10 et 11 août 1519 : La Très Sainte Vierge Marie apparaît à Jean de la Baume
Cave Ne Cadas
Publié le 10 août 2017
Bonne & sainte Fête à tous les Laurent & Laurence
Résumé
« Je suis la Vierge Marie »
Le 10 août 1519, un bûcheron, Jean de la Baume, gravit le mont Verdaille (Var, France) où il commença par prier. Soudain, lui apparaît la Vierge Marie avec l’Enfant Jésus, saint Bernard de Clairvaux, sainte Catherine martyre et l’archange saint Michel. Notre Dame est debout, les pieds sur un croissant de lune. Elle s’adresse alors à Jean :
« Je suis la Vierge Marie. Allez dire au clergé et aux Consuls de Cotignac de me bâtir ici même une église, sous le vocable de Notre-Dame de Grâces, et qu’on y vienne en procession pour recevoir les dons que je veux y répandre. »
(…)
On décida d’élever une chapelle à cet endroit. Le 14 septembre, jour de l’Exaltation de la Croix, les ouvriers découvrent en terre, en creusant les fondations de l’église, grande quantité d’ossements, clous, boîtes d’ivoire et une boule de cristal montrant qu’il y avait là des martyrs enterrés. En effet, la Provence fut christianisée au premier siècle et les persécutions ne cessèrent en Occident qu’en 311…
Un suave parfum sortit de ce tombeau et plusieurs malades présents furent guéris. C’était le début des grandes grâces qui depuis se déversent en nombre à Cotignac, ainsi que l’avait promis la Vierge Marie.
10 et 11 août 1519 : La Très Sainte Vierge Marie apparaît à Jean de la Baume

Vitrail Jean de la Baume dans le Sanctuaire Notre-Dame de Grâces.
Le 10 août 1519, un bûcheron, Jean de la Baume, gravit le mont Verdaille. II commence sa journée par prier. À peine s’est-il relevé qu’une nuée lui apparaît, découvrant la Vierge Marie, et l’Enfant-Jésus dans ses bras, qu’entourent Saint Bernard de Clairvaux, Sainte Catherine martyre, et l’Archange Saint Michel. Notre-Dame est debout les pieds sur un croissant de lune. Elle s’adresse alors à Jean à peu près en ces termes :
« Je suis la Vierge Marie. Allez dire au clergé et aux Consuls de Cotignac de me bâtir ici même une église, sous le vocable de Notre-Dame de Grâces ; et qu’on y vienne en procession pour recevoir les dons que je veux y répandre. »
Et la vision disparut. Peut-être douta-t-il ou non, le fait est que Jean garda pour lui le message…
Le lendemain : 11 août, s’étant rendu au même endroit pour achever sa coupe, il eut la même vision et reçut la même demande de la Mère de Dieu. Cette fois, il redescendit au village sans attendre.
Les autorités et les villageois de Cotignac adhèrent dans un même mouvement : Jean est sérieux ; la population et ses édiles accordent foi immédiatement au compte-rendu du pieux bûcheron. On élèvera donc une petite chapelle à l’endroit des apparitions (laquelle se révélera rapidement trop petite ; 5 ans plus tard, on projetait déjà de la remplacer par un sanctuaire d’une taille semblable à celui d’aujourd’hui. Ce sera chose faite en 1537).
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Le sanctuaire d’aujourd’hui | |
Le 14 septembre, en la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix, à peine un mois et demi après les apparitions, les travaux avaient déjà commencé. Et ayant débuté les fondations de cette église, ils trouvèrent en grande quantité des ossements, des clous, des ferrailles, des boîtes d’ivoire, ce qui leur fit croire qu’il y avait là des martyrs enterrés. C’était plausible car toute cette région était sous domination romaine et de nombreux chrétiens payèrent de leur vie leur attachement à la Foi chrétienne et à Jésus-Christ.
Le 17 mars 1521 par une Bulle, le Pape Léon X accordait une série de privilèges au sanctuaire marial de Cotignac.
Dès 1586, la petite communauté des prêtres, autour du Chanoine Rollin Ferrier, put s’organiser en société sacerdotale rattachée à l’Oratoire, que Saint Philippe Neri (1515-1595) venait de fonder à Rome. Quelques années plus tard, en 1619, cette première maison de l’Oratoire en France finit par s’agréger à l’Oratoire français, qu’entre-temps le futur Cardinal de Bérulle avait réuni à Paris.
