LE TRIOMPHE TEMPORAIRE DE SATAN
CAR LE DIABLE EST L’UNE DES PREMIÈRES COLONNES DE LA FOI…
Le vrai profit est surnaturel. Les épreuves sont la monnaie qui sert à l’acquérir.
Par Pierre Legrand.
« Car je sais qu’en moi — je veux dire dans ma chair — le bien n’habite pas : vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l’accomplir, puisque le bien que je veux, je ne le fais pas et le mal que je ne veux pas, je le fais. Or, si ce que je ne veux pas, je le fais, ce n’est pas moi qui agis, mais le péché qui habite en moi. Moi qui veux faire le bien, je constate donc cette loi : c’est le mal qui est à ma portée ».
Romains VII, 18-21
« À l’ordre, c’est-à-dire à l’ordre catholique, naturel, immuable, établi sur la notion de l’être et de la personne responsable, la révolution prétend opposer un ordre inversé, contre-nature, évolutif, érigeant l’homme collectif et imaginaire en dieu et en souverain, mais réduisant l’homme à l’état d’ilote irresponsable et dépersonnifié ».
L’ordre français – 1955
« La démocratie est la plus funeste et la plus dangereuse épidémie qui puisse s’abattre sur un peuple, qu’il n’y en a pas qui porte de plus cruelles atteintes à la vie privée et à la vie publique, à l’existence matérielle et à l’existence morale, à la conscience et à l’intelligence, et qu’en un mot il n’y eut jamais de despotisme au monde qui pût faire autant de mal ».
Fustel de Coulanges
Chers amis lecteurs,
Qu’il est dur pour nous tous de « regimber contre l’aiguillon » (conversion de saint Paul) car nous sommes tous les enfants de la douceur et de la puissance et lorsque nous rejetons l’un ou l’autre nous restons des borgnes au pays des aveugles ! Douceur et puissance sont intimement liées dans ce regard de Dieu qui est Amour. Celui qui n’est pas rusé comme le serpent et, en même temps (!), pur comme la colombe finira par se faire dévorer par la bête.
La ruse nous permet, avec la grâce de Dieu, l’aide de l’Esprit Saint et le suffrage de la Sainte Mère de Dieu, de déjouer les innombrables tromperies, pièges, illusions et mirages qui soumettent sans relâche notre âme, notre cœur et notre intelligence aux coups de boutoir d’un monde apostat et blasphémateur…
Je le redis encore, au risque de lasser mes lecteurs, la plus formidable tromperie diabolique de notre temps consiste à faire en sorte que chaque baptisé confonde de bonne foi la Sainte Église Catholique avec la secte Conciliaire, création de l’Enfer et de sa haine sans fin pour tout ce qui est catholique.
La démission générale de l’autorité à laquelle nous assistons révèle une crise de la société d’une telle ampleur qu’à vue humaine cette faillite semble absolument sans remède. Et cela est effectivement tout à fait vrai sur un plan proprement humain. Nos contemporains ne croient plus à grand-chose et l’un des signes qui ne trompent pas c’est leur refus très majoritaire des sanctions, je veux bien sûr parler des sanctions véritables et non des artifices juridiques et politiques qui masquent en réalité la faiblesse intrinsèque des régimes dits démocratiques. La ruine de l’autorité prive les peuples des dernières libertés.
La fin des actions terrestres des citoyens d’une cité terrestre est l’amour surnaturel de Dieu, reconnu socialement par la primauté des droits de Dieu. Regardez avec un esprit de foi nos sociétés modernes …elles ne correspondent plus du tout à cette exigence ! Ce ne sont plus des cités chrétiennes ! Une cité qui ne se propose que le bonheur terrestre est profondément antichrétienne.
Dans une société où la paix et la sécurité de la Fraternité constituent le bien suprême, l’Église ne devra pas invoquer des droits exclusifs et Dieu devra souffrir que Ses droits soient méconnus pour que soient assurées la paix, la sécurité (y compris sanitaire !) et l’harmonie entre les hommes.
De « Dieu premier servi » on aboutira très vite à « Dieu dernier servi …mais dans la sphère privée ! »
Sans la parole du diable la chute de l’homme ne se fût point accomplie… Le Malin est en train de nous faire payer le prix fort et sans doute n’est-ce qu’un hors d’œuvre préparatoire !
Alors chers amis, par les épreuves que nous vivons actuellement et qui, bien souvent, ne sont pas perçues à leur juste valeur rédemptrice par bon nombre de catholiques ou pseudo-catholiques, nous devons nous garder des écueils naturels que nous tendent comme des filets les ennemis de la foi ! Nous devons expurger notre psychologie de toutes ces faiblesses affectives qui bien souvent ruinent dans leur efficacité les trois vertus théologales de foi, d’espérance et de charité. Pour ce faire nous devons nous retrancher en permanence dans notre tour d’ivoire (temple du Saint Esprit) et n’en sortir qu’armés surnaturellement (sacramentaux, objets bénits, prières d’exorcisme, scapulaires, etc…), spirituellement (sacrements, étude, prières indulgenciées, mortifications), et parfois même… physiquement (faute d’armes létales la vertu cardinale de prudence sera votre bouclier : nul ne doit, sans raison impérieuse s’exposer inutilement au danger). Et toujours avec la plus grande méfiance et prudence.
