Error societatis sacerdotalis humanum est,
perseverare diabolicum !!!
Pierre Legrand
Publié le 30 janvier 2017
Error societatis sacerdotalis humanum est, perseverare diabolicum !!!
Entre déni hypocrite et illusion obscure, la F$$PX ne change pas d’un iota et patauge dans sa voie sans issue !
…ou chronique ordinaire des petites misères de la “Société aux Bouquets” !!!
La “FSSPX Benelux” nous annonce sans rire : « Du 18 au 25 janvier, pendant la semaine dite de l’Unité, prions avec plus d’insistance pour que le Pape confirme ses frères dans la foi. »
On en resterait sans voix si l’on ne connaissait déjà de longue date nos gredins traditionalistes mitrés et ensoutanés et leurs illusions mortelles. L’ennemi a compris depuis belle lurette quel parti tirer de tous ces gens-là ! La caution bourgeoise et traditionaliste bon teint sert à merveille leurs finalités ténébreuses.
Et, comme si cela n’était pas assez clair ou ne suffisait pas, notre bonne société en rajoute une couche et nous dit tout de go :
« Il faut saisir l’occasion, pour prier particulièrement pour le Saint-Père, le Pape François. »
L’occasion en question étant la fête de la Conversion de St Paul où l’Église prie pour les Protestants, séparés par l’hérésie depuis la révolte de Martin Luther au 16° siècle. Rien que ça !!!!! (après la réhabilitation de ce dernier au Vatican, il y a de quoi sourire jaune !…)
Alors pourquoi ces gens-là ne veulent pas comprendre ? Parce qu’ils aiment leur illusion, parce qu’ils vénèrent leur pieuse erreur et affectionnent les bénéfices qu’ils sont censés en retirer. Cela dit le processus d’illusion n’est par séquentiel ou partiel, mais il s’exerce comme un tout, depuis le début jusqu’à la fin… Car tout s’enchaîne pour eux sur fonds d’unité et de charité…. Et le paradoxe inouï, c’est que si l’on rentre dans leur logique infernale, ils ont raison de raisonner ainsi car c’est ainsi que l’on devait raisonner dans une Église non encore éclipsée ! Car le Pape est véritablement l’axe majeur autour duquel s’articule toute la Tradition de l’Église…. En ce sens, nos bons tradis sont parfaitement catholiques…sauf qu’ils ont au moins un demi-siècle de retard et que leur catholicisme sent, non plus l’encens, mais le sapin !!! (et comme c’était il y a peu encore la Sainte Fête de la Nativité, on imaginera sans peine un supérieur général grimé en Père Noël !!!)…
Cela n’empêche pas bien sûr notre admirable société “catholique” de rester lucide et de nous avertir que « En effet, des ferments de division à l’intérieur même de l’Église se développent par les affirmations équivoques et ambiguïtés dans l’exhortation apostolique Amoris Laetitia », et d’ajouter le plus sérieusement du monde que « De telles négations offensent la vérité divine révélée par Jésus-Christ et toujours enseignée dans l’Église ». La boucle semble bouclée, d’autant plus que l’ironique société sacerdotale ne voit aucun lien de cause à effet entre l’attitude et les déclarations de son Pontife-apostat et ces fameux « ferments de division » qui ont envahi l’Église…euh… je veux dire la secte conciliaire pour ne pas employer le langage blasphématoire de la dite fraternité !
