’image de Jeanne d’Arc s’est cristallisée au cours des siècles à travers des œuvres majeures. Mais je ne voulais pas m’inspirer des variantes déjà existantes. L’idée de ma sculpture est née peu à peu. Elle a eu beaucoup d’échos en France parmi les cercles pour lesquels l’image de Jeanne d’Arc est toujours actuelle. En premier lieu les cercles religieux catholiques, puis les cercles aristocratiques. Pour la plupart de leurs représentants, le christianisme demeure bien vivant ! Moskvine a observé mon travail dans mon atelier et m’a demandé si je pouvais faire encore un petit bronze de Jeanne d’Arc pour la Maison de l’émigration russe. Deux jours plus tard, j’ai dîné avec Sixte Bourbon Parma, descendant des Bourbons. Le plus proche de Louis XVI, mais par la lignée maternelle, aussi ne peut-il être officiellement considéré comme héritier des Bourbons selon la loi salique. Je lui en ai parlé. Et dans un élan de son cœur généreux, il a déclaré : « Ce n’est pas une petite copie de Jeanne d’Arc qu’il faut faire, mais une grande statue, et la placer au centre d’une grande ville russe. L’offrir à la Russie ». Cette idée m’a parue fascinante, mais ce n’était pas mon idée au départ, c’était celle du prince ! Lui-même est très malade actuellement, mais c’est un grand connaisseur et un amoureux de la Russie : il s’y est rendu à de nombreuses reprises pour faire des conférences. Pour lui, la guerre napoléonienne est un événement fort regrettable. Il considère que les Anglais se sont toujours immiscés entre la Russie et la France pour empêcher leur alliance. Cette idée a donc pris racine et s’est développée, et elle a été reprise par les membres de l’Association Universelle des Amis de Jeanne d’Arc qui compte plusieurs milliers de membres en France. Nous avons rencontré Alekseï Kovalski, diplomate de souche qui parle parfaitement le français. C’est été le conseiller politique d’Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France. Kovalski s’est également enthousiasmé pour ce projet et en a fait part à Orlov qui nous a bientôt invités à le rencontrer. Orlov et Kovalski, il est vrai, voulaient placer Jeanne d’Arc à Moscou, mais les Français tenaient à l’ériger à Saint-Pétersbourg, capitale impériale qui pour tout européen qui a eu l’occasion de fouler les rives de la Neva représente un véritable miracle, une vision mystique. Dix jours plus tard, quand Vladimir Poutine s’est rendu à Paris en octobre 2015, Orlov a commandé une photographie de ma statue de Jeanne d’Arc et l’a montrée à Poutine, en expliquant que des amis français voulaient offrir cette sculpture. Poutine a donné son aval. Des lettres ont été adressées à Poutine et Narychkine, tout le monde était d’accord, mais on nous a dit que la décision finale appartenait à la mairie de la ville. Qu’on suive à ce point la loi à lettre en Russie m’a grandement surpris.
Alexeï Iourievitch Mechkov, l’ambassadeur actuel de la Fédération de Russie en France, nous a beaucoup aidés. À l’époque il était vice-ministre des Affaires étrangères et s’est employé personnellement à convaincre Gueorgui Poltavtchenko, alors gouverneur de Saint-Pétersbourg.
Puis nous avons dû passer par des tas de commissions. Avec l’architecte pétersbourgeois Leonid Berkovitch, nous avons préparé un projet qui a finalement été approuvé par l’architecte principal de Saint-Péterbourg, Vladimir Grigoriev. Au cours des pourparlers avec les autorités municipales et l’installation du monument, nous avons bénéficié de l’aide d’Olga Mayatskaya, directrice de l’Agence d’Architecture paysagère « Jardin Non-Ennuyeux », elle nous a été d’un grand secours, ainsi que le président du Comité des relations extérieures Evgueni Grigoriev. Notons que ce projet n’a pas coûté un sou à la partie russe. Nous avons tout financé.
Comment l’emplacement de la statue a-t-il été choisi ?
Ça a pris trois ans. D’abord, on nous a proposé de la placer près d’un nouveau centre commercial, mais nous avons refusé. Puis dans la cour d’une école dont la construction en béton datait de l’époque de Khrouchtchev. Puis on nous a offert un emplacement bien situé dans le quartier Moskovski, avant de nous le reprendre au profit des sous-mariniers. À notre déception. Enfin, on nous a trouvé cet emplacement. Et nous avons accepté. C’est un bel endroit. Non loin de là se trouvent la caserne de l’armée impériale et un lycée français qui vient d’être totalement rénové. Ensuite, nous avons dû affronter la bureaucratie, des tracas administratifs sans fin. Des difficultés inextricables. Mais le résultat final, je l’espère, plaira aux habitants de Saint-Pétersbourg. Au début, nous avons craint une opposition de la part de l’Église, mais rien de tel ne s’est produit.
