Courrier des Lecteurs sur la « critique du livre de Youssef Hindi »
Cave Ne Cadas
Publié le 22 novembre 2016
Nous recevons, comme bien souvent, du courrier des lecteurs du CatholicaPedia Blog ; les commentaires étant suspendus (pour une durée indéterminée), je vous rapporte les deux derniers pour que leurs auteurs ne soient pas frustrés de cette non possibilité de donner leur avis sur l’article de « Juda le Prince », publié le 19 courant : « APOLOGIE DE L’ISLAM, critique du livre de Youssef Hindi ».
Le premier (celui du bas) peut-être considéré par le colonel Roger Akl, comme un « droit de réponse » puisqu’il a été mis en cause dans l’article du 19 novembre.
Le débat (polémique) reste donc ouvert !
Mise à jour :
Je reçois la réponse de Juda le Prince :
Cher monsieur AKL,
Je vous réponds comme je vous ai répondu sur Amazon où vous êtes apparu anonymement.
J’aurais aimé que vous signiez votre article.
Mon nom de Juda le Prince sur le blog de CatholicaPedia vous obsède car vous y revenez à quatre reprises.
Je constate que vous êtes aussi méconnaissant que Youssef HINDI sur ce sujet.
Juda le Prince est en fait Juda ha-nassi en hébreu, l’auteur de la Mishna qui pose tous les principes du Talmud, la mise à l’écrit de la loi orale hébraïque, développée ensuite dans la Gemara.
J’aime ce pseudonyme et l’utilise volontiers. Car il manifeste toute la noblesse cléricale et en même temps toute la suffisance du judaïsme talmudique triomphant.
Mais je ne suis pas juif, encore moins sioniste. Je suis antisioniste. Lisez mes chroniques d’Amazon.
Je reproche seulement à Hindi de tromper son monde quand il veut nous faire croire qu’il pourrait y avoir une communauté d’esprit ou de destin de l’Église catholique avec l’Islam. Pour lutter contre le juif.
Dans votre préface à cet ouvrage, je vous reproche deux choses. D’une part, de nous faire croire que le choc des civilisations est une doctrine néo-conservatrice américaine. Des chocs de civilisation, il y en a eu des multiples, et le choc avec l’Islam est bien antérieur à ce siècle. D’autre part de nous parler des arméniens. Avez-vous voulu faire plaisir à l’éditeur ? N’oubliez jamais que ce sont des musulmans qui ont massacré des grecs et des arméniens. Des chrétiens, dois-je vous le rappeler ?
Relisez moi : je n’ai rien contre les sémites quand ils ne sont ni juifs ni musulmans. Je l’écris clairement.
Je partage deux de vos remarques: les juifs ne sont pas les seules victimes des nazis et les vrais descendants des hébreux aujourd’hui sont les palestiniens.
Voilà qui est rétablir l’égalité, n’est-ce pas?
Tant qu’à faire je réponds à un autre lecteur : un athée (plutôt agnostique qu’athée d’ailleurs) ne peut-il pas faire une critique de l’Islam, autrement qu’au travers du prisme catholique ?
Je sais ce que l’Occident doit au Christ et ce n’est même pas un sujet de discussion pour moi.
Juda le Prince
De : Basilius (le 22/11/16)
Sujet : Critique de l’islam selon l’orthodoxie catholique ou selon athées et modernistes ?
Corps du message :
Bonjour,
Vous avez publié sur votre site le 19 novembre une critique du livre de Y.Hindi « Apologie de l’islam » écrite par un certain Juda le Prince.
C’est une critique très bien faite et juste sur bien des points, réfutant les erreurs, affabulations et exagérations du jeune auteur marocain qui mériterait pourtant un chrétien digne de ce nom lui fasse la charité de l’évangéliser sérieusement.
Voici : je m’étonne que vous publiez, sans la moindre mise en garde, une critique d’un auteur manifestement athée, qui a certes la franchise de le préciser, et que vous ne modériez même pas certains passages est vraiment imprudent.
