François patriarche de la Contre-Église

L’antipape François célèbre une pseudo-messe de Corpus Domini devant la basilique de Saint-Jean-de-Latran à Rome, Italie – 18 juin 2017. REUTERS/Tony Gentile
En utilisant sa nouvelle Ferula le 18 juin (2017) lors de la fête conciliaire du « Corps et du Sang du Christ », sur l’esplanade de la basilique Saint Jean de Latran à Rome, François a montré au monde gnostique universel qu’il était le Patriarche de la Contre-Église, née de Vatican d’Eux il y a un peu plus de cinquante ans.
Quel aveux époustouflant !
Alors bien sûr, en bon moderniste, les symboles cachés sont représentés de manière moderne.
Nous notons hier :
La nouvelle croix de François :
Bizarre !…
Quelqu’un en connait-il la provenance et le symbole ?
Certainement pas catholique !
De quoi parlait-on ?
De ce symbole caché :
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Que représente ce symbole ?
Certainement pas catholique !
En effet ! puisqu’il s’agit d’un double Tau moderniste !
Dans l’ ‘Église’ Gnostique Universelle le double tau est réservé au patriarche…
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Histoire
Franc-Maçon ésotérique influencé par les documents cathares et par la théologie de gnostiques antiques tels que Simon le Magicien et Valentin, l’archiviste Jules Doinel fonde l’ ‘Église Gnostique’ en 1890, date qui ouvre, pour lui et ses adeptes, « l’an Ier de la Restauration de la Gnose » (1). Autoproclamé évêque de Montségur (sacerdoce qu’il prétend avoir reçu de l’Éon Jésus) (1), Doinel ouvre une chapelle dans une annexe de la librairie parisienne Chamuel, rue de Trévise…
En tant que patriarche de la ‘nouvelle Église’, Doinel prend le nom mystique de Valentin II et nomme onze évêques titulaires, dont une sophia (femme évêque), ainsi que des diacres et des diaconesses. Le poète spiritualiste et fouriériste Léonce Fabre des Essarts est ainsi nommé évêque de Bordeaux. La tenue des évêques gnostiques est caractérisée par des gants violets et par le port du Tau (le double tau étant réservé au patriarche), lettre grecque qu’ils écrivent également en tête de leur nom (2). Consacrée à la quête du saint Plérôme, l’ ‘Église gnostique’ est spirituellement élitiste mais d’esprit progressiste et ouverte aux nouvelles théories scientifiques.
Le 8 septembre 1891, dans son exhortation apostolique Parta Humano Generi relative à la consécration de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire de Lourdes, le pape Léon XIII dénonce « la vieille hérésie albigeoise [qui], sous un nom différent et sous le patronage d’autres sectes, renaît d’une manière étonnante ». Les néo-gnostiques français se sentent visés par cette attaque, qu’ils considèrent comme une forme de reconnaissance de leur action.
Réunis en Saint-Synode en septembre 1893, les évêques gnostiques confèrent la primatie à Valentin II et accordent le Consolamentum à l’abbé Paul Roca, un prêtre défroqué [Chanoine apostat, Ndlr] récemment décédé auquel l’Église catholique romaine vient de refuser des funérailles religieuses. Quelques jours plus tard, l’Ordre martiniste de l’occultiste Papus [Gérard Encausse] est admis au sein du synode. Un « ordre de la Colombe du Paraclet », dont le primat est le grand maître, est créé en mémoire des albigeois.
Converti au catholicisme dans le sillage du revirement de Taxil, Doinel abjure son gnosticisme entre les mains de Monseigneur Touchet, évêque catholique d’Orléans (3), prend le pseudonyme de « Jean Kostka » (en référence à Saint Stanislas Kostka) et quitte l’ ‘Église gnostique’ à la fin de l’année 1894. Il reviendra au gnosticisme cinq ans plus tard (sous le nom mystique de Simon et le titre, schismatique, de « primat de Samarie ») avant d’être réintégré par son successeur avec le rang d’évêque d’Alet (ou Aleth) et de Mirepoix (4).