À ce stade de son raisonnement, notre pieuse fraternité ne peut pas s’empêcher de poser la question qui tue : « Cela apparaît trop exigeant à certains, on le constate. Mais faudrait-il changer la vérité parce qu’elle n’ait plus acceptée ? » Ah ! Ah ! Messieurs les clercs ! Vous ne poseriez pas cette question si vous étiez intégralement catholiques ! Et les intentions négatives que vous prêtez à ceux d’en face montrent bien qu’ils ont déserté la foi depuis belle lurette ! Je sais que vous ne partagez nullement cette dérive mortelle et je ne veux, en ce domaine précis, vous faire quelque procès d’intention que ce soit. Néanmoins, votre éventuelle coexistence avec ces “clercs de progrès” montre que, au nom d’intérêts soi-disant supérieurs, vous fermeriez les yeux sur une telle “cohabitation” au sein de l’ “Église”. Et vous les fermeriez d’autant mieux que pour vous c’est un non-problème dans la mesure où, grâce à vos prières (entre autres !) vous allez obtenir de “Votre Saint-Père” qu’il rappelle solennellement la doctrine catholique en la matière…
Vous êtes tellement convaincus de cela, que vous proclamez ensuite l’intervention imminente du Pontife par une belle citation latine :
« Oremus pro Pontifice nostro Francisco : Dominus conservet eum, et vivificet eum, et beatum faciat eum in terra, et non tradat eum in animam inimicorum eius. Tu es Petrus, et super hanc petram aedificabo Ecclesiam Meam, et portae inferi non praevalebunt adversus eam. »
C’est beau comme un camion, aurait pu s’exclamer Mame Michu !!!! (qui ne comprend guère le latin !)
Vos illusions sont aussitôt quelque peu assombries — pragmatisme oblige ! — par de nouvelles considérations et constatations. Les voici :
« Hélas, dans l’Église, il est des prélats, jusqu’au Saint-Père lui-même qui éprouvent le besoin d’applaudir à un tel anniversaire et de magnifier l’expérience religieuse de Martin Luther. L’histoire nous apprend pourtant tout autre chose sur ce bien triste personnage. »
Mais, ce qui est admirable chez vous, c’est que comme vous ne trouvez rien à répondre de cohérent à cet “assombrissement”, vous ne trouvez pas mieux que de nous gratifier d’une longue citation de Mgr Montini, Jean-Baptiste de son prénom. Cela s’appelle faire du neuf avec du vieux !!! L’âpreté de cet article ne doit pas empêcher de faire sourire nos lecteurs avec un brin d’humour, n’est-ce pas ???!!!
Je cite :
« Aujourd’hui, sont encore d’actualité les propos du Pape Paul VI à Jean Guitton : “Il y a un très grand trouble en ce moment dans le monde et dans l’Église, et ce qui est en question, c’est la foi. Il arrive maintenant que je me redise la phrase obscure de Jésus dans l’Évangile de saint Luc : ‘Quand le Fils de l’Homme reviendra, trouvera-t-il encore de la foi sur la terre ?’ Il arrive que paraissent des livres où la foi est diminuée sur des points importants, que l’épiscopat se taise, qu’on ne trouve pas ces livres étranges. Et c’est cela qui, à mes yeux, est étrange. Il m’arrive de relire l’Évangile de la fin des temps et de constater qu’il y a en ce moment certains signes de cette fin. Est-ce que nous sommes proches de la fin ? c’est ce que nous ne saurons jamais. Il faut toujours nous tenir prêts à la fin, mais tout peut durer très longtemps. Ce qui me frappe quand je considère le monde catholique, c’est qu’à l’intérieur du catholicisme une pensée de type non-catholique semble parfois avoir le dessus, et il se peut que cette pensée non catholique à l’intérieur du catholicisme devienne demain la plus forte. Mais elle ne représentera jamais la pensée de l’Église. Il faut que subsiste un petit troupeau, même si c’est un troupeau tout petit”. Il se tait, puis il dit : “Ce qui manque au catholicisme en ce moment, c’est la cohérence”, et il répète plusieurs fois ce mot « cohérence ». Il semble dire : “C’est au Pape qu’il appartient de redresser, de réunir, de rendre cohérent ce qui est incohérent”. Il se tait. » (Jean Guitton, Paul VI secret, pp. 168-169.)
Ce n’est pas à nos lecteurs que je vais faire l’injure de dire que cette citation de Paul VI, très emblématique, est riche d’enseignements et de sous-entendus.
Alors pour clore cet article, essayons chers amis lecteurs, d’en retirer quelques axes principaux et d’en extraire la substantifique moelle propre à l’esprit du conciliabule et à la psychologie tortueuse du prélat montinien….