Les sédévacantistes sont excellents sur la doctrine, puisqu’ils sont des catholiques par définition, ils sont ceux ayant compris qu’il faut toujours être en entière obéissance aux enseignements de l’Église. Mais ils sont encore assez mauvais ou maladroits sur l’islam, du moins par rapport à des conservateurs novus ordo tels Pagès ou Clarisse2lOrient, ou le père Gallez et Olaf. Il faut vraiment faire attention à ce que l’on relaye, car les modernistes novus ordo, tout comme ces athées, rendent la critique de l’islam totalement vaine pour un catholique, car généralement, ou bien cela provoque de l’athéisme, ou bien cela conforte le musulman, puisqu’il y a forcément des incohérences à un moment donné, surtout chez les conciliaires qui ne savent pas expliquer pourquoi Lumen Gentium affirme que les musulmans adorent le vrai Dieu ou pourquoi les antipapes Vatican 2 vont prier dans des mosquées ou embrasser des corans. Il est donc très risqué de donner tel quel des critiques sur l’islam venant d’athées ou de modernistes qui n’ont pas la foi catholique ou qui ne sont pas fidèles à l’orthodoxie catholique. Car ceux-ci donnent souvent une vision complètement libérale du catholicisme ou des valeurs de l’occident chrétien (ou de ce qu’ils pensent être l’occident), notamment sur la femme, le mariage, sur le voile, les mœurs, sur la royauté sociale de NSJC… Très contre-productif et surtout très hypocrite. Après bien sûr, tout dépend si on veut vraiment évangéliser en tant que catholique sérieux, ou si on critique juste pour la littérature. La critique de LHR était beaucoup plus pertinente, puisque celui-ci est catholique. Il faut vraiment que les catholiques semper idem commencent à sérieusement s’activer sur ce terrain, car il y a trop de confusion et tout ce travail des Olaf, E-M Gallez et Pagès ne provoquent littéralement presqu’aucune conversion, sinon anecdotique et toujours au novus ordo, si ce n’est pas à quelque sectarisme « évangélique ».
Notez que ce n’est nullement une attaque personnelle, mais en toute sincérité.
Pax Christi.
Basilius. Un lecteur assidu de Cathopaedia.
Du colonel Roger Akl (le 21/11/16)
Sujet : Réponse à Juda le Prince, par son « frère” catholique.
Corps du message :
Bonjour à mon cher supposé frère, car publié sur un site catholique, car vraiment il s’est choisi, entre tous les prénoms, celui de Juda ou Judas, qui rappelle celui du traître, qui a livré Jésus pour être crucifié. Bravo, dès le début il a montré son camp, car il a choisi le prénom d’un traître ; car qu’a-t-il de commun avec celui de la tribu juive de Juda ?
Ah, nous y arrivons ; je suis traité d’être antisémite, parce que je trouve que l’islam est une religion respectable tant qu’elle n’a pas été déformée par le wahhabisme et les néo-conservateurs américains.
En fait, que veulent-ils dire, lui et ses congénères, par antisémitisme ? Qui est sémite ? Je le suis moi-même, puisque j’ai, entre autres, du sang venant de tribus yéménites ayant immigré à Damas ; les Arabes sont aussi sémites, comme descendants d’Abraham, par la « servante » (auraient-ils pour cela perdu leurs droits à leur héritage ?). Quant à l’accusation d’antisémitisme, faite contre tout critique du sionisme et d’Israël, n’est-elle pas elle-même anti-judaïque, puisqu’elle ne criminalise que le génocide des seuls sémites, alors que les juifs d’Europe étaient et sont principalement non sémites et, à majorité, d’origines slaves ?