Surtout n’allons pas nous imaginer que nous serons à l’abri des tentations du monde dans les lieux réputés « catholiques »… Bien au contraire car l’apostasie a tout envahi et les démons rôdent comme des chiens affamés en attendant l’heure du grand carnage où toutes leurs chaînes seront rompues par un juste décret de Dieu. Tous les lieux sont actuellement plus ou moins contaminés et sous l’emprise démoniaque ! Certes, à des degrés bien divers, mais pour qui a une vision surnaturelle éclairée par la grâce encore une fois la vertu de prudence sera votre arme principale. Méditez sur le véritable état de l’Église éclipsée et vous n’aurez plus aucun doute !
Bannissez l’esprit de consommation qui s’accompagne bien souvent d’un fallacieux esprit de « justice revendicative ». J’ai droit à la messe… j’ai droit à la communion… j’ai droit à telle bénédiction… j’ai droit à la confession… j’ai droit à une belle cérémonie… etc…
NON ! Vous n’avez plus droit à rien car de vous-même vous n’êtes que néant et le néant ne saurait avoir quelque droit que ce soit ! Dans la situation religieuse actuelle, tout est grâce et passe par la miséricorde de Notre Seigneur ! L’Église éclipsée ne peut plus rien vous donner sauf par l’entremise des quelques très rares prêtres qui lui sont encore fidèles. Rendez grâce pour le peu que vous avez ! Et si vous n’avez rien ou même plus rien rendez grâces encore et encore car vous devez tout au Seigneur. Heureux les pauvres car ils seront rassasiés ! Heureux les humbles et les miséricordieux car Dieu les comblera par les œuvres de Sa Justice !
Gardez le trésor de l’Église par la voie de sa Tradition car nul ne pourra vous ravir ce bienfait ! N’auriez-vous que cela que vous êtes déjà trop comblés !
De tous côtés nous parviennent les cris des mécontents… l’on clame haut et fort que ce gouvernement est anxiogène, qu’il bride nos libertés, qu’il fait du sanitaire un nouveau dieu qu’il faudrait adorer, qu’il assassine les enfants à naitre, qu’il empêche le culte catholique (? lequel ?) de s’exprimer tout en permettant l’ouverture contrôlée des lieux de culte, qu’il permet des manifestations encadrées mais empêche la prière publique et le simple recueillement dès lors qu’il n’est pas entièrement privé, qu’il adore entendre brailler les catholiques — ou conciliaires — de tous bords « on veut la messe », sachant de quelle ambiguïté mortelle ce mot est à présent revêtu…
Mais chers amis (vraiment) catholiques, permettez-moi de vous poser une question essentielle : que vont retenir la plupart des croyants de toute cette agitation, de toute cette confusion ? Que ce gouvernement impie est très mauvais et qu’il faut prier pour que Dieu nous en débarrasse. C’est un bon début. Mais combien d’entre eux feront l’exacte analyse et oseront dire tout haut que, en République laïque, et judéo-maçonnique, c’est le Prince de ce monde qui est l’inspirateur direct et habituel d’un tel régime ? Cela suppose connaître intimement la tactique du diable qui au fond est toujours la même et que l’on reconnait à ses fruits vénéneux.
Depuis le commencement, le Diable et ses suppôts angéliques sont meurtriers et menteurs ! Ils mentent de toutes les façons possibles et inimaginables… ils disent même parfois la vérité pour mieux faire passer un mensonge encore plus pervers… La haine qu’ils ont du genre humain est éternelle comme l’Enfer qui est leur lot pour les siècles de siècles… L’ultime but de ces démons est d’entrainer avec eux le plus d’âmes possible afin qu’elles soient privées comme eux de la vision béatifique et soumises aux peines effroyables de cet anti-paradis sans espoir et sans fin… Car l’absence de Dieu est le châtiment le plus effroyable qui soit ! Tout être humain doit être glacé d’horreur et d’épouvante à la seule évocation de l’Enfer ! La responsabilité des prêtres qui ne prêchent pas ou pas assez l’enfer est terrible et il est permis de douter de leur salut éternel ! On ne se moque pas de Dieu mais on ne se moque pas non plus du Démon car ce dernier est jaloux de sa gloire maléfique et il sait se venger sur tous ceux qui l’auront méprisé au point de ne plus le combattre ou de pactiser coupablement avec lui.
Le silence de Dieu, qu’il ne faut pas confondre avec l’absence de Dieu, est annonciateur des plus grands châtiments. C’est ce que nous sommes tous en train de vivre en ce moment !
Mais l’absence de Dieu sera le châtiment de tous ceux qui auront servi ce mauvais maître de perdition…
Le diable agit toujours avec la permission de Dieu ; il ne faudrait pas croire qu’il fait tout ce qu’il veut ! C’est pour cette raison qu’il est relativement facile de déceler sa tactique qui, dans les grandes lignes, est toujours la même.