Le 10 mai 1629, le Pape Urbain VIII envoyait une Bulle aux Pères de l’Oratoire : magnifique témoignage de vénération mariale. Le pape y mentionne le célèbre Sanctuaire dédié à la Bienheureuse Marie, dite de Grâce vers lequel les fidèles du Christ par reconnaissance ou dévotion, accourent de presque tous les points du monde, à cause des miracles éclatants que Dieu y a opérés. Mais le signe le plus retentissant de l’intercession de Notre-Dame de Grâces devait encore venir…
Notre-Dame de Grâces intervient dans l’Histoire de France
Notre-Dame et la naissance de Louis XIV
Mariés en 1615, Louis XIII et Anne d’Autriche n’avaient toujours pas d’enfants. La Reine priait beaucoup à cette intention. Le miracle eut lieu, après 22 ans de mariage, par l’intercession de Notre-Dame de Grâces. En 1637, Louis XIII avait formulé le vœu de consacrer la France à la Vierge si un héritier naissait.
Le 27 octobre 1637, tandis que le frère Fiacre était en prière, il eut une soudaine révélation : la Reine devait demander publiquement qu’on fit en son nom trois neuvaines de prières à la sainte Vierge, et un fils lui serait donné : la 1ère neuvaine à Notre-Dame de Grâces, la 2ème à Notre-Dame de Paris et la 3ème à Notre-Dame des Victoires, l’église de son couvent. Il faut savoir que deux ans auparavant, encore jeune novice, Frère Fiacre avait reçu la même inspiration, mais avec moins de force et d’urgence. Une nouvelle fois, néanmoins, ses Supérieurs restèrent sceptiques et lui interdirent d’en parler.
Six jours plus tard, le 3 novembre, le pieux frère est tiré de sa prière par des cris d’enfant. Étonnement et frayeur : il se trouve en face de la Vierge Marie, qui lui montre sur ses bras un enfant vagissant :
« N’ayez pas peur ; dit-Elle, je suis la Mère de Dieu, et l’enfant que vous voyez est le Dauphin que Dieu veut donner à la France. »
Et la vision disparaît puis se manifeste à nouveau un court moment mais sans plus dire un mot. Enfin, deux heures plus tard Marie se fit voir encore, mais seule, et est :
« Ne doutez plus mon enfant de ce que vous avez déclaré à votre confesseur. Je veux qu’on avertisse la Reine de faire trois neuvaines en mon honneur Voilà la même image qui est à Notre-Dame de Grâces, en Provence. »
Sous une forte inspiration intérieure, le 8 novembre 1637, Frère Fiacre commença les trois neuvaines au nom de la Reine. Celles-ci se terminèrent le 5 décembre suivant, précisément neuf mois avant la naissance du futur Roi Louis XIV.
Le Roi et la Reine étant absolument sûrs, dans la Foi de l’heureux terme, il devenait absurde d’attendre encore avant de promulguer le vœu de Louis XIII, conçu comme un remerciement. Trois jours plus tard, le Roi signait donc cette Consécration qui vouait la France à Notre-Dame.
Le 5 septembre 1638 naissait l’héritier Louis Dieudonné, regardé par le couple royal comme une grâce obtenue par Notre-Dame.
Le 21 février 1660, Louis XIV, accompagné de sa mère, vient à Cotignac rendre grâce de sa naissance.
Apparition de Saint Joseph à Cotignac
Le 7 juin 1660, un jeune berger, provençal, de Cotignac, Gaspard Ricard, âgé de 22 ans, conduisait son troupeau sur le versant est du Bessillon. Vers une heure de l’après-midi la chaleur est intense. Assoiffé, il s’allonge sur le sol rocailleux quand soudain un homme d’imposante stature se tient près de lui et indique un rocher en lui disant :
« Je suis Joseph ; enlève-le et tu boiras. »
Le berger obéit déplace le rocher, et découvre une eau fraîche qui commence à ruisseler. Il boit aussitôt avec avidité. Lorsqu’il se relève, l’apparition a déjà disparu. Sans plus attendre, il va porter la nouvelle au village, et les curieux arrivent. Trois heures après l’événement en un lieu que tous savent être dépourvu de source, une eau abondante s’écoule.
De toutes parts de la province, on vient y prendre de l’eau pour s’y laver, boire et guérir si on a des maladies et infirmités. La construction d’une chapelle est décidée. Commencée le 9 août, elle sera déjà terminée en octobre suivant. Bientôt trop petite, une plus vaste sera construite dès 1661. C’est l’actuel sanctuaire de St Joseph consacré en 1663.
Dès le 19 mars 1661 on vit accourir des foules de pèlerins. Cette année-là, Louis XIV décréta ce jour, fête chômée et consacra la France à Saint Joseph. Un autel fut dédié à celui que l’Église proclamerait un jour son Protecteur universel (en 1871).
La Fontaine Saint Joseph ne s’est jamais tarie, au pied du sanctuaire.
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