Notre comité de soutien compte parmi ses membres un éminent représentant de l’église orthodoxe, Monseigneur Nestor Sirotenko, archevêque de Chersonèse, en charge des communautés du patriarcat de Moscou en France, Suisse, Espagne et Portugal : il a pleinement soutenu notre projet. Certains cercles libéraux ont protesté : ils n’aiment pas Jeanne d’Arc parce qu’elle est la fondatrice de la nation française, l’incarnation de l’idée nationale. Sur le plan théologique, c’était une sainte, inspirée par Dieu. Le dernier phénomène mystique du moyen-âge tardif. Une jeune fille analphabète de dix-sept ans qui en quelque mois apprend à lire, à monter à cheval, à commander une armée et à élaborer, peu de gens le savent, sa propre théologie originale dont le sens se résume au fait que le contact direct avec Dieu prime sur la volonté ou les actions de la hiérarchie ecclésiastique. Par la suite, les protestants ont développé cette idée. Mais Jeanne d’Arc était papiste : elle soutenait le Saint-Père. Que n’a-t-on pas fait pour la forcer à renoncer à ses idées : qui était-elle donc pour faire la leçon aux autres ? De nombreux livres ont été écrits sur son procès, sur ses réponses très claires et dépourvues d’ambiguïté. Elle a reconstruit l’armée française, et la dernière bataille de Patay durant laquelle ont été tués 4000 Anglais et seulement quelques centaines de Français a contribué aussi à la faire considérer comme une sorcière.
On conserve toujours sa bague qui avait été transmise aux Anglais. Une bague considérée comme un trophée. Une chapelle a désormais été construite spécialement pour cette bague, rachetée à grand peine par les Français. Des miracles se sont produits et continuent à se produire autour de cette chapelle.
À mon avis, les catholiques français ont une attitude plus ouverte à l’égard de l’orthodoxie russe que les orthodoxes russes à l’égard du catholicisme. Les gens craignent de se voir impliqués dans quelque chose qu’ils comprennent mal. C’est dû à un manque de culture et à une méconnaissance. Le prince Obolensky, un émigré qui a vécu à Paris, en quête d’une figure héroïque contemporaine pareille à la Pucelle d’Orléans, a écrit un livre remarquable sur Jeanne d’Arc. Il s’est penché sur l’histoire de cette jeune paysanne et sur la manière dont elle a su restaurer la monarchie. Il a remarqué que le but ultime de son épopée n’était pas Orléans, mais le couronnement.
Si on veut restaurer la culture en Europe, cela s’accomplira uniquement sur une base chrétienne. De nombreux philosophes sont inquiets face à la situation actuelle. Mais il leur manque la foi. Ils sont pleins de bonne volonté, mais ils sont aveugles.
À la lumière mystique, cette sculpture n’est pas une simple figure matérielle. Le salut de l’Europe et de la Russie est possible seulement si nous collaborons en nous appuyant sur le fondement chrétien qui nous unit. Jeanne d’Arc peut être considérée comme une sainte universelle. Comme l’écrit Merejkovski dans sa célèbre monographie de 1938, Jeanne d’Arc, est une « sainte de l’église universelle ».
Parlez nous un peu de vous.
Je suis né à Kiev en 1947. Je suis le descendant d’un Français blessé lors de la campagne napoléonienne et qui est resté en Russie. Ce qui explique mon nom. En 1974, j’ai achevé mes études à l’Académie des Beaux-Arts de Leningrad. Il y a eu plusieurs jalons essentiels dans ma vie d’artiste. Quand je suis arrivé en France en 1979 et que j’ai vu les paysages français, j’ai compris pourquoi l’impressionnisme était né en France et les sources de la culture française. La France est un pays qui est fait pour la culture. C’est un jardin où chaque kilomètre offre une nouvelle perspective. Et l’idée m’est venue de sculpter des paysages. Ce qui m’a apporté le succès, j’ai reçu un prix, j’ai remporté un concours international pour ériger mes paysages monumentaux à Paris. En tout j’ai remporté douze concours. C’est en 1988 que cinq de mes paysages en bronze ont été installés boulevard Pereire, dans le dix-septième arrondissement. Un événement majeur dans mon parcours d’artiste. À l’époque je parlais encore mal le français, mais j’avais déjà des sculptures à Paris.