C’est en plus un terme raciste et confessionnel, toutes les victimes de l’Holocauste et même leur majorité est-elle juive et/ou sémite ? Que faisons-nous des Allemands, Français, Polonais, citoyens d’Europe de l’Est, Russes, juifs, chrétiens, musulmans, athées… pris dans les camps de concentration et tués comme les sémites ?
C’est pour cela que cette accusation d’antisémitisme portée contre les antisionistes, c’est-à-dire contre ceux qui sont contre une idéologie, le sionisme, et un pays étranger, Israël, est à la fois, raciste et confessionnelle ; elle est, en plus, nuisible aux juifs eux-mêmes, citoyens de pays différents d’Israël, car, que nous le voulions ou qu’ils le veuillent ou non, elle ne peut que créer chez leurs concitoyens des soupçons de préférer les intérêts d’Israël, pays étranger, à celui de leur propre patrie.
C’est pour cela que les juifs des EUA sont devenus majoritairement critiques des politiques pro-israéliennes et sionistes de leur gouvernement et d’AIPAC et ont créé des associations, comme Jewish Voice for Peace, défendant les droits des Palestiniens.
De plus, les vrais descendants du peuple hébreu ne sont-ils pas les Palestiniens eux-mêmes qui auraient eu « le tort » de changer de religion, devenant chrétiens et musulmans, perdant ainsi le droit à leurs héritages, leur pays, leurs foyers, leurs terres ?
Puis, a-t-on idée de se surnommer Juda pour écrire dans une revue chrétienne ? Que veut-il dire par cela, qu’il vient de la tribu de Juda ou qu’il prend exemple sur Judas le traitre qui a vendu Jésus ?
Quant à sa critique « historique » sur Aristote, il est vrai que la culture grecque est arrivée en Europe par l’intermédiaire des chrétiens d’Orient, seulement, il a oublié de dire ou ne savait pas que si ces derniers ont pu transmettre leurs connaissances à l’Occident chrétien, c’est bien parce que les califes sunnites les ont protégés et même les ont utilisés comme conseillers durant les premiers siècles avant les croisades.
De même, l’arrivée des Arabes en Europe et leurs combats et conquêtes au 8ème siècle ne sont pas caractéristiques spéciales à l’islam, les chrétiens eux-mêmes ne s’entretuaient-ils pas, en Europe et dans l’Empire byzantin, aussi pour des conflits religieux « byzantins » ? Ce qui a d’ailleurs facilité la conquête arabe et musulmane ? De même, ne voyions-nous pas des alliances entre chrétiens et musulmans, contre d’autres chrétiens et musulmans, dont la plus connue est celle du calife Haroun AL Rachid et de Charlemagne ?
Enfin, je reviens sur toutes ces accusations pour dire que le prénom Juda a été bien choisi par notre accusateur, car, justement, ce livre a été écrit pour empêcher en Europe les guerres de religion, qui ont ensanglanté et ensanglantent encore l’Eurasie et l’Afrique et semblent créer en France toutes les propagandes et incitations qui ont poussé les Libanais et les réfugiés palestiniens à s’entretuer au Liban, puis ce fut en Libye, entre sunnites, en Irak, en Syrie… dans le cadre de ce Conflit de Civilisations, dont Youssef Hindi a si bien démontré et explicité les causes, mais dont notre accusateur a déformé les intentions.
Tiens, Cela expliquerait le prénom, Juda(s), que notre accusateur s’est donné. Se serait-il laissé embobiner par le vrai « Accusateur », Lucifer ?
Roger Akl
Étiquetéaccusateur, alliances, anti-judaïque, antisémite, athées, Basilius, calife Haroun AL Rachid, Charlemagne, chrétiens, colonel Roger Akl, confessionnel, Courrier des Lecteurs, critique de l'islam, critique du livre de Youssef Hindi, descendants d'Abraham, droit de réponse, frère catholique, Islam, Juda le Prince, modernistes, musulmans, orthodoxie catholique, sémite, sionisme, terme raciste, traître, tribus yéménites, Youssef Hindi