Lucifer, ange de lumière, par le fait même qu’il s’est attribué le principe même de la Lumière, a voulu se faire l’égal de Dieu. Singe de Dieu dit-on souvent, car il n’aime tant que de se prendre pour Dieu et à ce titre dispenser aux hommes de mauvaise volonté des dons que l’on reconnait toujours parce qu’ils sont tournés vers un bonheur purement terrestre.
Ainsi, le pécheur va-t-il se trouver gratifié d’un petit bonheur passager qui va avoir pour unique effet de le conforter dans son péché et ses habitudes mauvaises. Comme le diable agit le plus souvent sur notre imagination, levier de tous nos dérèglements affectivo-sensibles, il a le pouvoir de nous apaiser, de nous tranquilliser (comme les médicaments du même nom !), de nous apporter une joie factice et une jouissance d’exception dans les plaisirs sensuels du corps, de l’intelligence et de la volonté. S’il nous montrait d’emblée les peines de l’enfer dans sa propre demeure, il n’attirerait et/ou ne tromperait personne !
Seulement voilà : ses dons sont révocables et toujours de courte durée ! Il connait nos faiblesses et sait qu’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre !
Il ne serait donc pas le diable s’il ne finissait par toujours reprendre ce qu’il a donné ; et plus il a donné plus le retrait brutal de ses dons apporte une vive souffrance, un état de manque peut-on même dire aux malheureuses victimes qui se sont laissé séduire…
Tel est le secret du diable : donner… reprendre… redonner… reprendre encore et ainsi de suite ! Cette tactique qui est le propre du monde préternaturel, rend l’être humain complètement confus et désorienté, le rend suicidaire et dépressif et, à terme, le rend complètement fou !
Le diable est un expert en la matière ! Il va même jusqu’à à ôter au pécheur ses occasions de pécher, qu’il a lui-même créées ou suscitées, pour mieux le désespérer et lui faire maudire sa vie ! Ce faisant il se fait passer pour un ange de lumière aux vertus bienfaisantes… et rédemptrices !
Lorsqu’il prive les êtres humains de choses légitimes, il les oriente subtilement vers des choses peccamineuses et illégitimes… car la nature a horreur du vide et l’homme n’est que néant au regard de Dieu !
Privez un fumeur de son herbe à Nicot, il passera très vite à un substitut, se roulera un joint ou ira s’acheter une cigarette électronique… et finira un jour par fumer la moquette !!!
La chute originelle a fait de nous des drogués de la vie et le diable le sait bien : il lui est aisé de susciter un état de manque permanent chez l’homme adonné aux vices et faiblesses de ce monde…
Ne voyez-vous pas à présent plus clair, chers lecteurs, dans la tactique du démon pour le temps présent ?
Cela explique bien des contradictions en haut lieu, bien des mensonges, bien des dissimulations, bien des revirements et attitudes anxiogènes… La main qui dirige en arrière-fond c’est bien sûr le démon ! Être prévenu sur sa tactique c’est déjà déjouer au moins la moitié de ses plans ! Chacun peut alors juger en toute impartialité de la nature même des politiques et contraintes sanitaires qui nous sont imposées.
On ne combat pas le démon avec des manifestations, des sermons ou des cris de réclamation !!! Tout ce qui s’agrège au système voulu par lui (le démon) renforce son pouvoir de nuisance. Les armes contre lui n’ont pas pour autant changées ! Elles demeurent encore presque toutes opérationnelles : ce sont celles de la Sainte Église !
Citons rapidement tout ce qui est encore à la portée habituelle du chrétien pratiquant :
— l’état de grâce, redoutable au démon (ce qui suppose une confession à un bon prêtre)
— les exorcismes (qui ne sont pas réservés aux seuls prêtres !)
— le bon usage des sacramentaux (eau bénite, sel exorcisé, croix, crucifix et objets bénits selon le rituel ancien)
— prières indulgenciées et invocations diverses (à saint Joseph, terreur des démons notamment)
— usage très prudent des sacrements car ceux bâtards ou invalides sont à fuir comme la peste !
— retraites, pénitences, mortifications, privations expiatoires… selon les possibilités de chacun (attention ! pas d’excès ou de zèle excessif dans ces domaines où le démon nous guette au tournant tout particulièrement !)
À présent, chers lecteurs, ayant bien à l’esprit que je viens de vous infliger un pensum nécessaire et revigorant pour certains, mais sans doute répétitif et pénible pour d’autres, je vais prendre congé en vous exhortant à ne perdre ni courage ni patience dans un monde à la dérive et à vous confier à Celui que dans l’Écriture l’on nomme aussi le Père des Orphelins.
Pierre Legrand.
Étiquetéabsence de Dieu, ange de lumière, apostasie, bonheur terrestre, catholique, châtiments, Conciliaires, culte catholique, démon, diable, Dieu premier servi, enfer, état de manque, le triomphe temporaire de Satan, Lucifer, L’Église éclipsée, Père des Orphelins, regimber contre l’aiguillon, sainte Église catholique, tromperie diabolique, vertu de prudence