Un autre événement important a été ma rencontre avec Nikita Struve qui m’a proposé de sculpter une plaque commémorative pour Mandelstam. Et bien sûr, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai sculpté son portrait. La plaque se trouve 12 rue de la Sorbonne, où Mandelstam louait une chambre en 1907-1908.
Puis il y a eu de nombreux autres concours. Mais la période la plus signifiante est celle de la création de ma statue de Jeanne d’Arc. C’est avec joie que je me suis consacré à ce travail, j’ai cherché à qui elle pouvait ressembler, je me suis interrogé sur sa manière de penser. C’est l’abbé Guillaume de Tanoüarn qui m’a demandé si cela m’intéressait de concevoir une statue pour le six centième anniversaire de Jeanne. Ma première idée était de la sculpter martyre sur le bûcher. Mais ensuite je me suis dit que ce n’était pas d’une martyre que nous avions besoin aujourd’hui. Qu’aujourd’hui, il nous fallait une figure victorieuse, une Jeanne d’Arc guerrière. Après réflexion, j’ai choisi la façon dont j’allais la représenter. Pour le premier monument de Jeanne, c’est une jeune fille russe, la sibérienne Kristina Bouchoueva, qui m’a servi de modèle. Puis quelque chose d’incroyable s’est produit. La ville d’Orange m’a proposé de participer au concours pour la création d’un monument pour des victimes de la terreur jacobine : trente deux religieuses guillotinées pour avoir refusé de reconnaître le pouvoir de Robespierre et de Marat. Une histoire exceptionnelle ! Deux cent ans s’étaient écoulés depuis lors sans qu’on leur érige la moindre statue. L’importance de cet événement m’a marqué. Il a coïncidé avec Jeanne d’Arc. Le point culminant de mon parcours d’artiste, en quelque sorte. Et quant à Saint-Pétersbourg. C’est ici que j’ai fait mes études à l’Académie des Beaux-Arts. C’est la ville de ma jeunesse, qui m’est très chère.
Ma femme Madeleine est une descendante de l’aristocratie française, mais sa famille a également des racines russes. Dans les années 1970, elle a enseigné le français à Pskov et c’est là que nous nous sommes rencontrés et qu’a débuté notre histoire d’amour. Ses descendants avaient émigré de France en Russie après le coup d’État jacobin et l’un d’eux a été le précepteur de l’empereur Paul Ier. Un autre de ses ancêtres, Alexandre Dmitrievitch Zinoviev, a été gouverneur de la région de Saint-Pétersbourg de 1903 à 1911. C’était un représentant de la famille Zinoviev-Annibal. Après la révolution, une partie de cette lignée a quitté la Russie. Mon propre ancêtre a servi dans l’armée napoléonienne, tandis que deux des ancêtres de ma femme, qui portaient le nom Gaudin de Villaine, étaient des Français au service de la Russie, ils sont morts en 1812 à Borodino, en combattant du côté russe. Pouvaient-ils imaginer alors que plus de cent cinquante ans plus tard leurs descendants se rencontreraient et fonderaient une famille ?
Viatcheslav Kotchnov
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Le 6 janvier 1412, écrit Mgr Debout, les habitants de Domrémy sont rentrés chez eux après avoir assisté aux offices de la belle fête de l’Épiphanie. Soudain, à chaque foyer, sans qu’aucun motif extérieur ait pu y donner lieu, un souffle d’allégresse pénètre les cœurs ; étonnés, les bons villageois s’interrogent, ouvrent les portes, se mettent sur le seuil de leurs chaumières, examinent le firmament.
C’est en vain : rien ne révèle la cause du sentiment de bonheur qu’ils éprouvent. Et voici que des êtres sans raison eux-mêmes partagent cette exubérance, les coqs battent des ailes et pendant deux heures font entendre des sons sonores et prolongés. Que se passe-t-il donc ?
Jeanne d’Arc est née, comme la divine réponse aux supplications que ne cessent de faire rois et peuples depuis un siècle. « Je suis venu au Roi de France de par la Bienheureuse Vierge Marie », dira-t-elle à ses juges. Le lieu des délices de son enfance est un sanctuaire rustique des environs : Notre-Dame de Bermont.
La Vierge Marie dans l’Histoire de France
Marquis de la Franquerie – p. 95
Dieu, vous donne bonne vie, Gentil Dauphin, j’ai nom Jehanne la Pucelle, le Roi des Cieux m’envoie pour vous secourir.