Le 7 décembre 1906, Fabre des Essarts déclare l’« Église » en tant qu’association cultuelle conforme à l’article 4 de la loi de 1905. Elle revendique alors 300 membres à Paris et quelques autres en province. (5)
Peu de temps après la création de l’association, un schisme survient quand l’évêque gnostique de Lyon, Jean (dit Johannès) Bricaud, fonde une ‘Église catholique’ gnostique, rebaptisée « Église Gnostique Universelle » en 1908. Patriarche sous le nom mystique de Jean II, Bricaud revendique l’héritage spirituel de Jean de Patmos (6). L’ ‘Église’ de Bricaud, dont l’organe officiel est le Réveil Gnostique puis L’Initiation, s’allie en 1911 avec l’ordre martiniste de Papus (7).
En juillet 1913, Fabre des Essarts assiste au sixième Congrès du progrès religieux, auquel participent surtout des modernistes et des protestants, dont le gallican Paul Hyacinthe Loyson.
Fabre des Essarts, patriarche de l’ ‘Église gnostique’, meurt à Grenoble le 17 octobre 1917. René Guénon, qui s’était fait consacrer évêque d’Alexandrie sous le nom de Tau Palingenius, ayant décliné l’offre qui lui est faite de lui succéder parce que, selon lui, cette ‘Église’ ne bénéficie d’aucune transmission authentique, Léon Champrenaud (Tau Theophane), est élu à la tête de l’« Église Gnostique de France » fin 1917, quoiqu’il n’ait pas voulu « prendre le titre de patriarche, mais seulement de président du Synode Gnostique », mais il abandonne sa charge en 1921 et meurt en 1925. En décembre 1926 Patrice Genty (Tau Basilide) lui succède au patriarcat.
Après la mort de Synésius, en 1917, le patriarcat échoit à Léon Champrenaud (Théophane) puis, en 1921, à Patrice Genty (Basilide), qui met finalement l’« Église Gnostique de France » en sommeil en 1926.
Elle laisse ainsi la place libre à l’« Église Gnostique Universelle » fondée par Bricaud. Celle-ci est dirigée en 1960 par Robert Ambelain (Jean III), fondateur de l’« Église Gnostique Apostolique » dans les années 1950 (8). Ces deux organisations disparaissent à leur tour à la fin des années 1970 (8).
Sources : Église gnostique de France — Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Église_gnostique_de_France et Église gnostique apostolique — Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Église_gnostique_apostolique.
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1890 Doinel Tau Synesius Église Gnostique Universelle
Nous voyons donc dans cet exposé historique de « l’Église Gnostique [de France] » bien des noms qui nous sommes connus ; Doinel, Fabre des Essarts, le Chanoine apostat Roca, Encausse alias Papus, Loyson, et l’inévitable René Guénon… tous des ennemis gnostiques de l’Église !
Et tout cela “disparait” à la fin des années 1970… La Secte Conciliaire enfin établie est prête à prendre le relai en éclipsant la Sainte Église…
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Pierre Virion, dans son livre Le complot, nous a donné la clef et un début d’explication :
Réunissant le ‘Concile’, Jean XXIII se proposait de réaliser ou du moins de hâter la réalisation du désir de Pie XII d’entreprendre, pour la réunion des églises séparées, un effort d’unité d’ailleurs souhaité par beaucoup dans les diverses confessions.
Aujourd’hui, nous lisons ceci [à la suite de V², Ndlr] :
« Les Églises doivent disparaître pour que naisse l’humanité parce que le mot Église veut dire les hommes surmontant leurs privilèges et constituant un seul peuple. »
Ces paroles sont du Père CARDONNEL interviewé par le « Nouvel Observateur » (4-11-68). Elles signifient que l’humanité formant un seul peuple, bien planifié dans une internationale socialiste, constituerait l’ ‘Église nouvelle’ et unique. Elles affirment implicitement l’identité de cette ‘Église’ avec une Constitution politique mondiale et postulent que le peuple rassemblé dans cette ‘Église’ ne serait pas le peuple de Dieu.
Comment a-t-on pu substituer au projet apostolique des Papes une planification culturelle destructrice ? Revenons en arrière. Il y a exactement quatre vingts ans, le Chanoine apostat Roca, porte-parole des sociétés secrètes auxquelles il s’était affilié, dont il suivait assidûment les chefs : Stanislas de Gaïta, Papus, Saint-Yves d’Alveydre, Oswald Wirth, voyait en la « divine synarchie » triomphante un vénérable aréopage, « LE VRAI CONCILE ŒCUMÉNIQUE, TOUJOURS OUVERT, TOUJOURS TENU PAR LES PÈRES CONSCRITS DE L’HUMANITÉ NOUVELLE » (Glorieux Centenaire – 1889, p. 372). En termes différents, la même chose est décrite par Cardonnel et par le Chanoine Roca.