Pour commencer, et si j’osais, je dirais que cet article c’est du pipi de chat bcbg — et j’ose ! — j’ajouterais qu’il ne vaut rien ou presque hormis le rappel de cette longue citation. Paul VI représente en effet pour nos bons amis fraterneux, l’opposant d’hier, celui qui leur a permis leur ascension et leur expansion traditionaliste ; bref un vieil ennemi et compagnon de combat dont on se souvient comme avec nostalgie parce qu’il fût nécessaire au développement d’un conciliabule, victime, comme chacun sait, des méchants qui assiégèrent régulièrement la foi catholique et les pauvres fidèles que nous sommes !!! Pauvre Paul VI, malgré ses bêtises, il pleurait à chaudes larmes, sans doute dans… ses éclairs de lucidité ! Car ce qui caractérise le modernisme, c’est justement la coexistence (non pacifique en principe !) de la pure doctrine (et de la lucidité qui va avec !) avec les dérives sataniques propres au modernisme….
Paul VI est d’abord saisi par l’étrangeté…. Voyez comme le Saint Esprit procède avec prudence : à ce ‘pontife’, en vertu des grâces de son état (il est archevêque !) l’Esprit Saint lui fait ressentir ces disparités de doctrine comme « étranges » alors qu’en fait elles sont franchement hétérodoxes…. Car Montini en raison de ses sympathies modernistes ne sera pas complètement éclairé par l’Esprit de Vérité et se contentera d’un constat alarmant certes, mais inopérant ! Il envisage même, en bon visionnaire progressiste, une victoire possible de ce qu’il nomme « une pensée de type non-catholique ». C’est admirable ! C’est là qu’on voit que ce ‘pontife’ n’a aucune des grâces attachées au Siège de Pierre… Mais le prélat se reprend aussitôt et, comme pour tempérer son optimisme trop humain, il ajoute derechef : « Mais elle ne représentera jamais la pensée de l’Église ». Car le prélat connait sa doctrine et n’entend pas être taxé de menteur ou d’ignorant !!! Que voulez-vous, on a sa fierté et son amour-propre !
Vient ensuite le passage sans doute le plus significatif et lourd de sens dans la pensée montinienne. Un mot, un seul m’a littéralement frappé, comme la foudre frappe l’imprudent au pied d’un arbre isolé. ET ce mot c’est la « COHÉRENCE » ! Nos lecteurs savent combien elle nous est chère et précieuse cette fameuse cohérence, et comme elle manque cruellement à la plupart de nos clercs traditionalistes !
Mais ce qui m’a le plus « interpellé », comme on dit, c’est la proximité de ce mot avec la référence au « petit troupeau » dans la bouche de Paul VI !!!
Nous autres, providentialistes et catholiques semper idem, nous revendiquons d’une manière quasi-absolue cette cohérence qui est la seule capable de distinguer la véritable Église éclipsée d’avec sa contrefaçon diabolique…et d’en tirer toutes les tristes conséquences…
Nous en payons chèrement le prix mais notre récompense est sans commune mesure avec tous les tracas que nous subissons de la part de nos frères ennemis catholiques traditionalistes.
Nous ne nous posons pas en victimes mais en vainqueurs ! Car, comme Montini, de triste mémoire, nous savons avec la certitude de la foi que « C’est au Pape qu’il appartient de redresser, de réunir, de rendre cohérent ce qui est incohérent ».
Comme Mgr Montini, nous y croyons, nous l’espérons, nous le prions et nous l’attendons ce futur Grand Pontife qui redressera la barque de St Pierre et donnera l’ordre aux flots impétueux du modernisme et de l’apostasie de se calmer et de disparaître à tout jamais.
À cette différence près (ce qui en dit long sur l’intention subliminale de Montini !) que seul un VRAI PAPE sera en mesure de le faire !
Je reste convaincu dans que dans son for intérieur Montini savait qu’il n’était pas pape….sinon il aurait agi avec autorité pour faire en sorte d’éradiquer (même au prix d’un schisme !) tout « type de pensée non-catholique » au sein de l’Église…
Ses confidences, rapportées par Jean Guitton, ne laissent aucun doute là-dessus…
L’ « église œcuménique » (dixit Jean Guitton) a encore de beaux jours devant elle……
Ma conclusion ultime ! La même que celle de la FSSPX BENELUX !!!! Mais dans une intention bien différente……….. :
ORATE FRATRES !!!!
Pierre LEGRAND.
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