Jeanne d’Arc
À Jeanne la Pucelle, Martyre pour la France et pour le Roi et héraut de la Royauté Universelle du Christ.
Le marquis de la Franquerie
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Conférence du Professeur Pierre Hillard
Conférence de Louis Hubert Rémy
Samedi 17 octobre à 14h
Salle « La Choizille »
10 rue des Hautes Roches – 37230 Fondettes
Contact : Monsieur et Madame Jean-Pierre Robert
à diffuser
30 personnes au maximum
tél à Mme Robert pour retenir une place
06 07 25 00 59
entrée gratuite
Nous vous en avons parlé déjà par deux fois, le 31 mai 2020 et le 11 juin 2020
Statue de Jeanne D’Arc au Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe russe
© Olga Pominova Source: RT France
L’Association Universelle des Amis de Jeanne d’Arc, basée en France, a offert une statue de sainte Jeanne d’Arc à la ville de Saint-Pétersbourg en signe d’amitié entre la France et la Russie. Une cérémonie de présentation de l’œuvre a eu lieu le 8 juillet au Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe russe à Paris, en présence de l’ambassadeur de Russie en France, Alexeï Mechkov, et du président de l’Association Universelle des Amis de Jeanne d’Arc, Jacques Trémolet de Villers.
L’idée de ce projet est née en 2015, lorsque les membres de l’association ont proposé aux autorités russes d’offrir à la Russie une statue monumentale de Jeanne d’Arc afin de marquer l’amitié historique entre les deux peuples. Après l’accord des autorités de Saint-Pétersbourg, les encouragements de diverses personnalités et grâce à la générosité de donateurs français, la réalisation de cette statue est devenue possible. Alexeï Mechkov a souligné que la présence dans le comité d’administration du projet d’hommes politiques russes et français témoignait de son importance. La « capitale du Nord » de la Russie a déjà réservé un emplacement pour ce cadeau dans le quartier d’Admiralteïstvo, au plein cœur de la ville.
L’œuvre de l’artiste Boris Lejeune, intitulée « Va, Fille de Dieu, va ! », symbolise la force inépuisable de cette sainte patronne catholique de la France et son abnégation dans la défense de la Foi et de la Patrie. « Devenue symbole de l’héroïsme populaire, le personnage de Jeanne évoque l’esprit de liberté, de lutte contre l’envahisseur, d’attachement à la Patrie », a déclaré l’ambassadeur russe. Alexeï Mechkov a par ailleurs rappelé que ce cadeau avait vocation à souligner « la communauté civilisationnelle entre [la France et la Russie] ». Il est donc conçu en tant que « symbole de l’amitié séculaire franco-russe et de la proximité de nos cultures et traditions », a-t-il précisé.
Avant le départ définitif de la statue pour la Russie, les Parisiens pourront jusqu’au 12 juillet voir cette création sur le parvis du Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe russe, situé quai Branly à Paris.
L’inauguration officielle de l’œuvre était initialement prévue à l’occasion de l’année du centenaire de la canonisation de Jeanne d’Arc, le 30 mai (jour commérant la mort sur le bûcher de Jeanne d’Arc), mais a été reportée en raison de la pdeudo crise sanitaire du coronavirus (voulue par les mondialistes). La nouvelle date de la cérémonie est fixée au 26 septembre 2020 à Saint-Pétersbourg, où elle sera installée face à l’ancien palais de la Garde Impériale de Saint-Pétersbourg.
Le Chef de la maison royale de France, Monseigneur le Comte de Paris et son épouse, Madame la Comtesse de Paris ont assisté à l’inauguration de la statue de Jeanne d’arc près de la cathédrale russe de Paris. L’héritier des Rois de France était présent en compagnie de l’ambassadeur de Russie et de Maître Jacques Tremolet de Villers.
Après cette inauguration Leurs Altesses Royales le Comte et la Comtesse de Paris se sont rendus à l’intérieur de la Cathédrale Sainte-Trinité en compagnie de l’ambassadeur de Russie, ainsi que plusieurs membres du corps diplomatique.
Le 26 février 2020, Anne Brassié recevait Pierre Maire, vice-président de l’Association Universelle des Amis de Jeanne d’Arc, pour évoquer l’exposition d’une statue de la Pucelle d’Orléans, réalisée par Boris Lejeune, au Centre Orthodoxe Russe de Paris avant son départ pour Saint-Pétersbourg.