Quatre vingts ans pour arriver à cette rencontre, au point précis du programme fixé par les sectes ! Une telle maturation a-t-elle pu se produire au sein de l’Église sans le concours d’ennemis se glissant à l’intérieur pour y gagner des partisans et y fomenter une révolution dont la finalité est sans conteste politico-religieuse ?
Non. Ce à quoi nous assistons maintenant, cette autodestruction qui nous heurte et nous indigne, n’est qu’un résultat, un premier résultat avant la grande « mutation » attendue. Mais la cause efficiente ? Mais le but ? Faute de les dénoncer hautement, on dissimule les dimensions du drame qui dépasse encore de beaucoup ses actuelles manifestations. Démasquer les auteurs occultes, étaler leur dessein, devient une absolue nécessité pour mieux éclairer notre résistance et affermir notre volonté.
Il y a un complot. Il se développe sous les apparences d’un œcuménisme vanté par les voix de la presse, de la radio et même de la chaire. Ce complot, l’apostat Roca en voyait exactement le sens dans la dictature de la synarchie sur les intelligences, comparée à la victoire soudaine des trois cents soldats de Gédéon (Glorieux Centenaire, p. 370). Il est le fait d’une minorité, mais la foule de ceux qui dans le monde l’applaudissent et le suivent, se rendent-ils compte que cet œcuménisme n’est pas celui de l’Église de Jésus-Christ, mais celui de l’Autre, visant pour y parvenir, à la domination temporelle des peuples ?
Il y a plus que convergence, il y a identité de but entre la révolution dans l’Église et la grande politique internationale. Cette pseudo-église universelle à quoi l’on tend, ne serait que le support spirituel d’un gouvernement mondial qui lui-même serait l’appareil pontifical et visible d’une nouvelle religion, celle de l’humanité. Des textes le démontrent. Trop de catholiques ne partagent ce point de vue qu’à la manière d’un simple rapprochement d’idées, d’une construction intellectuelle. Mais si l’Église de Jésus-Christ seule a le pouvoir de transcender les empires et les régimes sociaux dans l’espace et dans le temps, les autres, au contraire, ont besoin, pour se réaliser, de vivre de structures temporelles, d’épouser des institutions humaines. C’est ce que l’on cherche présentement.
Il y a donc aussi convergence de moyens, convergence des deux révolutions. Qu’est-ce que la démocratisation de l’ ‘Église’, le pluralisme confessionnel, sinon une synarchie ecclésiale basée sur le gouvernement populaire et l’intégration des diverses croyances en une seule ‘Église’ ? Qu’est-ce que le progressisme, sinon la route sur laquelle on engage les fidèles, sous prétexte de réagir contre des injustices évidentes et scandaleuses, sinon réversion des valeurs spirituelles par le communisme ?
On peut juger par là de la pauvre intelligence politique de certains évêques louant les derniers excès révolutionnaires quand il se trouve que le communisme a pour promoteurs les plus richissimes fidèles de Mammon et que l’« Église des pauvres » (9) dispose de moyens bien supérieurs à ceux des œuvres de l’« Église triomphaliste » ?
Pierre Virion – Le complot (1970)
…on est en plein dans la Gnose !
[1] L’arbre gnostique, livre de Léonce Fabre des Essarts, p. 67-69.
[2] Lucifer démasqué, livre de Jules Doinel, p. 139-141.
[3] L’Écho du merveilleux, no 400, 1er septembre 1913, p. 257.
[4] Lucifer démasqué, p. XIII-XIV.
[5] Armand Charpentier, « L’Église Gnostique de France », Le Journal, 31 décembre 1906, p. 1.
[6] Le Matin, 8 novembre 1910, p. 1-2.
[7] France d’hier et France de demain, 30 septembre 1911, p. 5-6.
[8] Apyrion, History of the Gnostic Catholic Church, Ordo Templi Orientis, 1995 (consultable en ligne sur Hermetic.com ).
[9] Cela ne vous rappelle rien ?

En mars 2013, quelques jours après son élection, le ‘pape’ argentin annonce la couleur de son ‘pontificat’ : Je voudrais une église pauvre, pour les pauvres.
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